Questions de lecteurs
● Jéhovah Dieu est contre toutes les formes de démonisme. Pourtant le passage biblique d’Ézéchiel 21:26, 27 21:21, 22, NW et son contexte semblent indiquer qu’il a dirigé la divination pour que Nébucadnetsar fasse monter ses forces armées contre Jérusalem. Pourquoi Dieu a-t-il agi de la sorte ?
Selon Ézéchiel 21:26, 27 21:21, 22, NW, Jéhovah dit au prophète Ézéchiel : “Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages ; il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie. Le sort, qui est dans sa droite, désigne Jérusalem, où l’on devra dresser des béliers, commander le carnage, et pousser des cris de guerre ; on dressera des béliers contre les portes, on élèvera des terrasses, on formera des retranchements.” Nébucadnetsar avait décidé de poursuivre sa conquête. Mais il se trouvait devant une alternative : Il pouvait monter contre Rabbath, en Ammon, ou bien diriger ses forces impétueuses sur Jérusalem en Juda. Le monarque babylonien païen recourut à la divination, à la suite de quoi il lança l’attaque contre Jérusalem.
En examinant le récit consigné dans Ézéchiel 21:23-28 21:18-23, NW, il est bon de se rendre compte que les habitants de Juda et de Jérusalem avaient commis un nombre considérable de fautes. C’est pourquoi Jéhovah Dieu avait pris la décision de faire venir la destruction sur Jérusalem. Le siège de la ville par les Babyloniens aurait donc lieu en harmonie avec la volonté de Jéhovah. Aussi veilla-t-il d’une façon appropriée à ce que Nébucadnetsar choisît la route menant à Jérusalem.
Mais Jéhovah Dieu se servirait-il des démons pour accomplir ses desseins ? Certainement pas. Il ne les inciterait ni ne les inspirerait à agir en qualité d’instruments à son service, en dirigeant les événements grâce à certaines formes de divination. Toutefois, les démons n’ont pas le pouvoir de résister ou de faire obstacle à la volonté de Dieu. Jéhovah pouvait certainement faire ce qui lui semblait bon au moment où Nébucadnetsar cherchait à prendre une décision militaire. Il ne permettrait pas à la divination d’aller à l’encontre de sa volonté. Le Très-Haut pouvait déjouer les présages si cela était nécessaire. En agissant de la sorte, il n’emploierait pas la divination, mais il la rendrait vaine. Par exemple, en cette occasion, Jéhovah a pu faire prendre au foie, utilisé pour la divination, un certain aspect, s’il le jugeait utile. Dieu pouvait ainsi contrecarrer les présages.
Après que Jérusalem et Juda auraient subi les conséquences de leur délinquance, il y aurait une restauration. À ce sujet, et parlant de sa propre suprématie, Jéhovah déclara : “C’est moi qui déjoue les présages des diseurs de mensonges et rends insensés les devins [en faisant en sorte que leurs prévisions se révèlent fausses] ; qui mets les sages en déroute et change leur science en folie ; qui accomplis la parole de mon serviteur et exécute le conseil de mes envoyés ; qui dis de Jérusalem : Elle sera habitée ; et des villes de Juda : Elles seront rebâties, et je relèverai leurs ruines.” (És. 44:25, 26, Sy). L’Histoire atteste que Jérusalem a été rebâtie et les différentes villes de Juda de nouveau habitées.
Nous ignorons la façon précise dont Jéhovah intervint quand Nébucadnetsar recourut à la divination et décida, grâce à la lecture et à l’interprétation des signes par les devins, que les armées babyloniennes marcheraient contre Jérusalem au lieu de Rabbath. Il nous semble suffisant de comprendre que Jéhovah accomplit toujours ses desseins. — És. 55:8-11.
● Par les paroles contenues dans Isaïe 14:22 (AC), faut-il entendre que tous les Babyloniens, pris individuellement, ont été finalement anéantis ?
Dans Isaïe 14:22 (AC), nous lisons : “Je me lèverai contre eux, dit Jéhovah des armées, et j’anéantirai de Babylone le nom et le reste, la race et le rejeton, dit Jéhovah.” Cette déclaration voulait certainement dire que Babylone serait anéantie. Mais nous ne devons pas nécessairement penser que cela signifiait la destruction de tous les Babyloniens, pris individuellement.
