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Livre de la Bible numéro 19 — Psaumes« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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27. Comment “ l’esprit saint ” a-t-il interprété le Psaume 2 ?
27 Peu de temps après, lors d’un rassemblement spécial, les disciples se sont adressés à Dieu, citant Psaume 2:1, 2. Ils ont déclaré que ce psaume avait connu sa réalisation en ce que les chefs s’étaient rassemblés contre ‘ le saint serviteur de Dieu, Jésus, qu’il avait oint ’. Et le récit poursuit en disant qu’ils étaient “ tous remplis de l’esprit saint ”. — Actes 4:23-31.
28. a) Se servant des Psaumes, quel argument Paul développe-t-il en Hébreux chapitres 1 à 3 ? b) Comment Paul se sert-il de Psaume 110:4 dans sa discussion sur la prêtrise de Melkisédec ?
28 Parlons maintenant de la lettre aux Hébreux 1-2. Les deux premiers chapitres renferment des citations tirées des Psaumes relatives à la supériorité de Jésus sur les anges, du fait qu’il est le Fils céleste de Dieu établi Roi. Se référant à Psaume 22:22 et à d’autres passages, Paul montre que Jésus possède une congrégation de “ frères ”, qui font partie de la semence d’Abraham et qui sont “ participants de l’appel céleste ”. (Héb. 2:10-13, 16 ; 3:1.) Puis, à partir d’Hébreux 6:20 et jusqu’au chapitre 7 Hé 6:20–7:28, l’apôtre s’étend sur l’autre fonction de Jésus, à savoir “ pour toujours grand prêtre à la manière de Melkisédec ”. C’est là un rappel du serment divin lié à une promesse, serment rapporté en Psaume 110:4 et auquel Paul fait maintes fois référence pour prouver la supériorité de la prêtrise de Jésus sur celle d’Aaron. Paul explique que grâce à un serment de Jéhovah Jésus Christ est prêtre, non pas sur la terre, mais dans les cieux, et “ il demeure prêtre à perpétuité ” — les bienfaits de sa prêtrise seront éternels. — Héb. 7:3, 15-17, 23-28.
29. Quel modèle de dévouement exceptionnel devrions-nous suivre, comme le disent les Psaumes et l’explique Hébreux 10:5-10 ?
29 En outre, Hébreux 10:5-10 nous révèle tout le prix que Jésus attachait au sacrifice que Jéhovah désirait le voir accomplir et la détermination avec laquelle il a accompli la volonté divine. Ces paroles sont fondées sur celles de David rapportées en Psaume 40:6-8. Il est du plus grand intérêt pour nous de méditer sur ce dévouement exemplaire et de nous en inspirer de manière à gagner l’approbation de Dieu. — Voir aussi Psaume 116:14-19.
30. Comment les Psaumes ont-ils annoncé les choses que Jésus allait connaître, et comment a-t-il dû y puiser du réconfort ?
30 La voie suivie par Jésus, qui aboutit à sa terrible épreuve sur le poteau de supplice, avait été annoncée avec force détails dans les Psaumes. Entre autres, on lui offrirait du vinaigre à boire, on tirerait au sort ses vêtements de dessus, ses mains et ses pieds seraient percés, on se moquerait de lui et, en proie aux affres de l’angoisse, il en viendrait à pousser ce cri déchirant : “ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ” (Mat. 27:34, 35, 43, 46 ; Ps. 22:1, 7, 8, 14-18 ; 69:20, 21). Comme le dit Jean (19:23-30), même durant ces heures pénibles, Jésus puisa encouragement et direction dans les Psaumes, sachant que toutes ces Écritures devaient s’accomplir dans les moindres détails. Jésus savait que les Psaumes parlaient également de sa résurrection et de son élévation. C’est sans doute ce à quoi il pensait en ‘ chantant des louanges ’ ou psaumes avec ses apôtres la nuit qui précéda sa mort. — Mat. 26:30.
31. Qu’annonce le livre des Psaumes à propos de la Semence du Royaume et de la congrégation de Jésus ?
31 Ainsi, les Psaumes identifient clairement Jésus Christ au “ fils de David ”, la Semence du Royaume, lui qui a maintenant été élevé à la royauté et à la prêtrise dans la Sion céleste. L’espace nous manque pour citer en détail tous les passages des Psaumes mentionnés dans les Écritures grecques chrétiennes comme s’étant réalisés en la personne de l’Oint de Jéhovah, mais en voici quelques exemples : Ps. 78:2—Mat. 13:31-35 ; Ps. 69:4—Jean 15:25 ; Ps. 118:22, 23—Marc 12:10, 11 et Actes 4:11 ; Ps. 34:20—Jean 19:33, 36 ; Ps. 45:6, 7—Héb. 1:8, 9. La congrégation des vrais disciples de Jésus a également été prédite dans les Psaumes, non pour ce qui est des individus, mais en tant que groupe d’hommes tirés de toutes les nations et jouissant de la faveur divine pour participer à l’œuvre qui consiste à louer le nom de Jéhovah. — Ps. 117:1—Rom. 15:11 ; Ps. 68:18—Éph. 4:8-11 ; Ps. 95:7-11—Héb. 3:7, 8 ; 4:7.
