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Béer-ShébaÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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Quand Abraham critiqua sévèrement Abimélek en raison de l’acte de violence commis par ses serviteurs pour s’emparer du puits, celui-ci avoua ne pas être au courant, conclut une alliance avec Abraham et accepta de sa part sept agnelles, lui reconnaissant la propriété du puits. “ C’est pourquoi [Abraham] appela ce lieu Béer-Shéba, parce qu’ils y avaient tous deux prêté serment. ” (Gn 21:31). Après cela, Abraham planta un tamaris à cet endroit et invoqua “ le nom de Jéhovah le Dieu de durée indéfinie ”. (Gn 21:33.) C’est de Béer-Shéba qu’Abraham alla au pays de Moria pour offrir Isaac en sacrifice, et c’est là qu’il revint habiter. — Gn 22:19.
À la mort d’Abraham, les Philistins bouchèrent les puits qu’il avait creusés, mais plus tard, lorsqu’Isaac s’établit dans la région, il commença à rouvrir ces puits et à les appeler par les noms que son père leur avait donnés (Gn 26:18). Les Philistins s’opposant à lui, Isaac se retira de lieu en lieu jusqu’à ce qu’il trouve un vaste espace à Rehoboth, et plus tard il monta à Béer-Shéba (Gn 26:22, 23). Tandis que les serviteurs d’Isaac creusaient un puits à Béer-Shéba, Abimélek, peut-être un autre roi de Guérar (portant le même nom ou le même titre que celui qui avait conclu une alliance avec Abraham, ou peut-être le même homme), vint avec Phikol le chef de son armée proposer à Isaac une alliance de paix. Après avoir festoyé et bu, ils se levèrent tôt le lendemain matin et se firent des serments l’un à l’autre. Le même jour, le puits donna de l’eau et Isaac l’appela du nom de Shiba, qui signifie “ Serment ou : Sept ” et se rapporte à un serment ou à une déclaration jurés par sept choses (Gn 26:31-33 ; voir SHIBA). Il semble qu’en dénommant ce lieu “ Shiba ” (une forme du nom Shéba) Isaac perpétuait le nom de Béer-Shéba qu’Abraham avait donné au lieu. Genèse 26:18, cité précédemment, montre qu’il s’agissait peut-être du même puits que celui qu’avait creusé Abraham et qu’avaient rouvert les hommes d’Isaac. Pendant les années qu’il passa à Béer-Shéba, Isaac bénit Jacob au lieu d’Ésaü et il l’envoya à Harân prendre femme parmi les filles de Labân, frère de sa mère (Gn 28:1, 2, 10). Par la suite, Jacob, maintenant connu sous le nom d’Israël, offrit des sacrifices au Dieu d’Isaac à Béer-Shéba, tandis qu’il faisait route pour rejoindre son fils Joseph en Égypte. — Gn 46:1-5.
Au cours des plus de 250 ans qui s’écoulèrent jusqu’à la répartition de Canaan entre les 12 tribus d’Israël, une ville s’implanta à Béer-Shéba (Jos 15:21, 28) ; elle fut assignée à la tribu de Siméon comme ville-enclave dans le territoire de Juda (Jos 19:1, 2). C’est là que les fils de Samuel furent juges (1S 8:1, 2). Éliya, qui fuyait la colère de la reine Jézabel, laissa son serviteur à Béer-Shéba, puis se dirigea vers le S., traversant le Négueb en direction de Horeb (1R 19:3). Tsibia, la mère du roi Yehoash de Juda, était originaire de là (2R 12:1). C’est à Béer-Shéba que s’acheva l’enregistrement du peuple que David fit d’un bout à l’autre d’Israël (2S 24:2, 7) et que Yehoshaphat commença ses réformes du culte (2Ch 19:4). Les mentions de Béer-Shéba faites par Amos donnent fortement à penser que, de son temps, elle était le théâtre d’activités religieuses impures (Am 5:5 ; 8:14) ; peut-être avait-elle d’une façon ou d’une autre un lien avec le royaume du Nord où se pratiquait l’idolâtrie. Comme dans beaucoup d’autres endroits d’Israël, on y a mis au jour des figurines de la déesse Astarté. À partir de cette époque, excepté une brève mention indiquant que Béer-Shéba et les localités qui en dépendaient furent réoccupées après l’exil à Babylone (Ne 11:27), son nom disparaît du récit biblique.
