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“Dieu comblera tous vos besoins”La Tour de Garde 1972 | 15 juin
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l’organisation de Dieu. À Nuremberg, en Allemagne, la vue sur le terrain, où jadis paradait Hitler, de plus de 107 000 adorateurs du Dieu qu’il avait défié, nous a rappelé le câblogramme que notre petite congrégation avait envoyé au dictateur le 7 octobre 1934.
En 1956, l’invitation à venir à Galaad, l’école biblique de la Watchtower, a été une autre des dispositions prises par Jéhovah pour combler nos besoins ; nous avons eu le privilège de faire partie de la 28e classe, dont les membres ont été diplômés en février 1957. Plusieurs cours de rafraîchissement nous ont procuré la force dont nous avions besoin.
Évidemment, nous avons eu nos problèmes, mais les lettres pleines d’amour et de compréhension de la Société nous ont permis de rester attachés à l’organisation et ont répondu à un grand besoin. Le fait de savoir que l’esprit de Jéhovah dirige l’“esclave fidèle et avisé” nous a fortement incités à l’endurance. — Mat. 24:45-47.
En automne 1967, lorsque ma femme, malade, a été incapable de m’accompagner dans le service de circonscription, la Société a eu la bonté de nous envoyer à Charleston, en Caroline du Sud, en qualité de pionniers spéciaux. Prise d’asthme et très souvent malade, elle a poursuivi fidèlement sa course terrestre jusqu’au bout. Nous avons visité plus de deux cents congrégations dont certaines de nombreuses fois. Quel trésor cela nous a procuré ! Je n’ai jamais refusé une tâche assignée par la Société, et Mildred était toujours prête à m’accompagner partout où nous étions envoyés.
En 1924 elle écrivait : “Chaque moment est précieux à notre époque, et je m’efforce de consacrer chaque minute au service de mon Maître. Je me sens très faible et incapable d’assumer la magnifique responsabilité d’être un ambassadeur pour mon Seigneur. Je sais que sa grâce me suffit, et je veux que toute mon énergie et toute ma personne soient employées à son service.” C’est ce qu’elle a fait jusqu’à l’heure de sa mort, survenue le 18 juin 1968.
Aujourd’hui, j’apprécie le privilège d’avoir servi à plein temps pendant les trente-six années écoulées ; en outre, j’ai le bonheur d’être le ministre responsable d’une nouvelle congrégation englobant quatre grandes îles voisines de Charleston (Caroline du Sud).
Quand je revois les années qui se sont écoulées depuis mon enfance et que j’observe l’accroissement miraculeux du peuple de Dieu, je comprends mieux le passage suivant : “Mon Dieu comblera tous vos besoins, selon sa richesse dans la gloire, par le moyen de Christ Jésus.” — Phil. 4:19.
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La perfection — Que désigne exactement ce terme ?La Tour de Garde 1972 | 15 juin
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La perfection — Que désigne exactement ce terme ?
LA BIBLE dit de Dieu : “Ses œuvres sont parfaites.” — Deut. 32:4.
Dieu ayant créé la planète Terre, elle devait être parfaite. Dans ce cas, pour quelle raison donna-t-il à Adam et Ève l’ordre d’‘assujettir la terre’ ? — Gen. 1:28.
D’autre part, le couple originel créé par Dieu était lui aussi parfait. D’où vient-il donc qu’il pécha ?
Comment répondre à ces questions ? À vrai dire, que signifie exactement le terme “perfection” ? Savez-vous ce que la Bible enseigne à ce propos ? Aimeriez-vous vivre dans la perfection sur la terre ? Ou bien, pensez-vous que la perfection rendrait la vie banale et monotone ?
Pénétrons-en le sens exact
En réalité, la plupart des gens n’ont qu’une intelligence très imparfaite du sens du mot “parfait”. Le dictionnaire nous apprend que le mot français “parfait” vient du préfixe latin per, qui signifie “accompli”, “entièrement” ou “complètement”, et du verbe facere, “faire ou créer”.
En conséquence, une chose “parfaite” est une chose ‘complètement achevée ou finie, à laquelle il ne manque aucune partie essentielle, sans défaut’. C’est aussi une chose qui ‘réunit toutes les qualités et exigences requises de la perfection’.
