Un nouveau cantique pour les hommes de bonne volonté
1. Quel cantique convient de nos jours, malgré Proverbes 25:20 ? Quel est son effet sur ceux qui l’entonnent ?
UN PROVERBE vieux d’environ trois mille ans dit : “ Celui qui ôte un vêtement un jour de froid est comme du vinaigre sur du nitre et comme un chanteur qui dit des chansons à un cœur attristé. ” (Prov. 25:20, NW). Le monde entier a le cœur attristé au spectacle des troubles actuels et à la pensée des menaces de l’avenir. Les personnes préoccupées ne sont pas d’humeur à chanter. Cependant il est un chant ou cantique capable de réjouir tous les cœurs, sans distinction de nationalité. C’est un cantique nouveau que les générations passées n’ont pas eu le privilège de chanter. Si les hommes sont de bonne volonté à l’égard du créateur extraordinaire du chant en question, ce dernier aura pour effet de les remplir de joie et d’ardeur, de les consoler et de bannir leur tristesse. Quand ils connaîtront ce cantique, ils n’auront d’autre désir que de l’entonner. Cela leur vaudra la santé, autrement dit le salut.
2, 3. a) Pourquoi le nom du compositeur sera-t-il nouveau pour beaucoup ? b) Pourquoi peut-il nous donner un cantique vraiment nouveau et que nous dit-il à ce sujet ?
2 Ce cantique n’est pas seulement un chant nouveau pour ceux qui ont commencé de l’entonner mais son Auteur sera indubitablement quelqu’un de nouveau pour beaucoup de ceux qui entendent ce thème neuf. L’Auteur et le Compositeur de ce cantique est celui dont on a voulu cacher le nom dans le monde entier afin que les hommes demeurent dans l’ignorance à son sujet. Cependant le nom était connu du premier homme créé il y a environ six mille ans. C’est Jéhovah, le Créateur non seulement d’un cantique nouveau mais aussi des cieux et de la terre. Tout cantique de la part du Créateur est important et signifie la vie et le bonheur. Par l’entremise d’un de ses écrivains il dit : “ Je suis (Jéhovah), c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. Voici, les premières choses se sont accomplies, et je vous en annonce de nouvelles ; avant qu’elles arrivent, je vous les prédis. ” C’est de cette façon qu’il put nous donner un cantique véritablement nouveau qu’aucun autre compositeur ne fut capable de nous fournir, et c’est pourquoi il dit encore aux hommes de bonne volonté :
3 “ Chantez à (Jéhovah) un cantique nouveau, chantez ses louanges aux extrémités de la terre, vous qui voguez sur la mer et vous qui la peuplez, îles et habitants des îles ! Que le désert et ses villes élèvent la voix ! ” — És. 42:8-11.
4, 5. À la pensée d’Ecclésiaste 1:9, 10, pourquoi peut-on se demander comment il est possible que ce chant soit nouveau ? Où, cependant, peut-il y avoir des choses nouvelles ?
4 En quel sens ce cantique est-il nouveau ? On peut se poser cette question à la pensée de ce qu’un roi sage a dit il y a des milliers d’années : “ Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. ” (Eccl. 1:9, 10). Même la terrible bombe à hydrogène, dont la première explosion eut lieu en 1954, n’est rien de nouveau. Depuis des milliards d’années, donc avant l’apparition de l’homme, le grand Créateur Jéhovah fait exploser de l’hydrogène dans le soleil, et ce sont ces explosions d’atomes d’hydrogène qui nous fournissent la lumière sur la terre. S’il “ n’y a rien de nouveau sous le soleil ”, ce n’est pas à dire qu’il ne peut y avoir rien de nouveau, rien de nouveau au delà du domaine naturel, autrement dit dans le domaine spirituel. Quand il disait qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, le sage roi Salomon parlait des choses du monde physique et des affaires ordinaires des hommes sur qui brille le soleil. Il venait de dire ceci :
5 “ Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau (...) Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu’on peut dire ; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre. ” — Eccl. 1:4-8.
6. Pourquoi Jéhovah est-il en mesure de nous donner un nouveau chant et, en conséquence, qu’a-t-il fait ?
6 Une chose nouvelle d’ordre physique n’est pas nécessaire sous le soleil. Mais Jéhovah est au-dessus du soleil, car il est le Dieu très-haut. Il est capable de créer des choses nouvelles au-dessus du soleil, autrement dit dans le domaine spirituel invisible et également dans les affaires spirituelles ayant un rapport avec les hommes. De cette manière il peut nous donner les faits pour le thème d’un chant entièrement nouveau dont la signification glorieuse doit nous ravir de joie. Étant tout-puissant et inépuisable dans la production de choses nouvelles à notre intention, il nous a donné un tel cantique.
