Évènements marquants de l’année écoulée
La partie terrestre de l’organisation de Jéhovah avance irrésistiblement ! Découvre les évènements exaltants de ces derniers mois.
Gestion de l’immobilier
Nouvel emplacement pour le siège mondial
En juillet 2009, les Témoins de Jéhovah ont fait l’acquisition d’un terrain dans l’État de New York en vue d’y déplacer leur siège mondial. D’une superficie de 102 hectares, la propriété se trouve à 80 kilomètres au nord-ouest des installations actuelles, situées à Brooklyn depuis 1909.
Huit cents Béthélites vivront et exerceront leurs activités dans le nouveau complexe, qui comprendra des bâtiments de bureaux (un), de services (un), d’habitation (quatre) et de maintenance. Il y aura aussi un petit musée retraçant l’histoire moderne des Témoins.
Le complexe occupera 18 hectares. La forêt et les marécages alentour seront laissés tels quels. L’aménagement des espaces verts ne prévoit pas d’étendues de pelouse ; il intègre plutôt les constructions dans le paysage boisé. Les architectes ont conçu des bâtiments économes en énergie et en ressources, ce qui limitera leur impact sur l’environnement et leurs coûts de fonctionnement. Par exemple, les toits seront couverts de plantes robustes nécessitant peu d’entretien, afin de réduire le ruissellement des eaux pluviales et de réguler la température à l’intérieur des bâtiments. L’éclairage des bureaux est conçu de façon à exploiter la lumière naturelle. L’économie d’eau est une autre priorité.
Pourquoi ce projet de déménagement ? L’impression de bibles et d’ouvrages bibliques ne se fait plus uniquement à Brooklyn, mais également dans d’autres filiales du monde. En 2004, l’impression et l’expédition assurées par les États-Unis ont été transférées à Wallkill (État de New York), à 145 kilomètres au nord-ouest de Brooklyn. Le coût aussi est une préoccupation : le fonctionnement et l’entretien des bâtiments de Brooklyn, vieillissants et dispersés, reviennent cher. En regroupant les installations ailleurs, nous utiliserons mieux les offrandes.
Fusions de filiales
À partir de septembre 2012, la supervision d’une trentaine de filiales a été confiée à des filiales plus grandes, et cela pour deux raisons majeures :
1. La technologie a simplifié le travail. Ces dernières années, les progrès dans les techniques de communication et d’impression ont réduit le besoin en volontaires au sein des grandes filiales. La diminution des effectifs a libéré de la place, ce qui a permis d’héberger des Béthélites de filiales plus petites.
Aujourd’hui donc, depuis des centres stratégiques, un ensemble de Témoins expérimentés gère l’œuvre d’enseignement biblique. Par exemple, la prédication au Costa Rica, au Guatémala, au Honduras, au Nicaragua, au Panama et au Salvador est maintenant sous la supervision du Mexique. Les filiales de ces six pays ont été fermées ; 40 Béthélites ont été réaffectés à la filiale du Mexique et 95 sont restés dans leurs pays, où ils ont entrepris le ministère à plein temps.
D’autres Béthélites de ces pays poursuivent leur activité dans des bureaux de traduction supervisés par le Béthel du Mexique. Au Panama, une vingtaine traduisent des publications bibliques dans des langues indigènes. Au Guatémala, ils sont 16 à traduire en quatre langues locales. Cette réorganisation en Amérique centrale a réduit le nombre de Béthélites de 300 à 75.
2. Il y a besoin de prédicateurs à plein temps. Grâce à ces fusions, des frères qui œuvraient dans des petites filiales peuvent maintenant se concentrer sur la prédication. Un frère d’Afrique réaffecté à l’évangélisation a écrit : « Les premiers mois, j’ai eu du mal à m’adapter à ma nouvelle situation. Mais prêcher la bonne nouvelle tous les jours m’apporte des joies et des bénédictions extraordinaires. En ce moment, je donne des cours bibliques à 20 personnes, et certaines d’entre elles assistent à nos réunions. »
Un repère quarantenaire
Jour et nuit depuis plus de 40 ans, les lettres rouges de 4,50 mètres de haut qui surmontent le siège mondial des Témoins de Jéhovah sont une image familière pour les New-Yorkais. Beaucoup se fient à l’heure et à la température qui s’affichent au-dessus.
