La fidélité à l’alliance matrimoniale incite Dieu à la miséricorde
“Et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur [amour fidèle], et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:19, 20.
1. Quelles questions se posent concernant l’attitude éventuelle d’un homme envers sa femme coupable d’adultère ?
UNE femme adultère ne peut guère espérer que son mari lui témoigne de la miséricorde. Rien ne lui permet non plus d’être sûre que ses amants continueront à l’entretenir. Une fois rassasiés d’elle, ses amants, même les plus passionnés, finissent généralement par se lasser d’une femme adultère et impudique, et ils se mettent en quête d’une autre partenaire. Dans ce cas, où une telle femme peut-elle aller ? La fidélité à son contrat de mariage devrait l’inciter à retourner auprès de son mari. Mais celui-ci fera-t-il preuve de miséricorde envers sa femme adultère et la reprendra-t-il chez lui ? Cela arrive-t-il souvent dans le présent monde sans pitié ?
2. De qui les pensées et les voies sont-elles supérieures à celles des humains, et qu’a-t-il fait en faveur de son peuple en 537 av. n. è.?
2 Cependant, il y a quelqu’un qui a dit : “Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies (...). En effet, comme les cieux sont plus hauts que la terre, ainsi mes voies sont plus hautes que vos voies, et mes pensées plus hautes que vos pensées.” Qui est-il Celui dont les pensées et les voies sont si hautes ? C’est Celui qui est très élevé au-dessus des humains, aussi élevé que les cieux. Il se fait connaître par son nom de Jéhovah, et cela par l’organe d’un prophète des temps anciens, Ésaïe, fils d’Amos (És. 55:8, 9 ; 1:1). Jéhovah prononça les paroles citées plus haut quand il annonça que son peuple, qui était entré dans une alliance avec lui, reviendrait de son exil à Babylone pour habiter de nouveau dans le pays qu’il lui avait donné au Moyen-Orient. Contrairement à ce que pouvaient penser les hommes, ce Dieu de miséricorde fit en sorte que ce peuple revienne effectivement d’exil en 537 av. n. è.
3. À propos du règlement de quel problème ce retour a-t-il eu lieu, et quel rapport cela avait-il avec le mont Sinaï?
3 Le retour du peuple d’Israël dans son pays, qui était resté inhabité pendant soixante-dix ans, avait un rapport avec le règlement du problème matrimonial qui se posait à Jéhovah. Presque mille ans plus tôt, Dieu avait contracté un mariage avec ce peuple près du mont Sinaï. Un homme, Moïse, avait uni les deux parties contractantes, servant ainsi de médiateur entre Dieu et des hommes. Dieu donna les Dix Commandements qui devaient servir de code de lois fondamental pour définir les liens matrimoniaux ainsi noués. Le premier de ces commandements dit : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison des esclaves. Tu ne dois pas avoir d’autres dieux contre ma face.” — Ex. 20:1-3.
4. À qui les douze tribus d’Israël libérées appartenaient-elles en réalité ? Quel genre de relations ont-elles nouées, et comment ?
4 Quand il délivra les douze tribus d’Israël de la captivité et de l’oppression injustes qu’elles subissaient en Égypte, en réalité Jéhovah acheta ou “racheta” pour lui cette “épouse” nationale (És. 63:7-9). Elle lui appartenait de droit. En tant que Propriétaire et Époux, il décida de faire entrer cette nation-épouse dans une alliance matrimoniale avec lui. Ce contrat solennel, qui avait pour base le code de lois donné par Dieu, est généralement appelé l’alliance de la Loi de Moïse. Afin de jouir des bénédictions et de la sécurité que leur vaudrait le fait d’avoir Jéhovah pour Propriétaire et Époux céleste, les Israélites acceptèrent d’entrer dans cette alliance matrimoniale, l’alliance de la Loi, à laquelle ils promirent de rester fidèles. Ils devinrent ainsi le peuple de Dieu, le seul qui ait été admis dans une alliance avec lui. Jéhovah déclara donc qu’il était “leur propriétaire et époux”. — Jér. 31:31, 32.
