Exercer la maturité, une sauvegarde
“Tu marcheras en sécurité dans ton chemin, et ton pied ne heurtera pas. (...) Car Jéhovah sera ton assurance, et il préservera ton pied de tout piège.” — Prov. 3:23-26, AC.
1. Pourquoi la maturité de pensée et le jugement sont-ils d’une si grande valeur pour nous aujourd’hui, et qu’est-ce que cela nous aidera à faire ?
LA MATURITÉ de pensée et le bon jugement sont de très grande valeur pour celui qui cherche à faire la volonté de Dieu ; ces qualités lui permettront de résister aux tentations qui l’assaillent et abondent sans cesse dans le présent système de choses. Le matérialisme, la médisance, les injures, l’escroquerie, l’immoralité et le mauvais usage du sang, tels sont les pièges qui menacent l’intégrité du chrétien dans ces jours mauvais précédant la fin du système de choses actuel. Par suite de la montée du nationalisme, l’État politique exige de plus en plus que le chrétien adore ses emblèmes nationaux, et lui offre sa fidélité et sa vie. En outre, les attraits du commerce incitent les hommes à rechercher la vie facile, le luxe, et à mettre leur confiance dans le matérialisme, afin d’amasser de l’argent grâce à des procédés peu honnêtes, en marge de la légalité, voire même au moyen de l’escroquerie. Une question nous vient alors immédiatement à l’esprit : ‘Quelle sera ma décision lorsque j’aurai à affronter de telles tentations ?’ Celui qui réfléchit sur ces questions sait-il toujours ce qu’il fera, ou bien a-t-il parfois des doutes, si légers soient-ils ?
2. Comment l’obéissance aux paroles de Jésus renfermées dans Jean 14:15 nous aidera-t-elle à garder la réflexion ?
2 En raison des pressions auxquelles nous sommes soumis, il est nécessaire d’employer toutes nos facultés pour garder notre intégrité. Jésus énonça ce principe en ces termes : “Si vous m’aimez, vous observerez mes commandements.” Il est donc évident que pour résister aux tentations du monde, il est indispensable d’aimer Jéhovah et de lui obéir. Nous serons protégés si nous désirons continuellement agir en harmonie avec la Parole de Jéhovah. Notre capacité de raisonner s’est développée grâce à l’étude régulière et aux progrès vers la maturité. “La réflexion veillera sur toi.” — Jean 14:15 ; Prov. 2:11.
3. a) Pourquoi est-il si vital d’étudier notre vie durant ? b) Pourquoi est-il urgent d’étudier dès à présent ?
3 Exercer la maturité sera pour nous une sauvegarde à condition de continuer d’acquérir la connaissance exacte, de l’analyser et de la comparer avec ce que nous connaissons déjà, de tirer des conclusions logiques après cette analyse et d’emmagasiner celles-ci dans notre mémoire, afin de les mettre en pratique en temps utile. Voyons-nous maintenant l’importance d’étudier sans cesse pendant toute notre vie ? Certainement, car notre raisonnement et nos décisions dépendent d’une telle connaissance et de la sagesse. Les conseils de Jéhovah visant notre sauvegarde sont très appropriés, comme l’indiquent ces paroles : “Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion, et que tes lèvres gardent la connaissance.” (Prov. 5:1, 2). Cela nous rappelle l’importance de garder la sagesse pratique, qui est d’une grande valeur, comme l’attestent les Proverbes (3:21, 22) : “Garde la sagesse [pratique, NW] et la réflexion : Elles seront la vie de ton âme, et l’ornement de ton cou.” Cultiver et développer notre capacité de réfléchir accroît la maturité, et il est important que nous agissions de la sorte dès à présent, plutôt que d’attendre le moment crucial où il faudra prendre une décision vitale.
4. Comment l’étude faite au préalable nous aidera-t-elle à prendre des décisions basées sur de bonnes conclusions et non sur la sentimentalité, quand nous aurons un problème à surmonter ?