32. a) Que révèle l’étude des Psaumes quant à la justification de Jéhovah et aux desseins relatifs au Royaume ? b) Comment montrerons-nous notre reconnaissance pour la royauté de Jéhovah et notre fidélité envers elle ?
32 L’étude des Psaumes nous aidera à accorder plus de prix à la royauté de Jéhovah Dieu, qu’il exerce par l’intermédiaire de la Semence promise, l’Héritier du Royaume, pour sa plus grande gloire et sa justification. Puissions-nous toujours être de ces fidèles qui exultent dans ‘ la glorieuse splendeur de la dignité de Jéhovah ’ et dont il est question au Psaume 145 qui porte en titre “ Louange, de David ” : “ Ils diront la gloire de ta royauté, et ils parleront de ta puissance, pour faire connaître aux fils des hommes ses actes de puissance et la gloire de la splendeur de sa royauté. Ta royauté est une royauté pour tous les temps indéfinis, et ta domination subsiste dans toutes les générations successives. ” (Ps. 145:5, 11-13). Conformément à ce psaume prophétique, la splendeur du Royaume de Dieu instauré et remis au Christ est en train d’être annoncée aux fils des hommes dans toutes les nations. Combien devrions-nous être reconnaissants pour ce Royaume et pour son Roi ! En vérité, que sont appropriées ces dernières paroles du livre des Psaumes : “ Que tout ce qui respire loue Yah ! Louez Yah ! ” — Ps. 150:6.
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Livre de la Bible numéro 20 — Proverbes« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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Livre de la Bible numéro 20 — Proverbes
Prononcés par : Salomon, Agour, Lemouël
Lieu de composition : Jérusalem
Fin du travail de composition : vers 717 av. n. è.
1. Quelle sagesse trouve-t-on dans le livre des Proverbes ?
QUAND Salomon, le fils de David, devint roi d’Israël en 1037 av. n. è., il pria Jéhovah de lui donner “ sagesse et connaissance ” pour “ juger [...] ce grand peuple ”. En réponse, Jéhovah lui donna ‘ la connaissance et la sagesse et un cœur intelligent ’. (2 Chron. 1:10-12 ; 1 Rois 3:12 ; 4:30, 31.) Ainsi, Salomon en vint à “ prononcer trois mille proverbes ”. (1 Rois 4:32.) Une partie de ces paroles de sagesse a été consignée dans le livre biblique des Proverbes. La sagesse de Salomon étant vraiment “ celle que Dieu avait mise dans son cœur ”, étudier les Proverbes revient en fait à étudier la sagesse de Jéhovah Dieu (1 Rois 10:23, 24). Ces proverbes résument des vérités éternelles. Ils sont tout aussi actuels qu’à l’époque où ils ont été prononcés.
2. Pourquoi le règne de Salomon convenait-il à une intervention de Dieu dans la direction de son peuple par le moyen des Proverbes ?
2 Le règne de Salomon convenait tout à fait à une intervention de Dieu dans la direction de son peuple. Salomon ‘ siégeait sur le trône de Jéhovah ’. Le royaume théocratique d’Israël était à son apogée, et Salomon jouissait d’une “ dignité royale ” inégalée (1 Chron. 29:23, 25). C’était une époque de paix, d’abondance et de sécurité (1 Rois 4:20-25). Cependant, cette domination théocratique n’empêchait pas les Israélites d’avoir des problèmes personnels et des difficultés liées à l’imperfection humaine. Qu’ils se tournent alors vers le sage roi Salomon pour avoir de l’aide était compréhensible (1 Rois 3:16-28). Dans ses nombreux jugements, Salomon prononça des paroles proverbiales adaptées aux situations qui se présentaient jour après jour aux Israélites. Ces maximes brèves mais puissantes étaient pieusement gardées par ceux qui souhaitaient conformer leur vie à la volonté divine.
