Le rétablissement est encore possible
“Revenez à moi et je reviendrai à vous, dit Jéhovah des armées.” — Mal. 3:7, AC.
1. Quelles sont les deux raisons pour lesquelles nous devons accorder de nos jours une attention toute particulière à la Parole de Dieu ?
NOUS avons toute raison de croire que la Bible est vraiment la Parole de Dieu, le récit divin inspiré qui nous fait connaître les desseins et la personnalité du vrai Dieu, Jéhovah. Il y a également tout lieu de croire qu’elle fut d’abord rédigée pour notre époque. Pourquoi ? Parce qu’il est possible de prouver, à l’aide des Écritures, que nous vivons dans les “derniers jours” du présent système de choses, où il y a des “temps critiques, difficiles à affronter”. C’est une période de jugement au sujet de laquelle Jésus prononça sa grande prophétie, rapportée dans Matthieu chapitre 24, en réponse à cette question : “Quel sera le signe de ta présence et de la clôture du système de choses ?” Voilà donc les deux raisons pour lesquelles nous cherchons vivement à analyser le message biblique relatif à notre époque, lui accordant le plus profond respect. — II Tim. 3:1 ; Mat. 24:3.
2. a) Qu’est-ce qui prouve que la Bible fut d’abord écrite pour les “derniers jours” ? b) Au moyen de quelles images Jésus parla-t-il de l’œuvre de jugement qu’il entreprendrait à son retour ?
2 Puisque la Bible montre que Dieu vit à l’avance les temps critiques actuels, il est tout à fait raisonnable de s’attendre à ce qu’il nous éclaire particulièrement sur cette question, d’abord à cause des nombreux dangers et pressions propres à notre époque, et ensuite en raison du grand témoignage à donner et de l’œuvre à accomplir avant la fin définitive (Mat. 24:14). Mais nous ne sommes pas livrés à des conjectures à propos de ces choses. L’apôtre Paul dit que “toutes les choses qui ont été écrites dans le passé le furent pour notre instruction” et qu’elles “ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous sur qui sont arrivées les fins des systèmes de choses”. Nous avons également la promesse selon laquelle “le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi”. En outre, quand Jésus prononça sa grande prophétie, il l’acheva en citant trois images prophétiques, chacune d’elles ayant trait à une œuvre de jugement qu’il entreprendrait et dirigerait à l’époque de son retour. En tant qu’époux, Jésus explique de quelle façon il traitera les vierges qui doivent être prêtes à le rencontrer quand il arrivera pour le festin du mariage. Puis, en qualité de maître, il dit comment il demandera des comptes, lors de son retour, aux hommes à qui il a confié des talents afin de les faire fructifier durant son absence. Enfin, Jésus dit que lorsqu’il sera intronisé comme roi, il séparera les hommes de toutes les nations, “comme le berger sépare les brebis des boucs”, accordant la récompense due à chacune de ces deux classes. — Rom. 15:4 ; I Cor. 10:11 ; Prov. 4:18, Da ; Mat. 25:1-46.
3. Quelles autres images ont une signification particulière à notre époque ?
3 D’autres images prophétiques trouvent également leur accomplissement à notre époque, “à la clôture du système de choses”, selon ce que dit Jésus quand il expliqua l’image de la mauvaise herbe qui est séparée du blé à l’époque de la moisson. Puis vient la parabole de l’homme de naissance noble, symbolisant Jésus-Christ, qui se rend dans un pays lointain afin de s’assurer le pouvoir royal. À son retour, il prononce un jugement sur ses esclaves à qui il avait donné de l’argent (des mines), et sur ses citoyens qui n’ont pas voulu qu’il devienne roi sur eux. — Mat. 13:36-43 ; Luc 19:12-27.
4. a) Quel est le point commun de toutes ces paraboles ? b) La destinée de chacun de nous est-elle déjà fixée, quelle possibilité s’offre à nous, et quel problème est soulevé ?
