Partie I — Une prêtrise reçoit le pouvoir nécessaire pour un service efficace
“On vous appellera prêtres de Jéhovah ; on vous nommera ‘ministres de notre Dieu’.” — Is. 61:6, AC.
1. Pourquoi les nombreuses prêtrises dont parle l’Histoire ont-elles manqué à leurs engagements envers les hommes ?
L’HISTOIRE ancienne et moderne rapporte la formation de nombreuses prêtrises qui ont prétendu avoir la capacité et l’autorité voulues pour amener les hommes à se rapprocher de Dieu et procurer à ceux-ci des bénédictions divines. Étant donné que ces prêtrises n’ont pas été appelées par Dieu, qu’elles n’ont pas été ordonnées par lui mais plutôt par les hommes et qu’elles étaient constituées en majeure partie de personnes qui convoitaient égoïstement de hautes positions, elles n’ont produit aucun bon résultat. En fait, les personnes sincères reconnaîtront que la famille humaine s’éloigne aujourd’hui de plus en plus du Créateur, Jéhovah Dieu, et qu’elle semble être vouée à la destruction dans une guerre thermonucléaire. Devant une telle perspective, il est donc vital que les personnes honnêtes connaissent la disposition miséricordieuse prise par Dieu sous la forme d’une prêtrise à laquelle il a accordé tout le pouvoir nécessaire pour effectuer un service efficace.
2. Pour quelle raison essentielle prêterons-nous aujourd’hui attention aux instructions du Grand Moïse ?
2 Après avoir été appelé sur les hauteurs du mont Sinaï où il reçut des instructions de l’ange de Jéhovah, Moïse fut alors en mesure de révéler la volonté divine à la nation d’Israël. De la même façon, Jésus-Christ, étant entré dans la présence de son Père dans les cieux, avait la possibilité de faire connaître le mystère de la volonté de Jéhovah à ses fidèles disciples sur la terre, ceci avec l’aide de l’esprit saint de Dieu qui fut répandu sur eux, afin de les rendre capables, intellectuellement parlant, de comprendre les merveilleuses choses révélées (Héb. 9:24 ; I Jean 5:20). Poursuivons donc nos recherches en examinant la Bible au huitième chapitre du livre du Lévitique (Traduction du monde nouveau), et voyons ce que le Grand Moïse, Jésus-Christ, a à nous dire à propos de l’installation de la prêtrise céleste, qui fut préfigurée par la prêtrise typique mise en place du 1er au 7 nisan de l’année 1512 avant notre ère.
3. Quelle vérité essentielle est mise en évidence dans Lévitique 8:1 ?
3 Jéhovah parla alors à Moïse (Lév 8 v. 1, NW). “Et Jéhovah parla alors à Moïse, disant.” Ce verset identifie la Source et le canal d’où viennent toutes les bonnes choses que reçoivent les créatures. S’adressant à ceux qui, avec lui, avaient été “sanctifiés en union avec Christ Jésus, [et] appelés à être saints”, l’apôtre Paul leur dit : “Pour nous, il n’y a en fait qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui ; et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses, et nous par lui.” Nous pouvons être certains que la compréhension de ce que Dieu a prévu pour donner le pouvoir nécessaire à une prêtrise éternelle s’avérera être très utile pour nous. — I Cor. 1:2 ; 8:6.
4. Que représente pour nous le rassemblement des autres tribus non sacerdotales ?
4 L’assemblée se rassembla à l’entrée (Lév 8 v. 3, NW). “Et fais rassembler toute l’assemblée à l’entrée de la tente de réunion.” L’assemblée de toutes ces tribus non sacerdotales représente une foule de personnes venues de toutes les nations qui, en temps voulu, doit se rassembler et être instruite sur les occasions d’obtenir la vie et les conditions requises à cet effet. Ces personnes rassemblées correspondent aux “douze tribus d’Israël” sur lesquelles la prêtrise céleste dirigée par Jésus-Christ est appelée à régner (Mat. 19:28). Dans l’accomplissement moderne, nous avons vu, plus particulièrement depuis 1935 et après cette date, le rassemblement d’une grande foule de “brebis” de Jéhovah sur la terre, qui sont intéressées au premier chef par la disposition que Dieu a prise pour leur réconciliation finale avec lui.
5. Quelles relations existant entre Jésus-Christ et son Père sont indiquées dans les paroles de Moïse rapportées au Lév 8 verset 5 ?