4 Si en qualité de parents, un docteur et les membres de votre famille, qui n’ont pas la connaissance exacte, vous poussent à accepter une transfusion sanguine pour votre enfant parce que, disent-ils, sa vie en dépend, serez-vous alors à même de prendre une sage décision et d’en donner la raison ? Ou bien direz-vous : ‘Je ne peux pas bien vous expliquer cela maintenant, mais je vais examiner la question et vous faire part de ma décision.’ Cela est très important, car en un pareil moment, où l’on est harcelé, il ne faut pas sous-estimer l’émotion qui obscurcit un raisonnement mûr. Le jugement mûr ne s’exerce que lorsque l’esprit est à même d’analyser clairement le problème ou la situation, de tirer de bonnes conclusions et de prendre des décisions librement, sans être gêné par aucune influence. Grâce à l’étude que nous aurons faite au préalable, nous aurons l’intelligence de Dieu sur la question ainsi que son esprit, et nous devrions être déterminés à accomplir la volonté divine, quoi qu’il advienne. Que les émotions des autres se brisent alors sur notre foi qui sera semblable au roc !
LE CULTE DE LA CRÉATURE EST DE L’IDOLÂTRIE
5. Quelles circonstances peuvent nous conduire à faire un compromis en commettant un acte d’idolâtrie ?
5 Méditer sur les principes divins nous aidera à faire face aux différentes situations qui se présenteront durant notre vie. Nous saurons pourquoi une ligne de conduite est droite ou non. Supposons que les circonstances ne soient pas tout à fait les mêmes que celles mentionnées dans la Bible. Citons par exemple les actes d’adoration devant des symboles. Immédiatement des passages de l’Écriture comme I Jean 5:21 nous viendront à l’esprit : “Petits enfants, gardez-vous des idoles.” Nous nous rappellerons ensuite les paroles de Jéhovah contenues dans le Décalogue : “Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.” Examinons donc la question. Qu’est-ce qu’une idole ? Qu’est-ce que l’idolâtrie ? Nous voyons qu’une idole peut être l’image ou le symbole d’une chose créée. Les emblèmes nationaux ne portent-ils pas des symboles, que ce soient des étoiles, des animaux ou des couleurs qui représentent des qualités ? Ne sont-ils pas une figure symbolique de ce que Pierre appelle “toute création humaine” ? A-t-on le droit de les révérer ? Jéhovah répond lui-même à cette question : “Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux [qui exige un dévouement exclusif, NW].” Il s’ensuit que se prosterner serait un acte d’adoration. Le même principe est-il différent s’il s’agit de faire un autre geste ? Le fait de se tenir debout quand un chant patriotique est chanté diffère-t-il de celui de se prosterner au passage d’une idole, d’ôter son chapeau, de tendre la main ou de la porter à son cœur ? — Ex. 20:4 ; 20:5, AC ; I Pierre 2:13.
6. a) Fondamentalement, en quoi consiste l’idolâtrie ? b) Pourquoi ne devrions-nous pas craindre les hommes ou les gouvernements terrestres ?
6 Mais où réside le mal dans ce geste ? Gardez présent à l’esprit que Jéhovah exige un dévouement exclusif et qu’il en a le droit. Souvenez-vous que Jéhovah est notre Juge, notre Législateur et notre Roi (És. 33:22). Sa juridiction englobe le gouvernement de l’univers tout entier. En conséquence, accomplir un acte d’adoration envers un autre personnage ou à l’égard d’une chose créée équivaut à de l’idolâtrie. Nous comprenons donc immédiatement pourquoi Satan aurait été heureux et triomphant si Jésus avait seulement fait un petit acte d’adoration (Mat. 4:9, 10). C’eût été là une trahison méritant la mort. Ce fait est universellement reconnu, même parmi les nations. À combien plus forte raison il se vérifie lorsque cette trahison met en jeu la vie éternelle des hommes et déshonore Jéhovah ! Lorsqu’une solution de compromis se présente au chrétien qui reçoit l’ordre, par exemple, d’adorer (de saluer) un emblème national quelconque, ou de se prosterner devant lui, il peut puiser du réconfort dans ces paroles de Jésus : “Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” (Mat. 10:28). Qu’un jugement mûr préserve votre vie, reconnaissant que vous aurez à subir de nombreuses tribulations, voire même que vous pourriez perdre votre vie, selon ce que démontre Révélation 2:10, où il nous est conseillé : “Montre-toi fidèle même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.” Il est vrai que les hommes et les nations pourraient vous enlever la vie maintenant, mais peuvent-ils vous la rendre ? Peuvent-ils vous donner la vie éternelle ? Sont-ils en mesure d’empêcher Jéhovah de vous accorder la vie ? En raison de notre position et de la possibilité qui nous est offerte d’acquérir un jugement mûr, de l’arrêter dans notre esprit et de le graver profondément dans notre cœur, faisons en sorte que ce jugement soit si fortement ancré en nous qu’il développe une haine pour tout acte de désobéissance ou de trahison envers Jéhovah.