4 Ces paraboles trouvent leur accomplissement dans les “derniers jours”, et elles ont toutes un point commun. Dans chaque cas, deux classes sont rendues manifestes ; l’une est approuvée et l’autre est désapprouvée. Il ne fait pas de doute que nous sommes bien avancés dans ces “derniers jours”. (II Tim. 3:1.) En fait, ils durent depuis plus longtemps que nous ne le prévoyions à l’origine. Néanmoins, cela ne signifie pas que nos destinées, en tant qu’individus, sont déjà fixées, soit l’approbation ou la désapprobation. Pour ceux qui deviennent conscients de leurs besoins spirituels, le rétablissement est encore possible. Évidemment, comme l’a fait ressortir Jésus, il serait bien que nous soyons toujours “conscients de nos besoins spirituels”, reconnaissant que nous dépendons de Jéhovah et des dispositions qu’il a prises (Mat. 5:3). En dehors de cela, une personne peut encore, même à cette époque avancée, recouvrer ses sens, figurativement parlant, et comprendre qu’elle a besoin de changer complètement sa ligne de conduite, tout en se demandant si son cas n’est pas désespéré. Gardant ce problème présent à l’esprit, approfondissons les Écritures afin d’être éclairés et guidés.
ESPOIR DE RÉTABLISSEMENT
5. Quelles sont les trois façons dont les prophéties, y compris celle de Malachie, trouvent leur accomplissement ?
5 En examinant la prophétie de Malachie, nous trouvons aux chapitres trois et quatre Mal 3, 4 l’un des plus puissants messages relatifs aux “derniers jours”. Comme bien d’autres prophéties, celle de Malachie renfermait un message pour la nation d’Israël, à l’époque où elle fut donnée. Cette prophétie s’est également accomplie dans une certaine mesure quand Jésus était sur terre, comme l’attestent les nombreuses références à Malachie dans les Écritures grecques (voir Malachie 3:1 ; 4:5, 6, et Matthieu 11:10, 14 ; 17:10-13 ; Luc 1:76). Toutefois, comme les autres prophéties, celle de Malachie s’accomplit en grand en cette période critique sans précédent, car la prophétie parle du “jour de Jéhovah, grand et redoutable”, au cours duquel Jéhovah menace de ‘frapper la terre et de la détruire’. — Mal. 4:5, 6, AC.
6. Pourquoi le message de jugement renfermé dans Malachie était-il si puissant, et quelles questions sont ainsi suscitées dans notre esprit ?
6 Ce message de jugement est puissant et direct. Chaque mot a de l’importance. Jéhovah déclare : “Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je serai un témoin prompt” contre les méchants, qui ‘ne me craignent pas’. (Mal. 3:5, Jé.) Le contenu du livre de Malachie révèle que les conditions qui existaient alors nécessitaient que des paroles dures soient prononcées. En effet, les Juifs et particulièrement les prêtres étaient tombés bien bas spirituellement ; ces derniers étaient pleins de suffisance et témoignaient de la plus profonde indifférence. Ne restait-il aucun espoir ? Un nouvel appel lancé par Dieu serait-il de quelque utilité ? Notez les paroles qui suivent immédiatement l’avertissement de Jéhovah :
7. a) Comment le passage de Malachie 3:6 atteste-t-il que Jéhovah est conséquent ? b) Le fait d’être le peuple choisi de Dieu entraîne quelle responsabilité ?
7 “C’est parce que moi, Jéhovah, je ne change pas, que vous, les enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés.” (Mal. 3:6, AC). Jéhovah est conséquent. Parce que ces hommes étaient les enfants de leurs ancêtres bien-aimés, Dieu ne se hâterait pas de les retrancher, quoiqu’ils l’aient mérité. Certainement, ils le méritaient depuis bien longtemps, selon ce que Jéhovah déclare ensuite : “Depuis les jours de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances et vous ne les avez pas observées.” (Mal. 3:7, AC). Bien que le fait d’être le peuple choisi de Dieu procurât des avantages, en revanche, cela entraînait des responsabilités bien précises, d’après ce qu’il fut dit aux Israélites : “Vous seuls, je vous ai connus parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous punirai de toutes vos iniquités.” (Amos 3:2, AC). Eu égard à cette triste condition qui existait aux jours de Malachie, les questions suivantes nous viennent de nouveau à l’esprit : N’y avait-il aucun espoir de rétablissement ? Que dit ensuite Jéhovah ?