Une enseigne avait été installée par l’ancien propriétaire du bâtiment il y a plus de 70 ans. Les Témoins l’avaient changée après le rachat de l’immeuble en 1969.
Par souci d’efficacité et d’exactitude, l’enseigne a été modifiée plusieurs fois. Dans les années 1980, à l’affichage alternatif de l’heure et de la température Fahrenheit on a ajouté celui de la température Celsius.
Eboni, dont l’appartement à Brooklyn donne sur l’enseigne, s’exclame : « C’est sympa de regarder par la fenêtre et de lire l’heure et la température avant d’aller au travail. Du coup, je suis à l’heure, et je sais comment m’habiller. »
L’enseigne fera-t-elle 40 ans de plus ? Puisque les Témoins de Jéhovah envisagent de déménager, la décision reviendra aux futurs propriétaires.
Diffusion du message biblique
Du nouveau à Manhattan
En novembre 2011, un groupe de Témoins a commencé à faire connaître le message de la Bible à l’aide de stands et de présentoirs mobiles attrayants dans le sud de Manhattan, le quartier le plus ancien et le plus animé de New York. Les frères ont divisé le secteur en quatre zones. Dans chacune, des pionniers locaux tiennent à différents endroits des stands ou des présentoirs mobiles bien agencés et remplis d’ouvrages bibliques. Ces endroits sont le plus souvent des stations de transports publics ou leurs abords, par lesquels passent des dizaines de milliers de personnes chaque jour.
Le passant peut y obtenir la réponse biblique à quantité de questions. S’il est pressé, il peut prendre une publication pour la lire plus tard. Les ouvrages sont disponibles en diverses langues. Si une publication ne figure pas dans une langue souhaitée, il peut la demander, puis la retirer quelques jours après.
Tant le public que les autorités voient cette initiative d’un bon œil. Un policier s’est exclamé : « Pourquoi vous avez mis tout ce temps ? Vous avez exactement ce dont les gens ont besoin ! » Un homme a stoppé net en apercevant Qu’enseigne réellement la Bible ? : dans le métro, il avait vu des passagers le lire et s’était demandé où ils l’avaient eu. Maintenant, il le sait.
Chaque jour, pendant six semaines, un jeune homme est passé devant l’un des stands en allant travailler. Finalement, il s’est approché. « J’ai besoin d’aide », a-t-il dit. Les pionniers se sont fait un plaisir de l’aider. Ils lui ont remis une bible, en lui montrant comment s’en servir. D’autres passants enthousiasmés se sont arrêtés pour discuter de sujets spirituels. En huit mois, 1 748 personnes ont demandé à étudier la Bible. Bilan de la campagne en juin 2012 : 27 934 périodiques et 61 019 livres emportés.
Nos périodiques : moins de pages, plus de langues
Depuis janvier 2013, Réveillez-vous ! et l’édition publique de La Tour de Garde sont passés de 32 à 16 pages. Contenant moins d’articles, ils pourront être traduits en plus de langues. Réveillez-vous ! existe à ce jour en 98 langues et La Tour de Garde en 204. L’édition d’étude de La Tour de Garde comporte toujours 32 pages.
Certains articles qui figuraient jusque-là dans La Tour de Garde publique (« Pour nos jeunes lecteurs », « Comptine biblique », le compte rendu de la remise des diplômes de l’École de Guiléad) et dans Réveillez-vous ! (« Le coin des familles », « Les jeunes s’interrogent ») ne paraissent plus que sur www.jw.org.
Une nouvelle rubrique disponible exclusivement en ligne répond avec clarté et concision à des questions sur la Bible et sur les Témoins de Jéhovah. En outre, les matières imprimées sont téléchargeables depuis le site. Avec un ordinateur ou un appareil mobile, l’utilisateur de www.jw.org a très vite accès à nos publications en plus de 440 langues.
