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AchaïeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Lorsqu’ils conquirent la Grèce, les Romains la désignèrent généralement sous le nom d’“Achaïe” en raison de l’importance de la ligue Achéenne, une confédération de plusieurs villes qui constituait l’entité politique la plus puissante de la Grèce.
En 27 avant notre ère, quand César Auguste réorganisa les deux provinces grecques: la Macédoine et l’Achaïe, le nom “Achaïe” désignait alors tout le Péloponèse et une partie de la Grèce continentale. La province d’Achaïe était administrée par le Sénat romain par l’intermédiaire d’un proconsul qui résidait à Corinthe, la capitale (II Cor. 1:1). Parmi les autres villes de la province d’Achaïe, il y avait Athènes et Cenchrées. On associait couramment l’Achaïe et la Macédoine, la province voisine du nord. — Actes 19:21; Rom. 15:26; I Thess. 1:7, 8.
En 15 de notre ère, les habitants s’étant plaints de la lourdeur des impôts, Tibère plaça l’Achaïe et la Macédoine sous l’autorité impériale, et elles furent administrées depuis la province de Mésie. Mais en 44, l’empereur Claude rendit les deux provinces au Sénat et établit de nouveau sur elles un proconsul qui les gouverna depuis Corinthe. Dans le passé, des critiques, qui ignoraient alors ces faits, contestèrent la véracité de la Bible qui rapporte que Paul fut conduit devant Gallion, le “proconsul d’Achaïe”. (Actes 18:12.) Cependant, on découvrit à Delphes une inscription qui prouve qu’il y avait bien un proconsul nommé Gallion en Achaïe à l’époque dont parle l’historien Luc, rédacteur du livre des Actes. — Voir GALLION.
En Romains 15:26, l’apôtre Paul parle de la générosité des chrétiens de la province d’Achaïe qui firent une contribution pour leurs frères nécessiteux de Jérusalem. Au cours de ses deuxième et troisième voyages missionnaires, Paul passa beaucoup de temps en Achaïe et il exprima son grand amour pour les frères de cette région. — II Cor. 11:10
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AchatAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ACHAT
Déjà aux jours d’Abraham, quand les hommes vendaient et achetaient, en se conformant aux règles de l’époque, des denrées, des biens ou des services, ils utilisaient l’argent comme monnaie d’échange, à peu près comme aujourd’hui. Abraham ‘acquit à prix d’argent’ des esclaves mâles (Gen. 17:12, 13). Quand Sara mourut, il fit l’acquisition, en bonne et due forme, auprès d’Éphron, un des fils de Heth, d’un lopin de terre pour y faire une sépulture familiale (Gen. 23:3-20; 49:29-32). Des détails de cet acte d’achat, le premier que rapportent les Écritures, sont dignes d’intérêt.
Lorsqu’il fit son offre à Éphron, Abraham se prosterna devant lui dans un geste de politesse sincère. Il ne voulait pas lui acheter toute la portion de terre, mais seulement la caverne “à l’extrémité de son champ [celui d’Éphron]”. Éphron lui fit une contre-proposition. Feignait-il, à la manière des Orientaux, de se montrer généreux en affirmant vouloir donner la propriété à Abraham (Gen. 23:11) ou, comme le pensent certains, se montrait-il seulement disposé à la céder, c’est-à-dire à la “donner” contre une certaine somme? Nous l’ignorons. Toujours est-il qu’il insista pour que le champ et la caverne soient inclus dans la transaction. Finalement, on aboutit à un accord, le prix fut fixé, l’affaire conclue, et l’argent, “quatre cents sicles d’argent au cours des marchands”, fut soigneusement pesé (v. 23:16). À cette époque-là, on ne frappait pas la monnaie, mais on pesait l’argent. Ainsi, “le champ et la caverne qui s’y trouvait, et tous les arbres qui étaient dans le champ, lesquels étaient à l’intérieur de toutes ses limites alentour, furent définitivement adjugés à Abraham comme son acquisition”. Cette transaction faite dans les règles eut lieu en présence des deux parties et des témoins, “devant les yeux des fils de Heth, parmi tous ceux qui entraient par la porte de sa ville”. (Gen. 23:17, 18.) Plus tard, Jacob acquit de la même manière une portion de champ de la main des gens de Sichem. — Gen. 33:18, 19.
La Loi de Moïse interdisait strictement de vendre ou d’acheter quoi que ce soit le jour du sabbat, et elle condamnait la malhonnêteté en affaires. Mais ces lois furent souvent transgressées quand Israël tombait dans l’apostasie. — Lév. 25:14-17; Néh. 10:31; 13:15-18; Amos 8:4-6.
Les Écritures grecques chrétiennes font, elles aussi, de fréquentes allusions à toutes sortes d’achats: nourriture, huile, vêtements, perles, champs, maisons, or, collyre, marchandises diverses, animaux et même humains (Mat. 13:44-46; 25:8-10; 27:7; Marc 6:37; Jean 4:8; 13:29; Actes 1:18; 4:34-37; 5:1-3; Rév. 3:18; 13:17; 18:11-13). Jéhovah acquit “la congrégation de Dieu (...) avec le sang de son propre Fils”. — Actes 20:28.
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