8. Quel appel Jéhovah lança-t-il à Israël, et sur quoi était-il fondé ?
8 “Revenez à moi et je reviendrai à vous, dit Jéhovah des armées.” (Mal. 3:7, AC). Combien est miséricordieux cet appel ! La nation et ses chefs s’étaient écartés et étaient retombés dans des pratiques corrompues, mais quiconque revenait à la raison se souvenait que Jéhovah, de son côté, l’invitait à revenir et attendait qu’il revienne à lui. On peut remarquer que cet appel n’était pas lancé à ceux qui n’avaient jamais connu Dieu, mais plutôt aux hommes qui étaient entrés en relations d’alliance avec lui, et qui avaient abusé de leur privilège et s’étaient égarés loin dans la voie du péché. C’est ce que Jéhovah leur dit : “J’ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie mauvaise.” — És. 65:2.
9. a) Qui Jéhovah est-il prêt à aider, et comment ? b) Pourquoi agit-il ainsi, et pourquoi cela devrait-il nous intéresser ?
9 Ayant suivi la mauvaise voie, il est évident que ces hommes devaient faire le premier pas vers Dieu. Il en est de même aujourd’hui. Dieu n’accorde pas sa faveur à ceux qui s’obstinent à le rejeter. Toutefois, à l’intention des hommes qui sont assez honnêtes et humbles pour admettre leur état et s’engager dans la bonne voie, Jéhovah a pourvu au moyen qui leur donnera l’impulsion nécessaire leur permettant de revenir sur leurs pas, jusqu’à ce qu’ils soient complètement restaurés dans la faveur divine, en union avec Dieu. C’est en prenant une telle disposition que Jéhovah accomplit sa part dans ce retour qui s’opère dans les deux sens, si bien que les tentatives de rapprochement sont réciproques (Mal. 3:7). S’il en était autrement, il serait à craindre que très peu d’hommes fassent cet effort. Cette disposition miséricordieuse nous concerne tous. En conséquence, nous désirons vivement savoir de quoi il s’agit, pour pouvoir en bénéficier et aider d’autres personnes à en profiter également. Nous trouverons la réponse dans la dernière partie de la prophétie de Malachie, que nous examinerons brièvement.
L’IMPULSION QUI POUSSE VERS JÉHOVAH
10. a) Qu’est-ce qui caractérise la dernière partie de la prophétie de Malachie ? b) Quelle accusation et quelles promesses sont données dans Malachie 2:8-12 ?
10 Le passage de Malachie 3:7 à 4:6 renferme une surprenante série de phrases courtes et dures, relatives à un jugement adverse ; mais dans chaque cas, des promesses et des paroles d’encouragement sont ajoutées, nous stimulant et créant en nous le désir d’avoir part aux bonnes choses prédites. D’abord, le peuple apprend en quoi il a volé et maudit Dieu, puis il est invité à apporter toutes les dîmes au trésor du temple, avec la promesse d’être abondamment béni, “jusqu’à surabondance”. Dieu promet également à ceux qui apportent la dîme, qu’ils récolteront des fruits en abondance et que “toutes les nations” les diront heureux, car ils vivront dans un pays de délices. — Mal. 3:8-12, AC.
11. Quel contraste trouvons-nous et quelle excellente promesse est faite dans Malachie 3:13-18 ?
11 Jéhovah s’adresse ensuite à ceux qui ont tenu de durs propos à son égard. Établissant un contraste, ces paroles de critique sont suivies d’une description de l’intérêt que Dieu porte à ceux qui ‘craignent Jéhovah et qui respectent son nom’. Dieu possède un “livre aide-mémoire” écrit en leur faveur. Il leur fait cette promesse : “Ils seront pour moi, (...) au jour que je prépare, un bien particulier.” Dieu aura compassion d’eux “comme un homme a compassion de son fils qui le sert”. Alors on verra nettement la différence entre celui qui sert Dieu et le méchant qui refuse de le servir. En d’autres termes, une classe est manifestement approuvée et l’autre désapprouvée. — Mal. 3:13-18, Jé.
12. Quel jugement et quelle bénédiction sont prononcés dans Malachie 4:1-3 ?
12 Vient ensuite une description très imagée du sort qui attend les présomptueux et les méchants. Néanmoins, ceux qui craignent le nom de Jéhovah profiteront des rayons bienfaisants du soleil de la faveur divine, et formeront un peuple fort et prospère, triomphant à la face de ses ennemis. — Mal. 4:1-3.
