Note
g Voici ce que nous apprend Am1, tome XVI, pages 65, 66, au sujet d’autres effets produits par le concile de Nicée : “La loi d’Israël avait grandi au point d’englober davantage que la Bible, et on ne croyait plus que la vie d’Israël dépendait de la possession de la Palestine. (...) Privés [après l’an 135 de notre ère] de la tranquillité et de la paix en terre palestinienne, les Juifs ne tardèrent pas à prendre le chemin de la Babylonie, toujours accueillante, où séjournaient nombre de leurs frères. Les rabbins, à qui on avait interdit d’ériger des écoles en Terre sainte, en fondèrent en Babylonie. (...) Le séjour en Palestine était rendu de plus en plus impossible aux Juifs. En Palestine, à partir du concile de Nicée (325), les Juifs étaient exposés tantôt aux hostilités de l’Église, tantôt à celles de la Rome impériale, tandis que la Babylonie néo-perse leur réservait un traitement bienveillant. En Babylonie, ils avaient un chef politique dans l’‘exilarchat’ et des autorités religieuses dans les ‘gueonim’ [plur. de gaon] des académies. C’est dans ces écoles que la Bible reçut sa forme canonique actuelle, que la vocalisation du texte hébreu des Écritures fut fixée, que les nombreux Midrashim [commentaires sur le canon biblique] furent créés, que des additions furent faites au livre des prières et que furent instituées de nombreuses cérémonies.
“Que les places d’honneur offertes aux Juifs de Babylonie aient rempli d’ambition les plus éminents d’entre eux, cela va sans dire. (...)”