Questions de lecteurs
● Pourquoi Adam et Ève eurent-ils honte de leur nudité après avoir mangé du fruit défendu ? — P. R., États-Unis.
Après avoir mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal Adam et Ève étaient des pécheurs. “ Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. ” Ils ne pouvaient plus se regarder avec pureté, mais nourrissaient des pensées passionnelles, non appropriées. La conscience, qui distingue l’homme des créatures inférieures, commençait à les condamner et à les accuser, ils se sentaient coupables et avaient honte. C’est pourquoi ils cherchaient à cacher les parties du corps qui éveillaient en eux des pensées passionnelles ; dès cet instant leur conscience les accusait. Ils n’avaient pas eu tort de regarder leur nudité ou même de considérer l’exécution — naturelle et propre — de l’acte sexuel, car ce serait en accord avec le dessein de Jéhovah qui voulait qu’ils se multiplient et remplissent la terre. Mais, après avoir péché, ils ne pouvaient plus, semble-t-il, regarder cet acte d’une manière pure et innocente, leurs contemplations étant souillées par une vile passion et une sensualité impure. C’est pourquoi leur conscience les troublait, un sens de modestie leur fit couvrir ces parties de leurs corps et leur sentiment de culpabilité les poussait à se cacher par crainte de Jéhovah. L’amour bannit la crainte, mais en désobéissant ils manifestèrent leur manque d’amour pour Dieu. La crainte les saisit et les poussa à se couvrir et à se cacher devant Jéhovah. Ils cherchaient ainsi à échapper à la condamnation de leur conscience et à la prononciation de la sentence qu’ils avaient amenée sur eux en désobéissant à Jéhovah. — Gen. 3:7-10 ; I Jean 4:18.
● Lorsque quelqu’un a des raisons de se plaindre d’une personne, est-il correct, du point de vue théocratique, qu’il écrive à la Société ou la prie de prendre des mesures en faisant signer sa lettre par plusieurs membres du groupe, signatures qu’il obtient en se rendant auprès de ceux-ci ? — F. R., États-Unis.
Courir deçà delà pour faire signer des lettres ou des plaintes engendrerait la discorde et la désunion dans le groupe. Parmi les choses que Jéhovah hait est “ celui qui excite des querelles entre frères ”. (Prov. 6:19 ; Rom. 16:17.) Celui qui a à se plaindre d’un frère devrait en parler à lui-même et non à d’autres. Si vous ne vous entendez pas avec lui il n’est pas nécessaire que d’autres en fassent de même. Au lieu de provoquer une plus grande division, cherchez à rétablir l’harmonie entre lui et vous en vous rendant chez lui et en discutant avec lui de ces points litigieux. Si la scission subsiste, vous pouvez emmener un ou deux frères mûrs pour vous entretenir de cette question. Si vous agissez dans ce sens, faites preuve d’honnêteté. Ne leur communiquez pas votre point de vue pour les avoir de votre côté, mais dites-le-leur seulement en présence de l’autre frère, afin que ces frères mûrs n’aient pas de préjugés pouvant influencer leur jugement. N’allez pas à cette réunion dans le dessein de vous justifier, mais cherchez à obtenir une solution juste, qu’elle vous soit favorable ou non.
S’il s’agit d’une affaire personnelle, soyez disposé à faire des concessions, même au delà de ce que vous estimez raisonnable et juste, afin de vous réconcilier avec votre frère. Si cela concerne le groupe ou le service et si le frère avec lequel vous avez un différend est un serviteur, reconnaissez l’organisation d’une manière théocratique et collaborez avec lui. Si vous estimez qu’il a commis une erreur grave, vous pouvez en parler au comité du groupe et même au serviteur de circuit si vous le jugez nécessaire, mais toujours en présence du frère que vous accusez. Si, à votre avis, l’affaire n’est toujours pas réglée et porte atteinte à l’œuvre, vous pouvez écrire à la Société, toutefois, remettez une copie de votre lettre à ce frère et ne mêlez pas d’autres personnes à ce litige en les incitant à signer votre plainte. Que les faits exposés donnent du poids à vos arguments et non pas une longue liste de noms. Après quoi considérez-vous comme dégagé de toute responsabilité, laissez la Société agir selon ce qu’elle jugera bon et travaillez avec ce serviteur aussi longtemps qu’il aura une charge dans le groupe. Ce faisant, vous procédez d’une manière impartiale et équitable. Par contre, rédiger des accusations et solliciter des signatures est une manière d’agir tout à fait déplacée.