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Manifestons l’amour qui sauve des viesLa Tour de Garde 1981 | 15 août
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Christ ressemble à une marque au front en ce qu’elle est visible par tous, et les Écritures nous encouragent souvent à l’acquérir. Bien sûr, marquer quelqu’un de cette façon demande beaucoup de temps, d’énergie et de moyens matériels, mais les Témoins de Jéhovah sont heureux de faire ces sacrifices. C’est pour eux une façon supplémentaire de manifester l’amour qui sauve des vies. — Éph. 4:20-24; Col. 3:9-11.
Mais aussi importante que soit la prédication de maison en maison et la recherche des amis de la vérité et de la justice, des personnes qui soupirent et qui gémissent à cause de la méchanceté, ce n’est là que la première étape. L’amour qui sauve des vies incite les serviteurs de Jéhovah à faire de nouvelles visites et à conduire des études bibliques. Ceux qui étudient la Bible doivent aussi apprendre à prier, fréquenter la congrégation chrétienne et appliquer les principes bibliques dans leur vie. Puis il leur faut communiquer à leur tour ce qu’ils apprennent. Ces différents pas les conduisent à se vouer à Jéhovah Dieu pour faire sa volonté et à se faire baptiser. Ajoutons qu’il est indispensable d’agir ainsi pour être marqué, c’est-à-dire pour revêtir la personnalité chrétienne. Par cette œuvre de marquage, les Témoins de Jéhovah manifestent vraiment l’amour qui sauve des vies.
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Le porte à porte — une véritable gageureLa Tour de Garde 1981 | 15 août
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Le porte à porte — une véritable gageure
UN TÉMOIN de Jéhovah de soixante-quinze ans environ allait de porte en porte; il boitait assez fort, mais il faut dire qu’il avait deux jambes de bois. Il frappa à une porte, et une dame se présenta. Pointant son doigt sur le visiteur, elle lui demanda aussitôt sur un ton violent: ‘Vous êtes Témoin de Jéhovah?’
Le vieil homme observa un moment de silence puis, regardant la femme dans les yeux, il répondit: ‘À vrai dire, Madame, j’essaie de l’être, mais ce n’est pas facile. Je travaille dur pour y arriver, car c’est une tâche délicate. Vous rendez-vous compte de ce que signifie être témoin du Très-Haut, de Jéhovah, le Souverain de l’univers? C’est une lourde responsabilité, et j’essaie de m’en acquitter.’
La femme ne répondit pas un mot. D’ailleurs, qu’aurait-elle pu dire?
Nous savons tous qu’aller de maison en maison porter la bonne nouvelle du Royaume de Dieu est une véritable gageure. C’est sans aucun doute pour cette raison que les Témoins de Jéhovah se distinguent par cette méthode d’évangélisation. Aucun autre groupement religieux ne préconise cette activité ni ne s’attend à ce que tous ses membres y prennent part. Il faut noter, du reste, que ceux qui critiquent violemment les enseignements des Témoins de Jéhovah ne les accusent jamais d’accomplir une œuvre dépourvue de précèdent biblique. Au contraire, ces adversaires ont souvent reconnu dans leurs écrits le fondement biblique de cette forme d’évangélisation. Certains se plaignent même de ce que leur Église ne demande pas à ses adeptes de faire la même chose.
Toutefois, cela ne veut pas dire que si la Parole de Dieu ne contenait aucun commandement direct ou précis à ce sujet, les Témoins n’auraient aucune raison d’aller de porte en porte. L’amour pour Dieu et pour leur prochain les pousse de toute façon à témoigner aussi souvent que possible, à communiquer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et à avertir autrui de la “grande tribulation” imminente, en employant pour cela tous les moyens qui se révèlent efficaces. Aux temps apostoliques, l’apôtre Paul et d’autres chrétiens entraient dans les synagogues et prêchaient aux Juifs qui étaient rassemblés là (Mat. 24:14, 21; Actes 13:14-16; 14:1; 17:1, 2, 10, 17; 18:4, 19, 26; 19:8). Aujourd’hui, les Témoins ont rarement l’occasion de parler dans des synagogues ou d’autres édifices religieux. Mais le fait qu’ils ne peuvent imiter cette forme d’activité ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas utiliser d’autres méthodes apostoliques.
