Le livre qui donne d’authentiques dates historiques
1. Quels événements historiques connaissons-nous personnellement ?
NOUS n’avons aucune difficulté pour savoir où nous sommes en ce moment même et comment nous sommes venus là. Nous avons également une notion exacte du temps en rapport avec les événements que nous avons connus personnellement. Nous savons, par exemple, où nous étions et ce que nous avons fait il y a une heure, un jour ou une semaine. La plupart d’entre nous connaissent leur âge et sont en mesure de relater avec exactitude certains événements qui ont eu lieu durant leur vie.
2, 3. Quelles questions importantes peut-on poser à propos des événements historiques du passé ?
2 Mais que dire du passé lointain ? Que savons-nous des dates et des événements qui ne concernent pas notre vie présente ? Par exemple, connaissons-nous la date de la naissance de Jésus ou, chose plus importante, la date de sa mort ? En fait, il est l’homme le plus important qui ait jamais vécu sur la terre. Savons-nous quand Jérusalem a été détruite par les Babyloniens ? Cette date particulière revêt une très grande importance si nous voulons comprendre pourquoi certains événements ont eu lieu à notre époque. Où en sommes-nous maintenant dans le cours du temps ? Savons-nous que la septième année à compter de celle-ci marquera la fin de la six millième année de l’existence de l’homme depuis la création d’Adam ? Si nous espérons vivre jusqu’en 1975, que nous attendons-nous à voir d’ici là ?
3 Il ne fait aucun doute que ces questions sont intéressantes et importantes, mais où pouvons-nous trouver une réponse exacte ? Étant donné que les événements qui ont eu lieu bien avant notre naissance ont un rapport avec ces choses, comment pouvons-nous les connaître ? Quels récits du passé pouvons-nous considérer avec confiance, comme étant conformes aux faits et exacts ?
4. Quel encouragement nous aide à trouver la réponse à ces questions ?
4 Celui qui désire sincèrement connaître la vérité ne doit pas abandonner sa recherche des réponses à ces questions en pensant que son entreprise est sans espoir. En réalité, il a à sa disposition le livre d’histoire le plus ancien et le plus important qui soit, et sur lequel il peut se baser avec confiance comme étant une autorité suprême et un critère sur la base duquel il peut comparer et juger tout autre témoignage. Heureusement, ce document historique est maintenant traduit dans tant de langues que tout chercheur peut le lire. Ce livre est la sainte Bible, la Parole inspirée et sacrée de Jéhovah Dieu, qui seul connaît le commencement et la fin. — És. 46:10.
5. Quelle est la valeur de la Bible en tant que livre d’Histoire ?
5 Les historiens profanes qui considèrent les temps anciens pour nous parler du passé lointain, mais qui ignorent dédaigneusement le récit biblique, sont obligés de combler les vides laissés par leurs maigres et incomplètes découvertes archéologiques en faisant appel à des traditions peu dignes de confiance, à des calculs fantaisistes et à de pures conjectures. Par contre, les chercheurs honnêtes, et ils sont nombreux, reconnaissent que la Bible est digne de confiance et authentique, et qu’elle est un témoignage incontestable, ce que les découvertes ont confirmé. Lorsqu’elle a été mise à l’épreuve, la Bible a prouvé sa valeur quant au récit complet qu’elle fait des événements anciens et quant à sa grande exactitude. Avec ce livre qui donne des dates historiques exactes, nous sommes donc équipés pour calculer la période de temps qui nous sépare de la création d’Adam et pour combler, par des dates dignes de foi, les vides laissés par l’histoire profane. Qui plus est, nous pouvons le faire rapidement et sans trop d’efforts.
CHANGEMENTS DANS LES CALENDRIERS
6. Quand notre calendrier actuel a-t-il été adopté, et que dire de son exactitude ?
6 De nos jours, nous mesurons le temps à l’aide du calendrier grégorien, mais celui-ci est vieux de moins de 400 ans. C’est le pape Grégoire XIII qui, en 1582, abandonna l’usage du calendrier julien, car celui-ci avait, cette année-là, quelque dix jours de retard sur le soleil. Afin de corriger cette différence, le pape ordonna que le mois d’octobre soit raccourci de dix jours. Ainsi, le 5 octobre devint le 15 octobre 1582. Ce calendrier est si exact qu’entre lui et l’année solaire vraie il n’y a qu’une différence de 26,3 secondes, et celle-ci ne s’accroît qu’au taux de 53 centièmes de seconde par siècle. Cela représente une différence de moins de neuf minutes chaque centaine de milliers d’années, et de moins d’un jour tous les seize millions d’années.
