Questions de lecteurs
● Les jeunes chrétiens qui fréquentent les écoles rencontrent de nombreux problèmes à cause de la forte poussée de la délinquance, de l’impureté, du nationalisme, etc. Par conséquent, lorsqu’un adolescent a passé à l’école le nombre d’années requis par la loi, est-il bien qu’il la quitte et consacre plus de temps au ministère chrétien ou doit-il finir les études de base que font généralement les jeunes gens ?
Les lois et les coutumes relatives à la scolarité varient d’un pays à l’autre. Dans certains, les enfants sont dans l’obligation de fréquenter l’école pendant un nombre d’années déterminé et n’ont que peu de possibilités, sinon aucune, de quitter l’école plus tôt. Ailleurs, on exige seulement deux années d’école (ou même pas du tout), laissant le soin à l’individu de s’instruire lui-même selon les circonstances.
Dans de nombreux pays, l’écolier doit généralement faire sept ou huit années d’école primaire (cela varie d’un pays à un autre) et environ quatre années d’école secondaire. Les lois de la majorité de ces nations précisent qu’un jeune garçon ou qu’une jeune fille doit fréquenter l’école jusqu’à l’âge de seize ans ou jusqu’à ce qu’il (ou elle) ait achevé ses études secondaires, sanctionnées par un diplôme. Toutefois, si les jeunes gens peuvent quitter l’école à l’âge de seize ans, avec l’accord des parents, la majorité d’entre eux attendent néanmoins la fin de leurs études secondaires, vers l’âge de dix-huit ans. Bien que la législation puisse varier d’un pays à un autre, la plupart des pensées et principes que nous présentons ici sont applicables dans tous les pays.
Une bonne connaissance et une excellente formation sont très utiles. Les parents chrétiens se soucient de l’éducation de leurs enfants. Conformément au commandement divin, ils les instruisent et les forment personnellement dans de nombreux domaines, y compris l’étude de la Bible, le vrai culte, les responsabilités au sein du foyer et la bonne conduite (Éph. 6:4 ; Prov. 22:6). L’École du ministère théocratique et les autres réunions organisées dans chaque congrégation des témoins de Jéhovah ont apporté une aide de grande valeur aux jeunes chrétiens, en développant en eux certaines aptitudes et un équilibre bien souvent supérieur à la moyenne pour leur âge. Cependant, dans les pays où il y a des écoles publiques, la plupart des parents chrétiens désirent également que leurs enfants reçoivent une instruction profane raisonnable, car ils pensent que s’ils apprennent à bien lire et à bien écrire et reçoivent une bonne connaissance en géographie et en histoire par exemple, cela pourra les aider à assumer leur ministère chrétien. D’autre part, une instruction profane convenable pourra leur apprendre un métier qui leur permettra de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. — I Tim. 5:8.
Certains pourraient poser cette question : “Pendant combien de temps un enfant doit-il fréquenter l’école ?” C’est aux parents de décider (Prov. 6:20 ; 23:22 ; Éph. 5:22-24). Si la loi du pays rend la scolarité obligatoire pendant un certain nombre d’années, les chrétiens savent qu’ils doivent être “obéissants envers les gouvernements et envers les autorités comme chefs”. (Tite 3:1.) Mais une fois que l’enfant a fréquenté l’école pendant le nombre d’années exigé, c’est alors aux parents de décider ce qu’il fera. Il se peut qu’à cause de la maladie ou de grandes difficultés financières dans la famille, un jeune garçon ou une jeune fille doive rechercher un emploi. En revanche, les parents peuvent exiger de leur enfant qu’il fasse une ou deux années scolaires supplémentaires pour achever ses études secondaires et recevoir un diplôme selon l’habitude du pays. Les parents et les enfants peuvent parler ensemble de cette question, mais la Bible donne aux parents, et plus particulièrement au père, la responsabilité de décider, et le chrétien mineur doit reconnaître cela. — Col. 3:18, 20.
