Prêtez attention à “La parole prophétique”
“Vous faites bien d’y prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu sombre.” — II Pierre 1:19.
1. En quels termes la Parole prophétique de Dieu parle-t-elle des prédictions modernes faites par les hommes ?
L’HUMANITÉ est plongée dans d’épaisses ténèbres. Bien sûr, il y a eu de nombreuses prédictions annonçant des temps meilleurs où ‘la démocratie serait assurée au monde’ et les ‘quatre libertés’ garanties ; il y a eu aussi de brillantes prophéties sur les réalisations futures de la Société des Nations et, plus tard, de l’Organisation des Nations unies. En réalité, aucune de ces prophéties ne s’est accomplie. La situation actuelle ressemble à celle qui existait à une autre époque critique et qui amena Dieu à déclarer : “Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! paix ! disent-ils ; et il n’y a point de paix.” (Jér. 6:14). Il en est bien ainsi dans le monde présent.
2. Pourquoi les prédictions humaines ne se sont-elles pas réalisées ? En quoi contrastent-elles avec les déclarations prophétiques de Jéhovah ?
2 Pourquoi les prédictions humaines annonçant des temps meilleurs et la paix ne se sont-elles pas réalisées ? Pour la bonne raison qu’elles sont généralement basées sur des souhaits plutôt que sur des faits. Un grand nombre d’entre elles ont été prononcées à des fins de propagande. De plus, et ceci est plus important, ces prédictions humaines vont à l’encontre de la Parole inspirée de Dieu, la Bible. Elles ne sont pas en harmonie avec les desseins divins relatifs à la terre. Aux soi-disant prophètes, Jéhovah Dieu déclare : “Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies.” Concernant sa Parole prophétique, il ajoute : “Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins.” (És. 55:8, 11). Vous pouvez, vous aussi, accomplir les desseins de Dieu en vous conformant à sa Parole.
UNE “POSTÉRITÉ” POUR LA JUSTIFICATION
3. a) Contre qui Dieu prononça-t-il sa première prophétie, et qu’annonçait-elle ? b) Sur quoi repose notre croyance en la restauration de la paix et de la liberté sur la terre ?
3 Tournons les pages de la Bible et considérons la première prophétie inspirée de Dieu, vieille de presque six mille ans. Écoutons le jugement prononcé en Éden ; il vise Satan, le renégat, qui séduisit nos premiers parents. Jéhovah déclare : “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon.” (Gen. 3:15, AC). La meurtrissure de la tête de Satan est annoncée. Remarquez comment l’apôtre Paul applique cette partie de l’Écriture quand il écrit à ceux qui aiment Dieu et la justice ; il dit : “Pour sa part, le Dieu qui donne la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds.” (Rom. 16:20). C’est en détruisant Satan et sa “postérité” que Jéhovah instaurera une paix véritable sur la terre et rétablira la création gémissante dans la “glorieuse liberté des enfants de Dieu”. La prophétie que Jéhovah prononça en Éden est le fondement de cette espérance. — Rom. 8:20, 21.
4. a) Qui le premier est appelé “prophète” dans la Bible ? b) Quels sont les deux miracles remarquables opérés en rapport avec Isaac ?
4 Mais qui est la “postérité” de la femme, la “postérité” chargée de justifier Dieu, qui soutient Jéhovah dans le conflit qui l’oppose à Satan ? Deux mille ans après l’Éden, Dieu jeta une grande lumière sur cette question par ses actions en faveur de son “ami” Abraham, le premier homme à être appelé “prophète” dans la Bible (Jacq. 2:23 ; Gen. 20:7). Jéhovah accomplit deux miracles remarquables pour le fidèle Abraham. Tout d’abord, il accorda à Abraham et à sa femme Sara, qui était depuis longtemps stérile, la possibilité de donner naissance à Isaac, leur fils unique, alors qu’ils étaient avancés en âge (Gen. 21:1-7). Des années plus tard, Isaac étant devenu un jeune homme adulte, Jéhovah ordonna à Abraham de l’offrir en sacrifice sur le mont Morija. Il obéit. Cependant, alors qu’il était sur le point d’égorger son fils, il y eut un autre miracle. Un ange appela Abraham et lui ordonna de ne pas avancer sa main. Et voici, un bélier était là, prêt à être offert en holocauste à la place d’Isaac. Abraham retrouva son fils comme par une résurrection.
