Questions de lecteurs
● À la suite de la parution, dans La Tour de Garde du 1er novembre 1956, de l’article sur le baptême, quelques personnes nous ont demandé s’il convenait de se faire baptiser à nouveau. Elles disent qu’elles en comprennent maintenant mieux la signification qu’à l’époque où elles furent immergées. À d’autres il fut dit il y a de nombreuses années que leur immersion dans l’eau, administrée dans un des systèmes religieux de la chrétienté, suffisait pour symboliser le don de leur personne à Dieu, si elles comprirent à ce moment-là qu’elles se vouaient à Jéhovah pour faire sa volonté. Or, il est dit dans cet article (p. 328, par. 14) que les baptêmes administrés dans les systèmes religieux de la chrétienté n’ont aucune validité aujourd’hui et que ces personnes devraient être baptisées à nouveau par l’organisation théocratique de Jéhovah. Elles demandent si elles devraient se faire rebaptiser, et, si oui, quelle date devrait figurer sur leur carte d’état de service de proclamateur. Faut-il mentionner la date de ce dernier baptême, bien qu’elles soient depuis dix, vingt ans et même davantage dans la vérité et d’actifs témoins ?
Le cas de personnes qui ont été baptisées par les témoins de Jéhovah et qui ont l’impression, après avoir lu l’article susmentionné, qu’elles devraient se faire baptiser à nouveau, donne lieu aux questions suivantes : Ont-elles compris l’allocution sur le baptême, prononcée avant leur immersion ? Ont-elles compris que l’immersion dans l’eau symbolisait le don de leur personne à Dieu, don qui devait déjà être fait dans leur cœur, c’est-à-dire une promesse à Dieu ou une résolution de faire sa volonté ? Les questions posées lors de leur baptême n’étaient-elles pas claires ? Les exigences divines n’ont-elles pas été mises bien en évidence dans l’allocution et dans les questions ? Si l’allocution sur le baptême expliquait la chose clairement et si les questions furent posées en un langage simple, sans équivoque, pourquoi les personnes ayant répondu affirmativement à ce moment-là devraient-elles dire maintenant : “ Je ne savais pas ou ne comprenais pas ce que je faisais ” ?
Depuis que nous avons symbolisé le don de notre personne par l’immersion dans l’eau, notre compréhension en est sans doute devenue plus claire. À ce moment-là nous n’avions pas saisi toute la signification de cet acte comme c’est le cas aujourd’hui. Cela ne veut pas dire que nous devrions être baptisés à nouveau. L’article susmentionné de La Tour de Garde n’a rien dit de plus ou d’autre que les précédents articles traitant cette question, sauf que le baptême d’une personne, dans une organisation religieuse de la chrétienté, doit être considéré comme insuffisant depuis 1918, année où Jéhovah Dieu, accompagné de son messager de l’alliance, est venu au temple et a rejeté la chrétienté.
Il s’ensuit que ces personnes incertaines devraient s’assurer à quelle époque elles ont fait le don d’elles-mêmes à Dieu, époque ou date dont elles peuvent se souvenir clairement et que leur conscience approuve. Si ce don a eu lieu après qu’elles furent baptisées, elles devraient se faire baptiser à nouveau pour symboliser le don réel de leur personne et la date de ce baptême devrait figurer sur leur carte d’état de service de proclamateur.
Quand quelqu’un s’est fait baptiser en comprenant que le baptême symbolise le don de soi à Dieu, il ne doit pas se faire baptiser à nouveau, même dans le cas où il s’est retiré ou a été inactif pendant un certain temps, aussi peu qu’un membre du corps du Christ aurait besoin d’une nouvelle onction. Le baptême, une fois conféré, est un témoignage perpétuel du don de sa personne à Jéhovah, un signe impérissable des obligations qu’il a à l’égard de Dieu.
