‘La foi dont on parle dans le monde entier’
— manifestée aux assemblées des “Fils de Dieu, fils de la liberté”
LA CONDUITE par laquelle les serviteurs de Jéhovah de notre époque, tout comme ceux des temps anciens, manifestent leur foi est un sujet dont l’examen peut s’avérer être édifiant. Elle amène d’autres serviteurs de Dieu à rechercher le moyen d’acquérir cette force dans la foi. Elle les pousse à examiner leur propre état d’esprit et leur façon de penser, afin de déraciner tout ce qui pourrait nuire au développement de leur foi. Comme ils appliquent les leçons apprises, les disciples du Christ de notre temps disent en fait ce que ceux du premier siècle avaient dit au Maître. “Donne-nous plus de foi.” — Luc 17:5.
Les choses apprises et les faits de prédication rapportés aux assemblées internationales des “Fils de Dieu, fils de la liberté”, tenues en 1966 et 1967, fournissent en abondance matière à réflexion sous ce rapport. Des témoins de Jéhovah de l’hémisphère Nord ont eu l’occasion de visiter le Mexique, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, et de voir personnellement le cadre dans lequel une vaste campagne d’instruction biblique se poursuit actuellement. Ce qu’ils ont vu et entendu les a remplis de joie, et ils ont éprouvé les mêmes sentiments et la même réaction que l’apôtre Paul qui, s’adressant à la congrégation des chrétiens de Rome, déclara : “On parle de votre foi dans le monde entier.” — Rom. 1:8.
L’ASSISTANCE AUX ASSEMBLÉES
Vous est-il déjà arrivé de vous demander si, malgré des obstacles apparemment insurmontables, vous assisteriez à une des assemblées de circonscription ou de district organisées dans votre intérêt par les témoins de Jéhovah ? Jésus montra que la foi est capable de vaincre les difficultés (Mat. 17:20). Et cela s’est vérifié dans le cas de nombreux témoins de Jéhovah d’Amérique latine. Une institutrice qui habitait à plus de 300 kilomètres de Montevideo, en Uruguay, désirait assister à l’assemblée, mais en raison de l’hostilité de son mari, il lui était déjà difficile d’aller aux réunions de la congrégation. A-t-elle été découragée ? Sa foi a-t-elle chancelé ? Non ; elle a continué de faire ses préparatifs, car elle avait confiance que si c’était la volonté de Dieu, elle parviendrait à y aller. Or l’inattendu s’est produit. L’administration à laquelle elle avait envoyé sa demande de mise à la retraite, l’a invitée à venir dans la capitale pour y examiner cette question au moment même où se déroulait l’assemblée. C’est ainsi que cette chrétienne a été du nombre des heureux assistants à ce congrès.
Un groupe de témoins de la côte du Honduras avait pris le train pour se rendre à Tegucigalpa, où se tenait l’assemblée. Or, leur train ne pouvait franchir un pont, car les eaux en crue l’avaient recouvert. Ont-ils renoncé ? Nullement. Ils sont rentrés chez eux et, le lendemain, ils ont essayé de repartir. Cette fois, ils ont pu passer, et ils sont finalement arrivés à l’assemblée avec un jour de retard. Les obstacles n’avaient pas pu étouffer leur désir d’assister au festin spirituel préparé pour eux.
Les témoins de Jéhovah de Manaus, dans le bassin de l’Amazone, ont voyagé par bateau pendant quatre jours sur ce fleuve puissant, avant d’arriver à Belém, sur la côte ; là, il leur a fallu prendre l’autobus pour se rendre à São Paulo, où se tenait l’assemblée brésilienne. Ce voyage en car a duré cinq jours. La perspective et les imprévus d’un voyage de retour qui demanderait vingt jours n’ont pu ébranler leur détermination d’assister à l’assemblée.
Trente-sept délégués de Nuevo Paraíso, en Colombie, ne se sont pas laissé arrêter par l’éventualité d’un voyage périlleux sur un grand canot à moteur. Le bateau a chaviré et ses occupants ont perdu tous leurs vêtements de rechange et leur argent. Nullement découragés, ils ont néanmoins assisté à l’assemblée de Barranquilla, heureux d’être en vie pour partager les mets spirituels de la table du Seigneur.