7. Quand l’univers eut-il besoin d’une promesse de bonne espérance et pourquoi ? De quelle femme Dieu fit-il alors mention ?
7 Peu après l’apparition de l’homme Jéhovah Dieu nous a donné le thème directeur du nouveau cantique de notre temps. C’était au temps où l’univers avait besoin d’une promesse de bonne espérance. Notre premier père humain venait de pécher, quoiqu’il fût au jardin d’Éden, le paradis de délices, et qu’il eût tout ce qu’il fallait pour continuer à vivre éternellement dans la perfection et la liberté comme un fils de Dieu. Par le moyen d’un serpent sa femme avait été amenée à manger du fruit défendu. Elle détermina ensuite son mari à en manger aussi et à transgresser le commandement de leur Père céleste. Avant de prononcer la sentence de la mort éternelle sur eux en châtiment de leur désobéissance volontaire, Jéhovah s’adressa à la cause première de ce drame, au grand tentateur Satan le Diable. Dieu lui parla comme s’il était le serpent, disant : “ Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. ” (Gen. 3:15). La “ femme ” dont parlait Dieu n’était pas la pécheresse Ève, la femme d’Adam, mais la sainte femme dans le ciel, l’organisation universelle des saints anges, la femme organisation de Dieu, capable de donner naissance à quelque chose de nouveau pour le dessein de Dieu.
8. Pourquoi les paroles de Dieu au serpent étaient-elles quelque chose de nouveau ? Que se mirent à observer les membres loyaux de la femme de Dieu ?
8 En soi les paroles adressées par Dieu au serpent étaient quelque chose de nouveau pour la terre. C’était la première prophétie divine dite en présence de l’humanité. Elle annonçait que, selon la volonté divine, il y aurait guerre entre Satan le Diable et l’organisation céleste de Dieu, entre la postérité de Satan et celle de la fidèle femme ou épouse du Très-Haut. Qui remporterait la victoire ? L’écrasement de la tête devait donner la victoire. En conséquence, la postérité de l’organisation universelle divine, quoique blessée d’abord au talon, sortirait vainqueur, réalisant la première prophétie divine faite aux hommes. Cela a certainement dû être une grande consolation pour les esprits membres de la femme symbolique de Dieu, sa fidèle organisation angélique qui est mariée à Dieu et lui est soumise. Quelle serait la postérité de la femme, de quelle façon serait-elle produite, comment devait-elle être blessée au talon et comment écraserait-elle néanmoins la tête de son ennemi ? Voilà les questions qui excitèrent l’intérêt de tous les membres loyaux de la femme céleste de Dieu. Ils se mirent aussitôt à observer l’accomplissement de la prédiction édénique, le fondement de toutes les autres prophéties faites à l’humanité.
9. Que ne pouvaient faire les créatures au sujet de cette prophétie mais comment l’intérêt pour cette prédiction se répandit-il parmi les hommes ?
9 La règle divine étant qu’“ aucune prophétie ne peut être un objet d’interprétation particulière ”, Adam et Ève ne purent comprendre ni interpréter la prophétie de Jéhovah. Satan le Diable en fut également incapable, bien qu’il soit une puissante créature spirituelle supérieure à l’homme en qualité de vie, en pouvoir et en intelligence (II Pierre 1:20, 21). Après qu’Adam et Ève furent, en châtiment, bannis du paradis d’Éden pour mourir, ils engendrèrent des enfants. Poussés par un intérêt égoïste en la promesse divine relative à la postérité d’une certaine femme, Adam et Ève la dirent à leurs enfants. C’est ainsi que l’intérêt pour la prophétie commença à se répandre parmi les hommes.