Pour ce qui est des personnes qui se sont fait baptiser ou immerger dans l’eau alors qu’elles faisaient encore partie d’une organisation religieuse de la chrétienté et avant de s’associer aux témoins de Jéhovah, voici ce qu’il y a lieu de dire : En 1918 les systèmes religieux de la chrétienté ont été définitivement rejetés en vertu d’un jugement de Jéhovah, prononcé dans son temple, par le truchement de son Messager. Avant cette date, nombre de personnes membres de ces dénominations étudièrent consciencieusement leur Bible et reconnurent que pour appartenir à Dieu et faire dorénavant sa volonté, en comptant sur son aide dispensée par son saint esprit, elles devaient se vouer ou “ se consacrer ” à lui par le Christ. Elles reconnurent avec raison que pour illustrer le don de leur personne à Dieu par le Christ elles devaient être baptisées par immersion. Elles se firent donc baptiser par l’ecclésiastique ou la personne autorisée, qui prononçait la formule : “ Au nom du Père, du Fils et du saint esprit. ” Elles agissaient de la sorte en mettant leur confiance en l’efficacité de l’esprit de Dieu, tel que cela est décrit dans les Écritures qu’elles lisaient et avec lesquelles elles étaient familiarisées.
Ces personnes, remarquons-le, se vouèrent à Dieu par le Christ et lui demandèrent de leur accorder son esprit saint ; elles se sentirent constamment liées par cet acte. Elles ne se vouèrent pas par l’ecclésiastique qui procéda au baptême. Cela est confirmé par le fait qu’après avoir acquis la connaissance de la vérité, transmise par les témoins de Jéhovah, elles considérèrent que leur devoir consistait non à se vouer encore une fois à Dieu, mais à sortir “ du milieu d’elle ”, c’est-à-dire de la Babylone antitypique. Ce faisant, elles rompirent toutes relations avec les associations religieuses, devinrent des témoins de Jéhovah et continuèrent de faire la volonté de Dieu, mais avec une meilleure connaissance et une compréhension plus claire. Elles ne furent pas rebaptisées mais s’efforcèrent d’accomplir leur vœu antérieur. Jéhovah révéla qu’il les avait accueillies en les employant dans son service et en faisant agir son esprit sur elles. De leur côté elles produisaient les fruits de son esprit. Il ressort de cela que le don de sa personne n’est pas validé par ce que fait, comprend ou pense celui qui administre le baptême, que ce soit un ecclésiastique ou quelqu’un d’autre, mais par ce que pense, comprend et fait le baptisé. Le don de leur personne avait été fait convenablement et leur immersion en tant que symbole aussi, c’est pourquoi Dieu manifesta qu’il les avait acceptées en mettant son esprit sur elles. Pourquoi quelqu’un devrait-il être rebaptisé après avoir quitté la Babylone antitypique par fidélité au don de sa personne et être devenu un témoin de Jéhovah ?
Remarquons ce qui est dit au paragraphe 14, page 328, de La Tour de Garde susmentionnée : “ On nous demande souvent si celui qui a reçu le baptême dans une autre religion doit se faire immerger de nouveau après avoir acquis une notion exacte de la vérité et s’être voué à Jéhovah. ” Voyez les six derniers mots “ et s’être voué à Jéhovah ”. La personne en question se voue après avoir connu la vérité propagée par les témoins de Jéhovah et après avoir abandonné la Babylone antitypique. Lorsqu’elle se fit baptiser “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ” par un responsable d’une dénomination religieuse, cette personne ne symbolisa pas le don de soi à Dieu, mais elle devint simplement un membre de cette organisation. Par conséquent, elle a reconnu la nécessité de se vouer et de symboliser cet acte seulement après être entrée en relations avec les témoins de Jéhovah. Elle fera bien de se faire rebaptiser. D’accord avec cela, les douze hommes qui, selon Actes 19:1-7, avaient été baptisés au nom du Père mais pas au nom de Jésus et du saint esprit, dont ils n’avaient pas entendu parler, et dont l’immersion antérieure n’avait donc pas été faite avec la participation de tous les facteurs nécessaires, furent rebaptisés. Ils reçurent le saint esprit seulement après avoir été baptisés à nouveau par Paul.