5. À quoi la nation d’Israël a-t-elle eu du mal à rester fidèle, et la conduite de qui a été représentée par Gomer, la femme d’Osée ?
5 Au sein d’un monde immoral qui s’était attaché à Baal et à beaucoup d’autres faux dieux, la nation d’Israël eut beaucoup de mal à rester fidèle à cette alliance matrimoniale, en vertu de laquelle Jéhovah était son Dieu ainsi que son Propriétaire et Époux. En fait, la nation en général commit l’adultère spirituel (Jacq. 4:4). En 997 av. n. è., les douze tribus d’Israël se scindèrent en deux royaumes, dont l’un fut appelé le royaume des dix tribus. La conduite du royaume des dix tribus a été symbolisée par la conduite de Gomer, femme du prophète Osée.
6, 7. a) Pourquoi Dieu soutint-il un procès contre le royaume des dix tribus d’Israël ? b) Qui ce royaume a-t-il poursuivi en vain, et vers qui voulait-il retourner ?
6 Gomer devint une “épouse de fornication” et elle eut des “enfants de fornication”. (Osée 1:1-3.) C’était une image pour montrer que le royaume des dix tribus conclurait des alliances politiques avec des nations idolâtres. La nation-épouse Israël commença à compter sur les nations païennes plutôt que sur Jéhovah, son Propriétaire et Époux, leur attribuant même le mérite du bien-être matériel dont elle jouissait alors. Elle se mit également à adorer leurs dieux, rompant ainsi d’une manière scandaleuse son alliance matrimoniale avec Jéhovah, son Racheteur et son Propriétaire et Époux. C’est pourquoi Dieu soutint un procès contre le royaume d’Israël, coupable d’adultère spirituel. D’après les termes mêmes de l’alliance matrimoniale, Dieu avait légalement le droit et même le devoir d’agir contre l’Israël apostat. Finalement, c’est ce qu’il fit. Il déclara au peuple infidèle :
7 “C’est pourquoi voici que j’enclos ton chemin avec des épines ; et j’élèverai contre elle un mur de pierres, si bien qu’elle ne trouvera pas ses routes. Et elle poursuivra ceux qui l’aiment passionnément, mais elle ne les atteindra pas ; et assurément elle les cherchera, mais elle ne les trouvera pas. Et elle dira : ‘Je veux aller et retourner vers mon époux, le premier, car j’étais mieux alors que maintenant.’ Mais elle n’a pas reconnu, elle, que c’est moi qui lui avais donné le grain, et le vin doux, et l’huile, et que j’avais fait abonder l’argent pour elle, ainsi que l’or, dont ils se sont servis pour Baal [dont ils ont fait le Baal, Osty].” — Osée 2:6-8.
8. Qui Jéhovah se proposait-il de discipliner, mais sans revenir sur quelle décision ?
8 D’après ces paroles, Jéhovah se proposait de discipliner le royaume des dix tribus. Mais cela ne veut pas dire qu’il allait sauver ce royaume, car il ne reviendrait pas sur ce qu’il avait annoncé antérieurement par la bouche d’Osée, savoir : “Je devrai faire cesser la domination royale de la maison d’Israël. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je devrai briser l’arc d’Israël dans la basse plaine de Jizréel.” — Osée 1:4, 5.
9. a) Qui allait profiter de l’action disciplinaire de Jéhovah ? b) Quand l’alliance matrimoniale entre Israël et Jéhovah a-t-elle été rompue ?