7. Quand l’usage du calendrier julien avait-il été introduit, et quel écart avait-il corrigé ?
7 Le calendrier julien qui a été remplacé par le calendrier grégorien, avait été institué par Jules César en 46 avant notre ère, année appelée “année de confusion”. Cette appellation venait du fait qu’à cette époque, les anciens calendriers avaient trois mois d’avance sur le soleil, ce qui obligea à donner à l’année 46 avant notre ère une durée de 445 jours, afin que, pour ainsi dire, le soleil puisse rattraper le calendrier.
8. Comment les événements rapportés dans la Bible ont-ils été datés, et quel problème cela présente-t-il par rapport au calendrier actuel ?
8 Si les événements rapportés dans la Bible étaient datés d’après le calendrier julien ou tout autre calendrier l’ayant précédé, il serait relativement facile de convertir leur date selon le calendrier grégorien. Mais il n’en est pas ainsi. La Bible parle de périodes de temps particulières et souvent bien distinctes, qui sont datées de façon spéciale, indépendamment les unes des autres. Parfois, elles le sont par rapport au début du règne d’un roi (Néh. 2:1 ; Esther 1:1-3 ; Dan. 9:1, 2 ; Luc 3:1), à une victoire militaire ou à la destruction d’une grande nation (I Rois 6:1 ; Ézéch. 1:1, 2 ; 8:1 ; 20:1 ; 40:1), ou encore par rapport à un événement exceptionnel, tel que le déluge du temps de Noé (Gen. 9:28, 29). La difficulté de la tâche consiste à déterminer la date à laquelle ces événements ont eu lieu selon le calendrier utilisé de nos jours.
9, 10. a) Comment peut-on imager ce problème ? b) Quelle est la première chose que doit faire le voyageur pour résoudre ce problème ?
9 Ce problème peut être illustré par l’histoire suivante. Un voyageur anglais, qui visite un endroit historique sur le continent européen, quitte son hôtel le matin et marche lentement à travers les bois, tout en s’arrêtant quelques instants dans les sites agréables et vers les points d’eau rafraîchissants. Dans l’après-midi, il traverse un cours d’eau et poursuit son chemin dans la montagne. Vers la fin de la journée, il se demande quelle distance il a parcourue. Il se souvient qu’au début de la matinée, les distances séparant les différents endroits où il s’est arrêté étaient indiquées en mètres sur les poteaux indicateurs, mais qu’après avoir franchi le pont, il n’y avait plus de poteau indicateur.
10 Pour connaître la distance qu’il a parcourue, il ne suffit pas à notre voyageur de revenir en arrière, de relever les distances indiquées en mètres sur les poteaux indicateurs de la première partie de sa promenade et de les changer en pieds. Il doit d’abord calculer la distance parcourue depuis le dernier poteau indicateur jusqu’à sa position actuelle, en passant sur le pont et par la montagne. Une fois cette distance déterminée, le reste sera relativement facile, pourvu que les chiffres indiqués sur les poteaux soient exacts.
11. a) Quelle est la première chose à faire pour savoir où nous en sommes dans le cours du temps ? b) Qu’entendons-nous par “date absolue”, et quelle est l’importance d’une telle date ?
11 De la même façon, pour déterminer la position actuelle de la famille humaine dans le cours du temps, il ne suffira pas de faire coïncider les anciens calendriers avec le système employé aujourd’hui. Il faut d’abord mesurer l’immense période de temps qui sépare le présent du passé rapporté dans le récit biblique, et situer notre époque par rapport à un événement de l’Histoire, une date fixe du passé, une date absolue. L’histoire profane et l’histoire sacrée doivent être d’accord sur cette date et être en parfaite harmonie avec les méthodes actuelles de datation. Avec une telle date fixée selon le système du calendrier grégorien, nous connaîtrons la période de temps qui nous sépare de cet événement et nous saurons où nous en sommes actuellement. À partir de cette date fixe, nous pourrons mesurer des périodes de temps aussi bien avant cette date qu’après, et situer dans le temps des événements historiques rapportés par la Bible, même si, à l’origine, ils ont été fixés dans le temps d’après un système ancien.
