Fêtes
Définition: Périodes qui se caractérisent habituellement par la suspension du travail profane et des cours scolaires en vue de la commémoration d’un événement. Souvent, elles donnent également lieu à des festivités familiales ou publiques. On peut leur associer un caractère religieux ou les considérer comme une question essentiellement sociale ou profane.
La fête de Noël a-t-elle un fondement biblique?
La date de cette célébration
Une encyclopédie explique: “La fête de Noël n’a pas été prescrite par Dieu et elle n’a pas son origine dans le N[ouveau] T[estament]. Il n’y a rien dans le N[ouveau] T[estament], et à plus forte raison dans un autre ouvrage, qui permette de fixer avec certitude le jour de la naissance du Christ.” — Cyclopædia (New York, 1871) de M’Clintock et Strong, tome II, p. 276.
Selon Luc 2:8-11, les bergers restaient la nuit dans les champs à l’époque où Jésus est né. L’ouvrage La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus déclare: “Les troupeaux (...) passaient l’hiver dans des bergeries, et ce détail suffit à prouver que la date traditionnelle de Noël en hiver a peu de chance d’être exacte, puisque l’Évangile nous dit que les bergers étaient aux champs.” — 1961, Henri Daniel-Rops, p. 280.
Voici ce qu’on peut lire dans une encyclopédie: “La raison pour laquelle on fête la Noël le 25 décembre est assez obscure, mais on croit généralement que ce jour a été choisi pour coïncider avec les fêtes païennes qui se tenaient aux alentours du solstice d’hiver, quand les jours commencent à s’allonger, pour célébrer la ‘renaissance du soleil’. (...) Les Saturnales romaines (fêtes qui célébraient Saturne, le dieu de l’agriculture, et la force renouvelée du soleil) se situaient aussi à cette époque, et l’on estime que certaines coutumes de Noël ont leur racine dans cette antique célébration païenne.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome VI, p. 666.
Un autre ouvrage reconnaît ce qui suit: “On ignore la date de la naissance du Christ. Les Évangiles n’en révèlent ni le jour ni le mois. (...) Selon l’hypothèse qu’a avancée H. Usener (...) et qui est aujourd’hui acceptée par la plupart des exégètes, on a fixé la naissance du Christ au solstice d’hiver (25 décembre pour le calendrier julien; 6 janvier pour le calendrier égyptien) parce que ce jour-là, alors que le soleil amorce son retour vers le ciel septentrional, les dévots païens de Mithra célébraient le dies natalis Solis Invicti (naissance du soleil invincible). Le 25 décembre 274, Aurélien proclamait le dieu-soleil principal dieu protecteur de l’empire et lui dédiait un temple dans le campus Martius. La Noël est née à une époque où le culte du soleil était particulièrement florissant à Rome.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome III, p. 656.
Les rois mages
Il s’agissait en fait d’astrologues venus de l’Orient (Mat. 2:1, 2, MN; Jé, note en bas de page). Bien que l’astrologie jouisse aujourd’hui d’une grande popularité, elle est fermement condamnée par la Bible. (Voir pages 105 et 106, à l’article “Destin”.) Est-ce Dieu qui a guidé ces hommes vers Jésus, alors qu’ils se livraient à des pratiques qu’il proscrit?
Selon Matthieu 2:1-16, l’étoile a d’abord conduit les astrologues jusqu’au roi Hérode, puis jusqu’au nouveau-né, après quoi Hérode a essayé de tuer Jésus. Il n’est dit nulle part qu’en dehors des astrologues quelqu’un d’autre aurait vu l’“étoile”. Après leur départ, l’ange de Jéhovah a pressé Joseph de fuir en Égypte pour protéger l’enfant. Dès lors, qui a fait paraître cette “étoile”? Dieu, ou quelqu’un qui voulait détruire son Fils?