De nombreux témoins ont dû faire preuve d’ingéniosité pour être en mesure de se rendre à l’assemblée. Une Uruguayenne s’est mise à faire des lessives dès le mois de juillet pour avoir assez d’argent pour le voyage en janvier. Un autre témoin, une mère de sept enfants, dont le mari était hostile à la vérité, a fabriqué et vendu de la crème glacée pour couvrir les dépenses occasionnées par le voyage.
LA FOI QUI PERMET DE SAISIR DES PRIVILÈGES
Comment considérez-vous la possibilité de saisir de plus grands privilèges et de plus grandes responsabilités dans le service du Royaume ? Ceux que la foi incite à saisir ces occasions sont réellement bénis par Jéhovah, comme cela fut montré par les faits de prédication relatés aux assemblées des “Fils de Dieu, fils de la liberté”. Un témoin, habitant un port de pêche du Pérou, avait été informé qu’il ne remplirait les conditions requises pour être pionnier spécial que lorsqu’il saurait lire et écrire. Il s’est aussitôt mis à étudier et a fait d’excellents progrès en quelques mois. Il est maintenant pionnier spécial dans sa ville natale. Deux cents personnes de cette région étaient présentes à l’assemblée de Lima.
Comme elle a été remarquablement bénie cette Uruguayenne qui, en dépit d’une santé fragile, a su saisir les privilèges ministériels offerts aux pionniers ! Cette chrétienne a contribué à faire entrer dans l’organisation des témoins de Jéhovah environ quatre-vingt-dix personnes, dont quatre-vingts sont déjà baptisées. Pour elle, quelle récompense de voir monter sur l’estrade, à l’assemblée de Montevideo, un grand nombre de ces nouveaux témoins pour attester de son ministère zélé et diligent !
Au cours de ces rassemblements du peuple de Dieu, les assistants venant de l’hémisphère Nord ont pu également s’entretenir avec certains missionnaires que la foi incita, de nombreuses années auparavant, à saisir ces privilèges de service. Ils avaient accepté l’invitation de venir à Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower, afin d’y recevoir une formation en vue d’une œuvre missionnaire, après quoi ils avaient été envoyés à l’étranger. Leur foi a-t-elle été assez forte pour qu’ils demeurent attachés à leur territoire ? Certainement. Songez que huit diplômés de la première classe de Galaad, qui se tint en 1943, sont restés fidèles dans le service au Mexique tandis que d’autres exercent toujours leur ministère dans d’autres pays de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. Leur foi est certainement comparable à celle d’Abraham !
L’IMPRESSION LAISSÉE PAR UNE CONDUITE FIDÈLE
En fait, l’“excellent témoignage des gens du dehors” que reçoit la congrégation chrétienne atteste la foi des serviteurs de Dieu (I Tim. 3:7). N’oubliez jamais l’effet que la bonne conduite produit sur les personnes qui observent les témoins de Jéhovah en diverses circonstances. Elles en prennent réellement note et en parlent, comme l’ont appris les délégués qui ont assisté à la série d’assemblées tenues en Amérique centrale et en Amérique du Sud. À Panama, un garçon de restaurant, s’approchant de quelques témoins, leur dit : “Qui êtes-vous donc ? Vous avez tous l’air si heureux, et on ne voit parmi vous aucune discrimination. Comment cela est-il possible ?” Lorsqu’il apprit que les témoins étaient précisément les gens qui distribuaient le livre Du paradis perdu au paradis reconquis, ouvrage qu’il possédait déjà, il déclara qu’il était prêt à l’étudier.
Le directeur d’une compagnie d’autocars de San Juan, à Porto Rico, ayant participé à l’organisation de l’assemblée, déclara ensuite à son personnel : “Il nous faut coopérer au maximum avec ces gens-là ; ce sont les mieux organisés de tous ceux avec lesquels nous avons eu affaire.” Le gérant d’un hôtel de Mexico déclara : “Vous autres, témoins de Jéhovah, vous êtes toujours les bienvenus ; combien de chambres désirez-vous ?” Le gérant d’un autre hôtel, cette fois à Kingston, Jamaïque, s’exclama : “Bien que je ne sois pas témoin de Jéhovah, je serais heureux de n’employer ici que des témoins si cela était en mon pouvoir, car avec un tel personnel, la direction de l’hôtel n’aurait jamais d’ennuis.”