13. D’après ce qui précède, que fera Jéhovah en faveur de ceux qui le craignent vraiment ?
13 Les passages précités ont été rassemblés pour vous donner une claire vision d’un peuple étroitement uni à Jéhovah, jouissant de sa faveur, comme des fils heureux au service de leur père. Jéhovah les rend différents des autres ; il les fait habiter dans leur propre pays, et ils connaissent la paix, le bonheur et la prospérité. Quelle grande impulsion qui pousse vers Jéhovah !
14. a) Quels sont ceux qui aujourd’hui remplissent ces conditions, et comment ? b) Comment les témoins de Jéhovah sont-ils employés par Dieu en ce jour de jugement ?
14 Existe-t-il un peuple tel que celui-là à notre époque, où la prophétie se réalise sur une grande échelle ? Certainement. Il y a sur terre une foule de personnes qui ‘craignent Jéhovah et qui respectent son nom’. (Mal. 3:16, AC.) Ces personnes considèrent le fait de porter le nom de Jéhovah en tant que ses témoins, comme le plus grand privilège et le plus grand honneur qui soient, selon Ésaïe 43:10-12. S’étant vouées à Jéhovah et lui rendant un entier dévouement, elles apportent leur dîme pour son culte dans le trésor, à savoir l’organisation de Dieu et son ministère. Pour cela, elles profitent de toutes les bonnes choses mentionnées précédemment, mais pas d’une manière égoïste. Elles se différencient de la chrétienté et du monde entier, mais elles ne sont ni égoïstes ni exclusives. Ces personnes reconnaissent qu’elles ont reçu la mission de prêcher le message du Royaume de Dieu sur toute la terre, “publiquement et de maison en maison”, tâche qui consiste également à inviter ceux qui se sont écartés loin de Jéhovah à revenir à lui (Actes 20:20). C’est ainsi que les témoins de Jéhovah servent en qualité de représentants de Dieu, car lui-même déclare : “Revenez à moi et je reviendrai à vous.” (Mal. 3:7, AC). Par leur intermédiaire, Dieu accomplit sa part de la promesse relative à un retour réciproque, en faveur de ceux qui, de leur côté, redeviennent raisonnables et comprennent la nécessité de revenir à Dieu. Ajoutons que si Jéhovah est un “témoin prompt” en cette période d’inspection, il est donc nécessaire que ces hommes reviennent promptement à lui, et il n’est pas trop tard pour le faire. L’invitation de revenir à Jéhovah est encore offerte. — Mal. 3:5, 7, Jé.
15. Comment la Parole de Dieu renferme-t-elle un puissant appel, dans quel dessein, et comment cet appel est-il rattaché au nom de Dieu ?
15 Ainsi, de nombreux passages de la Parole de Dieu renferment un puissant appel, que ce soit directement en paroles ou sous forme de drames prophétiques et de paraboles. Comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte, ces appels sont exprimés en des termes émouvants. Ils confirment incontestablement et dans un langage net la déclaration que le Créateur fit lui-même au sujet de la signification de son nom. Dieu déclara en effet à Moïse : “Jéhovah ! Jéhovah ! Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve sa grâce jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la révolte et le péché ; mais il ne les laisse pas impunis [quand cela est nécessaire].” (Ex. 34:6, 7, AC). Ces appels sont consignés par écrit dans la Bible, non seulement pour éclairer et guider les hommes qui s’efforcent de servir Dieu d’une manière acceptable, mais encore afin d’attirer l’attention de ceux qui ont chuté, mais dont le cas n’est pas désespéré.
16, 17. a) Comment la Parole de Dieu s’adresse-t-elle au lecteur en particulier, et pourquoi cela est-il important ? b) Quel genre de prière est approprié, et quelle difficulté cela peut-il engendrer ?
16 Il est bien de considérer un autre aspect de la question et de s’en souvenir. Bien que les Écritures parlent souvent du peuple de Dieu sur le plan collectif ou national, ou qu’elles tracent le portrait prophétique de certaines classes ou de certains groupes, elles font néanmoins toujours appel au lecteur en particulier. Il est important de comprendre ce fait car, bien qu’un jugement adverse soit prononcé sur un peuple qui persiste dans ses mauvaises voies — c’est ce qui se passait aux jours de Malachie —, il n’empêche qu’individuellement ces hommes peuvent recouvrer la raison et tourner leur cœur vers Dieu. Naturellement, il faut aussi qu’ils marchent dans la bonne direction, le “sentier de la vie”. Ces hommes feront bien de prier comme le fit David qui demanda : “Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes transgressions. (...) À cause de ton nom, Jéhovah, tu pardonneras mon iniquité, car elle est grande. Quel est l’homme qui craint Jéhovah ? Jéhovah lui montre la voie qu’il doit choisir.” — Ps. 16:11 ; 25:7, 11, 12, AC.
