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AhavaÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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(voir Ezr 7:9 ; 8:15, 31). Hérodote (I, 179) parle d’un petit affluent de l’Euphrate, l’Is, et il précise que la ville d’Is, sur les bords de cette rivière, se trouve à huit journées de marche de Babylone. On identifie Is à l’actuelle Hit, et certains y voient l’emplacement probable de l’Ahava.
The New Encyclopædia Britannica (1987, vol. 5, p. 949) précise au sujet de la ville de Hit : “ Hit est une petite ville fortifiée construite sur les bords de l’Euphrate sur deux tertres, sur le site d’une ville ancienne ; des puits de bitume, à proximité, sont exploités depuis au moins 3 000 ans et servirent à la construction de Babylone. ” On peut faire le rapprochement entre cette source de bitume et le récit biblique de la construction de la tour de Babel, pour laquelle le bitume servit de mortier. — Gn 11:3.
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AhazÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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AHAZ
(forme abrégée de Yehoahaz, qui signifie “ Que Jéhovah saisisse, Jéhovah a saisi ”).
1. Fils du roi Yotham de Juda. Il monta sur le trône à l’âge de 20 ans et régna pendant 16 ans. — 2R 16:2 ; 2Ch 28:1.
Hizqiya, son fils, ayant commencé à régner à l’âge de 25 ans, il semblerait qu’Ahaz avait moins de 12 ans quand il l’engendra (2R 18:1, 2). Alors que la puberté apparaît généralement entre 12 et 15 ans chez les garçons sous les climats tempérés, elle peut survenir plus tôt dans les pays chauds. Les coutumes en matière de mariage varient également. Un ouvrage (Zeitschrift für Semitistik und verwandte Gebiete, par E. Littmann, Leipzig, 1927, vol. 5, p. 132) rapportait que de nos jours encore il est fréquent de marier des enfants en Terre promise. Il citait le cas de deux frères, âgés de 8 et 12 ans, qu’on a mariés ; la femme de l’aîné allait à l’école avec son mari. Toutefois, selon un manuscrit hébreu, la Peshitta et quelques manuscrits de la Septante, 2 Chroniques 28:1 dit qu’Ahaz commença à régner à “ vingt-cinq ans ”.
Quel qu’ait été son âge exact, Ahaz mourut relativement jeune en laissant le souvenir d’un roi qui avait constamment pratiqué le mal. Bien qu’Isaïe, Hoshéa et Mika aient tous les trois prophétisé activement au temps d’Ahaz, son règne se distingua par une idolâtrie éhontée. Non seulement il la toléra parmi ses sujets, mais il participa lui-même régulièrement à des sacrifices païens, allant jusqu’à faire brûler son ou ses fils dans la vallée de Hinnom (2R 16:3, 4 ; 2Ch 28:3, 4). Parce qu’il se livra à ce point au faux culte, Ahaz eut un règne troublé par une succession de malheurs. La Syrie et le royaume d’Israël (du Nord) s’allièrent pour attaquer Juda par le N., les Édomites en profitèrent pour frapper au S.-E., et les Philistins envahirent le pays à l’O. Ahaz perdit le précieux port d’Élath sur le golfe d’Aqaba. Zikri, un Éphraïmite puissant, tua un des fils du roi et deux de ses principaux personnages quand le royaume du Nord attaqua Juda. Dans cette attaque, 120 000 hommes de Juda perdirent la vie, et environ 200 000 Judéens furent faits prisonniers. Seule l’intervention du prophète Oded, soutenu par certains chefs de la tribu d’Éphraïm, permit aux captifs d’être libérés et de retourner en Juda. — 2Ch 28:5-15, 17-19 ; 2R 16:5, 6 ; Is 7:1.
Le ‘ cœur tremblant ’ d’Ahaz aurait dû être fortifié par le message divin que lui transmit le prophète Isaïe. Ce message l’assurait en effet que Jéhovah ne permettrait pas à la coalition syro-israélite de détruire Juda et de placer sur le trône un homme qui ne serait pas de la lignée de David. Mais, invité à demander un signe de la part de Dieu, Ahaz l’idolâtre répondit : “ Je ne demanderai pas, et je ne mettrai pas Jéhovah à l’épreuve. ” (Is 7:2-12). On annonça cependant qu’en guise de signe une jeune fille donnerait naissance à un fils appelé Emmanuel (Avec nous est Dieu) et qu’avant que le garçon n’ait grandi la coalition syro-israélite cesserait d’être une menace pour Juda. — Is 7:13-17 ; 8:5-8.
Concernant Isaïe 7:8, où le prophète prédit qu’Éphraïm serait “ mis en pièces ” dans un délai de “ soixante-cinq ans ”, un commentaire (Commentary on the Whole Bible, par R. Jamieson, A. Fausset et D. Brown) déclare : “ Israël subit une première déportation dans les un ou deux ans qui suivirent [la déclaration prophétique d’Isaïe], aux jours de Tiglath-Piléser (2 Rois 15. 29). Une autre eut lieu environ 20 ans plus tard, sous le règne d’Hoshéa, du temps de Salmanasar (2 Rois 17. 1-6). Mais la dernière déportation, celle qui mit Israël complètement ‘ en pièces ’, afin qu’il ‘ ne soit plus un peuple ’, et qui fut suivie de la colonisation de la Samarie par des étrangers, eut lieu sous Ésar-Haddôn, qui emmena aussi Manassé, le roi de Juda, la vingt-deuxième année de son règne, soixante-cinq ans après que cette prophétie eut été prononcée (cf. Ezra 4.2, 3, 10 avec 2 Rois 17.24 ; 2 Chroniques 33.11). ”
Sa vassalité à l’Assyrie et sa mort. Craignant la conspiration syro-israélite, Ahaz, au lieu d’exercer la foi en Jéhovah, opta pour une politique inconsidérée qui consistait à soudoyer Tiglath-Piléser III d’Assyrie afin qu’il lui vienne en aide (Is 7:2-6 ; 8:12). Si l’ambitieux roi assyrien apporta à Ahaz un soulagement temporaire en écrasant la Syrie et Israël, en fin de compte il “ le mit dans la détresse ; il ne le fortifia pas ” (2Ch 28:20), car Ahaz fit alors porter à Juda le joug pesant de l’Assyrie.
Selon toute apparence, Tiglath-Piléser III convoqua Ahaz à Damas, en tant que vassal, dans le but qu’il lui rende hommage. Pendant son séjour dans
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