Notre site web fait peau neuve
Ces derniers mois, des dizaines de Témoins de Jéhovah du siège mondial à New York ont travaillé à rendre www.jw.org plus attrayant et plus facile à utiliser depuis un ordinateur ou un appareil mobile. De plus, ils ont remanié le site avec ces deux objectifs :
1. Fusionner nos sites web. Trois sites gérés par les Témoins ont été fondus en un seul site officiel : www.jw.org. Les deux autres, www.watchtower.org et www.jw-media.org, ont été fermés. La fusion permet de rechercher à un seul et même endroit des informations sur les Témoins de Jéhovah ou publiées par eux. On peut ainsi lire, écouter ou imprimer des pages de la Bible ou d’ouvrages bibliques en de nombreuses langues.
Le site www.jw.org rénové a été lancé le 27 août 2012.
2. Fournir plus de contenu. Le nouveau site répond à des questions bibliques et informe sur la prédication, les Béthels, les Salles du Royaume et les assemblées. Il propose aussi des activités pour les familles, les adolescents et les enfants. L’onglet « Actualités » présente des faits qui concernent nos frères du monde entier.
En une journée, des centaines de milliers d’internautes lisent nos publications en ligne. Ils téléchargent près d’un demi-million de fichiers audio, EPUB, PDF ou vidéo (pour la langue des signes). Une centaine de personnes par jour demandent à étudier la Bible.
De l’aide pour toutes sortes de personnes
Une bible de deux mètres de long
Disponible en anglais, en espagnol, en italien, etc., la Traduction du monde nouveau intégrale en braille compte 20 à 28 volumes et réclame au moins deux mètres d’étagère ! Sur d’autres supports braille que le papier embossé, elle est moins volumineuse. Ainsi, le bloc-note braille (appareil portatif muni de picots qui se lèvent et se baissent pour former des symboles braille) permet la prise de notes, mais encore l’accès à des données stockées sous format électronique. Les aveugles peuvent aussi trouver et écouter des publications à l’aide de lecteurs d’écran convertissant du texte en paroles.
Cela fait plus d’un siècle que les Témoins produisent des publications bibliques pour les aveugles ; il en existe à présent en 19 langues. Bien qu’elles leur soient proposées gratuitement, beaucoup d’aveugles intéressés par la vérité font une offrande.
Les Témoins ont mis au point un logiciel de transcription en de nombreux brailles. Une fois qu’est installée une table de conversion des caractères imprimés en caractères braille, le logiciel peut convertir le texte. Il met aussi en forme la publication de manière à en faciliter la lecture. Grâce à cette automatisation, il sera possible de produire des ouvrages en braille — dont la Bible — dans pratiquement toutes les langues possédant un alphabet braille, même celles qui s’écrivent en caractères autres que romains.
Auparavant, quand on annonçait une nouvelle publication à une assemblée, on précisait qu’une édition en braille pourrait être obtenue plus tard. En 2011, la filiale des États-Unis a effectué un sondage dans les congrégations pour savoir à quelle assemblée chaque aveugle prévoyait d’assister et quel support il préférait : papier embossé, bloc-note électronique ou lecteur d’écran.
Les nouvelles parutions en version braille ont été expédiées aux assemblées auxquelles des aveugles assistaient, si bien qu’ils ont reçu les nouveautés en même temps que tout le monde. Une semaine après, une version électronique était envoyée par e-mail à tous ceux qui le désiraient.
« J’étais tellement heureuse de recevoir les publications en même temps que les autres ! a confié une sœur aveugle. Psaume 37:4 dit que Jéhovah nous accordera les demandes de notre cœur. C’est ce qu’il a fait ce week-end ! » Un autre non-voyant, pleurant de joie, s’est exclamé : « Merci à Jéhovah de s’occuper si bien de nous ! »
Des milliers apprennent à lire et à écrire
Rien qu’en 2011, les Témoins ont appris à lire et à écrire à plus de 5 700 personnes. Rétrospective de quelques pays :
Ghana : Ces 25 dernières années, nous avons enseigné la lecture et l’écriture à plus de 9 000 personnes.
