Circoncis de cœur et d’oreilles
“Hommes obstinés et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’esprit saint.” — Actes 7:51.
1. Quelle signification fut donnée très tôt à la circoncision et pourquoi ?
LA CIRCONCISION était connue et pratiquée pour ainsi dire à l’époque la plus reculée que nous pouvons connaître au moyen des écrits en notre possession. Cette question a suscité un grand intérêt tant du point de vue sanitaire que religieux. La circoncision était probablement devenue nécessaire d’abord pour des raisons médicales du fait que l’homme avait perdu la perfection. Quoi qu’il en soit, il apparaît que dès qu’elle a été pratiquée elle fut aussitôt entourée d’une signification religieuse. C’est ce que nous fait comprendre le récit biblique. Les hommes déchus “ont vénéré la création, et lui ont rendu un service sacré plutôt qu’à Celui qui a créé”. (Rom. 1:25.) Cela les a conduits logiquement à accorder une attention non justifiée et même un culte au sexe et à la fertilité, ainsi qu’à tout ce qui s’y rapportait. La circoncision, qui signifie littéralement “couper autour”, concerne les organes sexuels et génitaux, et sert de marque d’identification permanente ou de preuve de l’initiation permettant d’être admis dans un groupe social ou religieux. Cependant, nous pouvons poser cette question : La circoncision a-t-elle sa place dans la vraie religion ? Si oui, nous désirons lui accorder l’attention qui convient, fondée sur une bonne intelligence de cette question. Pour acquérir cette intelligence, nous devons nous tourner vers la Bible, la Parole de Dieu, la seule source de renseignements dignes de foi.
2. Quand et de qui Dieu exigea-t-il la circoncision ? Quels détails furent donnés ?
2 On trouve la première allusion biblique à la circoncision quand Dieu conclut ou confirma son alliance avec Abraham, qui était alors âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. Il lui dit : “C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et ta semence après toi : que tout mâle d’entre vous soit circoncis. Et vous circoncirez la chair de votre prépuce, et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous.” D’autres détails sont fournis en ces termes : “Tout mâle de huit jours, en vos générations, sera circoncis parmi vous (...). On ne manquera point de circoncire celui qui est né dans ta maison et celui qui est acheté de ton argent (...). Et le mâle incirconcis, qui n’aura point été circoncis en la chair de son prépuce, cette âme sera retranchée de ses peuples : il a violé mon alliance.” Ainsi, tout homme, qu’il fût fils ou esclave, qui refusait d’être circoncis était condamné à mort et non pas seulement expulsé de sa famille. — Gen. 17:10-14, 22-27, Da.
3. Quelles sont les deux questions que soulève le texte de Genèse 17:10-14 ?
3 Deux questions viennent alors à l’esprit. Il ne s’agit pas de mettre en cause le droit de Dieu en cette affaire, mais nous nous demandons peut-être pourquoi la circoncision fut choisie comme signe, car, sur le plan humain, l’opération provoque une douleur et une certaine gêne. Lorsque Dieu ordonne d’observer un signe ou un symbole, on discerne généralement aussitôt son caractère approprié, comme dans le cas du baptême d’eau qui est un symbole de l’offrande de notre personne à Jéhovah. L’autre question est la suivante : Pourquoi tous les membres de la famille étaient-ils concernés, y compris tous les esclaves masculins ? En réalité, Abraham et ses descendants ne furent-ils pas les seuls à être admis dans cette alliance ? Nous désirons savoir si la Parole de Dieu jette quelque lumière sur ces questions.
4. a) Quelle situation amena Dieu à donner le commandement rapporté dans Josué 5:2-7 ? b) Quelle signification spéciale avait la déclaration de Jéhovah rapportée dans Josué 5:9 ?