3. Comment les Proverbes ont-ils été compilés ?
3 Le livre ne dit pas que Salomon écrivit les Proverbes. Toutefois, on y lit qu’il ‘ prononça ’ des proverbes, et aussi ‘ qu’il a scruté, pour mettre en ordre beaucoup de proverbes ’, montrant ainsi qu’il souhaitait préserver ces paroles proverbiales en vue d’un usage futur (1 Rois 4:32 ; Eccl. 12:9). Au temps de David et de Salomon, il y avait des secrétaires sur les listes des fonctionnaires de cour (2 Sam. 20:25 ; 2 Rois 12:10). Nous ignorons si ces scribes royaux ont mis par écrit et compilé les proverbes du monarque, mais il est normal de penser que les paroles d’un chef de sa qualité étaient hautement prisées et consignées. Il est généralement admis que le livre des Proverbes est un recueil compilé à partir d’autres collections.
4. a) Comment le livre des Proverbes se divise-t-il généralement ? b) À qui devons-nous la plus grande partie des Proverbes ?
4 Le livre des Proverbes peut être divisé en cinq parties : 1) chapitres 1-9, qui s’ouvrent sur ces paroles : “ Les proverbes de Salomon le fils de David ” ; 2) chapitres 10-24, appelés “ Proverbes de Salomon ” ; 3) chapitres 25-29, qui commencent ainsi : “ Ceux-ci également sont les proverbes de Salomon, qu’ont transcrits les hommes de Hizqiya le roi de Juda ” ; 4) chapitre 30, qui débute ainsi : “ Les paroles d’Agour le fils de Yaqé ” ; 5) chapitre 31, où sont consignées “ les paroles de Lemouël le roi, le message de poids que sa mère lui adressa en correction ”. C’est donc à Salomon que nous devons la plus grande partie des proverbes. Quant à Agour et Lemouël, nous n’avons sur eux aucun renseignement précis. Certains commentateurs pensent que Lemouël était peut-être un autre nom de Salomon.
5. Quand les Proverbes ont-ils été écrits et compilés ?
5 Quand les Proverbes ont-ils été écrits et compilés ? La plus grande partie a sans doute été rédigée durant le règne de Salomon (1037-998 av. n. è.), avant qu’il ne s’écarte de Dieu. Vu l’incertitude qui plane sur l’identité d’Agour et de Lemouël, il n’est pas possible de dater la partie qui leur est attribuée. L’un des recueils ayant été composé pendant le règne de Hizqiya (745-717 av. n. è.), la compilation finale du livre n’a donc pu se faire avant son règne. Les deux dernières parties ont-elles également été composées sous le contrôle de Hizqiya ? Une réponse intéressante nous est fournie dans une note de la Traduction du monde nouveau — avec notes et références en rapport avec Proverbes 31:31 ; nous lisons : “ Certaines éditions du texte hébreu portent le trigramme, c’est-à-dire trois lettres : ḥéth, zayin, qôph (חזק), qui représente la signature du roi Hizqiya apposée sur la copie faite par ses scribes, indiquant par là que le travail a été achevé. ”
6. Qu’est-ce qu’un proverbe, et pourquoi le titre hébreu du livre est-il approprié ?
6 Dans les Bibles hébraïques, le livre a d’abord été appelé d’après son premier mot, à savoir Mishlé, qui signifie “ Paroles proverbiales ”. Mishlé est le pluriel, état construit, de mashal, nom que l’on fait généralement dériver d’une racine qui signifie “ être comme ” ou “ être comparable ”. Ces termes introduisent très bien le contenu du livre, car les proverbes sont des paroles concises souvent exprimées en formules imagées ou comparaisons destinées à faire réfléchir l’auditeur. La brièveté des proverbes fait leur intérêt et les rend accessibles ; elle en facilite encore l’enseignement, la compréhension et la mémorisation. L’idée reste gravée dans l’esprit.
7. Que remarquons-nous concernant le style des Proverbes ?
7 Le style des Proverbes ne manque pas non plus d’intérêt. Il s’agit du style poétique hébreu. La forme poétique la plus utilisée dans le livre est le parallélisme. Ce procédé poétique ne consiste pas à faire rimer la fin des vers de sorte qu’il y ait une homophonie. Il s’agit plutôt de phrases rythmiques, qui développent des idées ou des pensées parallèles. La beauté et le sens pédagogique de ce procédé résident dans le rythme de la pensée. Les pensées peuvent être synonymiques ou antithétiques ; quoi qu’il en soit, la force du parallélisme prolonge la pensée, l’élargit et lui donne tout son sens. On trouve des exemples de parallélisme synonymique en Proverbes 11:25 ; 16:18 et 18:15. Les exemples de parallélismes antithétiques sont plus nombreux ; en voici quelques-uns : Proverbes 10:7, 30 ; 12:25 ; 13:25 et 15:8. À la fin du livre apparaît un autre style (Prov. 31:10-31). Ces 22 versets sont agencés de manière que chacun d’eux commence par une lettre hébraïque différente et ce dans l’ordre alphabétique ; cette structure alphabétique est employée dans un certain nombre de psaumes. Aucun style employé dans les écrits anciens n’égale celui-là en beauté.