5. Quelle promesse accompagnée d’un serment Jéhovah fit-il à Abraham, et comment pouvez-vous prendre part à sa réalisation ?
5 Abraham a dû être troublé par ce qu’il entendit ensuite. Il s’agissait d’une déclaration prophétique que Jéhovah prononça sous serment et transmit par un ange ; en voici les termes : “Vu le fait que tu as fait cette chose et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai sûrement et je multiplierai sûrement ta postérité comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer, et ta postérité prendra possession de la porte de ses ennemis. Et par le moyen de ta postérité toutes les nations se béniront à coup sûr, à cause du fait que tu as écouté ma voix.” Cette promesse accompagnée d’un serment a déjà connu un accomplissement remarquable. En cultivant une foi semblable à celle d’Abraham, vous pouvez avoir la joie de prendre part à d’autres accomplissements futurs. — Gen. 22:1-18, NW ; Héb. 11:8-19.
6. a) Quelles sont quelques-unes des prophéties relatives à la “postérité” ? b) Quel dessein important ont-elles réalisé ?
6 Au cours des deux millénaires suivants, les prophètes de Jéhovah, en passant par Malachie jusqu’à Jean-Baptiste, continuèrent d’attirer l’attention sur la “postérité” promise. Jacob, fils d’Isaac, prophétisa que la “postérité” serait un roi qu’il désigna sous le nom de Schilo, c’est-à-dire “Celui à qui il est”, et qu’elle sortirait de Juda (Gen. 49:10). Ésaïe annonça que ce roi naîtrait d’une vierge de la maison de David, qu’il serait humilié, rejeté et connaîtrait une mort sacrificielle (És. 7:14 ; 9:5, 6 9:6, 7, NW ; 28:16 ; 50:6 ; 53:5-12). Daniel en parla comme du “Messie, le prince”, et annonça la date exacte de sa venue et celle de sa mort (Dan. 9:24-27, Da). D’autres prophètes ajoutèrent des détails relatifs à sa vie, à son ministère, à sa mort et à sa résurrection (Michée 5:1 5:2, NW ; Osée 11:1 ; Zach. 9:9 ; 11:12 ; Ps. 22:17-19 22:16-18, NW ; 34:21 34:20, NW ; 16:10 ; 110:1). Ces centaines de prophéties ont-elles servi à identifier la “postérité” lorsque celle-ci est apparue ? Certainement, et les fidèles disciples du Messie, inspirés par Dieu, l’ont attesté à plusieurs reprises. — Mat. 1:22, 23 ; 2:15, 17, 18 ; 12:40 ; 21:4, 5 ; 27:9 ; Luc 2:11 ; Jean 19:23, 24, 31-37 ; Actes 2:29-36.
7. a) De quelle manière positive les apôtres de Jésus ont-ils identifié la “postérité ? b) À quelle issue glorieuse quatre mille ans de prophéties ont-ils abouti ?
