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La diffusion de la “ parole de vie ” dans un monde agonisantLa Tour de Garde 1962 | 1er mars
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tout en la partageant avec vos semblables dans ce monde agonisant. La “ parole de vie ” a été donnée pour le monde entier, pour toutes les nations. Jéhovah Dieu lui-même déclare : “ Nations, réjouissez-vous avec son peuple. ” (Deut. 32:43 ; Rom. 15:10, AC). Faisons donc réjouir le cœur de ceux qui recherchent la vie dans toutes les nations, en étant des proclamateurs unis de la glorieuse “ parole de vie ” donnée par Dieu.
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Juda — celui qui eut la prépondéranceLa Tour de Garde 1962 | 1er mars
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Juda — celui qui eut la prépondérance
L’ÉTUDE des personnages bibliques est toujours profitable. Elle nous permet de faire la connaissance de quelques-unes des personnes les plus admirables et les plus nobles qui aient jamais vécu. Cette étude, combien passionnante, nous permet en outre de mieux comprendre la nature humaine. Enfin, nous y puisons de précieux enseignements quant à la manière d’appliquer les justes principes divins dans notre vie, et nous apprenons à savoir quelles récompenses sont réservées à ceux qui s’y conforment.
Parmi ces personnages bibliques se trouve Juda, l’un des douze fils du patriarche Jacob. Certes, il a commis des erreurs à certains moments de sa vie. Mais à mesure que le récit se déroule, nous le voyons peu à peu devenir plus fort et plus mûr, de telle sorte qu’il se manifeste finalement, — et sans avoir recouru aux intrigues —, comme celui qui était vraiment au-dessus de ses frères, et digne d’être l’ancêtre du Messie : “ C’est bien Juda qui eut la prépondérance parmi ses frères et de qui est issu celui qui devint prince (le conducteur, La). ” — I Chron. 5:2, Bible du Centenaire.
Juda était le quatrième fils de Léa, l’épouse la moins favorisée de Jacob. C’est elle qui l’appela Juda, nom qui veut dire “ soit loué ; [objet de] louange ”, pour marquer sa gratitude envers Jéhovah qui lui avait accordé ce quatrième fils. Sans doute que cette disposition mentale empreinte de reconnaissance s’est traduite chez sa mère par les soins et l’affection qu’elle voua à Juda, l’aidant ainsi à développer une bonne personnalité. — Gen. 29:35, GV, n. m.
Étant le quatrième fils, il est bien naturel que Juda ait d’abord pris exemple sur ses frères aînés. Aussi, quand leur sœur unique, Dina, fut violée par un des princes cananéens qui, toutefois, tenait à l’épouser, Juda et ses autres frères se joignirent à Siméon et Lévi pour exécuter la vengeance sanguinaire. Au cours d’une ignoble expédition de représailles, ils dépouillèrent la ville du prince tout entière. À l’époque, leur père Jacob les réprimanda sévèrement mais combien il avait été outré de cette vengeance nous ne l’apprendrons que par la prophétie qu’il prononcera sur son lit de mort, en disant de son deuxième et de son troisième fils : “ Siméon et Lévi sont frères, leurs couteaux sont des armes de violence. Que mon âme ne participe pas à leur conseil. Que mon cœur ne se joigne pas à leur assemblée ! Car dans leur colère ils ont tué des hommes et dans leur passion ils ont énervé des taureaux. Maudite leur colère, car elle est puissante, et leur fureur, car elle est dure ! Je les répartirai en Jacob et je les disperserai en Israël. ” — Gen. 49:5-7, Dhorme.
Le fait que Jacob ne parle pas du rôle joué par les autres hommes dans cette expédition démontre clairement qu’il voit en Siméon et en Lévi les principaux coupables. Quant à Juda, s’étant aperçu combien son père était peiné de tout cela, il aura sans doute souhaité maintes et maintes fois ne pas avoir été mêlé à cet acte odieux. Juda se sera bien rendu compte combien il est insensé de se venger aveuglément et de suivre aveuglément ceux qui font valoir qu’ils sont plus âgés.
Cette conclusion s’impose lorsqu’on examine de plus près la conduite adoptée par Juda au moment où les fils de Jacob se concertent pour supprimer leur demi-frère Joseph, le fils préféré de leur père Jacob. Cette fois, Juda réfléchit par lui-même. Cherchant une occasion de sauver Joseph, il la vit dans une caravane de marchands qui passait par là. Au lieu de laisser mourir Joseph dans le puits vide où il avait été jeté, Juda amena ses frères à agir d’une manière qui était sans aucun doute divinement dirigée : “ Quel profit y aurait-il à tuer notre frère et à couvrir son sang ? Venez, vendons-le aux Ismaélites, mais ne portons pas la main sur lui : il est notre frère, de la même chair que nous. ” Certains critiques ont beau affirmer que Juda était poussé par des mobiles mercenaires, le ton même de son appel montre clairement que son principal souci était de sauver la vie de Joseph. Il est fort probable que Juda se soit exprimé en ces termes à cause de la mauvaise humeur de ses frères qui cherchaient méchamment à supprimer Joseph. — Gen. 37:26, 27, Jé.
Juda réussit donc à sauver la vie de Joseph. Pourtant, il n’avait pas encore atteint la maturité, car il se joignit à ses frères dans la conspiration du silence qui les contraignit tous à ne pas révéler à leur père la vérité sur Joseph. Supposons que Juda ait exposé les faits à son père. Ne se serait-il pas attiré les reproches de ses frères, aussi bien que ceux de son père, le blâmant de n’avoir pas pris assez vigoureusement la défense de Joseph ? Aussi Juda jugea-t-il plus sage de se taire comme tout le monde. Mais que de fois la conscience et les regrets ne devaient-ils pas lui déchirer le cœur, et peut-être même celui de ses frères, quand Juda s’apercevait du chagrin de son père, causé par cette conspiration du silence ! Voilà jusqu’où pouvait mener une mauvaise action. Elle ne s’arrête pas à l’acte lui-même, mais elle engendre toute une quantité d’ennuis et de souffrances, à soi-même et à autrui.
JUDA ET TAMAR
L’incident qui suscite bien des questions dans l’esprit de certaines gens est celui des relations unissant Juda à sa belle-fille Tamar. En ce temps-là était en vigueur la loi du lévirat. En résumé, cette loi obligeait le frère d’un homme mort sans enfant à épouser la veuve pour assurer au défunt une postérité. Avant d’avoir eu des fils de sa femme Tamar, le premier-né de Juda fut mis à mort par Jéhovah, pour sa méchanceté. Et comme le deuxième fils de Juda refusa de se conformer à la loi du lévirat, Dieu le fit également mourir. Après quoi, Juda dit à Tamar d’attendre que le troisième
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