4 Les Écritures hébraïques indiquent que les Israélites, les descendants d’Abraham, continuèrent d’observer le commandement mentionné ci-dessus. Il fut inclus dans la Loi donnée par l’intermédiaire de Moïse, bien qu’il ne fût pas présenté sous la forme d’un nouveau commandement (Lév. 12:3). Cependant, durant les quarante années de pérégrinations dans le désert, les petits enfants masculins qui naquirent alors ne furent pas circoncis. Ce fut une nouvelle génération qui traversa finalement le Jourdain pour entrer en Terre promise. Jéhovah donna alors à Josué l’ordre de circoncire tous les fils d’Israël. Une fois l’opération achevée, Jéhovah prononça ces paroles significatives : “Aujourd’hui, j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Égypte.” (Josué 5:2-9). Puisque les faits indiquent que les Égyptiens pratiquaient la circoncision, cela peut signifier que ces derniers n’auraient plus alors de raisons de reprocher à Israël l’incirconcision d’un si grand nombre de ses enfants mâles. En outre, il s’agissait maintenant d’une jeune génération du peuple de Jéhovah dont le dernier lien avec l’Égypte, ses faux dieux et son culte impur avait été coupé, du moins symboliquement parlant. Nous commençons donc à comprendre que la circoncision, le ‘signe de l’alliance’ faite avec Abraham, était aussi dans son cas un symbole approprié du culte pur, une marque mettant à part les hommes admis dans des relations d’alliance avec Jéhovah. Depuis cet épisode de Guilgal, les Israélites, qui devinrent connus sous le nom de Juifs, continuèrent de respecter cette exigence.
5. Faut-il diviser la Bible en deux parties correspondant à la lettre et à l’esprit de la loi ?
5 Si nous considérons maintenant les Écritures grecques chrétiennes, nous voyons qu’il est encore parlé d’une adhésion à une exigence semblable et qu’il est question de la circoncision du cœur, comme dans Romains 2:29. Peut-être pensez-vous qu’il s’agit là de la première allusion à cette circoncision et éprouvez-vous un certain soulagement en écartant l’aspect littéral, la lettre de la loi, et en espérant connaître maintenant la signification profonde, l’esprit de la loi. Mais non, la circoncision du cœur a été mentionnée pour la première fois par Moïse qui nous en donne la signification profonde.
6. a) En rapport avec quoi Moïse parle-t-il de la circoncision du cœur ? b) Comment montre-t-il que les oreilles sont concernées, et quelle leçon donne-t-il ?
6 Il écrivit : “Circoncisez donc votre cœur et ne raidissez plus votre cou.” Cela était nécessaire non pas pour se conformer au cérémonial requis, la lettre de la loi, mais pour suivre les exigences fondamentales fondées sur l’amour véritable, tel que cela ressort de l’exhortation suivante : “Et maintenant, Israël, que demande de toi Jéhovah, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes Jéhovah, ton Dieu, en marchant dans toutes ses voies, en aimant et en servant Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme.” Plus tard, Moïse exhorta de nouveau les Israélites, montrant que leur cœur et leurs oreilles étaient concernés ; il leur dit : “Jéhovah, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, pour que tu aimes Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.” Il les plaça devant un choix, ajoutant : ‘Si tu observes ses commandements’, en l’aimant et en lui obéissant, tu recevras ses bénédictions. “Mais si ton cœur se détourne, que tu n’obéisses point et que tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, (...) vous périrez certainement.” En d’autres termes, être circoncis de cœur et d’oreilles signifie avoir un cœur humble, tout à fait sincère, disposé et prompt à écouter et à obéir, qui garde son possesseur dans le culte pur. En revanche, celui dont le cœur a tendance à se détourner et à faire la sourde oreille par orgueil, ce qu’implique le cou raide, tombera fatalement dans le piège de la fausse religion et connaîtra l’échec. — Deut. 10:12, 16 ; 30:6, 15-18 ; AC ; voir aussi Josué 24:14, 15, 19.
7. En quels termes Jérémie a-t-il parlé du même sujet ?
7 Remarquez également les paroles très directes de Jérémie à ce sujet : “À qui parlerai-je, et qui adjurerai-je de m’entendre ? Leurs oreilles sont incirconcises, et ils sont incapables de faire attention ; la parole de Jéhovah est devenue pour eux un opprobre.” Quand Juda et Israël furent devenus particulièrement infidèles, Jérémie mit en contraste la circoncision de la chair et celle de l’esprit, en proclamant ce message de Jéhovah : “Je châtierai tout circoncis [dans la chair] avec l’incirconcis : L’Égypte, Juda, (...) car toutes les nations sont incirconcises, et toute la maison d’Israël est incirconcise de cœur.” — Jér. 6:10 ; 9:25, 26 ; AC.
8. Quand et comment Étienne a-t-il rappelé l’histoire d’Israël, à quelle accusation cela mena-t-il et avec quelle issue ?