7 Il n’est donc pas étonnant que lorsque le Messie questionna Pierre, ce dernier lui répondit d’une façon positive : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” (Mat. 16:16). Paul ajoute également son témoignage : “Or les promesses ont été dites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : ‘Et aux postérités’, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : ‘Et à ta postérité’, qui est Christ.” (Gal. 3:16). C’était donc la “postérité” chargée de justifier Dieu, la postérité promise en Éden, — et également la “postérité” d’Abraham. Il est certain que toutes ces prophéties prononcées au cours de quatre millénaires ne l’ont pas été en vain. Il est merveilleux de constater que les promesses faites en Éden et à Abraham ont été réunies dans un même accomplissement. En effet, la naissance miraculeuse d’Isaac, alors qu’Abraham et Sara étaient avancés en âge, préfigurait très bien la façon dont Jéhovah envoya la “postérité” promise du milieu de son organisation céleste de saints anges, comparée à une femme, après quatre millénaires d’attente. Les circonstances dans lesquelles eut lieu le sacrifice d’Isaac ont un rapport avec la ‘meurtrissure au talon’ de la “postérité” édénique, meurtrissure qui fut guérie, car elles préfiguraient le grand sacrifice de Jésus sur la terre et son rétablissement, par la résurrection, dans les cieux en la présence de son Père. Voilà qui nous donne l’assurance que toutes les prophéties de Jéhovah connaîtront un accomplissement glorieux.
8. Comment la “postérité” d’Abraham a-t-elle été multipliée, et quel est le nombre de ses membres ?
8 L’apôtre Paul fut également inspiré pour expliquer la multiplication de la “postérité” d’Abraham “comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer”. Il décrivit les disciples oints de Jésus comme étant devenus “une seule personne en union avec Christ Jésus (...) la postérité d’Abraham, héritiers relativement à une promesse”. Ils doivent hériter le Royaume céleste avec le Christ. Mais leur nombre n’est pas toujours demeuré indéterminé ‘comme les étoiles et les grains de sable’, car Dieu a révélé que cet Israël spirituel serait composé de 144 000 personnes achetées de la terre. — Gal. 3:28, 29 ; Rév. 7:4 ; 14:1, 3.
9. De quelle manière Jéhovah a-t-il employé Israël, et vers quoi le tabernacle typique dirigeait-il l’attention ?
9 Afin de nous donner une image merveilleuse du glorieux service que devra accomplir la “postérité” promise, Jéhovah se servit de la postérité charnelle d’Abraham, l’Israël antique, et en fit un type prophétique. En se conformant au “plan” inspiré par Jéhovah, des ouvriers habiles, remplis de “l’esprit de Dieu”, construisirent le tabernacle avec sa tente et son mobilier (Ex. 35:30 à 36:3). Dans cet édifice pendant cinq siècles environ, puis dans le temple de Salomon pendant les quatre cents années suivantes, les prêtres d’Israël durent offrir les sacrifices ordonnés par Jéhovah. Des millions de sacrifices ont vraisemblablement été présentés au cours des siècles, et tous ‘rendaient témoignage à Jésus’, annonçant son sacrifice parfait et son action, en tant que Grand Prêtre ressuscité, en faveur des hommes qui “l’attendent ardemment pour leur salut”. — Héb. 7:26-28 ; 9:23-28 ; Rév. 19:10.
10. a) De quelle façon Jésus se montra-t-il une “postérité” chargée de justifier Dieu, et comment fut-il récompensé ? b) Quelles prophéties le texte d’Hébreux 10:12, 18 nous rappelle-t-il ?
10 Jésus se montra une “postérité” chargée de justifier Dieu en gardant une intégrité parfaite envers Jéhovah et en le glorifiant, même lorsqu’il fut douloureusement ‘meurtri au talon’ sur le poteau de torture. De ce fait, Jéhovah Dieu, dont Abraham était une image, fut béni (Gen. 22:17). Cependant, d’autres bénédictions étaient à venir. Expliquant la réalisation du Psaume 110, et parlant de Jésus, Paul dit : “Cet homme a offert un seul sacrifice pour les péchés, perpétuellement, et s’est assis à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme tabouret pour ses pieds.” (Héb. 10:12, 13). Il est question de “ses ennemis”. Cela nous rappelle le texte de Genèse 3:15 qui nous parle d’une “inimitié” entre deux ‘postérités’, ainsi que la promesse faite sous serment à Abraham, selon laquelle sa “postérité prendra possession de la porte de ses ennemis”. Qui est cette “postérité” ennemie, et comment la “postérité” de la femme de Dieu l’abaissera-t-elle ?