5 C’est ici la chose que Jéhovah a donné ordre de faire (Lév 8 v. 5, NW). “Moïse dit alors à l’assemblée : ‘C’est ici la chose que Jéhovah a donné ordre de faire.’” S’adressant à Jéhovah comme au Créateur de cette merveilleuse prêtrise capable de procurer la vie aux hommes obéissants, Jésus-Christ fit preuve d’une parfaite soumission envers son Père. C’est ce qu’il laissa entendre durant son ministère terrestre, lorsqu’il déclara : “Je ne fais rien de ma propre initiative ; mais selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses.” Il est donc très important que nous soyons très attentifs à ce qui a été dit et fait sous l’autorité du Dieu souverain lui-même. — Jean 8:28.
6. Que représente le fait que Moïse lava a) Aaron, et b) ses fils ?
6 Moïse lave Aaron et ses fils avec de l’eau (Lév 8 v. 6, NW). “Moïse fit donc approcher Aaron et ses fils et les lava avec de l’eau.” Aaron ayant été choisi comme grand prêtre, il ne représente nul autre que Jésus-Christ. Cette ablution ne pouvait donc en aucune façon se rapporter à une purification de celui qui était “loyal, innocent, sans souillure”. Aaron une fois lavé représente plutôt ce personnage sans péché qui, selon l’apôtre Paul, “s’est offert lui-même sans tache à Dieu”. (Héb. 7:26 ; 9:14.) Quant aux fils d’Aaron, le fait qu’ils aient été lavés par Moïse représente une véritable purification accomplie sur la personne de ceux qui ont été choisis et appelés pour devenir membres de la prêtrise céleste. Cela ne peut donc pas se rapporter au baptême des sous-prêtres du Christ, parce que le baptême n’est pas une forme de purification. Sous inspiration, l’apôtre Paul nous explique ce qu’est cette action de laver ; il dit : “Christ aussi a aimé la congrégation [de ses sous-prêtres] et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau au moyen de la parole, pour qu’il pût se présenter à lui-même la congrégation dans sa splendeur, n’ayant ni tache, ni ride, ni aucune chose semblable, mais afin qu’elle fût sainte et sans défaut.” (Éph. 5:25-27). Par l’application de l’enseignement de Dieu dans leurs pensées et leur cœur et par l’opération de son esprit saint, ces chrétiens deviennent des fils de Dieu, “une sorte de prémices de ses créatures”. — Jacq. 1:18.
7. Que représentent a) la robe de lin, et b) l’écharpe d’Aaron ?
7 Il mit à Aaron la robe de lin et l’écharpe (Lév 8 v. 7, NW). “Après cela, il lui mit la robe, et le ceignit de l’écharpe, et le revêtit du vêtement sans manches, et lui mit l’éphod, et le ceignit de la ceinture de l’éphod, et l’attacha sur lui au moyen d’elle, en serrant.” Dans Révélation 19:8, nous apprenons que “le fin lin représente les actes justes des saints”. Christ, le Grand Prêtre, a sans aucun doute été identifié par le grand nombre d’actes justes qu’il a accomplis depuis le moment où il accepta spontanément de renoncer à sa gloire céleste pour devenir un homme jusqu’à notre époque ; ce sont des actes justes parce qu’ils sont en harmonie complète avec les desseins de Jéhovah que celui-ci révéla progressivement. La signification de l’écharpe peut être comprise à la lumière des paroles du prophète Ésaïe qui écrivit : “La justice sera la ceinture de ses flancs, et la fidélité la ceinture de ses reins.” Cette description s’applique fort bien à Jésus-Christ, le principal serviteur de Jéhovah, qui prend toujours plaisir à reconnaître sa soumission à son Père. — És. 11:5.
