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Jonathan — “un homme entre mille”La Tour de Garde 1980 | 15 février
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finirait par passer à David. De plus, il était environ trente ans plus vieux que son ami. Mais malgré cela, Jonathan se réjouissait des succès de David et pleura avec lui sur son affliction. Il ne fait aucun doute que l’amitié de Jonathan aida David à garder un certain respect du roi, respect qui l’empêcha de profiter des occasions qu’il eut plus tard de le tuer. Tandis que Saül pourchassait David sans merci, Jonathan eut encore la possibilité d’affermir son ami. En voici un exemple: “Jonathan, fils de Saül, se leva et alla vers David, à Horesch, pour fortifier sa main concernant Dieu. Et il lui dit: ‘N’aie pas peur, car la main de Saül, mon père, ne te trouvera pas, et toi, tu seras roi sur Israël, et moi, je deviendrai le second après toi; et Saül, mon père, le sait bien aussi.”’ — I Sam. 23:16, 17.
De quelle grandeur d’âme Jonathan faisait preuve en consentant à occuper le second rang dans le royaume! Un tel dévouement venait de ce que Jonathan reconnaissait en David le roi que Jéhovah avait choisi et de ce qu’il l’aimait pour ses grandes qualités.
Jonathan ne devint toutefois pas le second dans le royaume, car il mourut au combat avec son père (I Sam. 31:2). La mort de Saül et de Jonathan incita David à composer un chant de deuil intitulé “L’Arc”. Ce chant fut d’abord inclus dans un recueil de poèmes, de chants et d’autres écrits qui s’appelait le livre de Jaschar. Puis les paroles de “L’Arc” furent consignées dans le récit divinement inspiré du second livre de Samuel. Les fils de Juda devaient même apprendre ce chant. — II Sam. 1:17-27.
Quand nous considérons le merveilleux lien d’amitié qui unissait David et Jonathan, nous comprenons mieux la façon dont David s’est exprimé dans “L’Arc”. Il se lamente en ces termes: “Je suis dans l’angoisse pour toi, mon frère Jonathan, tu étais pour moi plein de charme. Ton amour était pour moi plus merveilleux que l’amour des femmes.” (II Sam. 1:26). Jonathan était, à n’en pas douter, “un homme entre mille”.
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Moïse revint-il sur sa parole?La Tour de Garde 1980 | 15 février
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Moïse revint-il sur sa parole?
À LA fin de la neuvième plaie — celle des ténèbres épaisses qui couvrirent le pays pendant trois jours — Pharaon menaça Moïse en ces termes: “Sors de devant moi! Sois sur tes gardes! Ne cherche pas à revoir ma face, car le jour où tu verras ma face, tu mourras.” (Ex. 10:28). Moïse répondit, selon Exode 10:29: “Ainsi as-tu parlé. Je ne chercherai plus à revoir ta face.”
Cependant, les Ex 11 versets 4 à 8 du chapitre suivant nous présentent Moïse en train d’annoncer la dixième plaie à Pharaon. Était-il revenu sur sa parole? Il apparaît que non. En effet, il faut sans doute considérer Exode 11:1-3 comme une parenthèse, ce qui signifie qu’après avoir dit: “Je ne chercherai plus à revoir ta face”, Moïse ne quitta pas Pharaon, mais poursuivit avec l’annonce de la dixième plaie. “Là-dessus”, dit le récit, Moïse “sortit de chez Pharaon dans l’ardeur de la colère”. — Ex. 11:8.
À moins de savoir que la dixième plaie serait aussi la dernière, Moïse ne pouvait promettre à Pharaon de ne plus chercher à revoir sa face. Il aurait été présomptueux pour le prophète de se conformer à un ordre qui risquait de ne pas être en harmonie avec la volonté de Jéhovah. Mais, comme cela ressort d’Exode 11:1-3, Moïse savait que la dixième plaie serait la dernière. Ces versets nous apprennent d’ailleurs ce que les Israélites devraient faire après que la plaie se serait abattue sur les Égyptiens. — Comparer Exode 11:2, 3 avec Exode 12:35, 36.
Pharaon se vit finalement obligé d’envoyer chercher Moïse et Aaron. Humilié par la dixième plaie, il leur dit: “Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les autres fils d’Israël, et allez, servez Jéhovah, comme vous l’avez dit. Prenez et votre petit bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez. Et vous devrez en outre me bénir.”(Ex. 12:31, 32). Quel contraste! Le pharaon qui avait menacé Moïse de mort implorait maintenant une bénédiction. Il ne voulait pas que Moïse et les Israélites quittent l’Égypte en le maudissant et en lui souhaitant d’autres malheurs.
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