Le récit biblique n’indique pas que les mages ont trouvé l’enfant Jésus dans une crèche, comme le veut généralement l’imagerie de Noël. À l’arrivée des astrologues, Jésus et ses parents vivaient dans une maison. En ce qui concerne l’âge de Jésus, souvenez-vous qu’Hérode, se fiant à ce que les mages lui avaient appris, a donné ordre de tuer tous les garçons de deux ans et moins dans le district de Bethléhem. — Mat. 2:1, 11, 16.
L’échange des cadeaux, saint Nicolas, le père Noël, etc.
La pratique qui consiste à échanger des cadeaux à l’époque de Noël n’a aucun rapport avec ce qu’ont fait les mages. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, ces derniers ne sont pas arrivés au moment de la naissance de Jésus. De plus, ils n’ont pas échangé leurs cadeaux entre eux, mais les ont offerts à l’enfant Jésus, en harmonie avec ce qu’il était coutume de faire lorsqu’on rendait visite à un personnage important.
Une encyclopédie déclare: “Les Saturnales (...) donnaient lieu à des festivités durant lesquelles on échangeait des cadeaux.” (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XXIV, p. 299). Cela correspond, en général, à ce qui se passe à Noël: on échange des cadeaux. L’état d’esprit qui pousse alors les gens à donner ne leur procure pas le vrai bonheur, parce qu’il va à l’encontre de principes chrétiens comme celui de Matthieu 6:3, 4 et de II Corinthiens 9:7. Il va sans dire qu’un chrétien peut démontrer son amour en offrant des cadeaux à tout autre moment de l’année, et aussi souvent qu’il le désire.
En fonction de l’endroit où ils vivent, les enfants apprennent qu’ils recevront des cadeaux de Santa Claus, de saint Nicolas, de Father Christmas, du père Noël, de Knecht Ruprecht, des mages, du lutin Jultomten (ou Julenissen) ou d’une sorcière appelée La Befana (The World Book Encyclopedia, 1984, tome III, p. 414). Bien entendu, ces histoires n’ont rien à voir avec la réalité. Inculque-t-on aux enfants le respect de la vérité en les leur racontant? Cette pratique honore-t-elle Jésus Christ, lui qui nous demande d’adorer Dieu avec la vérité? — Jean 4:23, 24.
Y a-t-il une objection à participer à des célébrations aux origines non chrétiennes si on ne le fait pas dans un but religieux?
Éph. 5:10, 11: “Continuez à bien vous pénétrer de ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez plus part avec eux aux œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres, mais plutôt, censurez-les.”
II Cor. 6:14-18: “Quels rapports y a-t-il entre la justice et le mépris de la loi? Ou quelle association y a-t-il entre la lumière et les ténèbres? Par ailleurs, quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l’incroyant? Et quelle entente y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? (...) ‘“C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous”, dit Jéhovah, “et ne touchez plus à la chose impure”’; ‘“et je vous accueillerai (...), et vous serez pour moi des fils et des filles”, dit Jéhovah, le Tout-Puissant.’” (On peut rompre avec les pratiques non chrétiennes qui font appel aux sentiments en cultivant un amour sincère pour Jéhovah et le vif désir de lui plaire. Une personne qui connaît et aime vraiment Dieu n’a pas du tout le sentiment qu’elle nuit à son bonheur quand elle rejette les pratiques qui honorent de faux dieux ou qui favorisent le mensonge. Son amour sincère lui permet de se réjouir avec la vérité, et non de l’injustice. Voir I Corinthiens 13:6.)
Lisez Exode 32:4-10. Vous noterez que les Israélites adoptaient en fait une pratique religieuse égyptienne, mais en lui donnant un nouveau nom, celui de “fête pour Jéhovah”. Or cela leur a valu une sévère punition de la part de Dieu. De nos jours, on ne considère que les coutumes du XXe siècle qui se rattachent aux différentes fêtes. Certaines nous paraissent peut-être tout à fait innocentes. Mais, dès le départ, Jéhovah était témoin des pratiques religieuses païennes qui leur ont donné naissance. N’est-ce pas son point de vue qui devrait compter le plus pour nous?