LE SERPENT ET SA PROGÉNITURE
11. En quels termes Jean décrit-il les “enfants du Diable” ?
11 Parlant de la “postérité” du grand adversaire Satan, l’apôtre Jean écrit : “Les enfants de Dieu et les enfants du Diable sont rendus manifestes par ce fait : Quiconque n’exerce pas la justice ne vient pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. Car tel est le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous ayons de l’amour les uns pour les autres ; pas à la manière de Caïn, qui venait du mauvais et qui égorgea son frère. Et pourquoi l’égorgea-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, tandis que celles de son frère étaient justes.” — I Jean 3:10-12.
12, 13. a) Avec quoi la ‘postérité du serpent’ a-t-elle toujours été identifiée ? b) Qu’est-ce qui fait partie de la “postérité” de Satan ?
12 Caïn devint un enfant du Diable parce qu’il pratiquait un faux culte et haïssait son frère (Gen. 4:3-8). De nos jours, la ‘postérité du serpent’ s’est identifiée au faux culte, et elle a persécuté et mis à mort les vrais adorateurs de Dieu. Après le déluge du temps de Noé, un empire mondial de la fausse religion s’est développé sur la base des mystères de Babylone (Gen. 10:9). Cet empire de la fausse religion est si répréhensible aux yeux de Dieu, que la prophétie qui conclut la Bible l’appelle “Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre”. — Rév. 17:5.
13 Nous devons nous tenir sur nos gardes contre la “postérité” religieuse de Satan et contre ses “cieux” qui font également partie de sa “postérité”. (Éph. 6:12.) Satan organisa cette “postérité” spirituelle avec les anges qui s’étaient montrés désobéissants aux jours de Noé, et pour eux il devint “Béelzébul, le chef des démons”. (Mat. 12:24 ; II Pierre 2:4.) Satan imposa également sa domination à “tous les royaumes du monde”, employant ses démons comme ‘princes’ sur les nations (Mat. 4:8, 9 ; Dan. 10:13, 20, Jé). La “postérité” de Satan devint alors une organisation puissante dans les cieux et sur la terre, et il se sert d’elle comme d’un instrument pour essayer de dévorer ceux qui aiment la justice ; nous devons donc veiller à ne pas nous laisser asservir par elle. — I Pierre 5:8, 9.
14. Qu’a déclaré Jésus aux chefs religieux de son époque, et pourquoi ?
14 Les membres du clergé de l’époque de Jésus faisaient partie de la “postérité” de Satan. Ils enseignaient des traditions au lieu de la Parole de Dieu et ils ont répandu le sang juste des prophètes de Jéhovah. Jésus leur dit en face : “Serpents, descendance de vipères.” (Mat. 23:33-36 ; 15:6). Ils prétendaient être la “postérité” d’Abraham, mais Jésus leur déclara : “Si vous êtes les enfants d’Abraham, faites les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me tuer, un homme qui vous a dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas fait cela. Vous faites les œuvres de votre père. (...) Vous venez de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Celui-ci fut un homicide quand il commença, et il ne tint pas bon dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui.” — Jean 8:39-41, 44.
15, 16. a) Toutes les religions sont-elles bonnes ? Pourquoi répondez-vous ainsi ? b) À la lumière de Matthieu 7:15, 16, quelle est la position du chrétien ?
15 À quelle “postérité” appartiennent les religions de notre époque ? Il faut nous garder d’affirmer que “toutes les religions sont bonnes”. En effet, toutes ne le sont pas, et plus particulièrement celles qui sont intimement mêlées aux affaires politiques. Paul avait averti les chrétiens du premier siècle que la vraie religion serait corrompue ; il avait dit : “Mais j’ai peur que de façon ou d’autre, comme le serpent a séduit Ève par son astuce, votre esprit se corrompe et se détourne de la sincérité et de la chasteté qui sont dues au Christ.” (II Cor. 11:3). Cette corruption a-t-elle eu lieu ? Les faits historiques démontrent qu’il en a bien été ainsi, conformément aux prédictions des apôtres (Actes 20:29, 30 ; II Thess. 2:3-12 ; I Jean 2:18, 19). Jésus l’avait également annoncée, disant : “Soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au dedans sont des loups voraces. À leurs fruits vous les reconnaîtrez.” — Mat. 7:15, 16.