Îles Salomon : La filiale rapporte : « Auparavant, beaucoup de ceux qui vivaient dans des régions isolées ne pouvaient pas se rendre à l’école. De plus, très peu de filles étaient scolarisées. C’est pourquoi ces cours d’alphabétisation profitent surtout à des femmes. Au terme des cours, elles ont souvent davantage d’assurance. »
Mozambique : En 15 ans, plus de 19 000 personnes ont appris à lire. Felizarda explique : « Je suis heureuse : maintenant, j’arrive à lire des versets bibliques aux autres. Avant, j’avais énormément de mal. »
Zambie : Depuis 2002, près de 12 000 personnes ont progressé en lecture et en écriture. « Quand on a annoncé qu’il y aurait des cours d’alphabétisation pour notre congrégation, j’étais toute contente, et je me suis inscrite, dit Agnes, 82 ans. À la fin du premier cours, je savais écrire mon nom ! »
Des chants de louange en de nombreuses langues
Les Témoins de Jéhovah traduisent déjà des écrits bibliques en 600 langues. Mais traduire un recueil de 135 cantiques est une tâche particulièrement délicate. Pourtant, en trois ans, Chantons à Jéhovah a été produit en 116 langues ; une version de 55 cantiques est parue en 55 langues. Et bientôt, des dizaines de nouvelles langues viendront s’ajouter.
Les traducteurs des cantiques cherchent à produire des paroles expressives, belles et faciles à retenir. De plus, le texte d’un chant de louange doit être assez simple pour que le chanteur saisisse le sens et l’intention de chaque phrase. Quelle que soit la langue, les paroles doivent se marier à la musique et couler naturellement, comme si les mots étaient ceux du chanteur.
Comment les traducteurs atteignent-ils ce but ? Au lieu de produire une traduction littérale des paroles anglaises, ils récrivent sur la musique des paroles qui en restituent l’essence. Tout en s’efforçant de coller au plus près à la pensée biblique ayant inspiré chaque cantique, ils emploient des tournures courantes de leur langue qui sont faciles à comprendre et à retenir.
La première étape consiste à traduire littéralement le texte anglais. Puis un Témoin ayant des aptitudes de parolier transforme cette traduction en un texte poétique mais aussi porteur de sens. Enfin, avec un souci permanent d’exactitude biblique, les traducteurs et des correcteurs revoient le travail du parolier. L’adaptation de notre recueil de cantiques est une entreprise colossale, mais les Témoins du monde entier sont très heureux de chanter des louanges à Jéhovah dans leur propre langue.
Des bureaux de traduction délocalisés
Le livre de la Révélation a prophétisé que les oints à notre époque inviteraient les gens à venir « pren[dre] l’eau de la vie gratuitement » (Rév. 22:17). Cette invitation serait lancée à tous les « peuples et langues » (Rév. 7:9). Récemment encore, la plupart des traducteurs étaient basés au Béthel, mais leur langue se parlait dans d’autres régions du territoire. Ils avaient du mal à en suivre l’évolution de manière à ce que leur traduction touche le cœur des lecteurs. Aujourd’hui, on délocalise de nombreuses équipes là où leur langue se parle. Les bienfaits sont multiples, comme l’indiquent ces témoignages de traducteurs.
« Je me suis sentie comme une petite plante qu’on remettait dans sa terre, dans son milieu naturel » (une traductrice maya, au Mexique). « Pour les traducteurs, c’est le paradis d’être implantés là où les gens parlent la langue. À la télévision, dans les livres et sur Internet, le langage est très différent de celui de la conversation courante. Dans notre cas, le seul moyen de traduire naturellement, c’est d’entendre les gens parler » (un traducteur dans le sud de la Russie).
« Je me suis sentie comme une petite plante qu’on remettait dans sa terre, dans son milieu naturel. »
« Nous parlons notre langue tous les jours : dans nos activités quotidiennes (comme les courses et les conversations avec les voisins), dans la prédication et aux réunions. Nous étudions ce que nous avons traduit et nous prêchons à l’aide des publications en tshiluba, comme ça nous voyons en direct si les gens comprennent le langage utilisé par les traducteurs » (un traducteur en tshiluba, au Congo).