8 Des siècles plus tard, lorsque Étienne, un martyr chrétien, prononça sa défense devant le Sanhédrin, il parla d’Abraham en disant que Dieu “lui donna aussi l’alliance de la circoncision”. Il fit ensuite mention de Moïse et rapporta que “c’est envers lui que nos pères refusèrent d’être obéissants, mais ils le repoussèrent et dans leur cœur ils retournèrent en Égypte, disant à Aaron : ‘Fais-nous des dieux pour aller devant nous’”. Finalement, comparant ces ancêtres aux membres du Sanhédrin de Jérusalem (ses auditeurs immédiats), Étienne déclara : “Hommes obstinés et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’esprit saint ; comme ont fait vos pères, vous faites de même.” Il leur parla “du Juste [Jésus], que vous avez maintenant livré et assassiné”. Quelle fut leur réaction ? “Ils furent atteints [non pas comme dans le cas de la circoncision, mais “sciés”, selon Traduction interlinéaire du Royaume] au cœur.” Quant à leurs oreilles, elles ne présentaient aucune excroissance charnelle nécessitant une circoncision proprement dite. Que firent-ils donc ? “Ils mirent les mains sur leurs oreilles et se précipitèrent sur lui d’un commun accord”, et ils le firent mourir par lapidation. — Actes 7:8, 39-43, 51-58.
9. À quoi est due l’incirconcision du cœur et des oreilles ? Quelles en sont les conséquences ?
9 Quelle terrible accusation contre ces chefs religieux ! Ceux dont le cœur et les oreilles sont incirconcis sont insensibles, obstinés et inflexibles ; leur attitude est effrontée et dure, leur cœur est de pierre, et leur cou raide (Prov. 21:29 ; 28:14 ; 29:1). La cause profonde en est l’orgueil qui incite de tels individus à se conduire de plus en plus mal, comme Daniel le montra à propos de Nébucadnetsar, en disant : “Son cœur s’éleva et (...) son esprit s’endurcit jusqu’à l’arrogance.” Il en fut de même de Pharaon. — Dan. 5:20 ; Ex. 7:22 ; 9:7 ; voir aussi Hébreux 3:7-13.
10. a) Quelle différence pouvons-nous faire entre le cœur et l’esprit ? b) Comment le cœur peut-il être circoncis ?
10 Avoir un cœur circoncis est donc très important et désirable. Comment cela est-il possible ? Différent de l’esprit, qui pense et raisonne sur la base des renseignements obtenus, le cœur s’identifie étroitement aux affections et aux désirs, et devient la source ou le siège des mobiles. Il a un grand pouvoir émotionnel et peut inciter quelqu’un à adopter une certaine attitude (Ex. 35:21). Le cœur peut facilement influencer l’esprit. Il est le centre ou la cause première de notre personnalité tout entière. Il est le moi véritable, la “personnalité secrète du cœur”, “l’homme que je suis au dedans”. (I Pierre 3:4 ; Rom. 7:22.) Comment le cœur peut-il être circoncis ? La façon dont s’opère la circoncision charnelle nous aidera à le savoir. Quand, pour des raisons de santé, la circoncision devient nécessaire, on considère que la chair coupée est en trop ou gênante et qu’elle nuit au maintien de conditions de pureté et de santé. La circoncision du cœur signifie donc rejeter ou retrancher dans un but de purification tout désir ou mobile qui serait contraire à la volonté de Jéhovah. Cela veut dire se débarrasser complètement de tout obstacle, tel que l’orgueil, qui empêcherait quelqu’un d’obéir à Jéhovah, à ses appels et à sa Parole.
11. a) Quel excellent exemple de cœur et d’oreilles circoncis nous est donné ? b) Comment cette opération spirituelle peut-elle être faite ?
11 Luc nous rapporte un excellent exemple de circoncision du cœur et des oreilles lorsqu’il parle d’une “femme nommée Lydie, (...) adoratrice de Dieu, [qui] écoutait, et Jéhovah lui ouvrit le cœur tout grand pour qu’elle fit attention aux choses que disait Paul”. (Actes 16:14.) Il n’y avait certainement aucune obstruction. Nous ne pouvons accomplir cette opération spirituelle avec notre propre force et notre propre sagesse. Paul parle du véritable Juif dont la “circoncision est celle du cœur par l’esprit”. Effectivement, nous avons besoin de l’esprit de Dieu qui nous dit comment prier pour adopter une nouvelle attitude, savoir : “Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé.” — Rom. 2:29 ; Ps. 51:12 51:10, NW.