Le fait même que l’évangélisation de maison en maison rencontre tant d’opposition est la preuve de son efficacité. Quand un gouvernement devient totalitaire, il commence invariablement par interdire la prédication des Témoins de maison en maison. Beaucoup de chefs religieux, surtout dans le passé, ont incité des gouvernements, même démocratiques, à empêcher cette forme d’évangélisation, soit en tordant le sens de certaines lois, soit en en votant une nouvelle spécialement destinée à interdire cette activité. Afin de défendre leur droit de prêcher de porte en porte, les Témoins ont souvent dû mener des combats juridiques devant les plus hautes instances, comme devant la Cour suprême des États-Unis. Le fait que cette juridiction s’est presque toujours prononcée en leur faveur montre que leur œuvre est non seulement légale, mais encore efficace. Voici un exemple de verdict:
“La distribution de tracts religieux est une forme d’évangélisation très ancienne, aussi ancienne que l’histoire de l’imprimerie. Elle a constitué une force importante dans divers mouvements religieux au fil des années. Cette forme d’évangélisation est encore utilisée aujourd’hui, sur une large échelle, par différentes religions qui, par l’intermédiaire de leurs colporteurs, répandent l’Évangile dans des milliers de foyers et cherchent, par des visites à domicile, à gagner des adhérents à leur foi. (...) dans le Premier Amendement [de la constitution des États-Unis], cette forme d’activité religieuse s’élève au même rang que le culte pratiqué dans les églises et la prédication en chaire.”
UNE GAGEURE
Disons les choses comme elles sont: Commencer à prêcher le message de la Bible de maison en maison est, pour l’individu moyen, homme ou femme, jeune ou vieux, la chose la plus difficile à faire. On a parfois entendu des Témoins qui ont passé plusieurs dizaines d’années dans le service à plein temps reconnaître qu’encore maintenant, ils sont obligés de se forcer, chaque matin, pour aller prêcher, tant cette activité va à l’encontre de leurs inclinations naturelles. Ils appréhendent toujours le genre d’accueil qu’ils vont recevoir. Il n’est pas rare, en effet, que les gens soient mécontents de voir quelqu’un se présenter à leur porte avec le message de la Bible, et personne n’aime mécontenter son prochain. Aussi la première réaction de beaucoup d’amis de la vérité qui étudient la Bible est-elle: ‘Moi, je ne pourrai jamais aller de maison en maison.’ Pour montrer combien cela peut sembler difficile, prenons le cas d’un pompier de New York. Quand, pour la première fois, il accompagna de maison en maison le chrétien qui l’instruisait, il s’exclama: “C’est encore pire que de pénétrer dans un immeuble en flammes!” Cependant, il ne tarda pas à trouver sa joie, lui aussi, dans la prédication de maison en maison.
Il est évident que le pratiquant moyen ne se sent pas tellement motivé pour aller de maison en maison. Que dirait-il aux gens? La plupart du temps, il ne sait même pas très bien ce que sa propre Église enseigne; sa connaissance se résume à quelques généralités sur le credo de sa religion. Qui plus est, la religion est très souvent présentée comme une affaire essentiellement personnelle. Il s’agit d’abord de sauver sa propre âme; les Églises ne sont pas organisées pour former et inciter leurs auditeurs à devenir des évangélisateurs. On comprend donc pourquoi la prédication de maison en maison représente un défi que les Témoins de Jéhovah sont à peu près les seuls à relever.
Toutefois, bien qu’elle constitue une gageure, cette activité reste à la portée de tous les chrétiens, même des plus humbles. Un jour, un Témoin mexicain qui venait de la campagne et qui portait la tenue simple des villageois, frappa à la porte d’une grande villa. Un homme vêtu d’un peignoir en soie vint lui ouvrir et lui demanda ce qu’il voulait. Le Témoin dit: “Si un mulet venait à votre porte avec deux sacs d’or, les accepteriez-vous?” Agacé, son interlocuteur répondit: “Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Sachez que vous avez affaire à un grand ingénieur.” Le Témoin lui demanda alors: “Que comprenez-vous aux prophéties?” L’homme avoua qu’il n’y connaissait rien. Alors le Témoin lui dit: “C’est justement de cela que je viens vous parler. (...) Je suis le mulet, et les deux sacs d’or sont ces deux périodiques: La Tour de Garde et Réveillez-vous!” Frappé par les paroles de cet humble chrétien, l’ingénieur prit les deux périodiques. Cela nous rappelle l’incident rapporté en Actes 4:8-13.