10. Comment cette prophétie a-t-elle pu avoir un effet sur Caïn meurtrier d’Abel ?
10 Des hommes égoïstes se présentèrent comme la postérité promise dans l’espoir d’acquérir par une telle revendication de la puissance et de s’élever au-dessus de leurs semblables. Caïn fut le premier-né de l’humanité. Quand Abel, le deuxième fils d’Adam et d’Ève, obtint l’approbation divine pour avoir offert à Dieu un sacrifice animal fourni par son troupeau de brebis et non une offrande sans vie des produits du sol, Caïn tua son frère de peur qu’il ne le supplantât à titre de postérité possible. “ C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort. ” Ainsi Abel nous parle comme le premier témoin fidèle de Jéhovah, car tel est le nom que la Parole écrite donne à Abel. — Héb. 11:4 et 12:1.
11, 12. a) Quel rapport Hénoc eut-il avec la Postérité promise ? b) Pourquoi Hénoc ne monta-t-il pas au ciel quand Dieu l’enleva ?
11 La première prophétie divine par l’entremise d’un homme vint par Hénoc ou Énoch, descendant d’Adam à la septième génération. Hénoc avait foi en Jéhovah Dieu et devint ainsi un témoin du Très-Haut. Il devint également un ancêtre de la Postérité promise, à laquelle il prenait intérêt. Avant sa mort Hénoc fut amené par inspiration divine à rendre témoignage au sujet du dessein de Dieu d’infliger un châtiment ou d’exécuter le jugement sur tous les impies, la postérité du grand Serpent, Satan le Diable, cela au temps marqué pour l’écrasement de sa tête (Jude 14, 15). Il ne fut pas permis aux ennemis d’Hénoc de le faire mourir comme Caïn fit à Abel, car Dieu enleva cet homme de la scène terrestre, et “ il ne fut plus ”. Pourquoi ? Parce qu’“ avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu ”. (Héb. 11:5.) Dieu ne le prit pas au ciel, parce que la voie devant y mener des pécheurs nés d’Adam n’avait pas encore été frayée.
12 La route nouvelle et vivante pour entrer dans les cieux très saints ne fut ouverte que 3 072 ans après Hénoc. Avant cette époque la parole suivante était vraie : “ Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. ” (Jean 3:13 ; Héb. 9:6-8 ; 10:19-22). Le mystère ou saint secret concernant la façon dont cela aurait lieu s’ouvrit à l’intelligence humaine après que l’accomplissement du dessein divin eut fait un grand pas en avant après la disparition d’Hénoc, le prophète de Jéhovah.
LA LIGNÉE DE LA POSTÉRITÉ PROMISE
13. Quel lien y a-t-il entre Noé et la Postérité promise ? Qu’est-ce qui eut lieu aux jours de Noé ?
13 Le descendant d’Adam à la dixième génération et qui devint un ancêtre de la Postérité promise fut Noé, petit-fils de Metuschélah, l’homme qui connut une longévité sans précédent sur la terre : il vécut 969 ans malgré sa condition de pécheur sous le coup de la sentence de mort (Gen. 5:25-32). Par la foi Noé attendait la venue de la Postérité de la femme de Dieu. La postérité n’apparut pas aux jours de Noé mais il y eut une grande exécution du jugement divin sur la postérité de l’ennemi de la femme de Dieu, sur la postérité du grand Serpent, Satan le Diable. L’acte d’exécution fut un déluge universel, produit par la chute des eaux tournant bien au-dessus de la terre comme une voûte. Elles tombèrent sans arrêt quarante jours et quarante nuits. Le monde antédiluvien fut détruit, mais Noé et sa famille, justes et craignant Dieu, survécurent à la fin du monde impie d’alors.
14. Pourquoi faut-il croire aujourd’hui au salut de Noé et de sa famille lors de la destruction diluvienne ?
14 Le Dieu tout-puissant les protégea ainsi que des représentants de nombreux genres d’animaux et d’oiseaux dans une arche ou coffre immense bâti par Noé ayant foi en Dieu et obéissant à son ordre. On dit que cette arche se trouve toujours sur le mont Ararat en Turquie, sur lequel elle se posa après la décrue des eaux du déluge (Gen. 6:1 à 8:4 ; Héb. 11:7 ; I Pierre 3:20). Croyons aujourd’hui à ce fait qu’est le déluge, en ayant la même foi que Noé, car le salut de cet homme et de sa famille, lesquels furent protégés de la destruction qui marqua la fin d’un monde impie, est une image de la façon dont les hommes de bonne volonté actuellement vivants seront maintenus en vie par la puissance protectrice de Jéhovah lors de la fin qui marquera prochainement la disparition du présent monde corrompu, et entreront dans le monde de la justice. — Mat. 24:36-42.
