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(23ème partie) : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 1er décembre
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bateaux assuraient le transport de ce grand mélange de soldats. Selon l’historien Hérodote, il y avait 1 700 000 soldats d’infanterie, 100 000 cavaliers et 510 000 marins, soit au total 2 310 000 hommes. Au printemps de 480 av. J.-C., cette immense machine de guerre se mit en marche contre la Grèce.
8. Comment les Perses envahisseurs furent-ils obligés de quitter la Grèce ?
8 Un héroïque combat d’attente de la part des Grecs, aux Thermopyles, en Grèce, se termina par une victoire des Perses, victoire fort coûteuse pour ces derniers. Ils ravagèrent Athènes, mais, à Salamine, ils subirent une défaite épouvantable car les Grecs avaient décidé d’opposer là une dernière résistance. Une autre victoire des Grecs à Platées, l’année suivante, se révéla décisive. La Grèce n’était pas un lieu pour les Perses, et le roi Xerxès s’enfuit, retournant en Asie Mineure. Même Byzance, capitale de la Thrace, fut prise aux Perses par les courageux Spartiates de la Grèce méridionale.
9. Pourquoi les critiques du texte biblique se sont-ils trompés en ce qui concerne les rois de Perse, mais pourquoi l’ange ne mentionna-t-il que quatre rois et passa-t-il à la puissance mondiale suivante ?
9 En dépit de cette éviction de la Grèce, l’empire perse subsista encore pendant 150 ans en qualité de quatrième puissance mondiale. Conséquemment, sept autres rois perses succédèrent à Xerxès, à savoir, Artaxerxès Ier, Xerxès II, Darius II (Ochus), Artaxerxès II, Artaxerxès III, Arsès et Darius III. Pour cette raison les “ critiques du texte biblique ” affirment que l’ange se trompa quand il dit à Daniel : “ Maintenant, je te déclarerai la vérité. ” Mais il n’en est rien, car l’ange ne dit pas que le “ quatrième ” roi perse serait le dernier ou que Xerxès Ier serait le quatrième et dernier souverain du monde, en partant de Cyrus le Grand. Il s’arrête simplement à ce “ quatrième ” roi perse qui devait entreprendre toute cette campagne de revanche contre la Grèce pour ne subir qu’une cruelle défaite et la perte de son prestige. Il fut le dernier empereur perse à porter la guerre en Grèce. C’est pourquoi l’ange condensa l’histoire en passant sous silence les règnes successifs des sept derniers rois perses et en prenant une vue prophétique et anticipée du roi européen qui renversa les choses et porta la guerre en Perse. L’ange avait donc raison du point de vue historique quand il déclara :
10. Qui fut le “ roi puissant ” qui se leva alors ? Où se leva-t-il ?
10 “ Alors s’élèvera un roi vaillant, et il exercera une grande domination, et il fera selon sa volonté. ” (Dan. 11:3, La). Ce fut en 336 av. J.-C., l’année même où le onzième et dernier souverain perse du monde, à partir de Cyrus le Grand, fut couronné. Cette année-là, le Macédonien Alexandre “ s’éleva ”, couronné roi de Macédoine en tant que successeur de son père, Philippe II, dont la ville de Philippe, célèbre dans la Bible, reçut le nom. Ce souverain de vingt ans se révéla “ roi vaillant (puissant, JPS) ” et en vint à être appelé Alexandre le Grand.
11. Comment Alexandre en vint-il à “ exercer une grande domination ” et à faire “ selon sa volonté ” ?
11 Enthousiasmé par le projet conçu par son père, il se lança à la conquête de l’Asie et remporta de foudroyants succès. Il s’empara des provinces perses du Moyen Orient et de l’Égypte, où il fonda Alexandrie, ville qui subsiste encore. Se tournant vers le Nord, il traversa l’Euphrate et le Tigre pour rencontrer Darius III sur le champ de bataille à Gaugamela près de l’endroit où Ninive, l’ancienne capitale de l’Assyrie, gisait en ruines. Les phalanges et la cavalerie d’Alexandre, fortes de 47 000 hommes, se précipitèrent contre l’armée de Darius qui comptait 1 000 000 de soldats et la dispersèrent. Darius III s’enfuit et fut assassiné, mettant fin ainsi à la domination de la dynastie achéménide qui avait commencé avec Darius Ier. L’empire perse étant maintenant sous son influence, Alexandre le Grand “ exerç(a) une grande domination ” et fit “ selon sa volonté ”. Il épousa Roxane, fille du roi bactrien vaincu, ainsi que Statira, fille du roi perse Darius III. De Roxane, il eut un fils qui reçut le nom d’Alexandre (Aigos). D’une certaine Barsine il eut un fils illégitime appelé Héraclès (Hercule).