LA DATE ABSOLUE DE 539 AVANT NOTRE ÈRE
12. Quelle date absolue existe en rapport avec la chute de Babylone devant Cyrus ?
12 Il existe une telle date fixe ou absolue en rapport avec les événements relatés dans les versets un à trente et un du cinquième chapitre du livre de Daniel. Elle concerne le moment où les Mèdes et les Perses dirigés par Cyrus le Perse ont interrompu la célèbre beuverie de Belschatsar, pris la ville de Babylone et renversé la Troisième Puissance mondiale. C’était, d’après le calendrier grégorien, en 539 avant notre ère, soit quatre ans après la naissance de l’ère bouddhique en Inde.
13, 14. Sur quelle importante découverte est basée la fixation à 539 avant notre ère de la chute de Babylone ?
13 La fixation de 539 avant notre ère comme l’année de cet événement est basée sur un document de pierre connu sous le nom de chronique de Nabonide (Nabonnaïd). Cet important document fut découvert dans des ruines proches de la ville de Bagdad en 1879 ; il est maintenant conservé au British Museum. Une traduction de ce document a été publiée par Sidney Smith dans le livre Textes babyloniens historiques relatant la prise et la chute de Babylone (angl., Londres ; 1924) ; en voici un extrait :
14 “Au mois de tischritu [tisri, 7e mois hébreu], lorsque Cyrus attaqua l’armée d’Akkad à Opis, sur le Tigre (...) le quatorzième jour, Sippar fut prise sans combat. Nabonide prit la fuite. Le 16e jour [11/12 octobre 539 avant notre ère selon le calendrier julien, ou le 5/6 octobre, calendrier grégorien], Gobryas (Goubarou), gouverneur de Goutioum, et l’armée de Cyrus entrèrent à Babylone, sans combat. Ensuite Nabonide fut arrêté à Babylone lorsqu’il [y] revint. (...) Au mois d’Arahsamma [marchesvân, huitième mois hébreu], le 3e jour [28/29 octobre, calendrier julien], Cyrus entra dans Babylone, des rameaux verts furent étendus devant lui — l’état de ‘paix’ (Sulmu) fut imposé à la ville.” — Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament (Princeton ; 1955), James B. Pritchard, p. 306.
15, 16. Qu’est-ce qui explique le fait que la chronique de Nabonide ne fasse pas mention de Belschatsar à propos de la chute de Babylone ?
15 Vous pourrez remarquer que la chronique de Nabonide donne des détails précis quant à la date à laquelle ces événements ont eu lieu. Les savants modernes ont ainsi la possibilité, grâce à leur connaissance en astronomie, d’adapter ces dates aux calendriers julien ou grégorien. Expliquant pourquoi cette chronique ne fait aucune allusion particulière à Belschatsar à propos de la prise de Babylone par Cyrus, et confirmant la date de 539, le professeur Jack Finegan dit ce qui suit dans le livre Lumière du temps passé (angl., 1959), pages 227-229 :
16 “Nabonnaïd [Nabonide] partageait la royauté avec son fils aîné Belschatsar. Des inscriptions babyloniennes désignent Belschatsar comme le prince héritier (...). En fait, Belschatsar était vice-roi à Babylone, et il a très bien pu continuer ainsi jusqu’à la fin ; le livre de Daniel (5:30) ne fait donc pas d’erreur lorsqu’il en parle comme du dernier roi de Babylone. La dix-septième année du roi Nabonnaïd, Babylone tomba sous les coups de Cyrus le Perse. La chronique de Nabonnaïd fournit les dates exactes. Le quatorzième jour du mois de tischritu, soit le 10 octobre 539 avant notre ère, les armées perses prirent Sippar ; le seizième jour, soit le 12 octobre, ‘l’armée de Cyrus entra dans Babylone, sans combat’ ; et au mois d’Arahsamma, le troisième jour, le 29 octobre, Cyrus lui-même entra dans la ville.”
17. Quelles autres autorités confirment le jour, le mois et l’année de la chute de Babylone ?
17 D’autres chercheurs ont dit : “La chronique de Nabonnaïd (...) déclare que Sippar est tombée aux mains des armées perses le VII/14/17a (10 octobre 539)b, que Babylone est tombée le VII/16/17 (12 octobre) et que Cyrus est entré dans Babylone le VIII/3/17c (29 octobre). Ceci fixe la fin du règne de Nabonnaïd et le commencement de celui de Cyrus. Il est assez intéressant de noter que la dernière tablette datée du règne de Nabonnaïd à Uruk, indique la date du jour qui suit celui de la chute de Babylone devant Cyrus. La nouvelle de la prise de Babylone n’avait pas encore atteint cette ville du sud distante d’environ 200 kilomètres.” — Brown University Studies, tome XIX, Babylonian Chronology 626 B.C. — A.D. 75, Parker & Dubberstein, 1956, p. 13.