Comme le laisse entendre la question posée, beaucoup de chrétiens se rendent compte que dans de nombreuses écoles règnent de plus en plus la violence, l’immoralité, l’usage des drogues et le manque de respect pour les autorités. Cette situation est-elle une raison suffisante pour retirer un enfant de l’école dès que cela est légalement possible ? Quelques parents ont répondu par l’affirmative et ont agi ainsi. Nous ne devons pas critiquer leur décision. D’autres ont inscrit leurs enfants dans une école publique différente où les conditions ne sont pas aussi mauvaises. Cependant, nous devons faire face aux conditions mondiales générales qui vont de mal en pis. Le seul moyen d’éviter complètement de telles choses consisterait à sortir du monde, mais nous ne le pouvons pas (I Cor. 5:10). Le problème est-il complètement éliminé lorsqu’un enfant quitte l’école pour occuper un emploi ? Certainement pas. Ses collègues de travail seront peut-être plus experts en matière de séduction que ses camarades de classe. Une enquête faite au Canada indiquait que deux employés sur trois sont ou franchement malhonnêtes ou le seraient si l’occasion leur en était donnée. Un rapport américain déclarait que trois compagnies sur quatre employant cinquante employés ou davantage peuvent rencontrer des problèmes à cause de l’usage de la drogue. Par conséquent, tous les chrétiens, qu’ils soient à l’école ou non, doivent faire des efforts pour rester moralement purs, pour éviter de se trouver dans des situations où la violence est impliquée et pour demeurer spirituellement forts.
Un grand nombre de jeunes gens nous ont écrit pour exprimer leur désir louable d’étendre leur ministère chrétien en ces derniers jours du présent système de choses (II Tim. 3:1 ; 4:5 ; I Tim. 4:16). Certains ont déclaré que s’ils quittaient l’école plus tôt, ils pourraient passer le temps ainsi gagné dans le service de pionnier. Ces jeunes gens peuvent s’examiner personnellement et considérer les questions suivantes : Est-ce que vous désirez vraiment étendre votre ministère ? Avez-vous démontré que c’est là votre désir sincère et ardent en participant au ministère chaque fois que vous en avez eu la possibilité, y compris durant vos congés lorsque vous pouviez être pionnier de vacances ? Un jeune chrétien qui va à l’école a devant lui un champ pratiquement vierge où il peut rendre témoignage sur la Bible ; en effet, lorsque dans leur ministère de maison en maison les témoins de Jéhovah rencontrent un jeune homme ou une jeune fille, ils demandent généralement à parler à ses parents s’ils sont chez eux. Par conséquent, rendez-vous un témoignage régulier et zélé sur Dieu à vos camarades de classe, étendant ainsi votre ministère chaque fois que vous le pouvez ? C’est à vos parents, et en premier lieu à votre père, qu’il appartient de décider si vous continuerez de fréquenter l’école. Mais quelle que soit leur décision, vous pouvez saisir toutes les occasions pour vous conformer à votre désir de parler de Dieu.
La jeunesse est la période idéale pour servir Jéhovah (Eccl. 12:3 12:1, NW). En général, c’est aussi le moment approprié pour apprendre des choses dont vous aurez grand besoin dans votre vie d’adulte. Chez les Juifs, la coutume voulait que chaque garçon apprenne un métier ou se rende capable d’assumer un emploi utile, même si l’on avait prévu de lui donner une grande instruction dans la Loi. Les Juifs pensaient que celui qui ne donnait pas un métier à son enfant lui apprenait à devenir un voleur. C’est pourquoi Saul de Tarse apprit le métier de faiseur de tentes bien que, avant de devenir chrétien, il fût instruit par Gamaliel (Actes 18:3 ; 22:3). À notre époque, les écoles publiques sont souvent des lieux où l’on commence à apprendre un métier permettant de subvenir à ses besoins, que ce soit celui de menuisier, de comptable, d’électricien, de dactylographe, d’imprimeur, de soudeur, etc.
Cependant, quelqu’un pourra penser : “Mais vous ne m’avez pas dit de façon précise si mon fils ou ma fille devait ou non achever ses études de base.” Effectivement, car il ne nous appartient pas de dire cela ni même de conseiller à quelqu’un de quitter l’école ou de continuer de la fréquenter. Dieu a donné aux parents le droit de diriger leurs enfants dans ce genre de choses, et nous ne pouvons pas l’ignorer. C’est une question très importante, et les parents devraient en faire l’objet de leurs prières et y réfléchir avec soin (Phil. 4:6). Ainsi, eux seuls devront décider de ce que feront leurs enfants.