Par conséquent, si quelqu’un, après avoir entendu l’appel impératif de sortir maintenant de Babylone, reste au sein d’une partie quelconque de l’organisation religieuse de la Babylone antitypique et s’y laisse baptiser, cette immersion ne compte pas. Sa décision ne pouvait être un don de soi pour faire la volonté de Dieu, car autrement il “ se serait séparé de lui-même de ces systèmes babyloniens qui outragent Dieu, et cela avant de recevoir le baptême ”, comme cela est expliqué au paragraphe 14. Une telle personne ne peut se donner à Dieu d’une manière agréable qu’après être sortie de Babylone, et elle doit symboliser ce don de soi par un nouveau baptême, par l’immersion. La date du nouveau baptême est celle qui doit figurer sur la carte d’état de service du proclamateur, carte tenue par le groupe auquel il est associé. La date du don de soi n’est jamais indiquée, mais celui-ci est sensé avoir précédé le baptême.
Lorsqu’une personne entend l’allocution sur le baptême, sans prendre place parmi les candidats au baptême et sans répondre à haute voix aux questions posées, mais décide ensuite de se faire baptiser, se joint aux baptisés et se fait immerger, elle assume toute responsabilité devant Jéhovah, par le Christ. Le don de soi qu’elle vient de symboliser devrait être un engagement éternel et elle devrait se considérer comme étant liée à Dieu. Dieu ayant lu dans son cœur et vu ce qu’elle a fait, il considère cette confession publique du don de soi comme étant valable. Cependant, dans un cas pareil, il vaudrait mieux que la personne en question se rende auprès du frère ayant prononcé l’allocution sur le baptême et le prie de lui poser encore une fois les deux questions, en privé, afin de pouvoir y répondre affirmativement.
● Les membres ressuscités de la classe des oints se trouvant auprès du Christ, dans les cieux, prendront-ils part à l’œuvre destructrice d’Harmaguédon ? — K. R., États-Unis.
Cette question a été posée récemment par nombre de personnes, par suite des paroles ci-après, mentionnées aux pages 338 et 339 du livre You May Survive Armageddon into God’s New World : “ De l’autre côté, on verra le reste de l’Israël spirituel ainsi qu’une foule innombrable d’“ autres brebis ”, ses compagnons. Tous ceux-ci seront appuyés par les armées célestes invisibles, gouvernées par Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, et par ses disciples oints déjà ressuscités. — Ézéchiel 38:8-12 ; Apocalypse 2:26-29. ”
Ce qui vient d’être dit ne répond pas explicitement à la question, ce que fait par contre le texte indiqué, Apocalypse 2:26-29 : “ À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père. ” Jéhovah Dieu, le Père du Christ, lui dit : “ Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. ” Le Christ a donc été autorisé par son Père à écraser les nations à Harmaguédon. Et cette même autorité est conférée aux oints ressuscités qui se trouvent avec le Christ dans les cieux. — Ps. 2:8, 9.
Cette vérité ressort également d’Apocalypse 17:12-14 : “ Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et (avec lui) les appelés, les élus et les fidèles ”, c’est-à-dire tous les 144 000.
Au moment où Harmaguédon se déclenchera, le reste oint et les autres brebis se trouvant sur la terre ne combattront pas les nations avec des armes charnelles. “ Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. ” Les témoins terrestres de Jéhovah, qu’ils appartiennent à la classe céleste ou terrestre, dévoilent les mensonges religieux, indiquent le chemin conduisant à la vraie adoration et mettent en garde les nations impénitentes contre leur prochaine destruction, à Harmaguédon. Seules les puissances invisibles célestes unies au Christ, les oints ressuscités y compris, combattront à Harmaguédon et fracasseront les nations comme un vase d’argile. — II Cor. 10:3-5.