S’ABSTENIR DE SANG
7. a) Que déclare la Parole de Dieu en ce qui concerne l’emploi du sang ? b) Quel raisonnement les parents tiendront-ils quant à l’utilisation du sang, lorsqu’il s’agira de leur propre enfant ? c) Pourquoi le mauvais usage du sang devrait-il répugner au chrétien ?
7 En ce qui concerne la question du sang, il nous faut remonter à la déclaration initiale qui interdisait aux hommes de manger le sang (Gen. 9:4). Il était interdit aux Juifs de manger le sang sous toutes ses formes, de quelque chair que ce fût (Lév. 17:14). L’interdiction la plus formelle et la plus claire adressée aux chrétiens fut probablement celle exprimée dans Actes 15:29 : “Vous garder exempts (...) du sang.” Toutefois, sans connaître cette déclaration, l’homme moyen pourrait peut-être raisonner de la sorte : ‘N’est-il pas bien de sacrifier un tout petit peu de sang pour sauver la vie d’une personne, particulièrement lorsque celle-ci est sa propre chair et son sang ?’ Non, parce que cela va à l’encontre d’un autre principe biblique que Jéhovah énonça par l’intermédiaire de son prophète Samuel : “L’obéissance vaut mieux que les sacrifices.” (I Sam. 15:22). Ajoutons à cela que la rébellion et l’esprit présomptueux sont tout aussi coupables que la divination, l’idolâtrie et les théraphim. Celui qui a l’esprit non prévenu dira : ‘Oui, mais cela aurait pu sauver une vie !’ En est-il vraiment ainsi pour le chrétien mûr qui se base sur des principes ? Grâce à une obéissance complète, notre âme et celle de nos enfants seront préservées en vue de recevoir la vie éternelle. Il va sans dire que nous aimons nos enfants, et que le véritable amour travaille au mieux de leurs intérêts. Il ne fait pas de doute que nous ne voudrions pas mettre en danger la vie éternelle de notre enfant en faisant un compromis avec les principes du monde par sentimentalité. Les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 10:37 s’appliquent ici ; nous lisons en effet : “Celui qui a plus d’affection pour son père ou pour sa mère que pour moi n’est pas digne de moi ; et celui qui a plus d’affection pour son fils ou sa fille que pour moi n’est pas digne de moi.” Est-il préférable pour vous et votre enfant de jouir de quelques courtes années de vie maintenant, ou de la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses ? Examinez les deux solutions et prenez votre décision. Vous répugne-t-il de désobéir à la loi de Dieu ? Si oui, l’absorption de sang sera alors pour vous aussi détestable que le cannibalisme. Songez un peu : manger la chair d’une autre créature humaine ! C’est choquant ! Quelle différence y a-t-il avec le fait de boire le sang humain ? Y a-t-il quelque chose de changé si l’on transfuse directement le sang dans les veines plutôt que de l’absorber par la bouche ? Certainement pas !