PERSÉVÉRER: UN AUTRE DÉFI
Les serviteurs de Jéhovah ont souvent dû relever le défi de la persévérance et de l’endurance. Nous en avons un exemple remarquable en la personne de Jérémie, qui, pendant plus de quarante ans, ne cessa de proclamer le message de Jéhovah Dieu dans les circonstances les plus défavorables. Comment s’étonner qu’il ait eu envie de renoncer? Mais il ne pouvait pas abandonner. Il fallait qu’il parle, qu’il témoigne en faveur de Jéhovah Dieu et contre les Juifs rebelles de son époque. — Jér. 20:9.
Aujourd’hui encore, les Témoins de Jéhovah doivent persévérer, s’obstiner même, dans l’accomplissement de la mission que Dieu leur a confiée. Ils ont de nombreuses raisons de le faire. En effet, chaque fois qu’ils frappent à une porte, ils s’efforcent, oralement ou par le moyen d’imprimés, de laisser quelques graines de vérité et quelques gouttes d’eau spirituelle. Ces deux opérations se sont souvent conjuguées et ont fini par porter du fruit. C’est ce que l’apôtre Paul a fait remarquer par ces mots: “Moi j’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu le faisait croître.” — I Cor. 3:6.
Les Témoins de Jéhovah ont encore d’autres raisons de persévérer, de s’obstiner dans le ministère de maison en maison. Voici ce qu’on a pu lire dans La Tour de Garde:
“Des vies sont en jeu (II Tim. 4:5). Cela veut dire qu’il faut faire des visites répétées. D’abord, les circonstances changent constamment. Aujourd’hui, l’homme n’est pas à la maison, demain, il y sera. Aujourd’hui, il est trop occupé pour écouter, demain, il ne le sera pas. Aujourd’hui, c’est un membre de la famille qui vient ouvrir la porte, demain, ce sera un autre (...). Les familles sont souvent divisées pour ce qui touche à la religion (...). De plus, il y a sans cesse des gens qui déménagent (...).
“Il n’y a pas que les circonstances qui changent, mais les gens eux-mêmes. (...) Pour une simple vétille, un homme a pu être de mauvaise humeur et peu disposé à parler de religion ou de tout autre chose, peu importait la personne qui se présentait à sa porte; aussi ne faut-il pas en conclure qu’il aura la même attitude mentale une autre fois. Ou bien le simple fait qu’un homme ne prenait aucun intérêt, le mois dernier, à une discussion religieuse, ne veut pas dire qu’il ne s’y intéressera pas ce mois-ci. Depuis la dernière visite du Témoin, il a pu faire une pénible expérience ou appris de toute autre manière une chose qui l’a rendu humble plutôt qu’enorgueilli, qui lui a donné faim et l’a rendu conscient de son besoin spirituel plutôt que content de soi.”
Nous avons vraiment de nombreuses raisons de visiter régulièrement les gens, de persévérer dans la recherche des “brebis”. — Mat. 25:31-33.
BIENFAITS PERSONNELS
L’un des principaux résultats de la prédication de maison en maison est qu’elle fait connaître le nom distinctif du Créateur, Jéhovah. C’est ce qui ressort d’une bande dessinée publiée par un journal populaire de New York. On voyait un homme en train de prier près de son lit et le dieu germanique Wotan debout de l’autre côté du lit. L’homme disait: “Je suis désolé de te déranger, Wotan. Tu vois, je pensais tout naturellement qu’en demandant Dieu, j’aurais Jéhovah.”
Comme on l’a vu plus haut, l’activité de maison en maison permet aussi aux Témoins de Jéhovah d’aider les amis de la vérité et de la justice à emprunter la route qui mène à la vie. De plus, en proclamant le jour de vengeance de Jéhovah, les Témoins avertissent avec amour ceux qui n’aiment pas la vérité ni la justice, mais qui sont seulement amis des plaisirs (II Tim. 3:1-5). Nombreux sont aussi les bienfaits que les Témoins retirent personnellement de cette activité, car le proverbe biblique suivant se vérifie: “L’âme généreuse engraissera, et celui qui arrose libéralement autrui sera, lui aussi, libéralement arrosé.” — Prov. 11:25.