9 Toutefois, sur le plan individuel, des Israélites allaient profiter de la discipline que Dieu infligerait à la nation apostate. Nous pouvons penser, par exemple, aux sept mille Israélites qui n’ont pas plié les genoux devant Baal (I Rois 19:18 ; Rom. 11:1-5). N’oublions pas que lorsqu’il fit disparaître le royaume des dix tribus et qu’il permit que les Israélites survivants soient exilés en Assyrie en 740 av. n. è., Jéhovah n’a pas rompu son alliance matrimoniale avec toute la nation d’Israël. En 607, quand il a permis la destruction de Jérusalem et l’exil des Juifs survivants à Babylone, il n’a pas non plus aboli l’alliance de la Loi en vertu de laquelle les douze tribus étaient devenues son épouse à lui, leur Époux céleste. L’union matrimoniale légale entre Jéhovah et tout Israël ne fut pas rompue avant l’an 33 de notre ère, quand les chefs juifs firent mettre à mort Jésus. — Col. 2:14.
10. Pourquoi ‘ceux qui aimaient passionnément’ le royaume des dix tribus n’ont-ils pu lui venir en aide, mais qui pouvait bénéficier de la discipline de Jéhovah ?
10 Bien que le royaume des dix tribus ait demandé de l’aide aux peuples païens qui l’avaient aimé passionnément, le moment était venu pour Jéhovah de lui demander des comptes sans lui témoigner la moindre miséricorde. Aucun des amants qu’Israël avait poursuivis passionnément n’était capable de lui venir en aide. En effet, il était comme entouré de fourrés d’épines impénétrables qui l’empêchaient de recevoir une aide efficace. Même s’ils l’avaient voulu, les anciens amants d’Israël auraient été incapables d’apporter le secours nécessaire au royaume des dix tribus. En 740, après trois années de siège, Samarie, la capitale, tomba aux mains des Assyriens. Les Israélites survivants furent exilés dans l’Empire assyrien, et le royaume des dix tribus ne fut jamais restauré dans le pays que Dieu lui avait donné. Mais alors, qui pouvait bénéficier de l’action disciplinaire de Jéhovah ? Des Israélites exilés en Assyrie, mais uniquement à titre individuel. Ils réfléchiraient et se souviendraient de toutes les bénédictions qu’avaient reçues leurs ancêtres quand ils servaient Jéhovah en le reconnaissant comme leur Dieu et leur Époux céleste. Comprenant alors quelle était la meilleure situation, ils abandonneraient le culte de Baal pour chercher à nouer de nouveau des relations d’alliance avec Jéhovah.
11, 12. Quand les exilés en Assyrie se virent-ils offrir la possibilité de pratiquer de nouveau le culte de Jéhovah à Jérusalem, et comment les choses se sont-elles passées ?
11 Quand ces Israélites, exilés en Assyrie se virent-ils offrir la possibilité de pratiquer de nouveau le culte de Jéhovah dans l’unité et au lieu qu’il avait prévu ? À partir de 537, alors que les exilés étaient cette fois sous la coupe d’une nouvelle puissance mondiale. Comment les choses se passèrent-elles ? Vers 632, Ninive, la capitale assyrienne, tomba aux mains de Babylone, qui devint la Puissance mondiale de l’époque. Les provinces assyriennes où vivaient les Israélites exilés étaient désormais des provinces babyloniennes. Puis, en 607 av. n. è., environ vingt-cinq ans plus tard, Jéhovah exécuta le jugement qu’il avait prononcé contre le royaume apostat de Juda. Pour cela, il permit que Jérusalem et son temple soient détruits. Des milliers de Juifs survivants furent alors déportés en Babylonie, où ils retrouvèrent les exilés israélites qui habitaient dans des provinces autrefois assyriennes.
12 Soixante-dix ans plus tard, jugeant que la discipline qu’il avait infligée à son épouse terrestre infidèle était suffisante, Jéhovah lui témoigna de la miséricorde. Il suscita donc Cyrus le Grand, qui prit Babylone en 539. Peu après, en 537, il incita ce même Cyrus à décréter la libération des captifs, afin que les Israélites repentants puissent retourner dans leur cher pays.
13. Étant donné ce que dit Deutéronome 24:1-4, pourquoi Dieu faisait-il preuve d’une miséricorde exceptionnelle envers Israël ?