« Vous ne pouvez pas savoir comme nous sommes heureux d’assister à des réunions conduites dans la langue que nous parlons et vers laquelle nous traduisons. Et nous prêchons avec plus de plaisir, puisque maintenant nous le faisons dans la langue de notre cœur » (un traducteur en lhukonzo, en Ouganda).
Les congrégations d’affectation des traducteurs se réjouissent aussi du changement. Une sœur a dit au sujet des traducteurs mayas : « Ils nous encouragent par leurs belles paroles et leur exemple. C’est comme si on avait une partie du Béthel avec nous. C’est formidable ! »
L’encouragement est mutuel. Un traducteur du Kenya a dit : « Étant donné qu’il existe très peu d’écrits en luo, les gens n’auraient jamais imaginé voir des publications d’une telle qualité dans leur langue. C’est pourquoi, quand ils en reçoivent, ils sont fous de joie. Leur réaction m’encourage beaucoup et m’incite encore plus à continuer dans mon affectation en faisant de mon mieux. »
Nombre de ces traducteurs étaient dans un Béthel depuis des années, voire des décennies. Leur bel état d’esprit et leur empressement à faire passer les intérêts des brebis de Jéhovah avant les leurs sont très appréciés et sont bénis. Un traducteur xhosa (Afrique du Sud) résume ainsi les sentiments de beaucoup : « La décision d’ouvrir ces bureaux de traduction a été une excellente décision du Collège central. Nous étions heureux au Béthel, mais nous le sommes encore plus au bureau de traduction. »
Quelques dépêches de l’année
« Les frères ont pris bien soin de nous »
Le dimanche 3 juin 2012, un avion s’est écrasé dans un quartier de banlieue très peuplé de Lagos, la plus grande ville du Nigéria. Le crash a tué les 153 passagers et un nombre inconnu de personnes au sol.
Collins Eweh et sa famille habitaient le dernier étage de l’immeuble que l’avion a percuté. Au moment de l’accident, ils assistaient à une réunion à la Salle du Royaume.
À 15 h 35, pendant l’étude de La Tour de Garde, Collins et sa femme, Chinyere, ont vu qu’on les appelait plusieurs fois sur leur portable, mais ils n’ont pas répondu. Dès la fin de la réunion, Chinyere a rappelé. Des voisins l’ont informée que son immeuble était en flammes. En arrivant sur les lieux, les Eweh ont constaté que l’avion était passé à travers leur immeuble et avait atterri sur le bâtiment voisin, où il avait pris feu.
« Si nous avions été chez nous, nous serions sûrement morts, réalise Chinyere. Après le crash, tout ce qui nous restait, c’étaient nos habits de réunion ; mais nous étions en vie. Le surveillant de circonscription a aussitôt formé un comité de secours, et les frères ont pris bien soin de nous. Nous leur en sommes très reconnaissants. »
Collins poursuit : « Mes proches qui s’opposaient à ma religion ont changé. L’un d’eux m’a dit : “Ton Jéhovah répond aux prières. Accroche-toi à ton Dieu, parce qu’il t’aide.” Et un autre : “Quoi que tu aies fait jusqu’à présent pour servir Dieu, continue à le faire à fond.” Nous avons vraiment vu la main de Jéhovah à l’œuvre dans notre cas. J’en suis très heureux. »
Le parlement approuve l’enregistrement des Témoins
Le 27 février 2012, le gouvernement de Hongrie a adopté une extension de la loi sur la religion, reconnaissant officiellement les Témoins de Jéhovah en tant que religion. Ce statut juridique favorisera la prédication de la bonne nouvelle dans le pays. En outre, il garantit aux Témoins l’exonération fiscale et leur permet d’accepter des offrandes et de visiter les prisons et les hôpitaux comme aumôniers.