15. Lequel des fils de Noé fut choisi comme ancêtre de la Postérité ? Lequel de ses descendants Sem put-il voir ?
15 Lequel des trois fils de Noé, qui survécurent à la fin avec leur père, Jéhovah choisit-il pour qu’il fût un ancêtre de la postérité promise de sa femme céleste ? Ce fut Sem ; et à titre de preuve ce dernier reçut la bénédiction spéciale de Dieu par son père Noé : “ Béni soit (Jéhovah), Dieu de Sem, et que Canaan (fils de Cham) soit leur esclave ! ” (Gen. 9:18-26). Sem vécut des centaines d’années après le déluge et vit celui de ses descendants d’où devait sortir la Postérité promise et par qui une bénédiction viendrait sur les hommes de bonne volonté de toutes les familles ou nations de la terre. Il est possible que Sem ait même prononcé la bénédiction divine sur cet homme de foi nommé Abraham.
16. De quelle promesse divine Abraham devint-il l’héritier ? Qu’est-ce qui devrait nous faire suivre l’histoire de ses descendants ?
16 Dieu choisit le Sémite Abraham à cause de sa foi au seul vrai Dieu vivant. Il éprouva la foi d’Abraham en lui demandant de quitter son pays et d’aller dans une contrée au sud-ouest vers laquelle Dieu le conduirait. Quand Abraham partit sous la conduite divine et entra dans l’ancienne Palestine, il devint le digne héritier de la promesse de Jéhovah : “ Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi (se béniront par toi, NW). ” (Gen. 12:1-3). Notre désir d’avoir une part éternelle à la bénédiction devrait nous faire suivre l’histoire des descendants d’Abraham, sans égard au fait qu’Abraham était un Sémite ou un Hébreu. Ce qui compte, c’est qu’Abraham fut fidèle à Dieu, le Père de la Postérité de la Promesse, et ainsi la vie terrestre de la Postérité promise devait venir par une descendante lointaine d’Abraham.
17. Comment fut-il préfiguré aux jours d’Abraham que la Postérité promise devait mourir ? Que pouvons-nous donc faire par la postérité d’Abraham ?
17 De tous les fils d’Abraham, c’est le fils unique que lui donna Sara qui fut choisi par Dieu pour figurer dans la lignée. Pour préfigurer que la postérité de la femme de Dieu serait blessée au talon par le grand Serpent et sa postérité, Jéhovah ordonna à Abraham d’immoler ce fils reçu miraculeusement et nommé Isaac. Avant qu’Abraham eût pu accomplir le sacrifice, Jéhovah arrêta le bras de l’homme et dit : “ L’ange de (Jéhovah) appela une seconde fois Abraham des cieux, et dit : Je le jure par moi-même, parole de (Jéhovah !) parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité (Par ta postérité toutes les nations de la terre se béniront certainement, NW). ” (Gen. 22:15-18). Voulons-nous nous bénir dans la Postérité promise de Jéhovah ? Alors, quand le mystère ou saint secret de l’identité de la Postérité est résolu en ce qui nous concerne, il nous faut l’accepter avec joie et actions de grâces, même si elle dut descendre d’Abraham l’Hébreu de la lignée de Sem.
18. Auquel des fils d’Isaac Jéhovah accorda-t-il la bénédiction ? Et comment une bénédiction du royaume fut-elle accordée à un certain petit-fils ?
18 Des jumeaux d’Isaac, Jacob seul montra la véritable foi ardente en Jéhovah Dieu et sa précieuse promesse. Jéhovah lui apparut en conséquence dans des visions et lui promit que la bénédiction de toutes les nations viendrait par sa lignée. Jéhovah ne fut pas embarrassé par le fait que Jacob avait douze fils, mais par eux il produisit les douze tribus d’Israël, Israël étant le nouveau nom de Jacob, nom donné par Dieu. Mais de laquelle des douze tribus sortirait la Postérité ? Jéhovah fit prononcer à Jacob, sur son lit de mort, cette bénédiction sur son quatrième fils Juda : “ Juda est un jeune lion (...) Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent. ” (Gen. 49:9, 10). C’était là une bénédiction concernant un royaume. Elle montrait que la tribu de Juda devait fournir le chef royal appelé à tenir le sceptre et le bâton souverain et qu’il serait le Lion de la tribu de Juda (Apoc. 5:5). À lui appartiendrait le droit de se faire obéir par toutes les familles et nations de la terre. Celui-ci devait être la Postérité.