En Équateur, un fonctionnaire fit cette déclaration à propos de l’organisation de l’assemblée : “Ils ont tout prévu, avec une précision mathématique, jusqu’aux moindres détails. Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire qu’eux-mêmes n’aient déjà fait.” Le directeur d’une compagnie aérienne affirma : “Vous avez réalisé un magnifique travail d’organisation. Nous aimerions avoir des hommes comme vous dans notre compagnie.” Dans une ville sud-américaine, le gérant d’un hôtel, ayant remarqué l’efficacité des témoins, déclara : “Si vous dirigiez le pays, je paierais mes impôts sans regrets, car je sais que j’en aurais pour mon argent.”
À Montevideo, en Uruguay, les membres du personnel du Palacio Peñarol ont été vivement impressionnés par la conduite des témoins. Au début, les employés fumaient, mais au fur et à mesure qu’ils collaboraient avec les témoins, ils s’en abstenaient ; on a remarqué également qu’en s’adressant aux frères, ils disaient Hermano ou “frère”. L’un d’eux fit cette remarque : “C’est la première fois que le Palais sent la propreté, qu’on n’y respire pas la fumée de tabac ni d’autres odeurs.” Et un autre de dire : “C’est la première fois que la direction du Palais confie à d’autres la gestion de tout l’immeuble, y compris les chambres et les bureaux particuliers, et elle ne semble pas se faire de souci à propos de la façon dont cette gestion sera assurée.”
Lors de ces assemblées, les congressistes ont entendu dire à plusieurs reprises que les Indiens et les indigènes les plus pauvres des régions éloignées de tous ces pays méridionaux avaient été, par-dessus tout, frappés par l’empressement avec lequel les missionnaires et les autres témoins entraient dans leurs humbles demeures et mangeaient même avec eux. Ils ne tardent pas à accorder leur confiance à des enseignants de cette sorte, des enseignants de la Bible qui sont disposés à mettre en application dans leur propre vie les excellents principes de la Parole de Dieu.
APRÈS AVOIR FAIT TOUT CE QU’IL Y AVAIT À FAIRE, CONFIEZ-VOUS EN JÉHOVAH
Il arrive souvent un moment où les serviteurs de Dieu, après avoir fait tout leur possible pour accomplir la volonté divine, se voient obligés de s’en remettre à Jéhovah pour trouver la solution d’un problème qu’il n’est pas en leur pouvoir de résoudre. La foi en Dieu est alors indispensable pour faire face à de telles situations. Songez par exemple, à la position du serviteur de l’assemblée organisée par la Société Watch Tower à Managua, Nicaragua, lorsqu’il apprit que le gérant de la salle de conférences avait perdu son droit au bail et que le contrat passé avec lui n’était plus valable. On était à quelques jours de l’ouverture de l’assemblée ; de tous les coins du Nicaragua, les délégués se dirigeaient vers le lieu de ce rassemblement, sans parler des nombreux visiteurs étrangers. Mais tout finit par s’arranger ; à la dernière minute, le propriétaire de la salle consentit à signer un contrat.
En Équateur, le 1er janvier marque habituellement le début de la saison des pluies et l’apparition de nuées de criquets et de moustiques. Au cours des années précédentes, on avait dû ramasser les criquets au seau dans les quartiers de la ville basse, tandis que les moustiques avaient rendu la vie insupportable à tous les habitants. Cette année-là, bien sûr, les pluies ont commencé le 11 janvier, le jour même de l’arrivée de quatre avions transportant des délégués du Panama. Toutefois, l’assemblée, tenue au Covered Coliseum de Guayaquil, a été un très grand succès. Et les criquets ? Ils sont arrivés par milliers, une heure après la fin de la dernière session, pénétrant partout, jusque dans les derniers recoins du Colisée. Quelqu’un a fait la remarque suivante à propos de la perfection qui caractérisait l’organisation des témoins de Jéhovah et faisait penser à celle d’une armée de sauterelles : “Les sauterelles sont parties, et les criquets sont entrés.”
