Quand des médecins cherchent à imposer une transfusion de sang
QUAND vous allez chez un médecin, quelles qualités souhaitez-vous trouver en lui ? Bien sûr vous désirez qu’il soit compétent. Plus il est capable, mieux il pourra vous soulager.
Mais que diriez-vous s’il vous refusait tout droit sur votre propre corps ? S’il vous attachait pour vous obliger à prendre certains médicaments ou à subir certaines interventions contre votre volonté ? La prochaine fois vous chercheriez un autre médecin ; c’est le moins qu’on puisse dire !
Ce que les gens veulent, ce dont ils ont besoin, c’est d’un docteur qui soit non seulement compétent mais aussi compréhensif. Un tel docteur ne perd jamais de vue qu’il est un serviteur public. Il soigne ses malades du mieux qu’il peut, mais il ne cherche pas à dominer sur eux. Il prend leurs désirs en considération. Il existe heureusement quantité de médecins de ce type. Ils savent que de nouvelles méthodes sont continuellement mises au point et que les opinions diffèrent même parmi les experts. C’est pourquoi ils recommandent un traitement, mais ne l’imposent pas.
Il existe cependant une autre sorte de médecins. Eux aussi, sans nul doute, s’intéressent sincèrement à leurs malades. Toutefois, ces médecins sont si attachés à certains traitements qu’ils vont jusqu’à recourir au tribunal pour obliger leurs patients à s’y soumettre. La plupart du temps, ils ne se rendent pas compte que des méthodes plus nouvelles ont rendu les leurs surannées. En outre, ces praticiens ne comprennent pas pleinement leur rôle de serviteur public, et ne reconnaissent pas aux malades le droit d’accepter ou de rejeter tel ou tel traitement.
Ces deux genres de praticiens sont donc très différents l’un de l’autre. Auquel des deux voudriez-vous recourir si vous étiez malade ou si vous aviez besoin d’une opération ?
“Vers une ‘chirurgie sans transfusion’”
C’est surtout à propos de la question des transfusions de sang que la différence entre ces deux sortes de médecins est frappante.
Ces dernières années, un nombre croissant de praticiens ont changé d’avis au sujet des transfusions. Ils ont appris à accomplir toutes sortes d’interventions importantes sans employer de sang. D’autres cependant ne tiennent pas compte de ces dernières découvertes. Ils persistent à vouloir imposer des transfusions aux malades qui n’en veulent pas.
La manchette suivante dans le Times de Palo Alto, aux États-Unis, reflète bien les nouvelles conceptions : “DE NOUVELLES TECHNIQUES ÉLIMINENT LE BESOIN DE TRANSFUSIONS.” Un autre titre dans le Press de Long Island (États-Unis) disait : “TENDANCE CROISSANTE VERS UNE ‘CHIRURGIE SANS TRANSFUSION’.” Cette dernière publication déclarait :
“On avait l’habitude de considérer les transfusions comme faisant partie de la chirurgie. Ce n’est plus le cas à présent. Ces dernières années, des médecins ont mis au point de nouvelles méthodes qui permettent de réduire au minimum, sinon d’éliminer totalement les transfusions. Ces médecins prétendent que ces nouvelles méthodes sont préférables également pour les malades.”
Le Dr Denton A. Cooley, chirurgien spécialiste du cœur à l’Institut de cardiologie du Texas, a déclaré : “Il est maintenant prouvé que la plupart des interventions importantes peuvent être accomplies sans transfusion (...). Notre but est d’y recourir le moins possible.” Quant au Dr Jerome H. Kay, il écrivit ce qui suit dans The Journal of the American Medical Association : “Autant que possible, nous avons évité les transfusions de sang (...). Nous avons accompli environ 6 000 opérations à cœur ouvert à l’hôpital Saint-Vincent de Los Angeles. Depuis que la plupart des malades ne reçoivent plus de sang, nous avons l’impression qu’ils se remettent mieux.”
Il y a plusieurs raisons à cette tendance vers une “chirurgie sans transfusion”. L’une d’elles, c’est que le danger des transfusions est plus généralement admis.
