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La grande assemblée de 1958La Tour de Garde 1958 | 15 juin
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banquet spirituel. Ils auront de bonnes raisons de chanter littéralement de joie pendant cette assemblée. C’est pourquoi, de toutes les parties les plus éloignées de la terre, ils convergeront sur New-York.
Pendant huit glorieux jours, ils feront un somptueux festin de nourriture spirituelle, chanteront des chants de louanges et proclameront la bonne nouvelle du royaume de Dieu aux habitants de New-York. Ils jouiront de la compagnie de milliers de membres de la société du monde nouveau. Ils regarderont autour d’eux la grande foule de visages dans les stades et frémiront à la pensée que ces nombreux assistants sont tous des serviteurs voués de Dieu. Ils croient tous aux mêmes choses, prêchent les mêmes choses, espèrent dans les mêmes choses. C’est un peuple uni dont les membres voient les yeux dans les yeux les œuvres de Jéhovah.
Être avec ses compagnons serviteurs de Dieu, dans une si grande assemblée, c’est le désir ardent des témoins de Jéhovah du monde entier. Pour eux, nulle distance n’est trop grande à franchir pour réaliser ce désir. Cette grande assemblée sera un avant-goût de la saine camaraderie et des relations pacifiques dont ils jouiront indéfiniment après la bataille d’Harmaguédon. Être parmi les nombreuses personnes qui aiment Jéhovah Dieu, obéissent à ses lois et se confient en ses promesses, apportera un agréable soulagement d’avoir à vivre dans un monde méchant, ennemi de Dieu et n’ayant pour lui aucun amour.
Outre ces raisons puissantes de se réunir, il y a le désir de renouer d’anciennes relations, d’échanger des expériences et de subir l’influence ennoblissante que procurent de telles assemblées.
Ces raisons attirent de près et de loin les témoins de Jéhovah à ce rassemblement. Mais ce qu’il est possible seulement de nous représenter deviendra une réalité dans trois mois environ quand leurs voix, jointes dans des cantiques de louanges à Jéhovah Dieu, en signe de gratitude pour son monde nouveau de justice si proche, tout proche, résonneront dans les deux plus grands stades de New-York. Cette importante assemblée sera un événement dont le souvenir restera.
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Des témoins dans un camp de travail russeLa Tour de Garde 1958 | 15 juin
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Des témoins dans un camp de travail russe
“ JE SOUFFRE jusqu’à porter des chaînes comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée. ” Ces paroles, écrites par l’apôtre Paul à son ami Timothée, sont également vraies aujourd’hui pour de nombreux chrétiens voués, tels que ceux des camps de travail russes. — II Tim. 2:9, Jé.
Ce fait est attesté par le rapport que la Watch Tower Society a reçu récemment d’un Allemand réfugié aux États-Unis, concernant les épreuves qu’il subit dans un camp de travail russe. Voici un extrait de ce rapport :
“ J’avais toujours cru qu’on ne devait trouver les témoins de Jéhovah qu’en Russie. Mais quand je fus remis en liberté, à ma grande surprise, je les rencontrai aussi dans les pays occidentaux. Ces dernières années, ces gens m’amenèrent à réfléchir.
“ Ce fut pendant mes trois années environ de captivité en Russie, dont je passai huit mois, en 1946, dans le camp de travail de X, au nord-ouest de la Russie, sur la Volga. Parmi les prisonniers, certains attirèrent mon attention dès le premier jour de mon arrivée, par leur belle humeur et leur bonté. Ils avaient de 17 à 50 ans, appartenaient à des professions et métiers divers et paraissaient très intelligents. Comme ils avaient déjà passé près de dix ans en prison, on les considérait comme des anciens.
“ Ils avaient des positions de responsabilité à cause de la confiance qu’ils inspiraient, et les fonctionnaires du camp aussi bien que les pires des criminels avaient le plus grand respect pour eux. Ils semblaient toujours avoir quelque chose à dire et parlaient franchement de leur espérance à tout le monde. Bien que les réunions fussent interdites, ils s’arrangeaient pour se réunir presque tous les soirs, huit de nos baraques et deux ou plus des autres baraques. Dans leurs discussions, ils lisaient attentivement une petite Bible, toute déchirée et jaunie par l’âge. Ils en copiaient des fragments sur toutes sortes de matériaux, sur des sacs vides, des morceaux de bois et autres choses de ce genre. La façon dont ils chérissaient cette Bible nous faisait penser que leur désir d’avoir une Bible était plus grand même que leur désir d’être libres.