Depuis qu’ils savaient qu’une assemblée internationale se tiendrait dans leur ville, les témoins de Santiago, au Chili, avaient les regards fixés sur l’immense vélodrome en voie de construction sur les terrains du stade national. Malheureusement les travaux n’étaient pas terminés, et même le club cycliste à l’intention duquel on le construisait, avait demandé en vain qu’on le mette à sa disposition dès le mois de décembre. Finalement, grâce à de longs et patients pourparlers avec les différents fonctionnaires, les témoins de Jéhovah ont vu s’ouvrir les portes de cet édifice tout neuf, et l’assemblée des “Fils de Dieu, fils de la liberté” a été le premier événement à s’y dérouler. Les fervents de la bicyclette ont été invités par un journaliste à assister à l’assemblée des témoins pour avoir un premier aperçu du vélodrome terminé.
En Uruguay, la grève qui immobilisait tous les autobus et les taxis semblait devoir nuire à l’assistance à l’assemblée. Pourtant, cet obstacle, lui aussi, a été surmonté. De quelle façon ? Tout simplement parce que de nombreux délégués se sont rendus à pied à leur logement, parfois très éloigné. Divers moyens de transport ont dû être mis en service, y compris une voiture de pompiers et un énorme camion à bascule. Mais les visiteurs ont pu gagner leur hôtel ou leur chambre, et ils ont aussi pris des dispositions pour assister aux inoubliables sessions qui se sont tenues au Palacio Peñarol.
LES ASSEMBLÉES EN GROS TITRE DANS LA PRESSE
Sans exception aucune et comme jamais auparavant, les assemblées de 1966-1967 ont amené le public à porter une attention favorable sur les activités du peuple de Jéhovah en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Mais cela n’a pas été obtenu sans un dur travail et une foi solide en Jéhovah. Les journaux de la Jamaïque ont consacré plus de 18 mètres de colonnes aux activités des témoins de Jéhovah au Stade national de Kingston, ce qui ne s’était jamais vu. Un grand quotidien a publié une page entière de vues sur les activités de la cafétéria et des commentaires favorables sur la propreté observée chez les témoins.
Au Guatemala, la station de radio du gouvernement a consacré trois heures à des interviews et à d’autres reportages sur le congrès, tandis que la presse publiait plus de 10 mètres de colonnes avec dix-huit photographies sur l’assemblée des témoins. À San Juan, Porto Rico, cinq calicots annonçant la conférence publique étaient accrochés dans les rues, en divers points stratégiques de la ville. Au Brésil, les témoins ont obtenu d’excellents résultats en attirant l’attention de la presse sur l’assemblée, puisque finalement les journaux ont publié sur cette dernière plus de 108 mètres de colonnes au total.
La revue illustrée Flash de Santiago, au Chili, portait sur sa couverture de gros titres parlant du baptême, et consacrait ensuite quatre pages successives à des vues et à des commentaires, sous le titre “La piscine du stade national transformée en fonts baptismaux”. Sous la rubrique “Les témoins de Jéhovah transforment le stade national en temple de l’anticommunisme”, le quotidien communiste El Siglo (Le siècle), a fait paraître un article d’un esprit tout à fait différent. Toutefois, d’autres journaux locaux ont dit la vérité et expliqué que les témoins de Jéhovah observent une stricte neutralité à l’égard des questions politiques et se consacrent exclusivement à la prédication et à l’enseignement du message de la Bible pour notre époque.
Dans son édition du 26 février 1967, la revue illustrée Bohemia a publié un article de six pages sur l’assemblée, comprenant douze photos et attirant l’attention sur le baptême et les représentations bibliques. L’article se terminait par ces mots : “Grâce à la sincérité qui émane des paroles des [témoins] de Jéhovah, d’innombrables boricuas [Portoricains] sont profondément convaincus qu’ils arriveront à l’époque du ‘Millénium de l’homme sous le Royaume de Dieu’.”
Tous les journaux nationaux du Costa Rica ont publié des articles sur l’assemblée qui s’est tenue à San José, en tout, plus de 1,75 m de colonnes. Une interview en espagnol de F. W. Franz, vice-président de la Société Watch Tower, a été diffusée sur l’ensemble du réseau national. Ainsi donc, grâce à la radio, à la télévision et aux journaux, les nouvelles relatives à la foi du peuple de Jéhovah ont été répandues partout, et elles ont fait l’objet de maintes conversations dans de nombreuses parties de l’hémisphère occidental.