Le Mémorial dans un décor exceptionnel
En Namibie, devant l’intérêt rencontré dans un village, les frères y ont tenu le premier Mémorial en rumanyo, la langue locale. Un pionnier spécial de Rundu, village voisin, raconte : « Le cadre était magnifique : nous étions dehors sous la pleine lune, éclairés par des lampes à paraffine et deux torches électriques. » Dans ce décor, les assistants se sont sentis proches de Jéhovah. Alors que le seul proclamateur de l’endroit avait commencé à prêcher en mars, le Mémorial a réuni 275 personnes !
Des inaugurations qui honorent Jéhovah
La date du 19 novembre 2011 a marqué l’histoire de l’organisation de Jéhovah en Centrafrique et au Tchad. Ce jour-là, 269 frères et sœurs se sont réunis devant les bâtiments de la filiale centrafricaine fraîchement achevés. Ils ont eu le plaisir d’accueillir Samuel Herd, membre du Collège central, venu dédier le Béthel au service de Jéhovah. Après une rétrospective de l’œuvre, lancée en Centrafrique en 1947 et au Tchad en 1959, l’assistance a suivi un compte rendu de la construction et de tout ce qu’il a fallu pour la mener à bien. Ensuite, on a applaudi aux salutations provenant de nombreux pays, puis frère Herd a prononcé le discours d’inauguration. Les 42 Béthélites exercent leurs activités notamment dans une réception, des services administratifs, huit bureaux de traduction et un service d’expédition ; 22 logements, une cuisine, une salle à manger et une buanderie assurent leur confort.
C’était la première fois que le Congo inaugurait un Béthel.
En République démocratique du Congo, un évènement mémorable pour les Témoins de Jéhovah s’est tenu le samedi 26 mai 2012 : l’inauguration du Béthel, après huit ans de construction et de rénovation. C’était un moment unique, car bien que le pays soit doté d’une filiale depuis 50 ans, il n’avait jamais inauguré de Béthel. Geoffrey Jackson, du Collège central, a prononcé le discours d’inauguration sur le terrain du Béthel devant 2 422 personnes, dont la majorité étaient baptisées depuis plus de 40 ans. Cent dix-sept invités sont venus de 23 pays. Des missionnaires qui avaient servi au Congo longtemps auparavant ont relaté des faits stimulants. Avec émotion et joie, toute l’assistance a pris la résolution d’employer les bâtiments du Béthel exclusivement au culte de Jéhovah.
Nouvelles juridiques
Le 30 juin 2011, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que la France avait violé les droits des Témoins de Jéhovah du pays en leur infligeant une taxe de 60 % sur toutes les offrandes religieuses qu’ils avaient perçues entre 1993 et 1996. La Cour a invité les deux parties à régler l’affaire à l’amiable ; mais comme le gouvernement maintenait que cette taxation excessive n’était pas illégale, un tel règlement amiable était impossible. Dès lors, dans un arrêt rendu le 5 juillet 2012, la CEDH a ordonné au gouvernement français d’« effacer toutes les conséquences » de la taxe. Celui-ci doit non seulement restituer aux Témoins les 4 590 295 euros confisqués au moment de l’imposition de la taxe (plus les intérêts), mais aussi leur verser 55 000 euros pour les frais de procédure.
En Érythrée, les serviteurs de Jéhovah se voient retirer leur citoyenneté parce qu’ils restent fidèlement neutres (Is. 2:4). Ces 17 dernières années, beaucoup ont été arrêtés ; aujourd’hui, une cinquantaine sont emprisonnés, dont des femmes âgées et des enfants d’à peine deux ans. Malheureusement, en juillet 2011, frère Misghina Gebretinsae est décédé, devenant le premier Témoin victime des prisons érythréennes. Mis en isolement pendant une semaine dans un conteneur en tôle, il est mort dans des circonstances soi-disant « mystérieuses ». Nos frères tentent toujours des démarches auprès des autorités afin de leur faire comprendre que notre caractère pacifique et notre neutralité ne sont pas incompatibles avec notre respect du gouvernement.