16 Par exemple, quels fruits la chrétienté a-t-elle produits ? Ayant remplacé les pures vérités bibliques par des traditions babyloniennes, le catholicisme et le protestantisme se trouvent tous deux aujourd’hui plongés dans une grande confusion doctrinale. Considérez également les “fruits” produits par la chrétienté sous la forme de l’inquisition, des croisades, des “guerres saintes” et des deux guerres mondiales qui ont éclaté en son sein et qui ont été soutenues par le clergé et les aumôniers des deux camps. La chrétienté peut-elle prétendre être la “postérité” que la Parole de Jéhovah identifie au “Prince de la paix” ? — És. 9:5, 6 9:6, 7 NW ; 2:4.
LE POINT CULMINANT
17. Comment cette question de la “postérité a-t-elle atteint un point culminant depuis 1914, et pourquoi ?
17 Comme l’expliquait en détail le livre Le Temps est proche, publié en 1889 par la Société Watch Tower, les prophéties de la Bible, y compris celle de Daniel au chapitre 4 Da 4, annonçaient que 1914 serait une année marquéea. Elle clôturerait les “sept temps” ou 2 520 ans de la domination ininterrompue exercée par les nations sur la terre, sous la direction de Satan. Ce devait être l’année où la “postérité” promise serait investie du pouvoir royal dans les cieux. En fait, la guerre mondiale qui éclata en 1914, marquant le commencement des “douleurs d’angoisse”, était une preuve évidente que le système de choses de Satan venait d’entrer dans ses derniers jours. La détresse sur la terre a continué de s’accroître, accomplissant ainsi de façon remarquable la prophétie de Jésus, rapportée dans les chapitres 24 et 25 de l’Évangile de Matthieu Mt 24-25, relative à “la clôture du système de choses”. L’inimitié entre les deux ‘postérités’ a également grandi pour atteindre son point culminant, comme Jésus l’avait annoncé à ses disciples, disant : “Alors on vous livrera à la tribulation et on vous tuera, et vous serez des objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom. (...) Et beaucoup de faux prophètes surgiront et en abuseront beaucoup ; et à cause de l’accroissement de l’iniquité, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” (Mat. 24:3, 9-13). Conformément à cette prophétie, la chrétienté est affligée par l’iniquité. Où, en son sein, peut-on trouver un amour sincère de Jéhovah et de la justice ? Mais heureux sont ceux qui sont sortis de la religion babylonienne de la chrétienté et qui persévèrent avec l’espoir du salut rendu possible par Christ, la “postérité”. — Héb. 9:28 ; Luc 21:34-36.
18, 19. a) Pourquoi la “postérité” ennemie s’attaque-t-elle aux vrais chrétiens ? b) Quel exemple montre que Jéhovah protège son peuple, et quelle leçon peut-on en tirer ?