18. a) À propos de quelle date une vingtaine d’historiens et de commentateurs sont-ils d’accord ? b) Cet accord est-il récent ?
18 Les savants modernes faisant autorité acceptent sans contestation la date de 539 avant notre ère comme étant celle de la chute de Babylone devant Cyrus le Grand. En plus des citations ci-dessus, celles qui suivent donnent un aperçu général de ce que déclarent les encyclopédies, les dictionnaires et autres ouvragesd. Ces brèves citations montrent également qu’il ne s’agit pas d’une date proposée récemment, mais qu’elle a fait l’objet d’un examen sérieux et qu’elle a généralement été acceptée durant les soixante dernières années.
“Cyrus entra à Babylone en 539 avant notre ère.” (Encyclopédie britannique, 1946, tome II, p. 852). “Lorsque Cyrus vainquit l’armée de Nabonide, Babylone se livra, en octobre 539, au général perse Gobryas.” — Ibid., tome VI, p. 930.
“En 539 avant notre ère, Babylone tomba sans combattre aux mains de l’Achéménide perse Cyrus le Grand.” — Encyclopédie américaine, 1956, tome III, p. 9.
“Babylone fut prise par Cyrus en 539 avant notre ère.” — Yale Oriental Series — Researches — tome XV, 1929, Nabonidus and Belshazzar, Dougherty, p. 46.
“Les Perses prirent la ville en 539 avant notre ère.” (The World Book Encyclopedia, 1966, tome II, p. 10). “En 539 avant notre ère, les Perses conquirent la Babylonie.” (Ibid., p. 13). “Nabonide, le dernier roi de la Babylonie chaldéenne, qui régna de 555 à 539 avant notre ère.” — Ibid., p. 193.
“La chute de la Lydie prépara la voie à une attaque perse contre la Babylonie. Contre toute attente, la conquête de ce pays s’avéra être facile. En 539 avant notre ère, la grande ville de Babylone ouvrit ses portes aux armées perses.” — Ancient History, Hutton Webster, 1913, p. 64.
“En 539, Babylone fut, elle aussi, prise par Cyrus.” — The Story of the Ancient Nations, W. L. Westermann, 1912, p. 73.
“Cependant, en 539 avant notre ère, Cyrus s’avança pour conquérir la Babylonie. (...) Sippar fut prise sans combat et, deux jours plus tard, l’avant-garde de l’armée de Cyrus entra à Babylone.” — History of the Hebrews, F. K. Sanders, 1914, p. 230.
“Il n’y a probablement pas eu un long intervalle entre sa mort [celle de Nébucadnetsar], la chute de l’Empire chaldéen et l’assaut mené par Cyrus en 539 avant notre ère.” — The Biblical Period, W. F. Albright, tiré de The Jews ; Their History, Culture and Religion, édité par Louis Finkelstein, 1955, p. 49.
“Cyrus entra à Babylone le 29 octobre de l’an 539 avant notre ère et se présenta dans le rôle de libérateur du peuple.” — The Zondervan Pictorial Bible Dictionary, 1965, p. 193 ; voyez aussi les pages 93, 104, 198 et 569.
“Nébucadnetsar avait entouré Babylone de murailles énormes, mais après la défaite de l’armée de Belschatsar, la ville capitula sans beaucoup de résistance en 539 avant notre ère.” — World History at a Glance, Reither, 1942, p. 28 et 29.
“Lorsque l’Empire néo-babylonien s’écroula devant les Perses, Babylone ouvrit sans résister ses portes à Cyrus en 539 avant notre ère.” — The Interpreter’s Dictionary of the Bible, 1962, p. 335.
“Dans la dix-septième année de Nabonide (539 avant notre ère), Cyrus prit Babylone.” — The Popular and Critical Bible Encyclopædia and Scriptural Dictionary of the Bible, Fallows, 1913, tome I, p. 207.
“En 539 avant notre ère, Cyrus le Grand ajouta l’Empire babylonien à ceux qu’il avait déjà conquis et consolidés avec une facilité et une rapidité magiques.” — A New Standard Bible Dictionary, 1926, p. 91.
