La science démontre l’existence de Dieu
APRÈS son périple de 703 143 kilomètres autour de la terre les 6 et 7 août 1961, le cosmonaute russe Gherman Titov déclara que puisqu’il n’avait vu “ni Dieu ni anges” au cours des dix-sept révolutions de sa fusée Vostok-II, il détenait la preuve absolue de la non-existence de Dieu.
Semblable déclaration aura peut-être troublé certaines personnes mal affermies dans leur foi en Dieu. Pour beaucoup cependant, pour ceux qui auront pris le temps de réfléchir quelques instants, cette affirmation aura semblé bien orgueilleuse, bien puérile aussi, car peut-on imaginer qu’il suffise de s’élever de quelques centaines de kilomètres au-dessus de notre planète pour voir Dieu, lui qui est le Créateur d’un univers dont les distances se mesurent en milliards d’années-lumière ?
Gherman Titov a-t-il réfléchi sérieusement à ce qu’il a dit ? Ou bien a-t-il lancé cette affirmation comme un enfant qui cherche désespérément un argument qu’il voudrait péremptoire ? En effet, c’est bien là une réflexion d’enfant, car nul n’admettra que le simple fait que dans ses révolutions autour de la terre Titov n’ait pas vu Dieu, constitue une preuve indiscutable que Dieu n’existe pas !
Toutefois, l’infantilisme dont fit preuve cet athée marxiste démontre un état nouveau dans cette espèce d’affrontement qui oppose depuis longtemps croyants et athées. Si, pour démontrer la véracité de leur doctrine, les athées en arrivent à d’aussi pauvres arguments, c’est que la belle pyramide de leurs théories s’effrite de plus en plus, et cela sous l’effet des réalités scientifiques modernes. Le temps est révolu où l’athéisme était une position forte et redoutable, un ensemble de théories échafaudées à l’aide d’une pseudo-science et qui ne pouvaient être combattues efficacement par manque de preuves scientifiques indiscutables.
Aujourd’hui, la vraie science se retourne contre ceux qui pensaient trouver en elle un allié en jetant bas leurs théories sur l’univers et la vie. C’est pourquoi, presque en désespoir de cause, un athée lance ce faible argument : “Je suis allé à trois cents kilomètres de notre planète et je n’ai pas vu Dieu !”
La théorie athée sur l’existence de l’univers
L’athéisme s’est nourri, depuis Aristote, au quatrième siècle avant notre ère, de la théorie d’un cosmos éternel, incréé, composé de substances divines inengendrées, incorruptibles et impérissables. Il fallait bien trouver une explication à la matière qui nous entoure, sur laquelle nous sommes et dont nous sommes. Comme cette matière semblait venir de si loin, la tentation était forte d’affirmer son éternité et d’enfermer l’univers dans une immense théorie panthéiste. L’explication était facile. Nul alors n’était en mesure de prouver le contraire, aucune preuve scientifique ne pouvant entamer cette vision cosmique. Pour Aristote, comme pour beaucoup de philosophes qui vinrent après lui, l’Univers était l’Être lui-même, et à ce titre il n’avait pas besoin d’explication. On ne cherche pas la raison d’être de l’Être. Parménide, à la fin du sixième siècle avant notre ère, enseignait que le Monde est l’Être lui-même, l’Être absolu, le seul Être, et que par conséquent le Monde ne comporte ni genèse, ni devenir, ni évolution. Comment l’Être, pris absolument, aurait-il pu commencer ? Comment l’Être, pris absolument, pourrait-il devenir, petit à petit, plus ou moins que ce qu’il était ? C’était là toute la question.
Aujourd’hui encore, l’athéisme enseigne que le Monde est le seul Être, et il n’a pas d’autre issue face à sa négation de Dieu, le Créateur. Cependant, est-il vrai et même pensable que le monde soit le seul Être ?
Si cette question resta longtemps sans réponse scientifique, offrant ainsi à l’athée une position relativement sûre, de nos jours le problème est modifié. Nous savons maintenant avec certitude que l’Univers a commencé et qu’il se développe. Nous connaissons quelque peu son histoire sur des milliards d’années, nous assistons à son déploiement, nous voyons se former les galaxies et les étoiles, et nous possédons des connaissances sur leur composition chimique. Nous les voyons aussi vieillir, s’user. Le Monde n’a plus aucun des caractères d’inusabilité, d’absolue consistance que lui prêtait Aristote. Le Monde est aujourd’hui à nos yeux comme un arbre en croissance.
À cause de cette meilleure connaissance de l’Univers et de son histoire, nous ne pouvons plus dire qu’il est, comme le pensaient Aristote, Parménide et bien d’autres philosophes depuis eux, l’Être absolu sans devenir et sans genèse. Puisque nous savons maintenant que l’Univers est en régime de genèse et de développement, cela établit que le Monde ne peut pas être l’Être absolu. La science exacte refoule le panthéisme et ôte à l’athéisme la seule explication du Monde et de la vie qu’il possédait.