17 Peut-être pensez-vous qu’il n’est pas facile de prier en de telles circonstances, et vous vous demandez si votre prière sera entendue parce que vous vous êtes égaré loin dans la mauvaise voie. Afin de vous encourager, nous vous invitons à considérer les paragraphes suivants, où il sera question d’une remarquable disposition permettant de pourvoir à ce besoin.
LA PRIÈRE PRÉFIGURÉE
18. Lors de l’inauguration du temple, comment Salomon pria-t-il Jéhovah ?
18 Après la construction du temple et après que l’Arche, symbolisant la présence de Jéhovah, eut été placée dans le Très Saint du temple, le roi Salomon adressa à Dieu une prière d’inauguration. Il mentionna les différentes circonstances dans lesquelles une prière peut être faite “vers cette maison” (le temple), et il demanda à Jéhovah d’écouter ces prières et d’y répondre. Salomon parla aussi des prières prononcées individuellement, et il inclut même l’“étranger”, afin que lorsque celui-ci ‘viendra prier dans cette maison, Dieu l’exauce des cieux et accorde à cet étranger tout ce qu’il lui demandera’. — I Rois 6:1 ; 8:11, 22, 30, 38, 41-43.
19. Quand il serait en captivité, comment Israël devrait-il prier Dieu, et quelle leçon en tirons-nous ?
19 En poursuivant notre examen de ce sujet, nous remarquons que Salomon montra aussi ce qui arriverait au peuple si, après avoir emprunté la voie du mal et du péché, Jéhovah se mettait en colère et l’abandonnait à la captivité chez ses ennemis. Dans sa prière, il dit : “S’ils rentrent en eux-mêmesa (...) s’ils reviennent à toi de tout leur cœur” et prient en direction de la “maison que j’ai bâtie à ton nom, — exauce (...) leurs prières et leurs supplications, et fais-leur droit”. Cela leur ouvrirait le chemin du retour dans leur propre pays (I Rois 8:46-53). Cet exemple indique la ligne de conduite que peut suivre celui qui s’est engagé dans une voie égoïste et qui se sent abandonné. Si, dans sa détresse, il fait face à sa mauvaise situation et est conscient de ses besoins, alors il devrait invoquer Jéhovah sans tarder.
20. Quelle condition cela impliquait-il, et avec quelle assurance d’être écouté ?
20 Toutefois, à l’instar de l’ancien Israël, il doit reconnaître le canal dont Jéhovah se sert pour écouter ces prières et y répondre. Il n’était pas demandé aux Israélites de se tourner vers n’importe quel temple. Ils devaient regarder en direction du seul temple construit au nom de Jéhovah dans la ville de son choix, à savoir Jérusalem. S’ils satisfaisaient à cette exigence, quelle assurance avaient-ils que leurs prières seraient exaucées ? Voyons ce que Jéhovah dit à Salomon : “J’exauce ta prière et ta supplication (...), je sanctifie cette maison que tu as bâtie pour y mettre à jamais mon nom, et j’aurai toujours là mes yeux et mon cœur.” — I Rois 9:3.
21. Qu’est-ce qui correspond aujourd’hui au temple d’Israël d’autrefois ?
21 Comment ces paroles se réalisent-elles de nos jours ? Nulle part dans le monde, pas même à Jérusalem, il n’y a un bâtiment religieux érigé au nom de Jéhovah ou employé par Dieu comme lien visible entre lui et ceux qui désirent l’approcher. Cependant, il existe aujourd’hui un temple visible, qui n’est pas bâti en un endroit de la terre. L’apôtre Paul parla de la congrégation chrétienne comme formant ce temple, témoin les paroles qu’il adressa à la congrégation d’Éphèse : “Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire de fondement. C’est en union avec lui que tout l’édifice, (...) grandit pour être un saint temple pour Jéhovah.” — Éph. 2:20-22 ; voir également I Pierre 2:4, 5.
