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  • w72 15/12 p. 757-760
  • ‘La puissance de Dieu rendue parfaite dans la faiblesse’

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  • ‘La puissance de Dieu rendue parfaite dans la faiblesse’
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
w72 15/12 p. 757-760

‘La puissance de Dieu rendue parfaite dans la faiblesse’

Raconté par Bennett Brickell

EN 1932, la Société Watch Tower m’a nommé dans le service ministériel à l’étranger, en Malaisie. J’ai donc quitté l’Australie pour me rendre dans mon nouveau territoire, où j’étais le seul représentant des témoins chrétiens de Jéhovah parmi une population de neuf millions d’habitants. À la suite d’une grave maladie, j’ai dû interrompre un programme de prédication intensive de la Parole de Dieu à Singapour puis au nord, à Kuala Lumpur. Cette maladie m’ayant occasionné une insuffisance cardiaque, les médecins m’ont déclaré inapte au travail. En dépit de cette déficience, j’ai passé plus de quarante années dans le service à plein temps dont je me souviens avec joie. Sincèrement, je peux affirmer que la puissance de Jéhovah par le Christ a été ‘rendue parfaite dans ma faiblesse’ — II Cor. 12:9.

En 1925, j’ai reçu l’ouvrage de la Société Watch Tower intitulé The Way to Paradise (Le chemin du paradis) ; je n’avais que seize ans, mais j’ai alors commencé à marcher sur le sentier conduisant à la vie. Deux ans plus tard, j’ai acheté Le divin Plan des Âges chez un bouquiniste d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. J’ai lu ce livre d’un bout à l’autre, et mon attention a particulièrement été attirée par l’œuvre de “colporteur” à laquelle il était fait allusion, c’est-à-dire à l’activité de prédication à plein temps sous la direction de la Société Watch Tower. J’ai alors songé à vouer ma vie à Jéhovah et à servir en qualité de ministre à plein temps. Mais je n’avais aucun rapport avec les Étudiants de la Bible comme on appelait alors les témoins de Jéhovah. Mes efforts pour les trouver étaient restés infructueux.

En octobre 1929, une annonce parue dans un journal de Wellington m’a appris où se tenaient les réunions des Étudiants de la Bible. Je me suis empressé d’entrer en relations avec eux. Quinze jours plus tard, je prêchais déjà la Parole de Dieu de maison en maison. Des dispositions ont alors été prises pour mon baptême, et onze semaines plus tard, j’envoyais ma demande d’admission au service de prédication à plein temps.

Je fais de la prédication à plein temps la carrière de ma vie

J’ai commencé ma carrière de prédicateur à plein temps en janvier 1930. Les deux années et demie que j’ai consacrées à ce service en Nouvelle-Zélande ont passé très vite. On insistait alors sur la nécessité de faire connaître le message du Royaume de Dieu sous forme imprimée. Pour accomplir cette œuvre, en 1931, j’ai parcouru à pied plus de trois cent vingt kilomètres, visitant les fermes situées sur une bande côtière longeant les pittoresques détroits de Marlborough. Jéhovah a béni mes efforts ; cette année-​là, j’ai passé en moyenne 174 heures par mois dans l’œuvre de prédication et, pure coïncidence, j’ai également placé 174 livres reliés chaque mois.

En 1932, j’ai été envoyé en Australie, dans la partie septentrionale du Queensland pour prospecter les territoires éloignés. Certaines villes n’avaient encore jamais été visitées par un témoin. J’ai parcouru 2 000 kilomètres à bicyclette, de Rockhampton à Normandon, à travers une chaîne de montagnes et une région désertique. J’étais lourdement chargé, car j’avais emporté des couvertures, du linge, des vivres et soixante livres reliés pour le ministère du champ. D’autres écrits bibliques me sont parvenus en cours de route.