Le danger des transfusions
Newsweek du 30 avril 1973 faisait observer que les transfusions sanguines sont “un procédé qui peut amener de graves complications si le nouveau sang est contaminé ou s’il s’associe mal avec celui du patient”. Quant à la gravité de ces complications, voici ce que déclara Winfield Miller dans Medical Economics : “Dans la pratique de la médecine aucun produit biologique ne comporte un plus grand potentiel de risques graves que le sang. Plus d’un médecin a appris, à son regret, que chaque flacon de ce liquide gardé dans les banques de sang est comparable à un flacon de nitroglycérine.”
Les estimations diffèrent sur le risque mortel des transfusions. Certains disent que chaque année plus de 30 000 Américains contractent l’hépatite à la suite d’une transfusion de sang et 3 000 d’entre eux en meurent. D’autres prétendent que “180 000 Américains souffrent chaque année d’hépatite sérique due à une transfusion”. Le Congressional Record a publié des chiffres encore plus élevés :
“Selon, le Centre médical chargé du contrôle des maladies, le taux actuel des hépatites est probablement supérieur aux chiffres officiels du fait que beaucoup de médecins ne déclarent pas les hépatites sériques. Le centre évalue le nombre annuel des victimes de la transfusion à 35 000 morts environ et à 500 000 malades.”
Toutes ces estimations ne sont basées que sur une seule complication : l’hépatite. Mais il y en a d’autres, comme les réactions hémolytiques et la surcharge circulatoire, qui sont citées dans le livre La chirurgie — ses complications (angl.). Ce livre ajoute : “Pour ce qui est des infirmités et des décès (...), les transfusions sanguines rivalisent avec nos plus importants problèmes de santé.” D’après le Manuel de médecine de Cecil-Loeb, chaque année on peut enregistrer aux États-Unis “au moins 120 000” cas de réactions nuisibles imputables aux transfusions de sang.
Vers la fin de 1973, le Sunday News de Bulawayo, en Rhodésie, souleva le problème d’une autre complication grave. Ce journal citait le cas de deux bébés, un garçon et une fille, qui avaient contracté la syphilis à la suite de transfusions. Tous deux avaient reçu du sang de la même provenance. Voici ce qu’écrivait cette publication africaine : “Les enfants avaient reçu du sang frais ayant subi les tests habituels pour le dépistage des maladies vénériennes, et on l’avait déclaré sain.” Que s’était-il donc passé ? Le Manuel de chirurgie de Davis-Christopher donne la réponse à cette question : “Au début, la syphilis est difficile à déceler ; il se peut même que le donneur ignore qu’il en est atteint.”
Des études récentes ont montré à quel point le sang peut être intoxiqué. Des chercheurs américains ayant procédé à des examens sur 29 000 donneurs ont découvert une quantité excessive de monoxyde de carbone dans leur sang. Le monoxyde de carbone est l’un des plus dangereux poisons que l’on connaisse. Comment expliquer sa présence dans le sang de ces donneurs ? Parmi les facteurs cités, il y a les gaz d’échappement des voitures, la profession et le milieu dans lequel le donneur vit. Les fumeurs représentent le plus grand danger. Leur sang renferme trois à quatre fois plus de ce poison.
Il est donc manifeste que les transfusions sanguines créent de nombreux problèmes, et des problèmes graves. C’est avec juste raison que le State Journal of Medicine de New York déclara : “On ne devrait jamais administrer de transfusion alors qu’une autre thérapeutique peut suffire.” Cette conclusion a été tirée plusieurs années avant qu’on ne mette au point de nouvelles méthodes de “chirurgie sans transfusion”.
Pas de test infaillible
On a fait beaucoup d’efforts pour trouver des méthodes permettant de déceler l’incompatibilité d’un sang ou les maladies dont il est porteur. Mais en dépit des progrès réalisés, on n’a pas encore découvert de méthode infaillible.
C’est la conclusion à laquelle est arrivé le corps législatif de la Californie, conclusion qu’il a d’ailleurs incluse dans le projet de loi no 793 du 15 mars 1973. La publication Medical World News reconnaît également : “Même si tous les donneurs étaient passés au crible grâce aux meilleures méthodes disponibles, (...) de nombreux patients contracteraient néanmoins une hépatite sérique.”
Malheureusement, il ne suffit pas de dépister l’hépatite. Le Dr Charles P. Bailey, chirurgien spécialiste du cœur à l’hôpital Saint-Barnabas (New York), déclara : “Bien qu’on ait pu considérablement réduire les risques d’incompatibilité et les dommages causés aux reins par les transfusions, on ne peut les supprimer complètement, quel que soit le soin avec lequel on cherche un sang du même groupe.”