8. Quelle application peut-on faire a) du vêtement sans manches bleu, et b) de la frange inférieure ornant ce vêtement ?
8 Le vêtement sans manches, dont la couleur prédominante était le bleu et qui avait une jolie frange constituée alternativement par des grenades brodées et par des clochettes d’or, était vraiment un vêtement d’une grande beauté. Tout comme le bleu devait servir de signe pour les Israélites, afin qu’ils se souviennent “de tous les commandements de Jéhovah pour les mettre en pratique”, de même le glorieux Grand Prêtre céleste donne le bon exemple à tous en faisant grand cas des préceptes de Jéhovah. Les paroles suivantes d’un psalmiste sont donc appropriées sur ses lèvres : “Tes préceptes sont admirables : aussi mon âme les observe.” Lorsqu’il était sur la terre, il s’est toujours référé aux préceptes de la Parole écrite de Dieu (Nomb. 15:37-41 ; Ps. 119:129). Les grenades indiquent la fécondité et la productivité qui caractérisent le service de ce prêtre fidèle de la “vraie tente”, alors que les clochettes d’or suggèrent une proclamation joyeuse. Puisqu’il fallait ‘qu’on entende le son des clochettes quand il [le grand prêtre] entrait dans le sanctuaire devant Jéhovah, et quand il en sortait, cela indiquait que la proclamation joyeuse était appropriée, non seulement au moment de la résurrection et de l’ascension de Jésus dans les cieux, mais également lorsqu’il apparaîtrait de nouveau à ses fidèles disciples à l’époque de sa seconde présence. — Ex. 28:35, AC.
9. Que signifient a) les deux parties de l’éphod, et b) les pierres précieuses gravées placées sur les épaules d’Aaron ?
9 Par-dessus le vêtement sans manches, le grand prêtre revêtait ensuite l’éphod dont une partie tombait devant lui et l’autre derrière. De nos jours, le Grand Prêtre à la manière du Melchisédek des temps anciens porte sur les épaules la responsabilité que Dieu lui a donnée et qui consiste à administrer les bienfaits de deux alliances qui promettaient de grandes bénédictions aux hommes obéissants. L’une d’elles fut faite avec le fidèle Abraham il y a très longtemps (derrière lui), alors que l’autre fut contractée à une date beaucoup plus récente ; cette dernière est l’alliance que Dieu fit avec Jésus-Christ lui-même pour un royaume, et dont Jésus fit mention à ses disciples intimes à l’occasion du repas spécial qu’il inaugura pour eux, juste avant sa mort sacrificielle (Gen. 12:1-3 ; Luc 22:28-30). Le fait que les deux parties de l’éphod étaient reliées aux épaules par des pierres précieuses sur lesquelles étaient gravés les noms des douze tribus, indique d’une manière symbolique comment Jésus réunit avec lui dans son administration des Israélites spirituels qui “régneront avec lui pendant les mille ans”. — Rév. 20:6.
10. Que représentait le fait qu’Aaron portait sur son cœur le pectoral et son contenu ?
10 Le pectoral du jugement avec l’Urim et le Thummim (Lév 8 v. 8, NW). “Puis il plaça sur lui le pectoral et mit dans le pectoral l’Urim et le Thummim.” Ceci nous rappelle que “le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils”. De plus, portant le pectoral symbolique, Jésus-Christ est toujours responsable devant Jéhovah de la pureté et de la loyauté des Israélites spirituels. Dans ce domaine, comme dans tous les autres, il a à cœur les excellents principes de justice et de vérité que lui a inculqués son Père et par lesquels il se laisse guider. Lorsqu’il était sur la terre, dans la chair, il déclara : “Selon ce que j’entends, je juge ; et le jugement que je rends est juste, parce que je cherche, non pas ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” — Jean 5:22, 30 ; Ex. 28:29, 30.
11. Comme cela est préfiguré par le turban et sa plaque d’or, comment Jésus-Christ a-t-il donné le bon exemple à ses sous-prêtres ?
11 Le turban avec sa plaque en or (Lév 8 v. 9, NW). “Il plaça ensuite le turban sur sa tête et plaça sur le turban, sur son devant, la plaque brillante en or, le saint signe de la mise à part, comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse.” Cette coiffure et les mots LA SAINTETÉ APPARTIENT À JÉHOVAH gravés sur la plaque que le grand prêtre portait sur le front, représentent la pleine reconnaissance du principe de l’autorité que le Seigneur Jésus enseigna à ses disciples et que ceux-ci nous ont transmis en ces termes : “Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme est le Christ ; et que le chef de la femme est l’homme ; et que le chef de Christ est Dieu.” Qui plus est, ce bel insigne exprime la confession franche et spontanée du Grand Prêtre céleste qui reconnaît appartenir à son Dieu et Créateur et ne jamais vouloir servir quelqu’un d’autre. Ses sous-prêtres doivent suivre sa direction, car eux aussi ont ‘le nom de son Père écrit sur le front’. — I Cor. 11:3 ; Rév. 14:1.