“ Ce qu’ils copiaient, ils le faisaient passer en contrebande dans les cinq sections du camp. Pour cela ils employaient des messagers, dont certains, qui n’étaient même pas des croyants, étaient heureux de le faire pour les témoins. L’un d’eux, frère X, était le préposé, semblait-il. Il organisait leurs activités, donnait l’impression de connaître les prisonniers susceptibles d’être employés et visitait régulièrement les baraques.
“ De nombreux prisonniers connaissaient leurs réunions secrètes mais personne ne les trahissait. Nous disposions nos lits (des planches) de façon que les leurs se trouvent dans les coins les plus éloignés des portes, où on ne les remarquerait pas. Ils en étaient reconnaissants et le manifestaient de maintes façons.
“ Une fois par an, tout le camp devait s’assembler sur le terrain de l’usine pour une inspection spéciale. Les témoins saisissaient cette occasion pour avoir une assemblée, se réunissant dans un lieu qu’ils décoraient de branches de bouleaux. Il y avait aussi un réservoir ouvert qu’ils nettoyaient jusqu’à ce qu’il fût d’une propreté irréprochable. Bien que je ne l’aie pas vu moi-même, je suis certain qu’ils procédèrent à un baptême. Et tout cela sans que la direction du camp en sût quoi que ce soit !
“ Le même soir, les deux plus jeunes témoins de nos baraques, âgés de 17 et 19 ans, reçurent beaucoup de visiteurs. À maintes reprises, des visages nouveaux se présentèrent ; on échangeait des poignées de main, donnait une tape sur l’épaule et prononçait quelques mots à voix basse. Sans doute, c’étaient de nouveaux baptisés qu’on félicitait. Tous deux rayonnaient d’une telle joie que les autres, intrigués, interrogeaient : “ Est-ce que vous allez vous marier pour être si heureux ? ”
“ Les témoins étaient toujours prêts à tout bon travail, mais vous n’auriez pu les faire participer à quelque chose de mauvais. Bien que nous vécûmes des moments très pénibles, leur conviction ferme et leur confiance ne purent être ébranlées. Nous les enviions ; nous ne pouvions pas bien comprendre cela. Cependant, le fait d’avoir avec nous ces témoins de Jéhovah, leur présence même et la pensée qu’il existait encore des hommes d’une bonne trempe, était une véritable consolation pour nous tous. ”
Il semble paradoxal que, tandis que les témoins de Jéhovah hors de la Russie se demandaient si un témoignage était rendu à l’intérieur de ce pays, une personne qui y avait été transportée vit les témoins si actifs qu’elle s’imaginait que ce pays était le seul où l’on trouve des témoins ! En vérité, bien que les chrétiens puissent être enchaînés, la Parole de Jéhovah ne peut être liée.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1958 | 15 juin
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Questions de lecteurs
● Dans La Tour de Garde du 15 avril 1957 il est dit à la page 119, paragraphe 29 : “ Le jour même où le déluge se déchaîna Noé et les sept membres de sa famille entrèrent dans l’arche où ils avaient déjà fait pénétrer des couples représentatifs de tous les oiseaux et des autres animaux. ” Comment peut-il en être ainsi puisque nous lisons dans Genèse 7:10 que “ sept jours ” après l’entrée de Noé et de sa famille dans l’arche “ les eaux du déluge furent sur la terre ” ? — R.F., États-Unis.
Jéhovah avait ordonné à Noé de prendre dans l’arche sa famille, sept spécimens de chaque animal pur et deux de chaque animal impur, puis il lui dit : “ Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits. ” (Gen. 7:1-4). Il fallut du temps pour charger les centaines d’animaux de bonne espèce dans l’arche. Avec l’aide de Jéhovah les animaux nécessaires avaient sans doute été rassemblés et le moment était venu où l’arche devait être chargée et où les derniers préparatifs devaient être faits. Jéhovah avait prévu sept jours pour effectuer
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