MATURITÉ ET IMMATURITÉ
8. Comment David envisagea-t-il le fait de boire l’eau que les hommes lui avaient apportée au péril de leur vie ?
8 Considérons l’exemple de David qui connaissait la loi divine relative au sang et l’avait analysée ; il en vint à la conclusion qu’il n’envisagerait même pas de violer la loi de Dieu. C’est ce que nous lisons dans I Chroniques 11:19 : “Que mon Dieu me garde de faire cela ! Boirais-je le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie ? Car c’est au péril de leur vie qu’ils l’ont apportée.” Une fois encore, un jugement mûr sauva David.
9. En quelle circonstance David ne fit-il pas preuve d’un jugement mûr ?
9 Nous tirerons profit de l’examen d’un autre événement relatif à David. La décision qu’il prit en cette occasion ne fut pas dictée par la maturité, car il permit à la passion physique de l’emporter sur le jugement mûr. S’attardant à contempler une femme attrayante, Bath-Schéba, il fut amené à violer le septième commandement interdisant l’adultère. Il semble qu’en cette circonstance, il ne réfléchit pas aussi sérieusement que dans le cas précédent. C’est là un exemple où David se laissa emporter par son propre désir et il y a peu de chances pour que David ignorât que les adultères étaient passibles de la peine de mort par lapidation. — II Sam. 11:2-5.
10. a) Quel châtiment les chrétiens encourent-ils aujourd’hui s’ils commettent l’adultère (ou la fornication) ? b) Comment des personnes sans maturité apaiseront-elles leur conscience ?
10 Le même principe biblique s’applique aux chrétiens de nos jours, puisque nous lisons dans I Corinthiens 6:9, 10, que les ‘adultères n’hériteront pas le Royaume de Dieu’. En fait, ils doivent être chassés (exclus, aussi se trouvent-ils dans une condition semblable à la mort) de la congrégation chrétienne. Ne pas pratiquer la fornication était également l’une des conditions requises des croyants gentils, car Paul les avait mis en garde contre la fornication et l’adultère. Certains, qui ont un jugement peu mûr, apaisent leur conscience en se disant : ‘Cela ne fait de mal à personne !’ ‘N’est-ce pas exagéré de lapider des gens jusqu’à ce que mort s’ensuive, simplement parce qu’ils ont fait ce qui est tout naturel ?’
11. Quel est le dessein de Jéhovah en ce qui concerne les relations sexuelles, et quand conviennent-elles ?
11 Grâce à une bonne compréhension au moyen d’une étude diligente, nous reconnaîtrons que les relations sexuelles ont été prévues par Jéhovah pour transmettre la vie dans le cadre du mariage. Il incombe donc aux parents de protéger leur enfant, de veiller à sa croissance, à son développement et à son éducation. Les enfants élevés hors de ce cadre créé par Dieu en souffrent. Il faut donc admettre que selon la norme parfaite de justice, l’immoralité sexuelle est une perversion, ou un mal qui tombe sous le coup de la condamnation divine.
12. À propos de l’idolâtrie, qu’arriva-t-il à Israël, et pourquoi ?
12 La nation d’Israël fournit un excellent exemple d’immaturité, car elle apostasia à plusieurs reprises, tombant dans une idolâtrie flagrante. Les Israélites ne réfléchissaient pas. N’est-ce pas par manque de réflexion que nous nous mettons souvent dans des situations difficiles ? Il est de fait que si nous ne réfléchissons pas avant d’agir, nous aurons des regrets par la suite. Osée reprit les Israélites en leur adressant les paroles suivantes de Jéhovah : “Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j’oublierai aussi tes enfants.” (Osée 4:6). Là où la connaissance fait défaut, un retour en arrière sur la conduite d’une créature ne l’aidera pas, mais la guidera plutôt vers le mal. Cela provient du fait que de telles personnes n’absorbèrent pas la connaissance exacte pour être préservées, ou qu’elles ne la gardèrent pas présente à l’esprit pour s’en souvenir.