Les contradictions des théories athées
Oui, pour un athéisme cohérent, le Monde est le seul Être. Cela implique toutefois qu’il soit éternel, car il est impensable que l’Être, pris dans son sens absolu, puisse avoir un commencement. Par conséquent, pour être logiques avec eux-mêmes, les théoriciens athées maintiennent farouchement une théorie cosmologique qui ne comporte pas de commencement temporel. Évidemment, ils ne peuvent faire autrement, car ce serait admettre la réalité d’un Être autre que la matière, source de cette matière, en un mot un Créateur de cette matière : Dieu. Mais leur aveuglement et leur obstination sont grands, car les hommes de science modernes reconnaissent que la matière comporte une histoire, une genèse. Il y a trois ou quatre milliards d’années environ, de la matière complexe et organisée s’est constituée, et ainsi (les autorités en matières de cosmogonie le reconnaissent) l’Univers organisé que nous connaissons aujourd’hui a eu un commencement. Ensuite, la vie est apparue sur cette matière et cela sous une multitude de formes, allant de la plus simple à la plus complexe, tant sur le plan physique que sur le plan intellectuel.
Prisonniers de leur système, enfermés dans leur hypothèse de la matière incréée, éternelle, ne recevant son être d’aucun autre, les théoriciens athées se trouvent condamnés à admettre, à soutenir même, que la matière a produit, par ses propres ressources, tout ce qui apparaît dans l’Univers : la vie et la pensée. Ainsi, la matière qui, il y a des milliards d’années, n’avait en elle aucunement la vie ni la pensée, a su les produire seule, par ses ressources propres, puisqu’elle est le seul Être. D’elle-même, la matière a su s’organiser, se vitaliser, se donner la conscience, la pensée.
Dans cette perspective, on voit immédiatement qu’il faut prêter à la matière beaucoup de sagesse, beaucoup de ressources, du génie même. Car enfin, pour parvenir à inventer, seule, les macromolécules qui entrent dans la composition du moindre vivant, pour inventer les systèmes fonctionnels, les grands systèmes qui caractérisent le vivant — la digestion, la circulation, la reproduction, le système nerveux, etc. — il faut beaucoup de génie. Les hommes, malgré leurs grandes connaissances, leur pouvoir de réflexion, leur génie inventif, leurs possibilités matérielles, ne sont jamais parvenus, en dépit de tous leurs efforts, à reproduire dans leurs laboratoires le plus simple des organismes vivants, et, selon leurs déclarations, ils en sont encore bien loin. Certains savants reconnaissent même qu’il leur sera à jamais impossible d’y arriver. Il faut donc prêter à la matière, seul auteur, par hypothèse, de la vie et de la pensée, une sagesse et un génie incomparables. En définitive, ne faut-il pas prêter à la matière précisément tous les caractères que les saintes Écritures reconnaissent à Dieu ?
On voit donc que les athées s’enferment dans une théorie déraisonnable et en désaccord total avec les faits scientifiques solidement établis. En vérité, l’athéisme de certains philosophes, comme Jean-Paul Sartre et ses disciples, est un athéisme “littéraire” qui n’a pas pris la peine de méditer sur les conséquences de ses hypothèses. Sartre définit l’athéisme comme la vérité, mais il n’a pas, semble-t-il, examiné les problèmes de cosmologie ; il n’a pas réfléchi à l’organisation prodigieuse de l’univers, aux lois qui le régissent, à la vie végétale et animale, à l’homme, à la pensée, à la conscience.
Le hasard, bouée de sauvetage des théories athées
Certains théoriciens athées, se rendant compte combien il est absurde de prêter à la matière tant de sagesse, de ressources et de génie, tentent de soutenir que le hasard est à l’origine de toutes choses.
Cependant, le hasard peut-il expliquer l’apparition du Monde ? Pour que le hasard brasse des atomes dans un vide infini comme l’enseignait Démocrite, encore faut-il qu’il y ait des atomes ! C’est là un petit problème que jadis l’on pouvait faire semblant d’ignorer, mais qui ne peut être escamoté dans notre siècle “rationaliste”. Soit dit en passant, les athées contemporains, on le voit, se targuent bien à tort de rationalisme. C’est de l’être même du Monde et de la matière qu’il faut rendre compte. Le hasard ne peut rendre compte de l’Être ; cela n’a aucun sens.
Concernant l’organisation de la matière et la genèse des espèces, la science positive nous a démontré l’extraordinaire complexité des macromolécules qui entrent dans la composition de la cellule. Le calcul a été fait pour mesurer les chances d’obtenir, par le hasard, par un brassage dans un chaos originel, la moindre de ces macromolécules : pour en obtenir une seule, il faudrait se donner un temps et une quantité de matières hors de proportion avec la durée et le volume de notre galaxie. En un mot, quels que soient le temps et la matière disponibles, il n’y a strictement aucune chance pour que, par hasard, au milieu de la matière, apparaisse la plus petite manifestation de vie. A fortiori, comment serait-il possible que l’apparition des formes vivantes et complexes que nous connaissons sur la terre, l’homme notamment, soit due au hasard, même si nous voulions accepter les théories utopiques athées relatives au transformisme ?