“La ville [Babylone] fut prise par surprise en 539 avant notre ère.” — The Universal Bible Dictionary, Peloubet, 1912, p. 69.
“L’année 539 avant notre ère marqua la fin de l’hégémonie sémitique en Orient et le commencement de la domination aryenne qui continua pendant au moins un millier d’années. La conquête de Babylone par Cyrus posa le fondement de tous les développements futurs qui allaient avoir lieu sous la domination grecque et romaine.” — Darius the Mede, Whitcomb, 1959, Introduction, p. 2.
“Ce fut également Cyrus qui conquit Babylone en 539 avant notre ère et qui devint le maître de la Mésopotamie et de la Syrie.” — Ancient and Medieval History, Hayes et Moon, 1930, p. 92.
“Nabonide (Nabonnaïd) (...) fut le dernier roi de Babylone (555-539 avant notre ère).” — Encyclopédie catholique (angl.), 1907, tome II, p. 184.
“En 539 avant notre ère, le royaume de Babylone tomba aux mains de Cyrus.” — The New Funk & Wagnalls Encyclopedia, 1952, tome X, p. 3397.
“L’empire chaldéen, dont la capitale fut Babylone (second empire babylonien), se maintint (...) jusqu’en 539 avant J.C., date où il s’effondra sous les attaques de Cyrus.” — Esquisse de l’histoire universelle (éd. fr., 1948), H. G. Wells, p. 77.
“Cyrus conquit Babylone en 539 avant notre ère.” — The International Standard Bible Encyclopædia, 1960, tome I, p. 367.
“En l’an 539, Cyrus prend la ville de Babylone, et la Babylonie devient une province de l’Empire perse.” — Traduit du livre allemand Bibel-Lexicon, par Herbert Haag, éditeur responsable ; imprimé en Suisse en 1951. Voyez la page 150 sous Babylone.
19. Combien de temps nous sépare donc de la chute de Babylone devant les Perses ?
19 Cette date de 539 avant notre ère étant fermement établie et acceptée par un grand nombre d’érudits, nous pouvons déterminer en toute confiance notre position dans le temps par rapport à la chute de Babylone qui eut lieu vingt-cinq siècles plus tôt. Le 6 octobre 1968, 2 506 années s’étaient écoulées depuis la chute de la Troisième Puissance mondialee. La date d’autres événements importants qui ont eu lieu avant 539 peut être maintenant établie avec exactitude. Celui qui accepte les dates fournies par la Bible pourra le faire sans grandes difficultés et éviter certaines des erreurs dans lesquelles tombent ceux qui, dans la chrétienté, établissent la chronologie de façon traditionaliste.
607 AVANT NOTRE ÈRE : DESTRUCTION DE JÉRUSALEM
20. a) Le nom de “Darius” apparaît-il dans les inscriptions cunéiformes ? b) Mais de quoi sommes-nous sûrs ?
20 Ceux qui croient en Jéhovah, le Dieu de Daniel, savent que l’exactitude de la Bible en matière d’histoire ne repose pas sur des documents profanes non inspirés, incomplets et imparfaits, non encore découverts. Ainsi, le simple fait que les inscriptions païennes en écriture cunéiforme découvertes à ce jour ne comportent nulle part le nom de “Darius” n’enlève rien à la véracité du témoignage de la Bible. Les faits historiques rapportés sous inspiration sont clairs : “Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, s’empara du royaume, étant âgé de soixante-deux ans.” (Dan. 5:30, 31). Certains savants croient, et l’argument est solide, que Darius serait la même personne que Goubarou, le gouverneur de Cyrus, qui entra avec ce dernier à Babylone et nomma des gouverneurs dans la villef. Cependant, Daniel parle à plusieurs reprises de Darius, non pas comme d’un gouverneur, mais comme d’un roi, et il s’est même adressé personnellement à lui en tant que tel. — Dan. 6:1, 6-9, 12-25.
