Questions de lecteurs
● Qui était le grand prêtre pendant le règne de David, Tsadok ou Abiathar ?
Après que le roi Saül eut ordonné le massacre du grand prêtre Achimélec, père d’Abiathar, ce dernier s’enfuit auprès de David (I Sam. 22:9-23). David ayant finalement accédé au trône, il fit d’Abiathar le grand prêtre. D’après certains, après la mort d’Achimélec, Saül aurait installé Tsadok dans cette fonction, refusant de reconnaître Abiathar, le protégé de David. Ils prétendent qu’après son accession au trône, David aurait fait d’Abiathar un grand prêtre au même titre que Tsadok. Ils fondent leur opinion sur le fait que ces deux hommes sont habituellement mentionnés en même temps comme occupant des fonctions élevées dans la prêtrise. — II Sam. 15:29, 35 ; 17:15 ; 19:11 ; 20:25 20:25, 26, NW ; I Rois 1:7, 8, 25, 26 ; 4:4 ; I Chron. 15:11.
Toutefois, le récit inspiré ne fait mention nulle part d’une quelconque nomination de Tsadok à la dignité de grand prêtre sous la royauté de Saül. Il est possible que la prééminence de Tsadok soit attribuable au fait qu’il était voyant ou prophète, tout comme le récit biblique accorde plus d’importance à Samuel, prêtre et prophète, qu’au grand prêtre en fonction à son époque (II Sam. 15:27). De toute évidence, Abiathar fut le seul grand prêtre en exercice pendant le règne de David ; Tsadok occupait alors une position subalterne. — I Rois 2:27, 35 ; Marc 2:26.
Le passage biblique de II Samuel 8:17 8:17, 18, NW, a soulevé quelques questions à ce sujet, car nous y lisons que “Tsadok, fils d’Achithub, et Achimélec, fils d’Abiathar, étaient sacrificateurs [prêtres, Li]” en ce temps-là. Il a été suggéré que les noms d’Achimélec et d’Abiathar auraient été transposés par une erreur scribale. Toutefois, le récit de I Chroniques 18:16 et 24:3, 6, 31, confirme l’ordre des noms. Abiathar avait, semble-t-il, un fils appelé, lui aussi, Achimélec et ce serait cet Achimélec qui, en qualité de prêtre subalterne, aurait servi en même temps que Tsadok sous l’autorité du grand prêtre Abiathar.
● Quelles sont les conditions que doit remplir celui qui est proposé comme conducteur d’étude de livre de la congrégation ?
La Bible indique ces conditions requises. Chaque fois que les membres du comité de la congrégation proposent un frère comme serviteur, ils doivent ouvrir la Bible et examiner ce frère à la lumière de ce que disent les Écritures. Les versets 1 à 7 du chapitre 3 de I Timothée parlent du surveillant ; puis, à partir du 1Ti 3 verset 8, il est question des “serviteurs ministériels”, les conducteurs d’étude de livre de la congrégation inclus.
Remarquez ce que déclare ce passage : “Les serviteurs ministériels doivent également être sérieux, non doubles dans leur langage, ni adonnés à beaucoup de vin, ni avides d’un gain déshonnête, gardant le saint secret de la foi avec une conscience pure.” Si, comme le dit Paul, le frère est “sérieux” et ‘garde le saint secret de la foi avec une conscience pure’, il s’occupera consciencieusement de son service et sera un bon exemple de spiritualité. Ce point est important, parce que c’est au conducteur d’étude de livre qu’incombe la responsabilité de favoriser l’édification de la spiritualité de chacun des membres du groupe qui lui a été confié.
Au 1Ti 3 verset 10, Paul continue en disant : “De plus, que ceux-ci soient d’abord éprouvés quant à l’aptitude, puis qu’ils servent comme ministres, lorsqu’ils ne sont pas sous le coup d’accusations.” Il n’est pas sage de se hâter de recommander quelqu’un au sujet duquel il subsiste un doute. Il faut d’abord qu’il soit ‘éprouvé quant à l’aptitude’ ; avant de le nommer, laissez-le démontrer que toutes ses décisions sont fermement basées sur les Écritures. S’il n’est pas certain que son travail profane soit un bon exemple pour les autres ou si, sous certains rapports, sa situation soulève des questions, il n’est pas nécessaire alors d’écrire à la Société pour lui demander s’il est possible de recommander ce frère pour un service. Suivez donc le conseil de la Bible, à savoir que ce frère ne doit pas être “sous le coup d’accusations”. S’il n’en est pas ainsi, il ne doit pas être recommandé pour paître les brebis de Dieu.