8. Comment l’authenticité des Proverbes est-elle attestée par l’utilisation qu’en ont fait les premiers chrétiens ?
8 L’authenticité des Proverbes se voit dans l’utilisation très large qu’en ont fait les premiers chrétiens pour établir des règles de conduite. Jacques, semble-t-il, connaissait parfaitement les Proverbes, et il se servit des principes fondamentaux de ce livre dans les excellents conseils qu’il donna sur la conduite chrétienne (voir Proverbes 14:29 ; 17:27 et Jacques 1:19, 20 ; Proverbes 3:34 et Jacques 4:6 ; Proverbes 27:1 et Jacques 4:13, 14). On trouve également des citations directes des Proverbes dans les passages suivants : Romains 12:20—Proverbes 25:21, 22 ; Hébreux 12:5, 6—Proverbes 3:11, 12 ; 2 Pierre 2:22—Proverbes 26:11.
9. Comment les Proverbes s’harmonisent-ils avec le reste de la Bible ?
9 En outre, les Proverbes se révèlent être en harmonie avec le reste de la Bible, ce qui atteste leur appartenance à “ toute Écriture ”. Une comparaison avec la Loi de Moïse, les enseignements de Jésus et les écrits des disciples et des apôtres de Jésus montrent que les Proverbes présentent avec ceux-ci une étonnante unité de pensée (voir Proverbes 10:16—1 Corinthiens 15:58 et Galates 6:8, 9 ; Proverbes 12:25—Matthieu 6:25 ; Proverbes 20:20—Exode 20:12 et Matthieu 15:4). Même sur des sujets comme l’aménagement de la terre en demeure pour l’homme, il y a unité de pensée avec les autres rédacteurs de la Bible. — Prov. 3:19, 20 ; Gen. 1:6, 7 ; Job 38:4-11 ; Ps. 104:5-9.
10, 11. Qu’est-ce qui atteste encore l’inspiration divine du livre des Proverbes ?
10 L’inspiration divine du livre des Proverbes est encore attestée par son exactitude scientifique, que ce soit dans les domaines chimique, médical ou de la santé. Proverbes 25:20 semble faire référence aux réactions des acides sur les alcalins. Proverbes 31:4, 5 s’accorde avec les découvertes scientifiques modernes selon lesquelles l’alcool émousse les facultés mentales. Beaucoup de médecins et de nutritionnistes s’accordent pour dire que le miel est bon pour la santé, ce qui rappelle ce proverbe : “ Mon fils, mange du miel, car il est bon. ” (Prov. 24:13). Les observations modernes sur les affections psychosomatiques ne sont pas nouvelles pour les Proverbes. “ Un cœur qui est joyeux fait du bien comme guérisseur. ” — 17:22 ; 15:17.
11 En vérité, le livre des Proverbes couvre si complètement les besoins humains et les différentes situations de la vie qu’un bibliste a été amené à dire : “ Il n’y a aucun rapport humain qui ne soit assorti d’une instruction appropriée, aucune tendance, bonne ou mauvaise, qui ne soit encouragée ou corrigée. Constamment, la conscience humaine est mise en relation directe avec Dieu, [...] et l’homme marche comme en la présence de son Créateur et Juge. [...] Dans ce livre ancien on trouve tous les types d’hommes, et bien qu’il ait été composé il y a trois mille ans, il est toujours aussi conforme à la nature humaine ; c’est exactement comme s’il s’inspirait des réactions de l’homme moderne. ” — A Dictionary of the Bible, par W. Smith, 1890, vol. III, page 2616.
CONTENU DE PROVERBES
12. a) De quel poème suivi se compose la première partie des Proverbes ? b) Qu’enseigne-t-elle au sujet de la sagesse et du comportement humain ? c) Comment Proverbes 1:7 énonce-t-il le thème du livre ?
12 Première partie (1:1–9:18). Il s’agit d’un poème suivi, composé de brefs discours, comme ceux d’un père à son fils, soulignant le rôle capital de la sagesse comme guide pour le cœur, ou l’homme intérieur, et pour orienter les désirs. On y enseigne la valeur de la sagesse et les bienfaits qui en découlent : bonheur, charme, paix et vie (1:33 ; 3:13-18 ; 8:32-35), ce qui contraste avec le manque de sagesse et ses conséquences : souffrance et mort à la fin (1:28-32 ; 7:24-27 ; 8:36). Prenant en considération l’infinité des événements et des situations de la vie, cette partie présente une étude fondamentale du comportement humain et de ses conséquences pour le présent et pour l’avenir. Les paroles renfermées en Proverbes
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