En cinq mois, j’avais prospecté tout le territoire qui m’avait été assigné. J’ai parcouru à pied les trois cents derniers kilomètres, en poussant ma bicyclette, dont les pneus, complètement usés, ne pouvaient être remplacés dans cette région. En cours de route, des bouviers me suppliaient de ne pas poursuivre mon chemin ; ils me citaient le cas de certains hommes qui avaient péri en voulant traverser ce désert. Mais une tâche m’avait été confiée ; aussi, pleinement confiant en la direction de Jéhovah, je l’ai poursuivie jusqu’au bout.

C’est du Queensland que je me suis rendu en Malaisie. Après ma grave maladie, je suis revenu en Australie, en 1934. Ma carrière de prédicateur à plein temps était-​elle terminée ? Cela paraissait évident. La Société Watch Tower m’a accordé une période de repos, et après avoir suivi un traitement par les plantes, mon état s’est beaucoup amélioré. J’ai donc repris mon activité de prédicateur à plein temps.

En juin 1936, mes compagnons ministériels et moi avons fait des discours bibliques dans la ville de Meeniyan, dans l’État de Victoria, en utilisant une voiture munie d’un haut-parleur. Un policier s’est approché de nous, en disant : “Les hommes d’affaires renverseront votre voiture si vous continuez ; je vous conseille de quitter la ville.”

“Y a-​t-​il un arrêté qui déclare notre activité illégale ?” lui ai-​je demandé.

“Non, a-​t-​il répondu, mais les hommes d’affaires ne plaisantent pas à ce sujet ; il se peut que vous ayez des ennuis.”

Je lui ai dit que nous étions dans notre droit et que nous devrions pouvoir compter sur sa protection. Nous avons conduit notre voiture dans le quartier d’affaires, et nous avons fait jouer le disque reproduisant le discours “Avertissement”, prononcé par J. F. Rutherford, qui était alors président de la Société Watch Tower. Les premiers mots retentirent clairement : “La liberté de parole et de culte est chère au cœur de tous les hommes. À l’heure actuelle, il existe un mouvement dont le but est de priver le peuple de ces droits et de supprimer la vérité.”

Alors, des magasins et des bureaux sont sortis des hommes corpulents qui, après avoir tombé la veste et retroussé leurs manches de chemise, ont descendu la rue dans notre direction. Ils étaient une quinzaine. Tandis qu’ils s’approchaient, je retournai vivement le disque, pour faire entendre l’autre face. Ces hommes bien musclés, furieux, s’avançaient vers nous quatre, qui étions debout devant notre voiture, calmes, pleinement confiants en Jéhovah, qui dirigerait les événements.

Soudain, à une trentaine de mètres de nous, ils se sont arrêtés et ont écouté sans bouger la fin du disque. Tandis que je prononçais les remarques finales, ils ont fait demi-tour et ont regagné chacun leur établissement. Nous avons remercié et loué Jéhovah, nous souvenant des paroles encourageantes de son fidèle serviteur Moïse, qui a dit : “Soyez forts et remplis de courage ; n’ayez ni crainte ni peur devant eux, car Jéhovah, ton Dieu, marche avec toi.” — Deut. 31:6, AC.

Toutefois, notre œuvre de prédication dans cette ville était loin d’être terminée. Avec des paroles aimables et courtoises, nous avons visité toutes les maisons de commerce et les bureaux, et nous y avons rencontré les hommes qui avaient voulu “nous avoir”. Tout s’est très bien passé, et nous avons pu rendre un témoignage complet sur le Royaume de Dieu.

En 1940, à Ararat, dans le sud de l’Australie, alors que je faisais au micro une communication relative aux pratiques des ecclésiastiques, j’ai été arrêté sous l’inculpation d’“insultes”. J’ai été condamné, et ce jugement a été confirmé par la Cour suprême de l’État de Victoria. J’ai tenté de faire appel à la Cour suprême d’Australie ; ce fut vain, car les passions déchaînées par la guerre étaient alors trop violentes.

Toutefois, au début de 1941, l’Australian Law Journal a fait paraître un compte rendu de ce procès, rédigé par une célèbre autorité en matière juridique. Une analyse sérieuse de cette affaire a révélé l’illégalité de ma condamnation. Ce rapport d’analyse, mentionnant la déclaration complète que j’ai faite au micro, est classé dans les bibliothèques municipales d’Australie et fournit à tout lecteur un témoignage relatif aux très importantes questions soulevées à cette époque mémorable. Pour le procès qui s’ensuivit, un avocat de Ballaria, dans l’État de Victoria, a offert gratuitement ses services, par sympathie.