19. Comment David devint-il le roi d’où devait descendre la Postérité promise ?
19 Ce fut 293 ans après que Jacob mourant, ou Israël, eut prononcé cette bénédiction sur Juda que Jéhovah Dieu fit entrer les douze tribus d’Israël dans le pays qu’il avait promis à leur ancêtre Abraham. Des siècles plus tard, sur la demande des Israélites, Dieu établit sur eux une royauté. Le premier roi était de la tribu de Benjamin. Après la mort de ce souverain Dieu accomplit la bénédiction et mit un membre de la tribu de Juda sur le trône du royaume d’Israël, l’homme oint nommé David. En tant que souverain oint David était un messie ou Christ, mais cependant il ne fut pas la postérité promise à Abraham, ou la postérité de la femme de Dieu. David n’était pas sorti de la femme céleste de Dieu, son organisation spirituelle universelle. Mais David étant un combattant zélé pour la cause de la pure adoration et, partant, un fidèle témoin de Jéhovah, Dieu jura à David que la Postérité attendue depuis longtemps apparaîtrait dans sa lignée royale ; voici les paroles divines : “ J’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j’affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume (...) Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi. ” — II Sam. 7:12-16.
20. Quand Jérusalem tomba, qu’est-ce qui commença à devenir manifeste à propos du royaume de la Postérité promise, cela à la surprise des Juifs ?
20 Or en 607 av. J.-C. le royaume de la tribu de Juda et de la famille de David fut renversé et la ville royale tomba. Jusqu’à nos jours aucun homme de la famille de David n’a été rétabli pour régner à Jérusalem. L’alliance divine avec David a-t-elle échoué ? Non ; mais le Tout-Puissant préparait quelque chose de nouveau, quelque chose d’absolument différent de ce que les hommes attendaient. C’est par suite de cela que la route fut frayée pour que les hommes de bonne volonté vivant à notre époque puissent chanter le nouveau cantique d’une joie inexprimable. De la façon dont Dieu dirigeait les affaires il devint manifeste au temps marqué que le royaume éternel de la postérité promise de sa femme serait céleste, bien plus élevé que le royaume de David à la Jérusalem terrestre. Cependant, pendant six cents années après la destruction du royaume de la famille de David les Israélites fidèles s’attendaient à en voir la restauration à Jérusalem. Ainsi quelque chose de nouveau, de surprenant, leur était réservé.
DES CHOSES NOUVELLES MIRACULEUSES
21. Par quelle lignée terrestre la Postérité promise devait-elle venir et pourquoi devait-elle cependant être vraiment un fils de Dieu ?
21 Pour que la Postérité royale promise apparût dans la famille d’Abraham et dans la lignée du roi David, elle devait naître comme Hébreu et d’une femme de la lignée royale de David. En même temps, pour être la Postérité de la femme de Dieu, il fallait que cette personne fût un membre de l’organisation spirituelle universelle. Cela signifiait quelque chose de nouveau dans l’histoire de l’univers. Cela signifiait que la Postérité devait descendre du ciel, hors du royaume invisible des personnes spirituelles. Dans un sens très réel, d’une manière directe, elle devait être un fils de Dieu, car aucun homme ne pouvait épouser la femme céleste de Dieu, ou épouse, et devenir le père de la Postérité promise. Dieu seul pouvait engendrer la Postérité.
22. Pourquoi la matérialisation d’un fils céleste de Dieu ne résoudrait-elle pas le problème de la filiation avec Abraham et David ?
22 De quelle façon alors la Postérité descendit-elle du ciel pour devenir un homme ? Cela s’opéra-t-il en ce sens qu’un des fils de Dieu se matérialisa ou s’incarna comme homme ? Non ; cela ne serait rien de nouveau, rien de différent, rien qui corresponde aux besoins du cas. Depuis le temps de l’expulsion hors du paradis d’Adam et d’Ève, des fils célestes de Dieu se sont parfois matérialisés. Les chérubins que Dieu posta à l’est du jardin d’Éden pour garder le chemin de l’arbre de vie à l’intérieur se matérialisèrent par incarnation. C’est-à-dire qu’ils revêtirent miraculeusement leur personne invisible de chair visible, tangible. En revêtant ainsi la chair humaine conformément au dessein de Dieu le Juge, ces chérubins n’étaient pas pour autant des fils d’Adam et d’Ève. Ces chérubins matérialisés ne reçurent pas leur chair et leur sang d’Adam et d’Ève. Dans le cours du temps d’autres anges se matérialisèrent et apparurent à Abraham et au roi David, mais ils ne reçurent pas leur corps charnel d’Abraham ou de David, de façon à devenir la postérité d’Abraham et de David. Non, une matérialisation ou incarnation d’un fils de Dieu céleste ne résoudrait pas le problème. Quoi alors ?