21. Quelle découverte extraordinaire Daniel fit-il la première année du règne de Darius ?
21 Durant les quelques mois que dura le règne de Darius, Daniel fit une extraordinaire découverte en rapport avec la chronologie. Il écrivit : “La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la race des Mèdes, qui fut fait roi du royaume des Chaldéens ; la première année de son règne, moi, Daniel, je portai mon attention, en lisant les livres, sur le nombre des années dont Jéhovah avait parlé au prophète Jérémie, et qui devaient s’écouler sur les ruines de Jérusalem, soixante-dix ans.” (Dan. 9:1, 2, AC). Il ne fait aucun doute que la question de savoir quand prendrait fin cette période de soixante-dix ans devait occuper souvent l’esprit de Daniel. Fort heureusement, il ne dut pas attendre longtemps pour connaître la réponse.
22. Combien de temps dura le règne de Darius, et qui lui succéda comme roi sur Babylone ?
22 Le règne de Darius Ier fut très court. Le fait qu’il soit question de la “première année” de son règne indique qu’il fut roi pendant au moins une année complète (Dan. 9:1 ; 11:1). Cyrus lui succéda sur le trône à la fin de l’année 538, et Daniel, le prophète de Jéhovah, continua d’exercer ses fonctions importantes. “Daniel prospéra sous le règne de Darius, et sous le règne de Cyrus, le Perse.” (Dan. 6:2, 28). Qu’il y eût une association étroite entre ces deux rois et leurs royaumes, c’est ce qu’indique la répétition fréquente de l’expression suivante : “La loi des Mèdes et des Perses.” — Dan. 6:8, 12, 15.
23. a) Quelle importante prophétie était sur le point de s’accomplir ? b) À quelle date les Juifs étaient-ils de retour dans leur patrie, et suite à quel changement rapide ?
23 Deux siècles plus tôt, Jéhovah avait déclaré par la bouche du prophète Ésaïe : “Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé !” (És. 44:28). Cette prophétie, vieille de deux cents ans, était sur le point de se réaliser sans délai. Cyrus monta sur le trône, et “la première année” de son règne, du moins avant le printemps de 537, Jéhovah “réveilla l’esprit de Cyrus”. Il promulgua le célèbre édit autorisant les Juifs à retourner dans leur pays et à reconstruire le temple de Jéhovah. Des copies de cet édit furent faites et elles circulèrent dans tout l’empire. Les Juifs avaient ainsi assez de temps pour se réinstaller dans leur pays et ‘rétablir l’autel sur ses fondements’, tant et si bien que “le premier jour du septième mois”, ils commencèrent à offrir des holocaustes à Jéhovah. D’après les meilleures tables astronomiques disponiblesg, cette date, “le premier jour du septième mois”, correspond au 5 octobre (calendrier julien) ou au 29 septembre (calendrier grégorien) de l’an 537 avant notre ère. — Esdras 1:1-4 ; 3:1-6.
24. Quand les soixante-dix années de désolation commencèrent-elles, et quand se terminèrent-elles ?
24 Voici donc bien établi un autre jalon : la date à laquelle prit fin la période des soixante-dix années de désolation du pays de Juda, c’est-à-dire vers le 1er octobre de l’an 537 avant notre ère (Jér. 25:11, 12 ; 29:10). Il suffit maintenant de faire une simple opération pour déterminer quand ont commencé ces soixante-dix ans. Il faut seulement ajouter 70 à 537 pour obtenir 607. Ainsi, vers le 1er octobre de l’an 607 avant notre ère, le pays de Juda était désolé et complètement privé de ses habitants.
25. La réponse à quelle question est liée à l’année 607 avant notre ère ?
25 Nous nous rendrons mieux compte de l’importance de la date de 607 avant notre ère pour l’établissement de la chronologie biblique dans l’article suivant, où nous répondrons à cette question : Quand Adam a-t-il été créé ?
[Notes]
a “VII/14/17” : le 7e mois hébreu tisri, le 14e jour, la 17e année du règne de Nabonide.
b Calendrier julien.
c Le 8e mois hébreu marchesvân.
d Il serait facile d’étendre la liste de ces ouvrages, mais cela ne servirait qu’à confirmer davantage une date qui n’est pas contestée.
e En ajoutant 539 à 1968, enlevez 1, car il n’y a pas d’année zéro entre l’ère préchrétienne et notre ère.
f Voyez Darius the Mede (éd. américaine, 1959), J. C. Whitcomb, Jr, chap. 7, et Babylonian Problems (éd. de 1923), W. H. Lane, page 201.
g Brown University Studies, tome XIX, Babylonian Chronology 626 B.C. — A.D. 75 (1956), Parker et Dubberstein, p. 29.
[Illustration, page 715]
La puissante Babylone, apparemment imprenable, tomba en 539 avant notre ère.