12. Combien de temps Alexandre jouit-il de la domination mondiale ? Quand son royaume fut-il brisé ?
12 La domination mondiale dont jouit Alexandre fut de courte durée. L’ange de Jéhovah prédit ceci : “ Et quand il se sera levé, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et ne passera pas à sa postérité, et ne sera pas selon la domination qu’il exerçait ; car son royaume sera arraché, et sera à d’autres, outre ceux-là. ” (Dan. 11:4, Da). À l’apogée de sa carrière, dans sa trente-troisième année seulement, Alexandre, le noceur, fut terrassé par la malaria à Babylone, en 323 av. J.-C., et ses projets de faire de la ville condamnée dans les Écritures la capitale du monde, sa capitale, s’écroulèrent. Son vaste empire, en Europe, en Asie Mineure, dans le Moyen Orient et en Égypte, se brisa vers les quatre vents des cieux. Son corps fut transporté en Égypte et enterré à Alexandrie par son général Ptolémée, satrape d’Égypte.
13. Comment la prophétie affirmant que le royaume ne serait pas partagé entre les descendants d’Alexandre s’est-elle confirmée ?
13 L’empire ne passa pas aux descendants d’Alexandre. Il avait laissé derrière lui, en Macédoine, un frère incapable, Philippe Aridée. Celui-ci régna moins de sept ans et fut assassiné par sa propre mère en 317 av. J.-C. Le fils légitime d’Alexandre que lui avait donné Roxane, Alexandre Aigos, lui succéda et régna pendant six ans seulement. En 311 av. J.-C., il mourut d’une mort violente, frappé par l’un des généraux de son père, Cassandre, qui usurpa alors le trône de Macédoine et de Grèce. Le fils illégitime d’Alexandre, Héraclès, entreprit de régner au nom de son père, mais il fut assassiné en 309 av. J.-C. Avec lui, la lignée d’Alexandre, le grand responsable de tant d’effusion de sang, s’éteignit, dans le sang. La domination s’éloigna de sa maison. La prophétie angélique s’était réalisée.
(À suivre.)
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1959 | 1er décembre
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Questions de lecteurs
● Par quel moyen les eaux de la Mer Rouge furent-elles retenues lorsque les Israélites traversèrent ce bras de mer ? Exode 15:8 veut-il dire qu’elles furent gelées quand nous lisons : “ les vagues se sont figées au sein de la mer ” ? — J. H., États-Unis.
Nous ne savons pas exactement par quel moyen Jéhovah retint les eaux de la Mer Rouge comme des murs, à droite et à gauche des Israélites alors qu’ils traversaient. Ce fut un miracle accompli par Dieu.
Le passage en question se trouve en Exode 15:8 (Li) où il est dit : “ Par le souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées ; les flots se sont dressés comme un mur ; les vagues se sont figées au sein de la mer. ” Le même terme, “ figé ”, “ congelé ”, se trouve dans The American Translation Version, The Authorized Version et dans les versions de J. N. Darby, I. Leeser, R. Knox, J. Rotherham.
Le mot “ congeler ” signifie, d’après le Webster’s New International Dictionary, “ changer un fluide en solide par l’action du froid ” ; “ rendre visqueux ou semblable à de la gelée ; cailler ; coaguler. ” Le mot hébreu traduit ici par “ congeler ” signifie lier ou épaissir, comme c’est le cas pour le lait caillé ou pour de l’eau qui gèle. En Job 10:10, selon la version Crampon, ce mot est utilisé en rapport avec du fromage coagulé. Pourtant, cela ne signifie pas nécessairement que les murs d’eau étaient gelés et solides, quoique cela soit dans le pouvoir de Jéhovah. La consistance de cette substance figée pourrait ressembler à une gelée ou à quelque chose de lié. Aucun élément visible ne maintenait les eaux de la mer de chaque côté des Israélites. Elles avaient donc l’apparence d’une matière congelée, ferme, liée ou épaissie, ce
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