Une nouvelle personnalité
12. Qu’implique se dépouiller de l’ancienne personnalité et revêtir la nouvelle ?
12 Dieu ne fait pas pénétrer automatiquement en nous son esprit, sa force active invisible. Nous devons coopérer avec lui en soumettant notre propre esprit, c’est-à-dire nos penchants mentaux et émotifs, à l’influence et à l’action de son esprit qui opère par sa Parole. Vous avez ainsi un esprit renouvelé et bien disposé dans votre cœur pur, fondé sur la connaissance exacte, “tout comme la vérité est en Jésus”. Vous serez ‘renouvelé dans la force qui actionne votre esprit’ et vous serez aidé à “vous dépouiller de l’ancienne personnalité qui se conforme à votre forme de conduite passée”. À sa place, vous apprendrez comment “revêtir la nouvelle personnalité qui a été créée selon la volonté de Dieu dans la justice et la loyauté véritables”. Ceux qui suivent cette voie ‘deviennent des imitateurs de Dieu’, imitant ainsi ce qui est bien. — Éph. 4:20-24 ; 5:1.
13. Cela exige-t-il adopter une personnalité entièrement différente ? Comment peut-on illustrer cette pensée ?
13 Vous pensez peut-être que cela est plus facile à dire qu’à faire. Examinons donc certains aspects de cette question. Disons tout de suite que revêtir la nouvelle personnalité ne signifie pas adopter une personnalité absolument différente en renonçant à nos traits de caractère. Il est vrai que nous devons mettre au poteau ou faire mourir les mauvaises choses qui occupent notre cœur et notre vie (Gal. 5:24 ; Col. 3:5). Cependant, certains traits de caractère ou facultés qui s’avèrent préjudiciables s’ils ne sont pas maîtrisés, peuvent être très utiles lorsqu’on les contrôle et les dirige dans de bonnes directions. Par exemple, un tempérament ardent, qui résulte d’un esprit vif et de sentiments puissants, fera beaucoup de tort s’il n’est pas maîtrisé. En revanche, si cette même faculté de réfléchir promptement et de faire preuve spontanément de compréhension ou d’enthousiasme est contrôlée par de bons mobiles, elle pourra être d’une grande aide, particulièrement pour rendre témoignage aux autres. À propos de toutes ces choses, y compris de la maîtrise de soi, la persévérance est indispensable. Jacques écrivit : “Celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y persiste” devient “non un auditeur oublieux, mais un pratiquant de l’œuvre, [et il] sera heureux en la pratiquant”. — Jacq. 1:25.
14. Comment peut-on faire un bon usage d’un don naturel résultant de facultés spéciales ?
14 Vous pensez peut-être qu’un don naturel, tel celui de la musique ou de la poésie, devrait être réprimé parce qu’il s’agit d’une distraction qui fait de celui qui la pratique un rêveur, alors qu’il y a tant à faire. Cela pourrait être le cas si ce don n’était pas contrôlé, mais les facultés spéciales associées à ce don peuvent être utilisées de façon excellente. Par exemple, une symphonie comprend divers mouvements composés avec soin, présentant des contrastes bien équilibrés, d’une écriture belle et harmonieuse, bien modulés et exempts de répétitions lourdes. On pourrait en dire autant de la préparation d’un discours sur la vérité. Durant sa composition, plus vous appréciez la Parole de Dieu ainsi que les auxiliaires bibliques de la Société Watch Tower, plus vous en tirerez un profit pour vous-même et pour les autres. En outre, les bienfaits retirés en seront encore plus grands. Alors qu’en musique ce sont les émotions qui prédominent, lorsqu’on parle de la vérité, du message du Royaume, il y a un bon équilibre entre les facultés intellectuelles et les émotions. Par-dessus tout, cela honore Jéhovah, le grand Compositeur.
15. a) Quelles sont quelques-unes des causes de découragement ? b) Qui a sans doute dû éprouver les mêmes sentiments, et quelle leçon en tirons-nous ?