23. En quels termes Gabriel annonça-t-il à Marie sa maternité future ?
23 Vers la fin de l’an 3 avant l’ère chrétienne l’ange Gabriel se matérialisa ou s’incarna. C’est ainsi qu’il apparut à une jeune fille juive non mariée nommée Marie de la lignée royale de David et lui dit : “ Tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? L’ange lui répondit : Le saint esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. ” Marie consentit à ce que Dieu se servît d’elle de cette façon miraculeuse, disant : “ Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! ” (Luc 1:26-38). Mais comment ?
24. Quelle chose nouvelle eut lieu au ciel afin que Marie pût concevoir le fils de Dieu dans son sein vierge ?
24 Quelque chose d’étrangement nouveau eut lieu dans les cieux, bien au-dessus du soleil, bien au-dessus de notre domaine matériel. On ne vit plus le fils unique de Dieu parmi les fils célestes. Qu’était-il arrivé ? Dieu avait fait sortir son fils principal du sein de sa femme ou organisation universelle céleste et l’avait fait descendre du ciel pour qu’il naquît enfant de la vierge Marie (Jean 3:16, 17). Le Fils bien-aimé de Dieu se dépouilla de toute sa gloire et de sa puissance céleste, renonçant même à son glorieux organisme céleste, à sa forme divine (Phil. 2:5-8). Dieu transféra alors la force vitale de son fils du ciel dans le sein vierge de Marie. Ainsi Marie conçut sous l’action du saint esprit ou force agissante divine et non à la suite de rapports avec un homme.
25. Avec quelle nature le Fils de Dieu naquit-il de Marie ?
25 C’est peu après que l’état de Marie eut commencé à devenir visible que Joseph, un charpentier, de la lignée royale de David, obéit à l’ordre de Dieu et prit Marie pour femme pour sa protection. Ainsi, au temps marqué de Dieu, naquit un saint enfant, “ Fils de Dieu ”, venu de sa femme ou épouse céleste. Il naquit créature humaine véritable dans la lignée royale de David, comme héritier de David. Comme il avait été le Porte-Parole ou la Parole dans le ciel, ce qui eut lieu miraculeusement est décrit en ces termes : “ Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. ” — Jean 1:14.
26. Pourquoi alors le Fils de Dieu n’était-il pas une incarnation ?
26 Cette description ne dit pas que le Fils de Dieu avait toujours son corps céleste et qu’il s’était simplement matérialisé ou incarné ou revêtu de chair, n’est-ce pas ? Non ; elle dit que le Fils céleste de Dieu a été fait chair. Il devint un simple homme, mais un homme saint ayant un Père céleste exempt de péché, donc restant le Fils de Dieu sans péché. Aussi lisons-nous : “ Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme. ” (Gal. 4:4). “ (...) qui concerne son Fils (né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté (...)) ” — Rom. 1:3, 4.
27. a) Comment Dieu suscita-t-il des témoins de la naissance de son fils ? b) Cela fut-il également une bonne nouvelle pour le ciel et quel fondement fut posé ?
27 C’était là quelque chose de glorieusement nouveau et également une incomparable expression de l’amour de Dieu pour les hommes de bonne volonté. Pour attirer l’attention sur cette chose nouvelle et miraculeuse — la naissance d’un enfant parfait, sans péché, mis au monde par une vierge — et aussi pour avoir des témoins de cet événement de bonne nouvelle, Dieu envoya son ange aux bergers près de Bethléhem, là où David lui-même avait été berger, pour leur dire : “ Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ” C’était également une bonne nouvelle pour le ciel, aussi une multitude de l’armée céleste apparut aux bergers, louant Dieu et disant : “ Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée (ou parmi les hommes de bonne volonté) ! ” (Luc 2:10-14). Cet événement ne se renouvellera plus parmi les hommes. L’héritier légitime de la royauté et du trône de David était né sans péché, et cela posa le fondement pour l’accomplissement d’autres glorieuses choses nouvelles.