18 Les chrétiens, qui se basent sur la Bible, obéissent avec zèle à l’ordre prophétique suivant donné par Jésus pour notre époque : “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” (Mat. 24:14). C’est pourquoi ils ont été persécutés de façon impitoyable par la “postérité” ennemie. Par exemple, durant la Seconde Guerre mondiale, Hitler, le dictateur catholique de l’Allemagne, parlant des témoins chrétiens de Jéhovah, s’exclama : “Cette engeance sera exterminée en Allemagne !” Ils furent enfermés dans des camps de concentration, mais finalement ce fut Hitler qui périt, alors que les témoins de Jéhovah recouvrèrent la liberté pour continuer leur prédication organisée. Voici un exemple montrant comment Jéhovah protégea son peuple durant ces années difficiles :
19 En avril 1945, l’avance des armées russes obligea les nazis à évacuer le camp de concentration de Sachsenhausen. Un groupe de témoins de Jéhovah fut contraint d’effectuer une longue marche en compagnie des autres prisonniers. Autour d’eux, ce n’étaient que pillage, panique, coups de feu et le bruit assourdissant des bombardements toujours plus rapprochés. Que firent-ils ? Ils restèrent ensemble et s’approchèrent de Jéhovah par la prière. Ils préservèrent l’ordre théocratique dans leur camp et ne cessèrent de rendre témoignage au Royaume de Dieu à tous ceux qu’ils rencontraient sur leur route. Les gens les écoutaient avec joie et leur fournissaient la nourriture et l’abri pour la nuit, alors que des dizaines d’autres prisonniers mouraient autour d’eux. Jéhovah était avec son peuple demeuré intègre, comme le montre le récit suivant fait par un témoin du groupe en question :
“De notre colonne composée d’environ 230 frères et sœurs, il ne tomba personne sur la route, pas même le plus faible, bien qu’il y eût parmi nous des frères dont l’âge variait entre 65 et 72 ans. Tous se tenaient fidèlement debout. On pouvait voir par là la puissance de l’esprit théocratique et la protection de l’ange du Seigneur. Ce jour-là, les promesses faites par Jéhovah dans Ésaïe 40:29-31 se sont réalisées d’une façon merveilleuse.”
Effectivement, Jéhovah “augmente la vigueur” de ceux qui se tiennent fidèlement de son côté dans la grande question qui oppose les deux ‘postérités’.
20. a) Quels exemples récents montrent que Jéhovah fortifie son peuple ? b) Quelle est la détermination de Satan, et à quoi pouvons-nous nous attendre ?
20 À une époque plus récente, Jéhovah a fortifié de façon merveilleuse ses serviteurs loyaux pour qu’ils demeurent fermement attachés au vrai culte, que ce soit à Cuba, en Espagne, au Portugal, au Malawi, en Zambie ou en République arabe unie. Dans sa colère contre l’organisation ou “femme” de Dieu, Satan est déterminé, pour en finir, à “faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui observent les commandements de Dieu et ont l’œuvre de rendre témoignage à Jésus”. Satan rassemble toute son organisation ou “postérité” dans les cieux et sur la terre, pour livrer un dernier assaut contre les témoins, apparemment sans défense, qui proclament les desseins de Jéhovah relatifs au Royaume gouverné par Christ. — Rév. 12:17 ; Ézéchiel, chap. 38.
21. a) Pourquoi est-ce le moment de ‘rester éveillé’ ? b) Qu’est-ce qui attend “Babylone la Grande”, et de quoi dépend notre survie ?
21 Le dénouement est proche ! Satan s’efforce de brouiller l’esprit des gens par sa propagande, des “expressions inspirées par les démons”, dans le but de rassembler les nations “pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant (...) Har-Magedon”. Maintenant plus que jamais, le peuple de Dieu doit ‘rester éveillé’. (Rév. 16:13-16.) L’iniquité, la violence et la détresse vont croissant sur la terre ; mais avant que la liberté puisse être proclamée pour tous les habitants de notre planète, la “postérité” de Satan, y compris “Babylone la Grande”, doit être mise hors d’état de nuire. La religieuse Babylone méritera bien son sort, car elle est décrite comme étant “ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus”. Comme le montre la Révélation à trois reprises, la ruine de l’empire mondial de la fausse religion aura lieu d’une façon soudaine, en “une seule heure”. Il est maintenant vital et urgent que tous ceux qui souhaitent s’identifier avec la véritable “postérité” de la promesse se conforment au commandement suivant donné par l’ange : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” Votre survie dépend de votre détermination à vous affranchir de tout lien avec la fausse religion. — Rév. 17:6 ; 18:4, 10, 17, 19.