La ville de la période des rois a été identifiée à Tell es-Sebaʽ (Tel Beʼer Shévaʽ), à 4 km à l’E. de l’actuelle Beʼer Shévaʽ. Des écrivains du IVe siècle de n. è. disent que Béer-Shéba était alors un grand village ou une petite ville et une garnison romaine. Aujourd’hui, elle est toujours un carrefour et un lieu d’échanges important. Bien que le bassin de Béer-Shéba soit une terre de steppe, où les précipitations ne sont que d’environ 150 à 200 mm par an, le sol est productif, et la région compte de bonnes exploitations. On y trouve plusieurs puits, dont le plus grand a presque 4 m de diamètre et dont la partie inférieure est creusée sur environ 5 m dans le roc.
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BéeshteraÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BÉESHTERA
(peut-être : Maison d’Ashtoreth).
Ville à l’E. du Jourdain, donnée aux Guershonites de la tribu de Lévi (Jos 21:27). Le passage parallèle de 1 Chroniques 6:71 indique qu’il s’agit de la même ville qu’Ashtaroth.
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BehémothÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BEHÉMOTH
Le mot “ Behémoth ”, qui figure en Job 40:15, est considéré diversement comme 1) un dérivé d’un terme égyptien désignant le “ bœuf d’eau ”, 2) un mot peut-être d’origine assyrienne signifiant “ monstre ” et 3) un pluriel à la forme intensive de l’hébreu behémah (bête, animal domestique) qui, pense-t-on, évoque une “ grande bête ” ou une “ bête énorme ”. La Septante traduit l’hébreu behémôth par thêria (bêtes sauvages). Il semble toutefois que ce mot ne désigne qu’un seul animal, car la description de Behémoth n’est pas celle de plusieurs créatures, mais d’une seule, qui de l’avis général serait l’hippopotame (Hippopotamus amphibius). D’ailleurs, de nombreuses traductions de la Bible (MN ; Os ; Sg ; Syn [40:10] ; TOB) utilisent le mot “ hippopotame ” dans le texte ou en note pour identifier la créature dont parle Dieu.
L’hippopotame est un mammifère imposant, à la peau épaisse et presque dépourvue de poils, qui fréquente les fleuves, les lacs et les marais. On le reconnaît à ses pattes courtes, à sa mâchoire impressionnante et à sa tête massive, qui pèserait jusqu’à une tonne. Sa mâchoire et ses dents sont si puissantes qu’un coup de dent peut transpercer la carapace d’un crocodile. À l’âge adulte, il peut mesurer 4 à 5 m de long et peser jusqu’à 3,6 t. Amphibie, l’hippopotame se déplace relativement vite tant dans l’eau qu’en dehors, malgré sa taille extraordinaire. Il se nourrit de plantes d’eau douce, d’herbe, de roseaux et d’arbrisseaux, ingérant chaque jour plus de 90 kg de verdure dans son estomac d’une capacité de 150 à 190 l.
La peau, surtout celle du ventre, est extrêmement résistante, donc apte à supporter chocs et écorchures quand l’hippopotame traîne son corps bas sur les morceaux de bois et les pierres des berges. Les narines sont situées idéalement au sommet du mufle, et les yeux très sur le devant de la tête, ce qui permet à l’animal de respirer et de voir tout en étant presque entièrement submergé. Les oreilles, ainsi que les narines en forme de valves, se ferment quand il plonge. Même pendant son sommeil, quand le gaz carbonique dans le sang atteint un certain seuil, l’animal remonte automatiquement à la surface pour respirer de l’air pur puis coule de nouveau.
À une époque, on rencontrait l’hippopotame dans la plupart des grands lacs et des fleuves africains, mais à cause de la chasse il a disparu de nombreuses régions et il n’existe plus, dit-on, au N. de la cataracte de Khartoum, au Soudan. Dans l’Antiquité, l’hippopotame fréquentait peut-être même le Jourdain. On a d’ailleurs retrouvé des défenses et des os d’hippopotame à plusieurs endroits de Palestine.