Intégrité pendant l’interdiction et expansion

L’interdiction dont a été frappée l’œuvre des témoins de Jéhovah (de janvier 1941 à juin 1943) en Australie nous a fourni l’occasion de démontrer notre foi en Jéhovah. Avec le même zèle, nous avons continué de prêcher de maison en maison, rien qu’avec la Bible. Pendant quelque temps, j’ai servi en qualité de ministre-président de la congrégation de Melbourne Centre. Je portais aussi des exemplaires polycopiés de La Tour de Garde à certaines congrégations de la campagne, leur envoi par la poste étant peu sûr. Le nombre des témoins, qui était de 2 532 au moment de l’interdiction, s’élevait à 3 817 à la levée de cette dernière, en 1943.

En 1945, j’ai été envoyé dans le centre-ouest du Queensland, mon moyen de locomotion étant une bicyclette. Après y avoir passé cinq mois à prospecter trois villes et les ranches intermédiaires, je suis tombé malade et j’ai dû entrer à l’hôpital. L’état de mon cœur s’était aggravé à la suite de l’affaissement partiel d’un poumon après plusieurs pneumonies, et le médecin m’a conseillé de cesser toute activité. À ma sortie de l’hôpital, il m’a reconnu “une incapacité de travail à 85 pour cent”. Je n’avais pas le choix ; je devais me reposer. Lorsque je descendais dans la rue pour faire des courses, j’étais obligé de m’arrêter en cours de route pour me reposer.

Au bout de deux mois, j’ai compris que je devais soit renoncer à mon service à plein temps soit continuer tant bien que mal. Par une chaude journée de novembre 1947, j’ai donc chargé ma bicyclette, et je me suis mis en route pour aller prêcher de ferme en ferme, et de ranch en ranch, roulant jusqu’à épuisement. Après quoi, je poussais mon vélo ou je m’allongeais sur le sol pour me reposer. Grâce à la bonté imméritée de Dieu, j’ai pu continuer, car la puissance de Jéhovah se manifestait dans les moments difficiles.

Après un voyage de près de cent kilomètres à vélo, j’ai prêché dans une petite ville. Là, j’ai emprunté un cheval que j’utilisais pour prospecter les fermes éloignées et m’épargner de la fatigue. Mais le jeune animal que je montais m’a désarçonné, si bien que je me suis fracturé la hanche et qu’il m’a fallu retourner quelques semaines à l’hôpital. Lorsque j’en suis sorti, j’étais résolu, avec l’aide de Jéhovah, à poursuivre le ministère qui m’avait été confié.

J’ai pu acheter un cheval, et un habitant de la localité a eu la bonté de me prêter une petite carriole, avec laquelle j’ai visité les fermes pendant environ trois mois. Après quoi, j’ai été envoyé dans une vaste région plus à l’est.

Nouvelle expansion à l’intérieur de l’Australie

En 1949, après un repos de deux mois, j’ai été envoyé dans le Territoire du Nord, vaste étendue de plus de 1 350 000 km2. J’emmenais ma bicyclette et je faisais de l’auto-stop chaque fois que j’en avais la possibilité ; j’ai parcouru plus de 1 120 kilomètres pour me rendre dans le sud-ouest à Alice Springs, et plus de 1 600 kilomètres pour aller de là vers le nord, à Darwin, en prêchant le message du Royaume en cours de route, dans les villes et dans les fermes. Par la suite, j’ai passé chaque année plusieurs mois à Darwin, et mes efforts dans la prédication ont été récompensés par la formation d’une congrégation en 1952.

Après cela, j’ai été envoyé à Mount Isa, dans le Queensland. Mes efforts ont eu pour résultat, — à Jéhovah en revient tout l’honneur, — la formation d’une congrégation dans cette ville, au début de 1954.