Si l’explication par le hasard suffisait, et nous venons de voir que ce n’est pas le cas, pour expliquer l’apparition de la matière hautement organisée, néanmoins cette matière n’explique pas ce qui caractérise le vivant. L’organisme vivant est capable de faire sa propre synthèse, de choisir au dehors les aliments dont il a besoin, de les décomposer et les recomposer pour en faire ses propres molécules spécifiques, d’éliminer ce qui ne lui convient pas, de s’adapter, de se réparer, de se régénérer plus ou moins, de se cicatriser, de se reproduire. Le vivant renouvelle constamment la matière qui le compose, et il reste ce qu’il est, capable de discernement, de choix, d’organisation, de défense.
L’explication par le hasard est une explication mort-née. Elle ne suffit pas à rendre compte de l’apparition d’un cadavre de mouche. À plus forte raison d’une mouche vivante !
Aujourd’hui, un grand nombre de savants, de biochimistes notamment, renoncent à expliquer par le hasard la genèse du vivant, et parmi eux l’illustre savant soviétique Oparine. Rares sont les savants qui pensent sincèrement que l’on peut faire appel au suprêmement improbable pour expliquer la genèse d’un seul vivant, même le plus simple. Or, il faudrait faire appel à un hasard constamment renouvelé pour expliquer la genèse de chaque espèce, tant végétale qu’animale, la création de chaque organe, etc. Dans une telle hypothèse, le hasard devient véritablement le Deus ex machina chargé d’expliquer (mais quelle explication !) toute la création, toutes les créatures particulières. En vérité, on lui confère ici tous les attributs que les théistes reconnaissent à Dieu. Cet athéisme n’a rien à voir avec le rationalisme ; il en est plutôt à l’opposé, car semblable théorie relève de la mythologie.
Les raisons du développement de l’athéisme
Pourquoi donc, malgré ces faits indiscutables, l’athéisme fait-il de plus en plus d’adeptes ?
Il y a à cela plusieurs raisons. Les unes sont historiques. Il est bien évident que si des nations et des classes sociales se disant chrétiennes se conduisent d’une manière inhumaine, la réaction ne se fait pas attendre. Effectivement, des peuples entiers ont rejeté le christianisme avec les régimes politiques et les jougs qu’ils considéraient comme injustes. Le christianisme a été compromis, aux yeux des nations, par les crimes de ceux qui se disaient chrétiens.
D’autres de ces raisons sont d’ordre intellectuel. Les conflits du passé entre la science et les conducteurs religieux, catholiques notamment, n’ont pas rehaussé la réputation de la religion. Au seizième siècle, il y eut l’affaire Galilée. À la fin du dix-huitième siècle et au cours du dix-neuvième, diverses querelles concernant l’âge du monde se sont élevées. Aujourd’hui encore, certaines Églises s’obstinent à enseigner des doctrines (non bibliques) dont le caractère erroné a été démontré par des preuves scientifiques irréfutables.
Que les athées se demandent toutefois si les gouvernements qui nient l’existence de Dieu n’ont pas montré la même inhumanité que ceux qui se disent chrétiens. N’ont-ils pas aussi bâti leurs fondements sur le sang ? N’ont-ils pas aussi pratiqué la persécution, le fanatisme et l’intolérance ? En quoi font-ils mieux que ceux qu’ils critiquent ? Pourquoi s’élever contre les échecs et les excès de la religion si l’on ne proteste pas contre les mêmes excès commis au nom d’un régime athée ?
Les athées prétendent que le monde pourra être amélioré grâce à l’intelligence humaine. Cependant, l’intelligence humaine, utilisée indépendamment de Dieu, a-t-elle servi l’humanité jusqu’ici ? Au contraire, le monde n’a jamais connu autant de criminalité, de désordres, de méfiance et d’insécurité qu’à notre époque. Les arsenaux des nations regorgent d’armes d’extermination massive, et leurs hôpitaux psychiatriques débordent de névrosés. Tant l’athéisme que la fausse religion ont fait échec.
Vers quoi faut-il se tourner ?
“Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.” (Gen. 1:1). En raison des progrès de la vraie science, nul ne pourra plus jamais soutenir raisonnablement que ces premières paroles de la Bible sont mensongères. Au contraire, les faits scientifiques solidement établis prouvent que cette déclaration écrite il y a des milliers d’années est parfaitement exacte.
Ne vaut-il donc pas mieux se tourner vers l’Auteur de ces paroles, le Créateur, d’autant plus que ceux qui se soumettent à ses lois, ses témoins, jouissent déjà de la paix et de l’unité qui régneront bientôt sur la terre tout entière quand s’accomplira cette promesse : “Dieu (...) essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:4.