22. De quelle façon la Parole prophétique décrit-elle la victoire remportée sur Satan et sa “postérité” ?
22 En plusieurs endroits, la Parole prophétique nous avertit de l’exécution du jugement divin sur Satan et sa “postérité”. Par exemple, dans Jérémie 25:31-38 (AC) il nous est dit qu’“il y aura des tués de Jéhovah en ce jour-là d’un bout à l’autre de la terre”. Les “pasteurs” politiques et religieux, qui ‘hurleront’ et ‘crieront’, sont au premier plan et avec eux, dans le même bourbier, se trouvent les “chefs du troupeau”, y compris leurs partisans privilégiés qui les suivent vers la destruction. Finalement, le serpent originel lui-même et ses démons seront liés pour mille ans. La Révélation, 19:11 à 20:3, décrit le combat victorieux de Jésus-Christ et des saints anges des cieux, lequel justifiera le nom de Jéhovah. Ce triomphe sur le serpent et sa “postérité” sera complet.
DES BÉNÉDICTIONS PAR LE MOYEN DE LA “POSTÉRITÉ”
23, 24. a) Comment la dernière partie de la promesse faite à Abraham se réalisera-t-elle ? b) Pourquoi pouvons-nous être certains qu’il en sera bien ainsi, et quelle devrait donc être notre attitude ?
23 C’est alors que la “postérité” possédera “la porte de ses ennemis”. Mais il y aura autre chose encore. La déclaration que Jéhovah fit sous serment à Abraham se termine par ces mots : “Et par le moyen de ta postérité toutes les nations se béniront à coup sûr, à cause du fait que tu as écouté ma voix.” (Gen. 22:18, NW). Pour ‘se bénir’, ces “nations” doivent imiter Abraham, c’est-à-dire obéir. Que ce soient les hommes qui survivront à Harmaguédon ou “les morts, les grands et les petits”, qui reviendront sur la terre par la résurrection, tous devront exercer la foi en la “postérité”, en sa qualité de prêtre, et en son sacrifice rédempteur ; de plus, il leur faudra se soumettre à la direction royale des “nouveaux cieux” composés de Jésus-Christ et de ses 144 000 cohéritiers. Quelles bénédictions connaîtront alors tous ceux qui “se béniront” grâce à leur obéissance ! Ils constitueront une “nouvelle terre”, c’est-à-dire une société d’hommes de toutes races, heureux, paisibles et exerçant l’amour. Ils retrouveront une santé et une jeunesse rayonnantes, avec la perspective d’obtenir la vie éternelle dans la “glorieuse liberté des enfants de Dieu”. Après que l’apôtre Jean eut reçu une merveilleuse vision de ce que Dieu ferait à cette époque-là, Jéhovah lui-même ajouta son sceau à cette description des bénédictions tenues en réserve pour l’humanité, disant : “Écris, parce que ces paroles sont certaines et vraies.” — Rév. 21:1-5 ; 20:11-13 ; Rom. 5:12, 18 ; 8:21.
24 Dans Révélation 22:6, nous pouvons encore lire ce qui suit : “Ces paroles sont certaines et vraies ; oui, Jéhovah, le Dieu des expressions inspirées des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt.” Revêtant un caractère d’urgence, la prophétie ajoute : “Voici, je viens promptement. Heureux celui qui observe les paroles de la prophétie de ce rouleau.” “Voici, je viens promptement, et le prix que je donne est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.” Faisons donc des efforts pour obtenir cette récompense en apportant notre soutien loyal à la “postérité” qui justifie le saint nom de Jéhovah. — Rév. 22:7, 12.
[Note]
a Chapitre IV, “Les temps des nations”, p. 68-100.
[Illustration, page 76]
Aux chefs religieux de son époque Jésus déclara : “Vous venez de votre père le Diable.” À la lumière de cette vérité, nous devons nous tenir en garde contre des affirmations de ce genre : “Toutes les religions sont bonnes.”