12. Quelles vérités importantes sont représentées par l’onction de la tente, de l’autel et du bassin ?
12 Moïse oint d’huile la tente, l’autel et le bassin (Lév 8 v. 10, 11, NW). “Moïse prit alors l’huile d’onction et oignit le tabernacle ainsi que tout ce qui s’y trouvait et les sanctifia. Après cela, il en fit l’aspersion d’une partie sur l’autel, sept fois, et oignit l’autel et tous ses ustensiles, ainsi que le bassin et son support, pour les sanctifier.” Puisque l’huile d’onction représente la force active et invisible de Jéhovah, l’onction de tous les objets de cette tente symbolique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de celle-ci, nous aide à comprendre que c’est la force active de Jéhovah qui approuve et inspire la propitiation dirigée par Jésus-Christ ainsi que tous ses effets, dans les cieux comme sur la terre. C’est l’esprit de Dieu qui a dirigé l’offrande du sacrifice parfait pour le péché et qui a pourvu à la Parole écrite et à son pouvoir permettant la purification de ceux qui s’approchent de Jéhovah.
13. Quelle est l’application de l’onction d’Aaron, et comment cet accomplissement affecte-t-il tout le corps des prêtres du Christ ?
13 L’onction d’Aaron (Lév 8 v. 12, NW). “Enfin il versa une partie de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron et l’oignit pour le sanctifier.” Que nous ayons la bonne compréhension à propos de l’huile et de sa signification, c’est ce qui ressort des paroles suivantes de l’apôtre Pierre : “Vous savez le sujet dont on a parlé dans toute la Judée, à partir de la Galilée après le baptême que Jean a prêché, à savoir Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance.” (Actes 10:37, 38). L’apôtre Paul nous donne l’assurance que par Jésus cette onction est étendue aux membres de sa prêtrise ; il écrit : “Mais celui qui garantit que vous et moi nous appartenons à Christ et celui qui nous a oints, c’est Dieu. Il a aussi mis son sceau sur nous et nous a donné le gage de ce qui est à venir, à savoir l’esprit dans nos cœurs.” — II Cor. 1:21, 22.
14. Que signifiait le moment opportun auquel les fils d’Aaron furent revêtus de leurs vêtements ?
14 Les fils d’Aaron sont revêtus des robes d’installation (Lév 8 v. 13, NW). “Moïse fit alors approcher les fils d’Aaron et les revêtit de robes, et les ceignit d’écharpes, et enroula la coiffure sur leur tête, comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse.” Cela eut lieu après qu’Aaron eut été installé et oint d’huile. De la même façon, dans l’accomplissement qui eut lieu plus tard, l’onction de Jésus au Jourdain, en automne de l’an 29 de notre ère, précéda de plus de trois ans et demi l’onction par l’esprit saint de ses disciples à la Pentecôte de l’an 33. Eux aussi devaient imiter leur Grand Prêtre en accomplissant des actes de dévotion justes, obéissant ainsi à la volonté de Jéhovah qui leur était révélée.
LE TAUREAU DE L’OFFRANDE POUR LE PÉCHÉ
15. Que représente le taureau de l’offrande pour le péché, et que signifie le fait qu’Aaron et ses fils ont appuyé leurs mains sur sa tête ?
15 Aaron et ses fils appuient leurs mains sur la tête du taureau (Lév 8 v. 14, NW). “Puis il fit avancer le taureau de l’offrande pour le péché et Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête du taureau de l’offrande pour le péché.” Leur action indique qu’ils sont directement impliqués dans la présentation de la victime. Jésus-Christ, pour sa part, accepta avec joie de ‘porter les péchés de beaucoup d’hommes, et d’intercéder pour les coupables’, et ses disciples oints déclarent spontanément qu’il constitue le sacrifice pour leurs péchés et que c’est sur lui qu’ils doivent se décharger de toutes leurs transgressions. Le taureau représente donc l’“homme, Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous”. (I Tim. 2:5, 6.) Les futurs membres de la prêtrise céleste doivent fonder fermement leur espérance de vie et leur espoir de recevoir l’approbation de Jéhovah sur leur foi en cette offrande de grande valeur.
16. Dans la réalité, comment faut-il comprendre le fait que le sang était appliqué sur l’autel et non pas sur le bassin servant aux ablutions ?
