Nos lecteurs nous écrivent
Les bandes dessinées
Je viens de lire vos articles sur les bandes dessinées dans l’édition portugaise de votre périodique (édition française du 22 septembre 1983). Je les ai trouvés merveilleux. Je suis professeur de lettres et, le mois dernier, j’ai donné en classe un devoir qui exigeait la lecture de bandes dessinées. Les enfants les plus agités et les plus chahuteurs se sont jetés sur les albums remplis de violence tandis que les élèves plus calmes ont choisi ceux qui sont amusants. Pendant plus d’une demi-heure, les quarante et un enfants ont gardé un silence absolu, complètement absorbés qu’ils étaient par leur lecture, silence qu’il est impossible d’obtenir d’eux quand on traite d’autres sujets. J’ai commencé à me demander jusqu’à quel point ce genre de livres pouvaient être utiles ou dangereux pour eux. Vos articles m’ont conforté dans mon inquiétude. Je vous suis profondément reconnaissant pour les conseils que vous y donnez aux parents.
A. R., Brésil
Le Nil
Nous avons beaucoup apprécié l’article “Le géant de l’Afrique” et nous y avons appris bien des choses (édition française du 8 novembre 1983). Toutefois, pourquoi est-il dit que le Nil est le plus long fleuve du monde? Nous avons consulté plusieurs dictionnaires et tous disent que c’est l’Amazone avec plus de 7 025 kilomètres.
B. B., France
Si les géographes ne sont pas absolument d’accord sur la longueur véritable de ces deux fleuves, ils l’estiment généralement à un peu plus de 6 600 kilomètres pour le Nil tandis qu’ils ne situent celle de l’Amazone qu’entre 6 280 et 6 440 kilomètres. Par contre, l’Amazone est le premier fleuve du monde par son débit. Le chiffre de 7 025 kilomètres que vous avez trouvé est sans doute fondé sur l’hypothèse selon laquelle l’Apurimac, un affluent de l’Amazone, serait la source véritable du fleuve. On se trouverait dans le même cas si l’on considérait le Missouri comme étant la véritable source du Mississippi. Cela ferait passer la longueur du Mississippi de 3 780 à 6 210 kilomètres. — Les éditeurs.
Les romans à l’eau de rose
Tous mes remerciements pour l’article “Les jeunes s’interrogent... Les romans à l’eau de rose — Une lecture inoffensive?” (édition française du 8 février 1984). Deux mois avant de le lire, je m’étais rendu compte que ces romans devenaient une drogue pour moi. J’avais commencé par en lire de temps à autre et maintenant j’en étais à trois par semaine. Je m’étais aperçue que je perdais l’habitude d’étudier. Je ne priais plus aussi souvent et je négligeais les tâches ménagères. J’avais envie de certaines des belles choses matérielles que le monde peut offrir et je n’étais plus satisfaite de ce que je possédais. Votre article m’a aidée à comprendre comment cela aurait pu se terminer si j’avais continué à lire ces histoires.
E. R., États-Unis
J’ai lu récemment votre article “Les jeunes s’interrogent... Ce que je lis a-t-il de l’importance?” (édition française du 22 mars 1984). Il m’a bien aidée. Je lisais les romans d’amour qui appartiennent à ma sœur et je pense qu’ils m’ont fait du mal. Maintenant, je lis davantage la Bible. Je vous remercie sincèrement d’avoir écrit cet article et beaucoup d’autres. J’ai onze ans. Merci encore.
J. L., États-Unis