Le 40e chapitre du livre de Job offre une description vivante de ce mammifère imposant, Behémoth. Il est présenté comme un herbivore (v. 15). Il est dit que sa force et son énergie extraordinaires sont dans ses hanches et dans les cordons musculaires de son ventre, c’est-à-dire ses muscles dorsaux et ventraux (v. 16). La queue de Behémoth est comme un cèdre. Puisque la queue d’un hippopotame est relativement courte (env. 46 à 51 cm), il faut probablement comprendre par là qu’il peut tenir sa grosse queue droite et rigide ou la balancer, comme un arbre. “ Les tendons de ses cuisses sont entrelacés ” : les fibres et les tendons des muscles de ses cuisses sont tressés ensemble comme des câbles puissants (v. 17). Les os de ses pattes sont aussi solides que “ des tubes de cuivre ”, donc capables de supporter l’énorme poids du corps. Ses os et ses côtes sont comme des barres en fer forgé (v. 18). Il est fait allusion à la consommation considérable de nourriture de Behémoth (v. 20), puis il est dit qu’il se repose sous les lotus épineux ou qu’il se cache dans un marais, à l’ombre des peupliers (v. 21, 22). Même si un fleuve déborde, cet animal ne s’affole pas, car il peut toujours garder la tête hors de l’eau et nager contre la force du courant (v. 23). Jéhovah demanda à Job : ‘ Puisque Behémoth est si fort et a des atouts si formidables, quel homme aurait la hardiesse de tenter de l’affronter sous ses yeux et de lui percer le nez avec un crochet ? ’ — V. 24.
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BékerÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BÉKER
(Jeune chameau).
1. Deuxième fils nommé de Benjamin dans la liste des descendants de Jacob en Genèse chapitre 46 (voir Gn 46:21 ; 1Ch 7:6). Béker est omis dans les listes généalogiques contenues en Nombres 26:38 et en 1 Chroniques 8:1, 2. D’après le récit rapporté en 1 Chroniques 7:8, 9, ses descendants par ses neuf fils, qui étaient chefs de famille, étaient 20 200 “ hommes forts et vaillants ”.
2. Chef de famille des Békrites (Bakrites, Jé ; Os ; Pl ; Sg), de la tribu d’Éphraïm. — Nb 26:35.
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BekorathÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BEKORATH
(Premier-né).
Ancêtre du roi Saül ; de la tribu de Benjamin. — 1S 9:1.
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BékritesÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BÉKRITES
(De Béker).
Famille éphraïmite issue de Béker. — Nb 26:35.
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BelÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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BEL
(de l’akkadien, “ Propriétaire, Maître ”).
Divinité babylonienne qui, selon les prophéties, devait disparaître dans la honte lors de la destruction de Babylone. — Is 46:1 ; Jr 50:2 ; 51:44.
Le titre Bel fut d’abord donné au dieu Enlil. Bel faisait partie de la triade originelle sumérienne avec Anou et Enki (Ea). Quand Mardouk (Merodak) devint le dieu principal de Babylone, il reçut également le nom de Bel. — Voir DIEUX ET DÉESSES (Les divinités babyloniennes).
Quand on considère la grande vénération dont Bel était l’objet, on comprend aisément pourquoi les prophètes inspirés par Jéhovah le rangèrent parmi les dieux qui seraient humiliés lors de la chute de Babylone. Près de deux siècles avant la prise de cette ville par les Mèdes et les Perses, Isaïe annonça que Bel devrait se courber et que Nebo devrait pencher à la suite d’une défaite honteuse. Leurs idoles seraient pour les bêtes sauvages qui les emporteraient ; incapables de se défendre, elles seraient emportées comme des bagages sur des bêtes de somme. Bel et Nebo n’échapperaient pas. “ Leur âme ”, c’est-à-dire eux-mêmes, irait en captivité (Is 46:1, 2 ; voir aussi Jr 50:2). Jéhovah obligeait Bel à rendre ce qu’il avait englouti par l’intermédiaire de ses adorateurs qui lui attribuaient leurs victoires. Il devrait notamment rendre le peuple exilé de Jéhovah et les ustensiles sacrés de son temple. Les membres des nations vaincues par Babylone n’afflueraient plus pour adorer Bel ou pour se rendre à ses adorateurs, comme s’il était le
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