13. Quelle était la maturité de Schadrac, Méschac et Abed-Négo ?
13 Les trois compagnons de Daniel constituent d’excellents exemples d’hommes qui suivirent une ligne de conduite empreinte de sagesse. Le passage de Daniel 1:4 (Jé) indique qu’ils avaient la maturité, car Nébucadnetsar fit rechercher parmi les captifs des jeunes garçons “habiles en toute sagesse, savants en science et sages en savoir”. Schadrac, Méschac et Abed-Négo se qualifièrent donc comme des hommes mûrs. C’est d’ailleurs ce qui leur donna la force de résister aux tentations qui se présentèrent à eux par la suite. En fait, lorsqu’on les pressa de se prosterner devant une image politique dans la plaine de Dura, leur maturité se traduisit par la réponse qu’ils offrirent à Nébucadnetsar : “Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi.” Ils ajoutèrent encore : “Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée.” Nous savons évidemment que Dieu délivra miraculeusement ces trois hommes de la fournaise ardente. — Daniel 3.
14. Comment Daniel manifesta-t-il sa maturité à deux reprises ?
14 Daniel se montra également inflexible dans ses raisonnements. Il n’attendit pas de se trouver devant la tentation, mais sa décision était prise longtemps d’avance : “Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller.” (Dan. 1:8). Bien que Darius eût promulgué un édit selon lequel quiconque, dans l’espace de trente jours, adresserait des prières à qui que ce soit serait jeté dans la fosse aux lions, Daniel continua de prier son Dieu trois fois par jour, selon son habitude. Sa fidélité fut récompensée par Jéhovah qui ferma la gueule des lions. — Dan. 6:7-22.
15. Comment Saül démontra-t-il un manque de jugement mûr ? Quel en fut le résultat ultime ?
15 Un certain jour, Saül avait l’intention d’attaquer les Philistins. Pendant sept jours il attendit Samuel, qui devait venir offrir l’holocauste et le sacrifice de communion, mais perdant patience, il dit : “Amenez-moi l’holocauste et les sacrifices d’actions de grâces. Et il offrit l’holocauste.” Il n’avait pas placé sa confiance dans le Seigneur. Il est déplorable de se fier à son propre jugement, qui ne peut être comparé aux instructions de Jéhovah. Lorsque Samuel se présenta, il dit alors à Saül : “Tu as agi en insensé, tu n’as pas observé le commandement que Jéhovah ton Dieu t’avait donné. (...) Mais maintenant ton règne ne subsistera point. (...) Jéhovah s’est cherché un homme selon son cœur et l’a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n’as pas observé ce que Jéhovah t’avait ordonné.” — I Sam. 13:9 ; 13:13, 14, AC.
16. Comment Abraham montra-t-il un jugement mûr et une grande foi en Jéhovah ?
16 Par contraste, notons la maturité de pensée d’un autre homme, qui obéit au commandement de Dieu, même au prix de la vie de son fils, de qui pourtant dépendait tous ses espoirs. En effet, Dieu ordonna à Abraham de sacrifier son fils. C’est là une chose que Jéhovah n’a jamais demandée à aucun homme, ni avant ni après Abraham. Ce dernier avait une entière confiance en Dieu le Tout-Puissant et en ses desseins. L’alliance que Dieu avait faite avec lui était irrémédiablement gravée dans son esprit, et il SAVAIT que toutes les nations seraient bénies par l’intermédiaire de son fils, Isaac. Abraham était prêt à obéir à l’ordre de tuer le seul homme par lequel la Postérité promise pouvait venir. Suite à ce raisonnement, Abraham ne pouvait tirer qu’une seule conclusion. S’il avait exécuté l’ordre de Dieu et tué son fils, Hébreux 11:19 nous dit qu’“il reconnaissait que Dieu était capable même de le ressusciter d’entre les morts ; et c’est de là qu’il le reçut d’une manière figurée”.
17. Comment les fils d’Éli témoignèrent-ils d’un mépris complet à l’égard de la Parole de Jéhovah ? Qu’en résulta-t-il pour eux ?