LES MISSIONNAIRES RACONTENT LEUR HISTOIRE
Les témoins qui ont visité le Mexique et d’autres pays plus au sud n’oublieront jamais les récits qu’ils ont entendus de la bouche même de missionnaires sincères, récits touchant les tribulations et les joies que ces derniers ont connues dans les territoires étrangers. Des sessions spéciales en anglais leur ont donné l’occasion de connaître ces missionnaires qui, bien des années auparavant, avaient laissé leur intérieur, leur famille, le confort et le bien-être dont ils jouissaient pour servir dans des pays où le besoin en prédicateurs du Royaume était particulièrement grand. Également, dans chaque filiale de la Société Watch Tower, le président et les administrateurs ont eu la joie de tenir une réunion spéciale avec ces missionnaires et de prendre en même temps un repas en leur compagnie. Quel plaisir de s’entretenir avec ces fidèles ministres qui ont accompli avec zèle leur service dans les territoires qui leur avaient été attribués voici vingt ans ou plus !
L’un de ces ministres a raconté comment, dans une petite ville du Pérou, trois familles intéressées à la vérité s’étaient réunies et avaient commencé à tenir des réunions dans une maison privée. Bientôt l’assistance s’élevait à trente personnes. Un témoin a alors offert son garage, et il s’est procuré des chaises afin d’accueillir tous les assistants dont le nombre ne cessait d’augmenter. Trente-deux délégués de cette ville assistaient à l’assemblée des “Fils de Dieu, fils de la liberté”. Un autre missionnaire, envoyé en Colombie deux ans auparavant, a raconté que pendant toute cette période, il ne se souvenait que d’une maison où on lui avait claqué la porte au nez.
Ces missionnaires ont eu le privilège d’être témoins du merveilleux développement des intérêts du Royaume. L’un d’eux a fait la remarque suivante à propos du ministère effectué en Colombie : “En ce qui concerne les lieux de réunions, nous avons vraiment progressé, passant de l’arrière-cour au stade.” Ces fidèles serviteurs se sentent “chez eux” dans les territoires qui leur ont été assignés. Ils racontent que de temps à autre certains membres de leur famille leur écrivent et les encouragent à rentrer à la maison pour jouir du confort qu’offre un pays plus moderne. Mais ils considèrent que la simplicité avec laquelle ils vivent dans ces pays étrangers leur permet de consacrer davantage de temps aux intérêts du Royaume, sans être gênés par des distractions. D’autre part, lorsqu’ils vont passer de brèves vacances dans le Nord, ils sont impatients de revenir auprès de ces gens aimables, qui sont devenus leurs enfants dans la foi. Quand ils se trouvent hors de leur territoire, ils sont comme des poissons hors de l’eau.
N. H. Knorr, président de la Société Watch Tower, a invité plusieurs fois les délégués étrangers à dire à leurs compagnons, après leur retour, que ces pays du Sud offrent un champ immense et agréable à ceux qui ont vraiment l’esprit missionnaire. Il existe encore de nombreux endroits où des familles entières pourraient se déplacer pour servir là où le besoin est grand. Les jeunes couples et les jeunes célibataires des deux sexes devraient s’informer des conditions à remplir pour aller à Galaad et se préparer à la carrière de leur vie en tant que missionnaires. Pour cela, il faut avoir le même esprit qu’Ésaïe qui déclara : “Me voici, envoie-moi.” (És. 6:8). Rendez-vous compte ! Le besoin est si grand dans ce champ d’Amérique du Sud qu’il faudrait dès maintenant au moins mille missionnaires de plus !
LES GRANDS MOMENTS DE L’ASSEMBLÉE
Une foule de nouveaux témoins ont manifesté leur foi lors des sessions sur le baptême dans les assemblées des “Fils de Dieu, fils de la liberté”. Ce n’est pas à la légère, mais après un examen réfléchi et des mois d’étude de la Bible que ces gens de tous âges, depuis les moins de vingt ans jusqu’aux septuagénaires, se sont avancés et se sont déclarés prêts à se soumettre à l’immersion dans l’eau en témoignage public de l’offrande de leur personne à Dieu. Au total, 6 131 personnes ont été baptisées à l’occasion de cette chaîne d’assemblées.