La revue Let’s Live a révélé l’une des causes de ce grave problème. Dans un article écrit par deux médecins, il est question “du caractère unique des relations qui existent entre un corps et son propre sang”. L’article dit :
“Dans son livre Qui est votre médecin et pourquoi ? (angl.), le Dr Shadman écrit : ‘Le sang de chaque personne est en réalité la personne elle-même. Il contient toutes les caractéristiques de l’individu. Cela comprend les tares héréditaires, les prédispositions aux maladies, les poisons provenant du mode de vie et des habitudes alimentaires (...).’
“‘Chaque individu a son propre type de sang, et comme il n’y en a pas deux exactement semblables, on ne peut impunément recevoir le sang d’une autre personne, même s’il a été choisi avec soin. Votre organisme doit s’en débarrasser ; il commencera immédiatement à le faire et poursuivra sa tâche jusqu’à ce qu’il l’ait complètement accomplie (...).’
“‘On parle beaucoup de la purification du sang, et on souligne le fait que l’on n’utilise que le sang tout à fait sain. C’est impossible. Les saignées d’autrefois sont remplacées par les transfusions. De toutes les pratiques médicales ridicules du passé et du présent, la manie actuelle des transfusions est la plus redoutable.”’
L’article fait encore cette citation du Dr Shadman : “J’ai accompli plus de 20 000 interventions chirurgicales ; je n’ai jamais eu recours aux transfusions de sang et aucun de mes patients n’est mort faute de sang. J’ai administré de nombreuses transfusions de solution saline ; c’est préférable et plus sûr. Je me suis servi de solution saline pour des hémorragies de toutes sortes, et aucun malade n’est mort. Certains étaient blancs comme de la craie et froids comme la pierre, mais ils ont vécu.”
D’aucuns estimeront ces affirmations exagérées. Néanmoins, le Manuel de chirurgie de Davis-Christopher, ouvrage qui fait autorité, déclare : “On estime que 35 à 50 pour cent des transfusions sanguines sont inutiles, et seulement 1 pour cent d’entre elles sont données dans le but de sauver une vie.”
En outre, il faut tenir compte de l’élément humain pour ce qui est de la collecte et du stockage du sang. Les erreurs sont inévitables, sans compter les négligences ; c’est ce que reconnaît Hospital Practice de janvier 1974.
Décharge de responsabilité
Les complications dues aux transfusions sanguines ont suscité de sérieux problèmes juridiques. Des médecins et des hôpitaux ont été condamnés à de fortes amendes. La situation s’est encore aggravée il y a peu de temps, quand la cour suprême d’un État américain a décrété que les hôpitaux peuvent être tenus responsables des torts causés par des transfusions.
C’est pourquoi de nombreux malades à qui l’on donne du sang doivent signer une décharge. Ils dégagent ainsi l’hôpital et son personnel de toute responsabilité en cas de complications dues à des transfusions. Un hôpital présente à ses patients un formulaire ainsi conçu :
“Je comprends très bien que la transfusion ou administration de sang ou de dérivés du sang peut causer l’HÉPATITE VIRALE ou d’autres réactions fâcheuses susceptibles d’amener la maladie, des complications graves, l’hospitalisation, des traitements ou soins médicaux supplémentaires, une infirmité temporaire ou permanente, ou encore d’autres effets nuisibles sur ma santé et mon bien-être (y compris la mort).”
Sur ce formulaire, on a prévu un espace où les parents ou tuteurs peuvent signer si le malade est mineur.
Est-ce logique ?
Il est certainement bien de respecter les droits du malade et de l’informer des dangers de transfusions pour le cas où il souhaiterait recevoir du sang. En signant ce formulaire, le patient accepte cette thérapeutique à ses risques et périls.
Mais si le malade ne veut PAS de sang ? Est-il logique que des médecins et des hôpitaux fassent signer un formulaire dégageant leur responsabilité en cas d’administration de sang tout en recourant aux tribunaux pour obliger les malades qui n’en veulent pas à accepter des transfusions ?