17 Un autre exemple d’hommes qui dédaignèrent le conseil de Dieu pour raisonner comme des hommes au point de mépriser la loi de Dieu, nous est fourni par les deux fils du grand prêtre Éli : Hophni et Phinées. Non seulement ils s’appropriaient avec avidité la meilleure partie des sacrifices, mais encore ils commettaient l’adultère avec les femmes qui servaient au tabernacle. Leurs propres désirs égoïstes prenaient le dessus, et ils méprisaient les lois de Jéhovah, se souciant peu de lui. Mais Jéhovah pensait à eux, il observait leur conduite et la comparait à ses justes lois. Aussi tira-t-il la conclusion suivante à propos de leur prêtrise et de leurs descendants qui devraient en hériter : “Car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés.” Jéhovah se souvint de la décision qu’il avait prise à leur sujet et ils moururent dans une bataille, conformément au jugement divin. — I Sam. 2:22-26, 30, 34 ; 4:11.
18. Quelle tentation se présenta à Joseph, et pour avoir maintenu son intégrité, que subit-il immédiatement et par la suite ?
18 Il était une fois un jeune homme instruit des lois de Jéhovah, parce qu’il connaissait les justes principes de moralité établis par Dieu. Son jugement mûr le protégea de l’immoralité sexuelle, quand il fut tenté par la femme de Potiphar, qui le poursuivait de ses assiduités, l’invitant sans cesse à commettre la fornication, disant : “Couche avec moi !” Il exprima sa décision en ces termes : “Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ?” Quelle fut la réaction de Joseph ? “Il lui laissa son vêtement dans la main, et s’enfuit au dehors.” Il préférait passer des années en prison, accusé d’un acte qu’il n’avait pas commis, plutôt que de violer la décision qu’il avait prise d’observer fidèlement les exigences requises par Dieu (Gen. 39:7, 9, 10, 12). Joseph fut effectivement jeté en prison et placé sous le coup d’une fausse accusation. Parce qu’il n’avait fait aucun compromis, il fut employé pour pourvoir aux besoins de son peuple. La fidélité dans cette épreuve était nécessaire pour recevoir l’approbation de Dieu.
CONCLUSION
19. a) Quelle ligne de conduite adopterons-nous pour être sauvegardés ? b) Comment la maturité nous protégera-t-elle même en période d’épreuve ?
19 On conçoit aisément que des esprits qui ont une bonne formation théocratique rendent également un jugement théocratique et ne se relâcheront pas pour tomber dans l’erreur du péché, qui engendre le chagrin, la souffrance et la mort éternelle. Pourquoi ne pas imiter les hommes fidèles qui protégèrent et sauvegardèrent leur âme, et gardèrent la faveur de Dieu le Tout-Puissant même dans l’épreuve ? Maintenir notre intégrité envers Dieu constitue une sauvegarde pour la vie. Les joies et les bienfaits de l’obéissance sont la sécurité, le contentement et le fait de se suffire à soi-même. Oui, cela permet d’affermir notre bouclier de la foi, selon ce que dit l’apôtre Paul : “Par-dessus toutes choses, prenez le grand bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre les projectiles brûlants du mauvais.” Même si Satan nous enlève toutes nos publications, notre Bible, nous inflige une réclusion rigoureuse et la persécution, nous aurons une protection qu’il ne pourra nous enlever. Si nous avons acquis une connaissance complète et exacte des desseins de Jéhovah tels qu’ils sont renfermés dans sa Parole sacrée, la Bible, si nous comparons et analysons cette connaissance avec l’aide de frères mûrs dans la congrégation, si nous sommes déterminés à l’avance sur la ligne de conduite à adopter en certaines circonstances et si nous nous en souvenons et prenons des décisions pratiques, alors nous nous garderons nous-mêmes des tentations auxquelles nous devons faire face continuellement. — Éph. 6:16.
20. Qu’est-ce qui constituera pour nous une sauvegarde pour l’éternité ?
20 Combien sont vraies les paroles de ce proverbe qui nous conseille de toujours nous confier en Jéhovah : “Ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.” Avec sagesse, placez donc votre foi et votre confiance en Jéhovah, et faites preuve d’un bon jugement. Ce sera pour vous une sauvegarde et Jéhovah sera lui-même votre bouclier pour l’éternité.