De plus, j’ai eu le privilège de visiter les fermes d’élevage dans une région située au sud de Mount Isa, jusqu’à la célèbre route de Birdsville, étendue aride de dunes de sable, où de nombreux voyageurs sont morts de chaleur et de déshydratation. Depuis qu’on y a retrouvé, il y a quelques années, les cadavres de cinq membres d’une même famille, on a placé des écriteaux aux approches de cette région, au nord et au sud, pour avertir les gens des risques qu’ils courraient en pénétrant dans ce désert.

Pour visiter les rares fermes isolées qui se trouvaient dans cette région, j’utilisais une petite motocyclette. Le propriétaire de l’une de ces fermes m’a dit qu’il ne traverserait pas autrement ce territoire qu’en “camion et équipé d’une réserve d’eau et de vivres pour une semaine”. Toutefois ce territoire vierge m’avait été assigné, et je pouvais compter sur l’aide de Jéhovah pour le parcourir. Or, ma prospection de cette région à motocyclette a attiré l’attention d’un fonctionnaire de la Radiodiffusion australienne ; il m’a demandé une interview qui a été retransmise sur l’ensemble du réseau national. J’ai ainsi eu le privilège de donner le témoignage à propos du Royaume de Dieu à toute la nation.

J’apporte la bonne nouvelle aux aborigènes

Après avoir servi pendant six ans en qualité de ministre-président de la congrégation de Mount Isa, j’ai été envoyé chez les aborigènes qui n’avaient encore jamais entendu parler du message du Royaume. Des témoins m’ont procuré un appareil de projection et les films de la Société Watch Tower. Environ 17 000 aborigènes étaient répartis dans treize camps administrés par le gouvernement, dans des Missions religieuses ainsi que dans de grandes fermes d’élevage, où ils travaillaient.

Après des années de pourparlers, j’ai finalement été autorisé à entrer dans les camps du Territoire du Nord, mais les camps placés sous la responsabilité des Missions m’étaient interdits. Toutefois, comme certains aborigènes qui y logeaient travaillaient dans les fermes, j’ai pu parler du Royaume de Dieu à un grand nombre d’entre eux.

Les autochtones sont actuellement au nombre de 22 000 ; j’ai eu le privilège de parler du Royaume de Dieu à beaucoup d’entre eux. Étant donné que l’analphabétisme est très répandu parmi ces gens humbles, j’en ai aidé un grand nombre à comprendre le message de Dieu par des moyens visuels. J’avais emporté vingt-huit peintures à l’huile sur des sujets bibliques, ainsi que des diapositives représentant les réunions et la prédication des témoins en Nouvelle-Guinée et en Afrique.

J’ai passé d’agréables moments à prêcher aux aborigènes. Un jour, à l’issu d’un discours d’une heure que j’avais prononcé devant un certain nombre d’entre eux, tous sont venus me remercier chaleureusement pour les vérités que je leur avais présentées à l’aide de la Bible. Une autre fois, j’étais à peine arrivé qu’une cinquantaine d’entre eux s’étaient rassemblés pour écouter le discours, bien que le camp fût dans une complète obscurité. Des aborigènes sachant lire et écrire m’ont envoyé de belles lettres en réponse à celles que je leur avais adressées pour leur expliquer les vérités bibliques dans un langage simple.

En vérité, Jéhovah s’est montré infiniment bon et miséricordieux à mon égard en me permettant de le servir à plein temps depuis quarante-deux ans. Trente-huit ans se sont écoulés depuis que les médecins m’ont déclaré inapte au travail, et vingt-cinq depuis qu’ils m’ont reconnu une incapacité de travail de 85 pour cent. Mais, grâce à un traitement que je me suis moi-​même imposé et à des exercices, je suis encore aujourd’hui en mesure de suivre un programme de prédication intensive de la Parole de Dieu, de faire des discours publics d’une heure, de parcourir à moto des milliers de kilomètres pour desservir mon territoire, tout en étant robuste d’apparence. En toute sincérité, je peux donc affirmer que la puissance de Jéhovah a été réellement rendue parfaite dans ma faiblesse.

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