Illustration: Supposons qu’un groupe de personnes se présentent chez un homme en prétextant qu’elles viennent fêter son anniversaire. Or cet homme n’apprécie pas ce genre de célébration. Il désapprouve les excès de table et de boisson, ainsi que la conduite relâchée. Malheureusement, certains de ses visiteurs s’adonnent à ces pratiques; de plus, ils échangent des cadeaux entre eux sans rien lui offrir. Le comble, c’est que la date qu’ils ont retenue pour la célébration ne correspond même pas à son anniversaire de naissance, mais à celui d’un de ses ennemis. Quels seront les sentiments de cet homme? Aimeriez-vous être mêlé à cela? C’est exactement ce qui se passe lors de la fête de Noël.
Quelles sont les origines de Pâques et des coutumes qui s’y rattachent?
Une encyclopédie déclare: “On ne trouve aucune trace de l’observance de Pâques en tant que fête chrétienne dans le Nouveau Testament ou dans les écrits des Pères apostoliques. La sainteté de jours spéciaux est une notion tout à fait étrangère aux premiers chrétiens.” — Encyclopædia Britannica (1910), tome VIII, p. 828.
Dans un autre ouvrage on peut lire: “De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachèrent à la fête de Pâques. L’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. (...) Le lapin est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité.” — The Catholic Encyclopedia (1913), tome V, p. 227.
Voici ce qu’a écrit Alexander Hislop, dans son livre Les Deux Babylones: “Que veut dire le mot Easter lui-même? Ce n’est pas un nom chrétien: il porte en lui-même son origine chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n’est pas autre chose qu’Astarté, l’un des titres de Beltis, la reine des cieux, dont le nom, (...) tel que Layard l’a retrouvé sur les monuments assyriens, est ‘Ishtar’. (...) Voilà l’histoire d’Easter. Les coutumes populaires qui caractérisent encore l’époque où on la célèbre confirment amplement le témoignage de l’Histoire sur son caractère babylonien. Les galettes chaudes marquées d’une croix le Vendredi-Saint, et les œufs coloriés de Pâques, figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme aujourd’hui.” — Condé-sur-Escaut, 1972, traduction de J.-E. Cerisier, pp. 151, 157; voir Jérémie 7:18.
Y a-t-il une objection à ce que les chrétiens célèbrent le Nouvel An?
Un ouvrage explique: “Les Romains dédiaient ce jour [le 1er janvier] à Janus, le dieu des portes et des commencements. Le mois de janvier doit son nom à Janus; celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant, l’autre vers l’arrière.” — The World Book Encyclopedia (1984), tome XXIV, p. 237.
La date du Nouvel An et les coutumes liées à cette célébration varient d’un pays à l’autre. Dans beaucoup de régions cette fête dégénère en orgies et en beuveries. Or en Romains 13:13 nous lisons ce conseil: “Marchons avec décence, comme en plein jour, non pas dans les orgies ni dans les beuveries, non pas dans le commerce charnel illicite ni dans l’inconduite, non pas dans les querelles ni dans les jalousies.” (Voir aussi I Pierre 4:3, 4; Galates 5:19-21.)
Qu’y a-t-il derrière les fêtes célébrées en l’honneur des “esprits des morts”?
“Le jour des Morts [est] (...) le jour que l’Église catholique romaine a réservé à la commémoration des trépassés fidèles. Cette célébration est fondée sur la croyance selon laquelle, si les âmes des fidèles n’ont pas été purifiées à leur mort de leurs péchés véniels ou si elles n’ont pas expié leurs transgressions passées, elles ne peuvent atteindre la Vision béatifique. Elles peuvent y être aidées par la prière et par le sacrifice de la messe. (...) Certaines croyances populaires liées au jour des Morts sont d’origine païenne et remontent à des temps très reculés. Voilà pourquoi, dans de nombreux pays catholiques, les paysans croient que les morts reviennent dans leurs anciennes demeures la nuit du jour des Morts et partagent la nourriture des vivants.” — Encyclopædia Britannica (1910), tome I, p. 709.