En Inde, les Témoins de Jéhovah continuent de subir la violence collective lorsqu’ils prêchent. Des hommes, des femmes, des mineurs, et même une femme de 60 ans et sa petite-fille de 18 mois, ont été agressés verbalement et physiquement. Certains ont été déshabillés et même menacés de mort. La police ajoute à leur persécution par son inaction et ses préjugés. Au lieu de poursuivre les agresseurs, elle enferme les Témoins sous des inculpations mensongères. Souvent, elle exige d’eux des cautions exorbitantes, leur inflige des violences verbales et physiques et leur refuse les soins médicaux, la nourriture et l’eau. Ensuite, nos frères subissent des années de procès en tant qu’accusés, avant d’être disculpés. Plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la Commission nationale des droits de l’homme dans l’espoir que celle-ci leur vienne en aide.
En novembre 2011, la CEDH a conclu à l’unanimité que la Turquie avait violé le droit à la liberté de conscience de Yunus Erçep, un frère condamné et emprisonné pour son objection de conscience au service militaire. Depuis mars 1998, frère Erçep a été appelé pour incorporation 39 fois et poursuivi en justice plus de 30 fois. Il a été condamné à des amendes, à de la prison, et interné dans un hôpital psychiatrique pour « paranoïa religieuse ».
En octobre 2004, frère Erçep a déposé une requête auprès de la CEDH. Dans son arrêt, la Cour a déclaré que « le requérant, témoin de Jéhovah, a[vait] demandé à être exempté du service militaire non par intérêt ou par convenance personnelle mais en raison de convictions religieuses sincères ».
Feti Demirtaş, un autre frère turc, a refusé de suivre une formation militaire lorsqu’il a été appelé en 2005. Il a été arrêté, battu, poursuivi en justice et emprisonné pendant 554 jours, jusqu’à sa libération en juin 2007. Parce qu’il ne voulait pas transiger avec ses croyances bibliques, un rapport l’a classé parmi les malades mentaux. La CEDH a condamné la Turquie, estimant que les autorités turques avaient infligé à frère Demirtaş des traitements inhumains et violé son droit à la liberté de conscience.
Ces deux décisions de la CEDH ont suivi de près l’arrêt historique de juillet 2011, Bayatyan c. Arménie, dans lequel la Grande Chambre de la CEDH avait confirmé que la Convention européenne protège les droits des objecteurs de conscience. Ces arrêts ont force exécutoire pour tous les États membres du Conseil de l’Europe, dont la Turquie.
En janvier 2012, la CEDH a aussi condamné l’Arménie dans les affaires Bukharatyan c. Arménie et Tsaturyan c. Arménie, confirmant qu’elle avait violé la liberté de religion de deux Témoins de Jéhovah objecteurs de conscience au service militaire. Dans sa décision, la Cour a cité le fameux arrêt Bayatyan c. Arménie.
Malgré ces décisions défavorables historiques, l’État arménien continue de poursuivre, de condamner et d’emprisonner les objecteurs de conscience. Des amendements à la loi sur le service de remplacement, approuvés par le gouvernement arménien en mars 2012, doivent encore être examinés par le parlement. On espère que l’Arménie appliquera les décisions de la CEDH en libérant les frères toujours détenus comme objecteurs de conscience.
En Azerbaïdjan, les Témoins continuent de subir des pressions du gouvernement : descentes de police et arrestations pour assistance à des réunions religieuses, censure de leurs publications, expulsion de leurs membres étrangers, violences policières physiques et verbales, et menace de remise en cause de leur enregistrement. Le Comité d’État pour la coopération avec les associations religieuses ayant rejeté leur demande de réenregistrement, la police a de plus belle interrompu leurs réunions paisibles, perturbé leur prédication et restreint l’importation et la diffusion de leurs publications bibliques. Les tribunaux ont imposé de lourdes amendes à des Témoins pour diffusion d’écrits religieux et assistance à des réunions religieuses. Une sœur a été condamnée à une amende d’environ 1 500 euros pour avoir assisté à une réunion à Ganja. Étant donné que ces actions punitives enfreignent la liberté de culte garantie par la Convention européenne des droits de l’homme, les Témoins ont déposé de nombreuses requêtes auprès de la CEDH dans l’espoir de faire cesser le harcèlement et la persécution dont ils sont l’objet.