13 N’était-ce pas là une preuve de miséricorde exceptionnelle de la part de l’Époux céleste envers le peuple de l’alliance, les douze tribus d’Israël ? Sans aucun doute, car la Loi de Moïse ne permettait pas à Israël d’espérer une telle attitude de la part de Dieu. En effet, elle dit : “Si un homme prend une femme et en fait sa possession comme épouse, alors il devra arriver, si elle vient à ne pas trouver faveur à ses yeux, parce qu’il a trouvé chez elle quelque chose de choquant, qu’il devra alors rédiger pour elle un acte de divorce, et le lui mettre en main, et la renvoyer de sa maison. Et elle devra sortir de sa maison, et s’en aller, et devenir la femme d’un autre homme. Si ce second homme l’a prise en haine, et a rédigé pour elle un acte de divorce, et le lui a mis en main, et l’a renvoyée de sa maison, ou bien si le second homme, qui l’a prise pour sa femme, vient à mourir, il ne sera pas permis à son premier propriétaire, qui l’a renvoyée, de la reprendre pour qu’elle devienne sa femme, après qu’elle a été souillée ; car c’est là quelque chose de détestable devant Jéhovah, et tu ne devras pas engager dans le péché le pays que Jéhovah, ton Dieu, te donne en héritage.” — Deut. 24:1-4.
14. Comment, dans Jérémie 3:1, Jéhovah montra-t-il qu’il avait des motifs pour divorcer définitivement avec Israël ?
14 Aux jours de Jérémie, Jéhovah mit en évidence cette loi à l’intention des Juifs du royaume de Juda qui avaient rompu leur alliance avec lui. Montrant bien qu’il avait des motifs pour divorcer définitivement avec Israël, Jéhovah fit dire à Jérémie : “On dit : ‘Si un homme renvoie sa femme et qu’elle parte de chez lui et devienne la femme d’un autre homme, est-ce qu’il pourrait revenir encore vers elle ?’ Est-ce que ce pays [de Juda] n’a pas été absolument contaminé ? ‘Et toi, tu t’es livrée à la prostitution avec de nombreux compagnons ; et pourrait-on revenir vers moi ?’ telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jér. 3:1.
15. Quand et comment l’alliance matrimoniale fut-elle rompue, et comment Jéhovah a-t-il fait preuve de miséricorde envers les Juifs à titre individuel ?
15 Eu égard à cela, seule la miséricorde incomparable de Jéhovah permit à l’alliance matrimoniale qui l’unissait à Israël de subsister encore plusieurs siècles après la destruction de Jérusalem en 607 av. n. è. Mais la rupture de ce contrat se produisit en 33 de n. è., quand la nation juive rejeta Jésus le Messie et le fit mourir sur le poteau, hors des murs de Jérusalem. C’est à ce moment-là que l’alliance matrimoniale entre cette nation et Jéhovah fut rompue par un divorce. L’histoire des Juifs depuis cette date confirme-t-elle ce fait ? Oui. Toutefois, dans sa miséricorde, Jéhovah permit qu’à titre individuel les Juifs qui crurent au Messie Jésus renouent des relations avec lui, mais dans une nouvelle alliance dont Jésus fut le médiateur.
16. Pourquoi le reste des Israélites spirituels échappera-t-il à la destruction qui s’abattra sur la chrétienté et qui d’autre bénéficie de la miséricorde de Jéhovah ?