22. Qui forme maintenant la classe du temple, et comment sont-ils employés par Jéhovah ?
22 Oui, c’est Jésus-Christ qui est d’abord le canal, selon ce qu’il déclara : “Nul ne vient au Père si ce n’est par moi.” Il dit aussi que toutes les requêtes doivent être adressées au Père ‘en son nom’. (Jean 14:6 ; 16:23, 24.) Néanmoins, dans la pratique, Jéhovah se sert aujourd’hui de cette même classe du temple décrite par Paul, pour répondre aux prières et aider ceux qui désirent être rétablis et restaurés dans sa faveur et dans son service. Il y a encore sur la terre un reste de cette classe qui forme la cellule de base des témoins de Jéhovah. Une “grande foule” lui est étroitement associée ; elle est entrée dans la faveur divine, et les Écritures disent que ces hommes “rendent [à Dieu] un service sacré jour et nuit dans son temple”. (Rév. 7:9, 15.) Toutes ces personnes avaient autrefois besoin d’être rétablies. Si vous ressentez un tel besoin, joignez-vous à elles. Leur nombre n’est pas limité, car elles forment une grande foule qu’on ne peut compter.
23. Quelle position de faveur cette classe du temple occupe-t-elle ?
23 Ce temple ou classe du sanctuaire est identifié au peuple dont il est question dans la prophétie de Malachie, et qui apporte les “dîmes” pour soutenir l’organisation de Dieu, parce qu’il est voué à Jéhovah et respecte sans cesse son nom. Peut-on attribuer à cette classe les paroles suivantes que Jéhovah prononça sur la maison bâtie par Salomon : “J’aurai toujours là mes yeux et mon cœur” ? (I Rois 9:3.) Certainement. Voici ce que Dieu dit de ce peuple : “Parce que tu es précieux et honorable à mes yeux, et que moi je t’aime.” “Jéhovah, ton Dieu, est au milieu de toi (...). Il fera éclater sa joie à cause de toi.” — És. 43:4 ; Soph. 3:17, AC.
24, 25. a) Comment Jéhovah se révèle-t-il aujourd’hui plus complètement ? b) Quel encouragement est donné à chacun d’entre nous, et qu’est-ce que cela comprend ? c) D’où recevrons-nous de plus amples explications ?
24 Comme nous avons pu le voir, la Parole de Dieu lance un puissant appel à chacun de nous. Il est également vrai qu’en cette période où a lieu la plus grande inspection de tous les temps, Jéhovah, pour sa part, se révèle lui-même plus complètement comme étant le grand Personnage, dont le cœur fait appel à notre cœur, à notre amour et à notre entier dévouement. En qualité de Dieu suprême, il en est digne. Toutefois, il n’est pas inaccessible, selon ce que dit Paul aux hommes d’Athènes : “Il a décrété (...) les limites assignées de la demeure des hommes, pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils le peuvent chercher à tâtons et trouver réellement, bien qu’en fait il ne soit pas loin de chacun de nous.” Dieu dit encore aux Juifs exilés à Babylone : “Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous (...). Et je vous ramènerai.” Enfin, rappelons-nous les paroles d’encouragement prononcées par Jéhovah et l’incomparable appel qu’il lance à chacun : “J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits.” Notez que dans chaque cas il est question du cœur ; il ne suffit donc pas de reconnaître mentalement ses besoins, ce doit être quelque chose de plus profond. On peut donc dire avec certitude que Jéhovah, pour sa part, se tournera vers ceux qui le cherchent sincèrement et qui désirent revenir à lui. Pour de telles personnes, le rétablissement est encore possible. — Actes 17:26, 27 ; Jér. 29:12-14 ; És. 57:15.
25 Il reste encore d’autres aspects intéressants de ce sujet à considérer, et la Bible nous apprend de nombreuses choses qui nous guident et nous encouragent. C’est la raison pour laquelle nous examinerons l’une des paraboles de Jésus. Celle-ci convient particulièrement à notre thème, car elle lance un appel caractéristique. Nous voulons parler de la parabole ou image bien connue du fils prodigue.
[Note]
a Littéralement : “ils rentrent dans leurs cœurs.” — Da, n. m.