Dans diverses régions de Russie, les forces de l’ordre continuent de harceler et de persécuter les Témoins, et de presser les tribunaux de les condamner, alors qu’ils exercent leur liberté d’adorer Dieu. Invoquant une loi anti-extrémisme très critiquée, les tribunaux russes ont déclaré extrémistes au moins 64 de nos publications. Récemment, un plaignant a demandé qu’on déclare extrémiste Écoute le grand Enseignant, un livre qui fait connaître Jésus Christ aux enfants ! En maints endroits, la justice a aussi bloqué l’accès à notre site officiel. Elle a autorisé les services de police à mettre des membres des congrégations sous surveillance clandestine (vidéosurveillance, interception du courrier, etc.). En conséquence, la police interroge régulièrement des voisins opposés, perquisitionne chez des Témoins, et confisque des publications et d’autres affaires personnelles. Des frères et sœurs ont été appréhendés au volant de leur voiture, à la descente d’un train ou alors qu’ils marchaient dans la rue. Des réunions chrétiennes ont été interrompues et des anciens ont été poursuivis pour leurs activités pastorales. Dans certaines régions, des plaignants essaient de faire dissoudre les associations locales des Témoins.
En mai 2012, à Taganrog, 17 Témoins ont été accusés d’organiser et d’exercer des activités criminelles, simplement parce qu’ils pratiquaient leur religion. C’est dans cette région qu’en 2009 l’association locale des Témoins avait été dissoute par décision de justice et la Salle du Royaume confisquée pour « extrémisme ». Les frères se réunissaient donc chez des particuliers ou dans des salles louées, mais à présent les autorités cherchent à empêcher tout culte organisé. En juillet 2012, à Tchita (Sibérie), un couple de pionniers a été déclaré coupable d’incitation à la haine pour avoir diffusé dans le cadre de la prédication le manuel d’étude « extrémiste » Qu’enseigne réellement la Bible ?. Chacun d’eux a été condamné à 200 heures de travail obligatoire, mais ils ont interjeté appel.
Bien que la CEDH ait accordé aux Témoins deux victoires retentissantes sur la Russie (Kouznetsov et autres c. Russie en 2007, et Témoins de Jéhovah de Moscou c. Russie en 2010), les autorités russes continuent de faire fi des décisions de cette instance éminente. En conséquence, les frères ont déposé 19 autres requêtes devant la CEDH, dans l’espoir que de nouvelles décisions inciteront les autorités russes à cesser de les persécuter et à les laisser « continuer à mener une vie calme et paisible dans un parfait attachement à Dieu et en toute dignité » (1 Tim. 2:2).
En Corée du Sud, les jeunes frères font toujours de la prison en raison de leur neutralité chrétienne. Chaque mois, environ 45 sont déclarés coupables et condamnés à un an et demi d’incarcération. Ainsi, actuellement en Corée, 750 frères sont détenus pour leur foi, soit plus qu’en aucun autre pays du monde. Depuis 1950, quelque 17 000 Témoins ont été condamnés à un total dépassant 32 000 années de détention.
En 2012, les autorités ont intensifié leur répression contre les Témoins objecteurs de conscience en condamnant à la prison, pour la première fois, ceux qui objectaient à l’entraînement militaire comme réservistes. Par le passé, un tel refus était sanctionné simplement par une amende. Étant donné qu’on appelle plusieurs fois les réservistes au fil des années, les objecteurs sont jugés plusieurs fois. Par exemple, en novembre 2011, Ho-jeong Son a été condamné à huit mois de prison. En juin 2012, il a été rejugé et condamné cette fois à six mois de prison. Incarcéré juste après le deuxième procès, il a été libéré sous caution après 29 jours, dans l’attente du résultat de son appel. S’il perd, il fera 14 mois de prison.
Chaque mois en Corée du Sud, environ 45 jeunes frères sont déclarés coupables et condamnés à un an et demi de prison.
À plusieurs occasions, le Comité des droits de l’homme des Nations unies a condamné la Corée du Sud pour violation du droit à la liberté de conscience. De nouvelles requêtes ont été déposées devant ce Comité et devant la Cour constitutionnelle de Corée du Sud pour tenter de régler cette question.