16 De nos jours, la chrétienté prétend qu’elle a été admise dans cette nouvelle alliance. Toutefois, bien que l’Église catholique ait proclamé 1975 année sainte et malgré les prétentions et les réveils religieux de la chrétienté, celle-ci est condamnée à être détruite au cours de la “grande tribulation” qui s’abattra prochainement sur le présent monde impie. Cependant, dans son amour miséricordieux, Jéhovah a fait sortir un reste d’Israélites spirituels repentants hors de la chrétienté babylonienne, afin qu’ils ne soient pas détruits avec elle (Rév. 18:4). Outre ces Israélites spirituels, une “grande foule” d’autres personnes, comparées à des brebis, sont sorties, elles aussi, de la chrétienté, et profitent de la grande miséricorde que Jéhovah leur témoigne depuis 1935. Elles sont sorties de toutes les parties de Babylone la Grande et se sont jointes au reste pour vouer un attachement exclusif à Jéhovah. — Rév. 7:9-17 ; Jean 10:16.
SON ADULTÈRE SPIRITUEL SERA PUNI
17, 18. a) Pourquoi la chrétienté doit-elle subir la malédiction de Dieu ? b) En guise d’avertissement, qu’a déclaré Jéhovah selon Osée 2:9-13 ?
17 Puisqu’elles prétendent être unies au Dieu de la Bible par une alliance, les Églises de la chrétienté devront subir le châtiment que mérite la prostitution à laquelle elles se sont livrées en se faisant amis des chefs politiques et militaires. Qu’elles se rappellent que l’ancien Israël, l’organisation-épouse de Dieu, a dû subir la malédiction de son Époux céleste comme châtiment de sa violation de l’alliance de la Loi qui l’unissait à lui. En guise d’avertissement, Jéhovah déclara encore par l’intermédiaire d’Osée :
18 “‘C’est pourquoi je reviendrai et je reprendrai mon grain en son temps et mon vin doux en sa saison, et j’arracherai ma laine et mon lin qui servaient à couvrir sa nudité. Et maintenant je découvrirai ses parties naturelles aux yeux de ceux qui l’aiment passionnément, et personne ne l’arrachera de ma main. Et, à coup sûr, je ferai cesser toute son exultation, sa fête, sa nouvelle lune, et son sabbat, et toutes ses époques de fête. Et je mettrai en désolation sa vigne et son figuier, dont elle a dit : “C’est là un don pour moi, que m’ont donné ceux qui m’aiment passionnément” ; et je les mettrai comme une forêt, et assurément la bête sauvage des champs les dévorera. Et je lui demanderai des comptes pour tous les jours des Baals auxquels elle faisait de la fumée sacrificielle, quand elle se paraît de son anneau et de son ornement et qu’elle allait derrière ceux qui l’aimaient passionnément, et moi, elle m’oubliait’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Osée 2:9-13.
19. D’après l’alliance de la Loi, que devait faire Jéhovah envers la nation adultère ?
19 Notez qu’Israël oubliait Jéhovah. Quel genre de traitement méritait-elle alors ? Étant donné les avertissements très clairs qu’il avait inclus dans leur alliance matrimoniale, Jéhovah, l’Époux céleste, était dans l’obligation de retirer sa bénédiction sur le plan matériel à Israël, son épouse infidèle. Il n’était pas tenu de pourvoir aux besoins d’une nation adultère qui avait rompu son alliance avec son Époux pour adorer les Baals et pour entretenir des relations adultères avec des amants païens. Jéhovah était en droit d’exposer aux regards de tous l’infidélité et l’impudicité de cette nation, afin que même ses alliés païens se détournent d’elle avec mépris.
20. Comment Jéhovah allait-il faire ressembler la nation adultère à une forêt, et qu’est-ce qui ne pouvait l’arracher de la main de Dieu ?
20 Jéhovah allait la faire ressembler à une forêt inexplorée qui n’offre aucune protection contre les bêtes sauvages, ce qui fait qu’on n’y est pas en sécurité. La nation d’Israël ne pouvait prétendre échapper au châtiment parce qu’elle avait pour ancêtres des patriarches fidèles : Abraham, Isaac, Jacob (Israël) et ses douze fils, qui donnèrent naissance aux douze tribus. Les liens de parenté de cette nation avec de tels hommes n’auraient aucune valeur ni aucun pouvoir pour l’arracher de la main de Jéhovah quand il exécuterait son jugement de condamnation.