Les représentations bibliques, qui figuraient au programme de chaque assemblée, ont été acclamées par les témoins comme autant de moyens des plus efficaces pour graver les excellents principes de la Bible dans l’esprit tant des jeunes que des vieux. Après avoir vu les conseils vivants représentés dans le sujet “Prenons la Bible comme guide dans la vie”, un père de famille de l’Équateur, qui avait mis de l’argent de côté pendant des mois pour emmener toute sa famille à l’assemblée, a déclaré. “Cette démonstration valait bien à elle seule toute l’énergie que j’ai dépensée pour que mes enfants la voient. Aucun d’entre nous n’oubliera le conseil qui a été donné de cette manière frappante.” Un autre délégué a dit : “La Bible n’a jamais eu autant de force. Maintenant, quand je la lirai, j’essaierai de me représenter les choses que je lis, afin de ne pas les oublier.”
Le discours public sur le thème “Le millénium de l’homme sous le Royaume de Dieu” a attiré une assistance sans précédent ; plus de 175 000 personnes en tout l’ont entendu au cours des vingt et une assemblées. De toute évidence, les gens s’intéressent à l’avenir que la Parole de Dieu laisse entrevoir pour la terre et ses habitants obéissants. Le nombre maximum des assistants à certaines assemblées était plusieurs fois supérieur à celui des témoins du pays.
Ces chiffres montrent de façon éloquente l’accroissement du nombre des témoins actifs dans ces pays au cours des vingt dernières années. Ils laissent aussi entrevoir l’immensité d’un champ où il y a encore un grand besoin de chrétiens ayant une foi suffisante pour saisir de plus grands privilèges dans le service du Royaume. Dans ces pays, infiniment nombreuses sont les personnes qui désirent ardemment apprendre à étudier la Bible et à servir Dieu d’une manière qui lui soit agréable. Il leur faut des enseignants qui soient prêts à leur indiquer ce qu’elles doivent faire. Si l’on considère l’ensemble de l’hémisphère occidental au sud des États-Unis, on se rend compte qu’il n’y a qu’un témoin pour 1 600 habitants. Combien est pressant le besoin en missionnaires qualifiés et en serviteurs de Dieu en mesure d’arranger leurs affaires pour consacrer, pendant les quelques années encore allouées au présent système de choses, plus de temps à la prédication de la bonne nouvelle aux très nombreuses personnes qui attendent !
Dans le monde entier, partout où il y a des témoins de Jéhovah, on parle de la foi de ces missionnaires déjà à l’œuvre dans cette partie et dans d’autres régions du champ qu’est le monde. Ils ont vraiment servi de fer de lance à une grande œuvre d’instruction en faveur des peuples de nombreuses nations. Et vous, avez-vous une foi semblable, et cette foi vous incite-t-elle à proposer volontairement vos services ?
[Tableau, page 59]
(Voir la publication)
Tableau montrant l’accroissement du nombre des témoins actifs dans les pays de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud
Témoins
Témoins actifs en Assistance Nombre
actifs en janvier maximum à des
Lieu de l’assemblée 1947 1967 l’assemblée baptisés
Mexico, Mexique 4 125 33 257 36 556 1 082
Guatemala, Guatemala 75 1 446 2 950 102
San Salvador, Salvador 80 1 026 4 989 105
Belize, Honduras 38 370 755 10
britannique
Tegucigalpa, Honduras 45 837 1 422 60
Managua, Nicaragua 36 824 1 654 71
San José, Costa Rica 449 2 677 2 974 73
Panama, Panama 175 1 413 2 110 60
Barranquilla, Colombie 29 4 203 5 777 179
Kingston, Jamaïque 1 185 5 162 9 458 189
Guayaquil, Équateur 14 1 616 2 723 172
Lima, Pérou 22 2 484 6 925 265
Santiago, Chili 137 3 888 7 693 441
La Paz, Bolivie 16 562 1 150 66
Asunción, Paraguay 34 535 489 37
Buenos Aires, Argentine 679 12 331 15 238 692
(y compris Cordoba)
Montevideo, Uruguay 175 2 264 3 958 212
São Paulo, Brésil 648 38 109 46 151 1 723
Caracas, Venezuela 29 4 171 10 463 195
San Juan, Porto Rico 87 3 488 8 604 225
Saint-Domingue, 59 2 212 5 154 172
Rép. Dom.
8 137 122 945 177 193 6 131