15 Parfois, nous sommes découragés dans nos efforts pour revêtir la nouvelle personnalité et nous nous laissons dominer par l’ancienne personnalité, avec ses habitudes profondément enracinées et ses pressions internes, sans parler de l’influence extérieure du monde de Satan. Paul déclara que l’esprit et la chair “sont opposés l’un à l’autre, si bien que les choses mêmes que vous aimeriez faire, vous ne les faites pas” ; mais il ajouta aussi : “Ne cessez de marcher par l’esprit et vous n’accomplirez aucun désir charnel.” (Gal. 5:16, 17). De ce fait, lorsque nous nous laissons entraîner sur une mauvaise voie, nous éprouvons du chagrin. Nous ne sommes pas seuls dans ce cas. Imaginez ce que Pierre a pu ressentir lorsqu’il a compris qu’il avait précisément fait ce qu’il avait promis de ne jamais faire : renier son Maître bien-aimé. Pensez également à ce qu’il a dû éprouver lorsque, après des années de service à une position de responsabilité, il a dû être repris publiquement par Paul. Quant à ce dernier, imaginez quels ont pu être ses sentiments lorsque, s’appelant toujours Saul et “respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur”, il comprit brusquement et avec force quelle était sa véritable position (Mat. 26:35, 75 ; Gal. 2:11-14 ; Actes 9:1-9). Ces serviteurs ne se sont néanmoins pas découragés. Chose plus importante, ils n’ont pas endurci leur cœur. Nous ne devons pas non plus endurcir notre cœur. Combien il est réconfortant de lire ces paroles de Jean : “À ceci (...) nous assurerons notre cœur à propos de tout ce en quoi notre cœur peut nous condamner, parce que Dieu est plus grand que notre cœur et qu’il connaît toutes choses.” Dans quelle mesure cela est-il vrai ? — I Jean 3:19, 20.
Invité à venir
16. a) Qui est actuellement invité à venir, et sommes-nous obligés de répondre à l’invitation ? b) En quel sens est-ce Jéhovah qui choisit en premier lieu, et quel encouragement donne-t-il ?
16 Vous êtes réjoui et stimulé lorsque quelqu’un vous invite pour la première fois à venir chez lui, ce qui vous donne la possibilité d’affermir vos liens d’amitié. Cette invitation par elle-même vous réchauffe le cœur et vous vous sentez différent. N’est-ce pas particulièrement vrai lorsque vous êtes dans les difficultés ? Or, en ces “temps critiques, difficiles à affronter”, Jéhovah fait une invitation très attrayante (II Tim. 3:1). Personne n’est obligé de l’accepter. Comme nous l’avons dit précédemment, c’est à vous de choisir. Cependant, c’est d’abord Jéhovah qui choisit, et cela est juste. David écrivit : “Heureux celui que tu choisis et que tu admets en ta présence, pour qu’il habite dans tes parvis !” En premier lieu, Jéhovah opère ce choix en établissant les conditions qui doivent être remplies (Ps. 65:5 65:4, NW ; 24:3, 4). Ensuite, l’invitation est faite de telle sorte qu’elle n’attire que ceux qui sont sincères et dont le cœur est humble et parfois même brisé. Cela montre que Jéhovah est plus grand que notre cœur. Il déclare : “J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits.” — És. 57:15 ; voir aussi II Chroniques 16:9.
17. En quel sens Dieu doit-il faire preuve d’humilité, et comment a-t-il montré cela ?
17 Nous devons nous approcher de Jéhovah avec humilité. Fait surprenant, cela est à double sens. Avez-vous jamais songé que Dieu doit faire preuve d’humilité pour s’incliner en quelque sorte, afin d’examiner la famille humaine accablée par le péché ? “Qui est semblable à Jéhovah, notre Dieu ? (...) Il regarde en bas dans les cieux et sur la terre. Il relève le malheureux de la poussière.” “Ta droite me soutient, et je deviens grand par ta bonté [ton humilité, NW].” Même à ceux qui se sont égarés, Jéhovah lance cet appel : “J’ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle.” Écoutons aussi ce que Jésus déclara : “Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n’avez pas voulu.” Il faut certainement de l’humilité pour manifester tant de longanimité et de bonté imméritée. — Ps. 113:5-7, AC ; 18:36 18:35, NW ; És. 65:2 ; Mat. 23:37.
18. Où Jéhovah nous a-t-il invités à venir, et comment pouvons-nous aujourd’hui identifier ce lieu ?
18 N’en doutez pas, vous êtes invité. Où ? C’est à Jéhovah d’en décider. “Jéhovah a choisi Sion, il l’a désirée pour sa demeure.” David avait présente à l’esprit la Sion terrestre, le centre du vrai culte (Ps. 132:8, 13-18, AC). Dans l’accomplissement moderne, il s’agit du mont Sion céleste, où Jéhovah a intronisé son Fils comme Roi en 1914. Dans une vision, Jean vit l’Agneau se tenant debout en ce lieu, “et avec lui cent quarante-quatre mille”, c’est-à-dire la congrégation chrétienne au complet. Il y a encore aujourd’hui sur la terre un reste de cette classe de Sion qui représente l’organisation de Dieu. C’est là que sont invités à venir ceux qui comprennent la nécessité de trouver un lieu de sécurité semblable à celui que Dieu avait prévu à l’époque du déluge. Il avait alors fourni l’arche dans laquelle il “a gardé à l’abri Noé (...) ainsi que sept autres”. — Ps. 2:6 ; Rév. 14:1 ; Gen. 7:1 ; II Pierre 2:5.