21. Malgré ses origines, quelle alliance conclue antérieurement par Jéhovah Israël était-elle indigne de réaliser ?
21 Toutefois, cela ne signifiait pas que Jéhovah n’allait pas se rappeler ni respecter l’alliance qu’il avait conclue avec son ami Abraham en 1943 av. n. è. En concluant cette alliance, Jéhovah avait juré par lui-même qu’il ne la romprait pas. Mais, bien qu’elle eût pour ancêtre Abraham, la nation adultère d’Israël se révéla indigne d’avoir part à la réalisation de cette alliance. Jéhovah avait déclaré à Abraham : “Montre-toi une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” (Gen. 12:2, 3). “Je te bénirai vraiment et je multiplierai vraiment ta postérité comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer ; et ta postérité prendra possession de la porte de ses ennemis. Et grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre.” — Gen. 22:17, 18.
22. Bien qu’ayant permis la destruction des royaumes d’Israël et de Juda, pourquoi Jéhovah a-t-il sauvegardé la postérité d’Abraham, et qu’a-t-il fait alors en faveur d’un reste d’Israélites ?
22 Le Messie, membre principal de la postérité d’Abraham, n’avait pas encore paru en 740 av. n. è., quand Samarie fut prise, ni en 607, quand Jérusalem fut détruite à son tour. Pourtant, il devait être le Descendant messianique d’Abraham, donc naître dans sa lignée. C’est pourquoi, tout en permettant que les royaumes d’Israël et de Juda soient renversés par leurs ennemis, Jéhovah devait néanmoins préserver la postérité naturelle d’Abraham. En effet, c’est cette lignée qui devait aboutir au Messie, par qui se béniraient toutes les nations (Mat. 1:1-3 ; Gal. 3:8-29). C’est dans ce but que Jéhovah sauvegarda miséricordieusement un reste d’Israélites repentants durant les 70 ans d’exil qui suivirent la disparition du royaume de Juda, dont Jérusalem était la capitale. Il resta fidèle à son alliance matrimoniale dans ses rapports avec le reste fidèle. Puis il suscita Cyrus, le conquérant de Babylone, qui préfigurait le Messie. Par l’intermédiaire de ce libérateur, Jéhovah fit revenir le reste de la postérité d’Abraham dans le pays de Juda.
23. Pour annoncer sa réconciliation avec son épouse, le peuple de l’alliance, qu’a dit Jéhovah selon Osée 2:14-16 ?
23 C’est pourquoi, pour annoncer à l’avance la réconciliation entre lui et son épouse, le peuple de l’alliance, Jéhovah fit dire ensuite à son prophète Osée : “‘C’est pourquoi voici que je la décide, et je la ferai aller au désert, et je parlerai à son cœur. Et à partir de là je lui donnerai ses vignobles, et la basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance ; et assurément elle répondra là comme aux jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘que tu m’appelleras Mon époux [en hébreu ʼishi], et tu ne m’appelleras plus Mon propriétaire [en hébreu baʽli].’” (Osée 2:14-16). Ou bien, pour citer la traduction anglaise du verset 16 par Leeser : “Et il arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur, que tu m’appelleras Ishi [mon époux], et tu ne m’appelleras plus Baali [mon seigneur].” — Osée 2:18, Leeser.
24. Comment Jéhovah parla-t-il à sa femme “au désert” et que voulait-il dire en annonçant qu’il lui donnerait ‘ses vignobles’ ?
24 Durant leur exil à Babylone, les Israélites étaient en quelque sorte “au désert”. C’est là que Jéhovah ‘décida’ avec miséricorde le reste repentant et qu’il ‘parla à son cœur’. De quelle façon ? Par une discipline empreinte d’amour et par l’intermédiaire des prophètes Ézéchiel et Daniel. Jéhovah avait promis qu’après l’avoir disciplinée, il donnerait à son organisation-épouse ‘ses vignobles à partir de là’. Cela signifiait qu’il allait l’emmener hors du “désert” babylonien et la faire revenir dans le pays de Juda et à Jérusalem, pays qui était resté longtemps désolé.