La dynastie babylonienne, qui est sous-entendue par l’expression biblique “le roi de Babylone”, ne règne plus (És. 14:4). Elle s’est éteinte il y a de nombreux siècles. En tant que nation, les Chaldéens et les Babyloniens ont cessé d’exister. De manière ou d’autre, à la suite de mariages contractés entre proches parents, de la perte de leurs tables généalogiques ou pour d’autres raisons, ils ont complètement disparu. Bien entendu, en 539 avant notre ère, lors du renversement de Babylone par les Mèdes et les Perses, de nombreux Babyloniens ont été tués. Toutefois, quand prit fin la domination médo-perse, les armées grecques sous le commandement d’Alexandre le Grand occupèrent Babylone, qui continua de leur être assujettie jusqu’en 323 avant notre ère. Puis elle subit tour à tour la domination des Séleucides, des Parthes, de la dynastie des Sassanides et des Arabes musulmans. Le territoire de l’antique Babylonie subit donc les effets de la domination étrangère, ce qui amena ses habitants à être exposés à l’assimilation par les autres peuples. En tout cas, aucune personne vivant actuellement ne peut dire avec certitude qu’elle est babylonienne ou chaldéenne pur sang.
Aujourd’hui, de Babylone elle-même il ne reste que des ruines visitées par des touristes, mais privées de tout habitant indigène. Cette grande ville, ses rois et tous les Chaldéens et Babyloniens qui y habitaient autrefois ont disparu avec le cours du temps. Jéhovah a effectivement ‘anéanti de Babylone le nom et le reste, la race et le rejeton’. Sa déclaration contenue dans Isaïe 14:22 (AC), s’est réellement accomplie. Ce n’est là qu’une des nombreuses preuves que “l’esprit saint [de Jéhovah] a parlé (...) par Ésaïe le Prophète” et que Jéhovah Dieu ne ment pas. — Actes 28:25 ; Héb. 6:18.
● Dans le livre de la Révélation (3:15, 16), il est question de chaud et de froid. Pourtant, le Christ affirmait qu’il ne vomirait de sa bouche que les tièdes. Pourquoi ?
Jésus-Christ exprimait son mécontentement quand, à “l’ange de la congrégation de Laodicée”, il dit : “Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni chaud. Je voudrais que tu sois froid ou chaud. Ainsi, parce que tu es tiède, et ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.” (Rév. 3:14-16). Les membres de la congrégation chrétienne de Laodicée n’avaient pas une attitude spirituelle rafraîchissante. Ils étaient tièdes, indifférents et apathiques. Ils se croyaient spirituellement riches et pensaient qu’ils n’avaient besoin de rien. Cependant, aux yeux du Seigneur, ils étaient ‘malheureux, et pitoyables, et pauvres, et aveugles, et nus’. C’est pourquoi il convenait que le Christ les exhortât à la repentance. — Rév. 3:17-19.
Au premier abord, on pourrait supposer que lorsque Révélation 3:15, 16 déclare qu’il faut être chaud, il s’agit de la chaleur du zèle ou de l’amour qui anime les chrétiens, tandis que le froid se rapporterait à l’absence de ces qualités, c’est-à-dire que sous ce rapport, les membres de cette congrégation s’étaient refroidis. Mais le Christ dit : “Parce que tu es tiède, et ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.” Il ne vomirait pas de sa bouche les personnes qui seraient chaudes ou froides. Si le mot “froid” mentionné dans ce passage avait trait au manque d’amour ou de zèle, ceux qui se trouveraient dans cette condition seraient sûrement vomis de la bouche du Seigneur. Celui-ci accepte aussi bien le froid que le chaud ; il ne vomirait que les tièdes. Ainsi donc, dans Révélation 3:15, 16, le mot “froid” n’est pas employé par opposition au mot “chaud”.
Dans ce cas, Jésus choisit manifestement une métaphore destinée à faire sortir les Laodicéens de leur indifférence. Ils pouvaient certainement comprendre la déclaration du “témoin fidèle et véritable”. Près de Laodicée, il y avait des sources chaudes et des sources froides. Dans les festins, il était courant de servir des boissons chaudes ou froides, mais jamais tièdes.
Par une froide journée, un liquide chaud, une soupe par exemple, est accueilli avec plaisir et se révèle stimulant. Quand la température est élevée, une boisson froide, telle une limonade fraîche, est très rafraîchissante. Un liquide tiède ne serait pas agréable dans l’un comme dans l’autre cas.
Par ses paroles consignées dans Révélation 3:14-19, le Seigneur Jésus-Christ indiquait très clairement que l’état spirituel tiède des chrétiens de Laodicée lui déplaisait beaucoup. Ils avaient besoin de prendre une décision positive afin de secouer leur apathie et de croître dans la spiritualité.