19. a) Quelles conditions existent en Sion depuis sa restauration ? b) Quelle condition doivent remplir tous ceux qui viennent à l’organisation de Dieu ?
19 Quand ce reste de l’Israël spirituel fut de nouveau rassemblé après avoir été discipliné dans les années 1914-1918, les merveilleuses promesses suivantes, mettant particulièrement l’accent sur la pureté et l’humilité, furent accomplies ; elles disaient : “Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts ta parure, Sion ! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n’entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur.” “Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et petit, qui se confiera au nom de Jéhovah.” (És. 52:1 ; Soph. 3:12, AC). Tous ceux qui viennent à l’organisation de Dieu, en association étroite avec la classe de Sion, doivent être circoncis de cœur et d’oreilles. Nous comprenons donc maintenant pourquoi même les esclaves de la maison d’Abraham devaient être circoncis. Sa maison tout entière représentait le peuple organisé de Dieu à notre époque. Elle devait être maintenue pure et tout “l’opprobre de l’Égypte” roulé de dessus elle. — Josué 5:9.
20. Comment un transfert permanent a-t-il été rendu possible, et à quel prix ?
20 Combien nous sommes reconnaissants à Jéhovah de nous avoir invités avec bonté à venir à Sion, non pas pour une simple visite, mais pour un transfert permanent. Dans le monde du sport, en football par exemple, le transfert d’un joueur de grand talent d’une équipe à une autre exige le paiement d’une très forte somme. Quelle qu’elle soit, elle n’est rien comparée au prix garanti par Jéhovah et payé volontairement par son Fils, savoir le sacrifice humain particulièrement précieux de celui-ci. Paul déclare : “Vous avez été achetés à un prix.” — I Cor. 6:20.
21, 22. a) Comment pouvons-nous nous montrer reconnaissants pour l’invitation de Jéhovah ? b) De quelles façons différentes cette invitation est-elle faite dans la Parole de Dieu, et comment devrions-nous y répondre ?
21 Nous pouvons et nous devons manifester notre gratitude pour l’invitation de Jéhovah en la transmettant à d’autres. Nous pouvons imiter Lydie qui, après son baptême, pria Paul et ses compagnons de demeurer chez elle. Luc rapporte ceci : “Elle nous obligea de venir.” Ésaïe annonça cette grande œuvre en disant que “des peuples nombreux viendront et diront : ‘Venez et montons à la montagne de Jéhovah (...).’ Car de Sion sortira la loi, et la parole de Dieu de Jérusalem”. Écoutez également cette autre invitation gratuite : “Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer !” Lorsqu’il était sur la terre, Jésus invita les hommes en ces termes : “Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes lourdement chargés, et je vous soulagerai.” Il annonça aussi que lors de son retour il inviterait les “brebis” en ces termes : “Venez, vous qui avez la bénédiction de mon Père, héritez le royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde.” En fait, la Parole de Dieu se termine par un appel merveilleux, encourageant ceux qui l’acceptent à le transmettre à leurs semblables ; il se lit ainsi : “Et l’esprit et l’épouse ne cessent de dire : ‘Viens !’ Et que celui qui entend dise : ‘Viens !’ Et que celui a soif vienne ; que celui qui le désire prenne de l’eau de la vie, gratuitement. Celui qui rend témoignage de ces choses dit : ‘Oui ; je viens promptement.’ [Et Jean répond :] ‘Amen ! Viens, Seigneur Jésus.’” — Actes 16:15 ; És. 2:3 ; 55:1 ; Mat. 11:28 ; 25:34 ; Rév. 22:17, 20.
22 L’invitation à venir est souvent exprimée dans la Parole de Dieu et, quand on considère cet appel, on peut réellement dire qu’il s’agit effectivement d’une invitation très pressante. Ne répondrez-vous pas ? Ne viendrez-vous pas et n’inviterez-vous pas d’autres personnes à venir ?