25. À quoi Jéhovah pensait-il quand il a dit qu’il donnerait à sa femme la “basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance” ?
25 À quoi Jéhovah pensait-il quand il parla de “la basse plaine d’Achor” ? Au début de la conquête de Canaan, après que les Israélites eurent pris la ville cananéenne de Jéricho, Achan, un homme cupide, fut lapidé avec sa famille parce qu’il avait transgressé un commandement de Jéhovah. Il s’était approprié des dépouilles. À cause de sa désobéissance égoïste, il troubla Israël. La vallée où Achan fut lapidé fut appelée à juste titre “Basse plaine d’Achor”, car Achor signifie “Trouble”. (Josué 7:10-26.) Par conséquent, en promettant de donner à son épouse la “basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance”, Jéhovah entendait par là qu’elle retournerait dans son pays, là où se trouvait cette basse plaine.
26. Quelle fut la réaction de l’épouse “au désert”, et comment Jéhovah a-t-il prouvé qu’il avait renouvelé ses relations matrimoniales avec Israël ?
26 Quelle fut la réaction du reste repentant d’Israël, l’épouse de Jéhovah ? A-t-il ‘répondu’ ? A-t-il réagi avec gratitude devant l’attitude persuasive de Jéhovah qui ‘parla à son cœur’ ? L’Histoire nous permet de répondre par l’affirmative. Longtemps auparavant, “aux jours de sa jeunesse”, la nation d’Israël avait accepté l’offre de Jéhovah qui lui proposait de devenir son épouse en concluant avec elle l’alliance de la Loi de Moïse. Pareillement, le reste repentant, alors à Babylone, accepta de renouer les liens matrimoniaux qui unissaient Israël à Jéhovah, son Époux céleste. Comme preuve que ces liens étaient renoués, Jéhovah se servit de Cyrus le Grand, Messie typique, pour faire revenir le reste des Israélites fidèles dans le pays de Juda et à Jérusalem.
27. Quelle fut désormais l’attitude du reste envers le culte de Baal, et que montrait Israël en appelant Jéhovah “Mon époux” ?
27 Le peuple de Jéhovah, uni à lui par une alliance, ne se tourna plus jamais vers le culte de Baal ni vers d’autres cultes idolâtriques. Après leur retour, les membres de ce reste rétablirent avec zèle le culte de l’Époux céleste d’Israël, son Dieu, dans le pays qu’il lui avait donné. Ils éprouvèrent la même gratitude profonde que leurs ancêtres après que Jéhovah les eut délivrés de l’Égypte et de ses armées. Ils avaient l’impression d’être unis encore plus étroitement et plus intimement à leur Époux céleste. Comme une femme, Israël s’adressa alors spontanément à Jéhovah en usant d’un langage plus intime et plus affectueux. Spirituellement parlant, cette “femme”, Israël, appela Jéhovah “Mon époux” plutôt que “Mon propriétaire”. Elle ne désirait plus se sentir seulement ‘possédée’, comme si elle n’était que la possession d’un propriétaire d’esclaves. Elle désirait plutôt être “une aide” pour Dieu, tout comme Ève, la première femme, devait l’être pour Adam, son mari (Gen. 2:19-24). Voilà qui était merveilleux !
28. Quel parallèle peut-on établir entre ces événements passés et ceux dont nous sommes témoins aujourd’hui ?
28 On peut établir un parallèle entre ces événements et ceux, extraordinaires, dont nous sommes témoins au vingtième siècle. Aujourd’hui encore, la miséricorde de Jéhovah et sa fidélité à son alliance matrimoniale spirituelle ont des effets merveilleux. Oui, vraiment, heureux ceux qui sont aujourd’hui l’objet de la miséricorde de Jéhovah !