On constate le même manque de logique quand les malades sont des mineurs. On demande aux parents ou aux tuteurs de dégager la responsabilité des médecins et de l’hôpital pour le cas où l’enfant souffrirait de réactions fâcheuses dues à une transfusion. Pourtant, on ne tient pas compte de la volonté des parents ou des tuteurs qui signent ou désirent signer une décharge pour que les médecins et l’hôpital n’administrent PAS de sang à un enfant.
Il ne peut y avoir qu’une seule ligne de conduite logique et raisonnable. Autrement dit, il faut reconnaître au malade le droit de refuser un traitement particulier. Ce droit devrait surtout être respecté quand le traitement en question est reconnu dangereux et susceptible d’entraîner la mort.
À ce sujet, le Dr Arthur Kelly, ancien secrétaire de l’Association des médecins canadiens, déclara : “Aucun médecin ne peut affirmer avec certitude qu’une personne mourra si elle ne reçoit pas de transfusion ou vivra si elle en reçoit. Peut-être vaut-il mieux voir mourir un original que voir disparaître le droit de refuser un traitement médical.”
Une raison plus importante
Comme on le sait, les témoins de Jéhovah refusent les transfusions. Bien sûr ils en reconnaissent les dangers. Néanmoins, leur principale objection est d’ordre religieux ; c’est pour eux la raison la plus importante.
La Parole de Dieu, la Sainte Bible, ordonne nettement aux vrais chrétiens de “s’abstenir des choses contaminées par les idoles, et de la fornication, et de ce qui est étouffé, et du sang”. (Actes 15:20, 29.) Elle dit aux croyants de “se garder (...) du sang”. — Actes 21:25.
Cette interdiction relative au sang a été consignée dans les Écritures grecques chrétiennes, mais elle n’était pas nouvelle au temps des apôtres. Dieu avait donné ce commandement plusieurs milliers d’années auparavant dans les Écritures hébraïques. Cette loi n’a pas été donnée uniquement à l’ancienne nation d’Israël, mais à l’humanité tout entière, et cela bien avant que cette nation ne vînt à l’existence. — Voyez Genèse 9:4 ; Lévitique 17:11, 12, 14 ; Deutéronome 12:23.
Bien des personnes ont raillé ce commandement quand les transfusions sont devenues à la mode. Mais à présent, certaines d’entre elles commencent à réfléchir. Ce qu’elles croyaient être la panacée est devenu une sorte de cauchemar. Ainsi, après bien des années, les dernières découvertes de la médecine moderne montrent la sagesse de l’interdiction divine à propos du sang.
On cherche encore à imposer des transfusions
On pourrait penser qu’en raison d’une connaissance plus approfondie et des nouvelles techniques, les médecins et les hôpitaux ne cherchent plus à imposer de transfusion. Ce n’est pourtant pas le cas.
Par exemple, vers la fin de 1973, aux États-Unis, une jeune femme enceinte, Connie Reavis, refusa les transfusions sanguines recommandées par son médecin. Celui-ci ainsi que l’hôpital de Portland portèrent l’affaire devant le tribunal, et le juge Berkeley Lent approuva la requête demandant que les transfusions soient imposées à la patiente. Madame Reavis refusa de se soumettre à cette thérapeutique et s’adressa à des médecins de Seattle, qui acceptèrent de ne pas employer de sang. À l’Hôpital de l’Université de Washington, elle subit avec succès une césarienne et donna le jour à une petite fille qui pesait presque cinq kilos. On n’a pas employé de sang.
Deux autres témoins de Jéhovah, Curtis Dunn et sa femme Patsy, ont constaté à quel point les formulaires proposés par les hôpitaux peuvent être trompeurs. Ils attendaient leur troisième enfant ; refusant la transfusion sanguine, ils avaient signé un formulaire dégageant les médecins et l’hôpital de toute responsabilité.
L’enfant est né ; comme il souffrait d’anémie les médecins d’un hôpital de Houston, au Texas, l’ont enlevé à ses parents par ordre du tribunal pour lui administrer une transfusion sanguine. Cette décision a été prise soudainement, sans que les parents n’aient été convoqués. Pourquoi leur avait-on donc fait signer un formulaire ?
Un examen plus approfondi du document fut révélateur. Il déclarait seulement que la décision des parents dégageait les médecins et l’hôpital de toute responsabilité. Il ne précisait pas que cette décision serait respectée, quelles que soient les circonstances. Ce genre de formulaire est donc pratiquement sans valeur. Il donne aux parents confiants un faux sentiment de sécurité.