La question suivante se pose donc : Qui décide de ce qui est essentiel, et qui fixe les critères de la perfection ? Par exemple, c’est au fabriquant de chemises qu’il appartient le soin de décider quelles seront les caractéristiques de chaque modèle Si la chemise répond au critère établi, on peut dire qu’elle est “parfaite”. Naturellement si l’acheteur désire une chemise habillée, et qu’on lui présente une chemise sport, on ne prétendra pas que celle-ci est “parfaite” pour l’usage qu’il veut en faire.
Ainsi, la personne qui n’approuve pas l’emploi du mot “parfait” dans le cas de la chemise ou pour autre chose de semblable, porte un jugement en fonction de son propre “idéal”. Un idéal est ce qu’on se représente ou se propose comme type parfait, ce qu’une chose devrait être selon la conception qu’on s’est faite. Mais les idéaux ne varient-ils pas selon les individus ? Si l’on vous demandait qu’elle est la stature “parfaite” pour un homme, le type de visage “parfait” pour une femme, voire la saveur “parfaite” pour une tarte aux pommes, quelle serait votre réponse ? Bien entendu, vous répondriez conformément à vos préférences, à l’idéal que vous vous êtes proposé.
En quoi ce qui précède concerne-t-il la Bible ou la vie dans la perfection sur la terre ? Ces choses ont un rapport très étroit entre elles. En effet, bien que ces points paraissent simples, le fait de les garder présents à l’esprit nous aidera à comprendre bien des choses dans la Parole de Dieu, et à répondre aux questions posées au début de cette discussion. Il en est ainsi parce que les mots hébreux et grecs employés par les écrivains bibliques pour exprimer la perfection revêtent une signification proche du sens propre du mot français “parfait”. Ils désignent une chose “complète”, “achevée”, “entièrement développée”,“ayant atteint l’objectif ou le but fixé”. Voyons donc comment ce qui précède nous aide à comprendre les Écritures et la promesse de la vie dans la perfection qu’elles proposent.
Qui est le Juge absolu en matière de perfection ?
Dieu est l’Auteur de toute la création. Cela veut dire qu’il est le juge absolu en matière de perfection. Pour qu’une chose soit parfaite, il faut qu’elle soit conforme aux critères qu’il a établis et qu’elle accomplisse ses desseins. Nous pouvons donc dire que la perfection de la création de Dieu, quelle qu’elle soit, est relative et non absolue, c’est-à-dire qu’elle est parfaite relativement au dessein de Dieu la concernant. En conséquence, la connaissance du dessein divin est indispensable pour déterminer si une chose est parfaite ou non aux yeux du Créateur.
Par exemple, Dieu a aménagé la planète Terre pour en faire la demeure de l’homme ; il y a mis de la végétation, des oiseaux, des animaux terrestres, des poissons, et finalement il a créé l’homme pour l’habiter. Dieu a contemplé son œuvre achevée et a déclaré que tout était “très bon”. (Gen. 1:31.) Son œuvre était conforme aux critères de perfection qu’il a fixés. Toutefois, nous notons que Dieu a ordonné au premier couple humain d’‘assujettir la terre’ ; de toute évidence, il voulait dire par là qu’il devrait la cultiver et faire de toute la planète, et pas seulement de l’Éden, un jardin de Dieu (Gen. 1:28 ; 2:8). Faisons une comparaison : un entrepreneur de bâtiment s’engage à construire une magnifique demeure pour une famille, à qui il laisse le soin de la peindre, de la décorer et de la meubler. Lorsque l’entrepreneur remet la maison entre les mains de cette famille, sa tâche est terminée, achevée et d’excellente qualité. Est-elle “imparfaite” parce qu’il reste certains travaux à effectuer ? Certainement pas, car son travail est conforme à l’accord conclu au départ.
Citons un autre exemple. Dieu a ordonné aux Israélites de construire dans le désert un tabernacle ou tente pour le culte, et leur a donné des instructions précises à ce sujet. L’ouvrage était d’excellente qualité et fut exécuté “selon tout ce que Jéhovah avait ordonné”. (Ex. 36:1, 2 ; 39:32, 42, 43, AC). Pouvons-nous affirmer qu’il était parfait ? Très certainement, car, dès qu’il fut achevé, Dieu l’approuva et manifesta sa présence en ce lieu (Ex. 40:16, 33-38). Toutefois, en temps voulu, Dieu fit remplacer cette tente transportable par un temple érigé à Jérusalem, et plus tard, il provoqua même la destruction de ce temple. Pour quelle raison ? Parce que ces constructions servaient uniquement de types ou de représentations prophétiques sur une petite échelle d’une “tente plus grande et plus parfaite”, une tente céleste dans laquelle Jésus-Christ ressuscité
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