D’après une encyclopédie, “une partie des coutumes qui caractérisent Halloween [la veille de la Toussaint dans les pays anglo-saxons] peuvent être rattachées à une cérémonie druidique des temps préchrétiens. Les Celtes fêtaient deux dieux importants, un dieu soleil et un dieu des morts (appelé Samhain), dont on célébrait la fête le 1er novembre, commencement de la nouvelle année celtique. La fête des morts fut graduellement incorporée aux rites chrétiens”. — The Encyclopedia Americana (1977), tome XIII, p. 725.
Un ouvrage nous donne l’origine de ces fêtes: “Les mythologies de tous les peuples anciens ont un rapport avec les événements du déluge. (...) La solidité de cet argument est illustrée par le fait qu’une grande fête des morts commémorant cet événement est célébrée non seulement par des peuples plus ou moins liés entre eux, mais par d’autres qui sont largement séparés à la fois par un océan et par les siècles. Qui plus est, toutes ces nations célèbrent cette fête le jour même, ou peu s’en faut, où, selon le récit de Moïse, le déluge commença, savoir le dix-septième jour du second mois, période qui correspond à peu près à notre mois de novembre.” (The Worship of the Dead, Londres, 1904, colonel J. Garnier, p. 4). Par conséquent, ces célébrations débutent en réalité par une cérémonie honorant la mémoire des âmes que Dieu a détruites aux jours de Noé en raison de leur méchanceté. — Gen. 6:5-7; 7:11.
Ces fêtes, qui sont organisées en l’honneur des “esprits des morts” comme si ces derniers étaient vivants dans un autre monde, ne s’harmonisent pas avec ce que la Bible dit de la mort, qu’elle décrit comme un état d’inconscience absolue. — Eccl. 9:5, 10; Ps. 146:4.
Pour ce qui est des origines de la croyance à l’immortalité de l’âme humaine, voir pages 256 et 257, à l’article “Mort”, et pages 31 et 32, à l’article “Âme”.
Quelles sont les origines de la Saint-Valentin?
Une encyclopédie nous apprend que “la Saint-Valentin tombe le jour de la fête de deux martyrs nommés Valentin. Mais les coutumes attachées à ce jour (...) viennent probablement d’une ancienne fête romaine, Lupercal, qui était célébrée le 15 février. Cette solennité honorait Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan, le dieu de la nature”. — The World Book Encyclopedia (1973), tome XX, p. 204.
D’où vient la fête des mères?
Un ouvrage déclare que cette fête est “issue de l’adoration de la mère pratiquée dans la Grèce antique. Le culte solennel de la mère, qui comportait des cérémonies en l’honneur de Cybèle ou Rhéa, la Grande Mère des dieux, était célébré aux Ides de mars dans toute l’Asie Mineure”. — Encyclopædia Britannica (1959), tome XV, p. 849.
Les principes bibliques aident-ils le chrétien à savoir s’il peut participer à des cérémonies commémorant un événement politique?
Jean 18:36: “Jésus répondit [au gouverneur romain]: ‘Mon royaume ne fait pas partie de ce monde.’”
Jean 15:19: “Si vous [les disciples de Jésus] faisiez partie du monde, le monde chérirait ce qui est sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.”
I Jean 5:19: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (Voir Jean 14:30; Révélation 13:1, 2; Daniel 2:44.)
Autres fêtes locales ou nationales
Elles sont nombreuses. On ne peut discuter de toutes ici. Mais les indications d’ordre historique qui sont présentées plus haut montrent ce à quoi il faut veiller en rapport avec une fête, et les principes bibliques qui ont déjà été examinés définissent d’une manière suffisamment claire la ligne de conduite que doivent adopter tous ceux dont le principal désir est de plaire à Jéhovah.