Un ancien qui a passé neuf ans dans un camp de concentration en Allemagne a dit qu’il n’y a rien de tel que le porte à porte pour cultiver les fruits de l’esprit saint de Dieu. Cela ne fait aucun doute. En persévérant dans cette activité, on apprend à exercer l’amour désintéressé, à être joyeux, pacifique, patient et longanime, à faire preuve de foi et à manifester la douceur, la bonté, la bienveillance et la maîtrise de soi. — Gal. 5:22, 23.
Aller de maison en maison porter la bonne nouvelle du Royaume aide aussi à cultiver l’humilité. L’orgueilleux est susceptible, indépendant et ne cherche pas à satisfaire son prochain. Mais le Témoin qui veut être efficace doit, comme l’apôtre Paul, ‘devenir tout pour des gens de toutes sortes’, afin d’en gagner quelques-uns. — I Cor. 9:19-23.
Ceux qui relèvent le défi du porte à porte avec persévérance reçoivent encore une autre bénédiction en ce que cette activité tend à les rendre plus miséricordieux et plus compatissants. Ils apprennent d’une part à prendre en pitié les personnes qui ont été aveuglées spirituellement par les faux bergers et, d’autre part, à compatir aux problèmes qu’on leur confie: la pauvreté, le chômage, la maladie, la mésentente familiale, la délinquance des jeunes et ainsi de suite. De même qu’à l’époque de Jésus, les gens d’aujourd’hui sont ‘dépouillés et disséminés comme des brebis sans berger’. Ils ont besoin du Royaume de Jéhovah. Les paroles suivantes que Jésus adressa à ses disciples du premier siècle sont encore plus appropriées en ces “derniers jours”: “La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux.” Tout en priant pour que Dieu envoie davantage d’ouvriers dans la moisson, participons-nous avec zèle à l’œuvre du Royaume et relevons-nous le défi du porte à porte? — Mat. 9:36-38.
UNE PROTECTION
L’activité de maison en maison est aussi une protection contre le monde. L’apôtre Jean nous dit: “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui; car tout ce qui est dans le monde, — le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources, — ne provient pas du Père, mais provient du monde.” Ces choses du monde représentent une tentation pour le témoin chrétien de Jéhovah, mais son activité dans la prédication tendra justement à amoindrir cette tentation. — I Jean 2:15, 16.
Une vieille légende juive illustre bien ce point. Elle parle d’un homme juste qui entra dans la ville méchante de Sodome et qui ne cessa d’y prêcher, bien que personne ne l’écoutât. Un jour, un habitant lui demanda pourquoi il continuait de prêcher alors que personne ne lui prêtait attention. Il répondit: ‘Pour que les gens de Sodome ne me fassent pas changer.’ Comme on l’a dit avec justesse, la meilleure défense est l’offensive. Aussi longtemps que les Témoins feront de vigoureux efforts pour amener les gens du monde à changer, le monde ne réussira pas à faire changer les Témoins.
Mais ce n’est pas tout. En obéissant aux commandements divins de rendre témoignage au nom et au Royaume de Dieu, ils font du bien à leur prochain et s’amassent des trésors dans le ciel, conformément à l’exhortation de Jésus dans son Sermon sur la montagne (Mat. 6:19-21). Oui, en utilisant ainsi leur temps, leurs forces et leurs biens matériels de façon désintéressée, les chrétiens se font des amis de Jéhovah Dieu et de Jésus Christ. Quand le présent système méchant disparaîtra, ils pourront espérer survivre et entrer dans le nouvel ordre d’après Har-Maguédon, comme Noé et sa famille survécurent au déluge et entrèrent dans un nouveau système de choses. — Luc 16:9.
Il ne fait aucun doute que représenter le Dieu Très-Haut Jéhovah est à la fois un grand honneur et une véritable gageure. Cette œuvre repose sur de solides précédents bibliques et est à la portée de n’importe quel chrétien voué, quel que soit son niveau d’instruction. Ceux qui relèvent le défi du témoignage de maison en maison peuvent faire beaucoup de bien à leur prochain et recevront en retour de nombreuses bénédictions de la part de Jéhovah Dieu.
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