Fait intéressant, un médecin qui a examiné le cas a dit plus tard : “Selon toute probabilité, cette anémie était due à l’installation prolongée d’une canule à infusion, soit pour du liquide physiologique, soit pour du sang, dans la section de la veine ombilicale, sept heures après la naissance de l’enfant.”
Ce n’est pas une question “de vie ou de mort”
À maintes reprises, des médecins ont dit à des témoins de Jéhovah devant subir une grave opération qu’ils mourraient s’ils n’acceptaient pas de sang. Très souvent également, on s’est aperçu que pareille affirmation était fausse. Nombreux sont ceux que l’on a soignés autrement et qui se sont très bien remis. De plus, ils ont évité les risques découlant des transfusions sanguines.
Par exemple, aux États-Unis, les parents d’un bébé d’un jour ont été informés que celui-ci avait besoin d’une transfusion. Les médecins affirmaient que l’enfant mourrait à cause d’une incompatibilité RH. Ils ont donc tenté d’obtenir un ordre du tribunal ; le père, William Bergeron, s’est aussitôt mis en rapport avec un autre médecin. Il a fait sortir l’enfant de l’hôpital de Fort Thomas et l’a conduit dans un hôpital de Houston, au Texas. Là, des médecins ont traité l’enfant à la photothérapie fluorescente, et en trois jours il était guéri.
Aaron Lee Washburn, âgé de seize ans, vécut une expérience semblable. Il avait eu un accident de voiture et souffrait de fractures multiples à la tête et ailleurs. Aaron Lee ayant été admis dans un centre médical de Dallas, aux États-Unis, ses parents déclarèrent qu’ils refusaient toute transfusion sanguine. Au début on respecta leur volonté. Mais trois jours plus tard, le chirurgien qui devait opérer voulut obtenir un ordre du tribunal, imposant les transfusions. Il déclara au juge que l’intervention ne pouvait avoir lieu autrement. Les parents se sont alors adressés à d’autres chirurgiens qui ont respecté leur volonté et procédé à l’opération, qui dura sept heures et demie, sans employer de sang. L’intervention fut un succès et la presse lui a donné une grande publicité.
Les faits mis en lumière
La position des témoins de Jéhovah concernant le sang a mis plusieurs faits en lumière. Un des plus positifs a été rapporté par l’Associated Press. Nous citons :
“Le développement de techniques chirurgicales n’exigeant pas de transfusions a été stimulé, en partie, par les limitations imposées à la chirurgie classique par la foi des témoins de Jéhovah dont la religion s’oppose à l’emploi du sang.”
En effet, de nouveaux procédés ainsi que la tendance vers une “chirurgie sans transfusion” ont vu le jour grâce à des médecins qui cherchaient de meilleurs moyens d’opérer des témoins de Jéhovah. Certaines de ces techniques ont donné de si bons résultats qu’un nombre croissant de praticiens les emploient pour soigner tous leurs patients.
Un autre fait encore a été mis en lumière. Bien qu’un nombre croissant de médecins respectent le droit des malades de refuser les transfusions, ce n’est là en aucune façon une tendance générale. Beaucoup de praticiens ne montrent pas pareil respect et s’adressent aux tribunaux pour essayer d’imposer une transfusion de sang aux patients qui n’en veulent pas.
En outre, nous constatons avec regret qu’une décharge signée ne constitue pas une assurance que la volonté du malade sera respectée. Il ne suffit pas de signer une déclaration dégageant le personnel médical de toute responsabilité en cas d’accident dû au refus de sang. Le formulaire doit inclure une garantie affirmant que le personnel médical n’administrera pas de transfusion, quelles que soient les circonstances. Il doit préciser en outre que les médecins acceptent de donner un autre traitement approuvé par le patient.
Néanmoins, bien que les témoins de Jéhovah aient encore à affronter de nombreuses difficultés, ils ont réussi quelques “percées” importantes. En effet, de nombreux membres de la profession médicale reconnaissent que les transfusions sanguines peuvent faire du tort et même causer la mort. Un plus grand nombre d’autorités s’élèvent contre cette pratique, et de plus en plus de médecins respectent leur droit de refuser le sang. Les témoins de Jéhovah sont pleins de reconnaissance envers ces praticiens compréhensifs.