Le verset suivant 1Ti 3:11 dit : “Les femmes doivent également être sérieuses, non calomniatrices, modérées dans les habitudes, fidèles en toutes choses.” Cela ne veut pas dire que les femmes chrétiennes seraient des serviteurs ministériels nommés, puisque le 1Ti 3 verset 12 dit que les serviteurs ministériels sont des maris. Ce commentaire du 1Ti 3 verset 11 a donc simplement pour but de montrer que les sœurs, bien que n’étant pas des serviteurs nommés dans la congrégation, doivent s’efforcer de suivre ces excellents principes bibliques. Bien qu’elles ne soient pas nommées serviteurs ministériels, il peut leur être demandé de remplacer un frère à un service en attendant que la congrégation dispose d’un frère remplissant les conditions requises.
Ensuite les 1Ti 3 versets 12 et 13 déclarent : “Que les serviteurs ministériels soient maris d’une seule femme, présidant d’une excellente manière sur leurs enfants et leur propre maison. Car les hommes qui servent d’une excellente manière s’acquièrent un excellent rang et beaucoup de franc-parler dans la foi relativement à Christ Jésus.”
Ainsi, ces serviteurs ministériels doivent avoir des principes élevés. Lorsque le comité de la congrégation s’apprête à recommander un frère pour un service, il ne se bornera pas à consulter sa fiche de proclamateur et à avoir une brève et simple conversation à propos de ce frère. C’est la Parole de Dieu qui doit éclairer son sentier. Certes, il est bien de veiller à ce que les études de livre de la congrégation ne soient pas trop importantes pour ce qui est du nombre des assistants. Mais ce n’est pas là la question la plus importante à considérer pour envisager la formation d’un nouveau centre. Ce qui est beaucoup plus important, c’est d’avoir la certitude qu’un frère spirituellement qualifié pourra s’occuper de cette nouvelle étude. Il se peut que pendant un temps le nombre des assistants soit supérieur à celui que nous souhaitons, mais ce temps peut être mis à profit pour former ceux qui présentent de bonnes possibilités, en attendant qu’ils remplissent les conditions requises par la Bible. Bien qu’il y ait de nombreux facteurs à considérer dans l’organisation des études de livre de la congrégation, ce que dit la Bible sur les conditions requises des serviteurs l’emportera toujours sur les autres considérations.
● Pourquoi, après lui avoir pardonné, le roi Salomon fit-il mourir Adonija quand ce dernier lui demanda Abischag pour femme ?
Pour bien comprendre les actions de Salomon, il nous faut d’abord considérer ce qui leur sert de fond. David était vieux et visiblement très affaibli par une vie longue et vaillante, et ses serviteurs lui choisirent pour garde-malade et compagne une belle jeune fille vierge, Abischag (I Rois 1:1-4). David “ne la connut point” ; toutefois, il est évident qu’on la considérait comme sa femme ou concubine, et à ce titre, selon l’antique coutume orientale, à la mort du roi elle appartiendrait à son héritier.
Le récit touchant Abischag précède immédiatement le compte rendu détaillé de la tentative avortée faite par Adonija, l’aîné des fils encore en vie de David, pour usurper le trône. Il semble donc que ce récit ait été placé en cet endroit pour faire la lumière sur les actions d’Adonija au début du règne de Salomon. Après son accession au trône, ce dernier accorda à Adonija, l’aspirant à la royauté, un pardon conditionnel. Plus tard, Adonija persuada adroitement la mère de Salomon, Bath-Schéba, d’intervenir auprès de son fils pour qu’Abischag lui fût donnée pour femme. Suite à cette démarche, Salomon déduisit que l’usurpateur ne se contentait pas d’exprimer son désir de posséder une jolie femme, mais cherchait astucieusement à renforcer ainsi sa fausse prétention au trône d’Israël. Le roi réagit en retirant son pardon à Adonija et en ordonnant sa mort. — I Rois 2:13-25.
En agissant de la sorte, Salomon n’obéissait donc pas à une jalousie aveugle ou irréfléchie, mais il protégeait sa position légitime de roi oint sur le “trône de Jéhovah”. — I Chron. 29:23, AC.