16 Le sang du taureau est mis sur l’autel (Lév 8 v. 15, NW). “Et Moïse l’abattit alors, et prit le sang, et le mit avec son doigt sur les cornes de l’autel, tout autour, et rendit l’autel net du péché, mais le reste du sang, il le versa à la base de l’autel, pour qu’il le sanctifiât afin de faire propitiation sur lui.” Puisque ces choses visibles situées hors de la tente se rapportent à des choses visibles sur la terre, le fait que le sang soit mis, non pas sur le bassin de cuivre, mais sur l’autel, est particulièrement significatif. Il n’est pas nécessaire que les effets de la propitiation pour le péché soient appliqués au ‘bain d’eau de la parole’ servant à la purification, car “les paroles de Jéhovah sont des paroles pures”. (Ps. 12:7, AC 12:6, NW.) Cependant, l’autel symbolique sur lequel Jésus a été offert est, aux yeux de Dieu, tout aussi propre et tout aussi pur que l’autel de cuivre après que le sang sacrificiel a été versé sur lui. Les cornes de l’autel, en particulier indiquent qu’il est puissant pour procurer l’approbation de Dieu, puissance qui découle des mérites du sacrifice pour les péchés offert par le Christ. Tous ceux qui cherchent à être réconciliés avec Jéhovah et qui désirent sa faveur doivent désormais faire leurs offrandes et prononcer leurs vœux sur la base du sacrifice du Christ offert sur l’autel symbolique de Dieu. — Héb. 13:10-12.
17. Que représentent dans la réalité la graisse et les parties antérieures qui étaient brûlées sur l’autel ?
17 Il fait fumer la graisse qui est sur les intestins, le foie et les rognons (Lév 8 v. 16, NW). “Après cela, il prit toute la graisse qui est sur les intestins, et ce qui pend au foie, et les deux rognons, et leur graisse, et Moïse les fit fumer sur l’autel.” La graisse grésillante et fumante représente ici avec exactitude le zèle ardent avec lequel Jésus-Christ accomplit sur la terre la volonté de Jéhovah, étant donné qu’il dut maintenir son intégrité face à la persécution brûlante et aux outrages. Parlant en termes prophétiques de Jésus-Christ, le psalmiste déclare : “Le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi.” (Ps. 69:10 69:9, NW ; Rom. 15:3). Les organes internes et vitaux de l’offrande représentent les aspirations et les sentiments profonds du Grand Prêtre, les mobiles purs avec lesquels il rend l’adoration à son Père.
18. Quelle signification faut-il donner aux parties de l’animal qui étaient brûlées hors du camp, et comment l’apôtre Paul confirme-t-il cela ?
18 Les restes du taureau sont brûlés hors du camp (Lév 8 v. 17, NW). “Et il fit brûler par le feu hors du camp le taureau, et sa peau, et sa chair, et sa fiente, comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse.” Puisque la graisse et les parties internes du corps se rapportent à ce qui n’est pas visible, c’est-à-dire aux inclinations véritables et aux désirs profonds de la créature, les parties externes, c’est-à-dire la chair et les os, qui enveloppent les organes vitaux, semblent représenter l’homme extérieur ; dans le cas de Jésus, elles représentent son corps de chair sur lequel ses ennemis ont assouvi leur haine sauvage. Les paroles suivantes de l’apôtre Paul nous aident à discerner la réalité de cette partie de l’image prophétique ; il dit : “Car les corps de ces animaux dont le grand prêtre porte le sang dans le lieu saint, pour le péché, sont brûlés en dehors du camp. C’est pourquoi Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp en portant son opprobre.” (Héb. 13:11-13). Lors de l’installation de la prêtrise aaronique, le sang du taureau sacrifié ne fut pas porté dans le Très-Saint, car cela n’avait lieu qu’une fois l’an, le jour des Propitiations, le 10 tisri. Mais nous savons qu’à l’occasion de l’installation des prêtres, le taureau représentait le “seul sacrifice pour les péchés, perpétuellement”.
19. En quel sens l’endurance dans la persécution qualifia-t-elle particulièrement Jésus-Christ ?
19 La course fidèle que Jésus mena en dépit des épreuves et de la persécution, et jusqu’à la mort, le rendit apte à devenir le Grand Prêtre qui allait entrer dans les cieux avec la valeur de sa vie humaine parfaite sacrifiée. L’apôtre Paul pouvait donc écrire : “Bien qu’il fût Fils, il a appris l’obéissance [dans l’épreuve la plus critique] par les choses qu’il a souffertes ; et après avoir été rendu parfait [dans l’obéissance], il est devenu cause du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.” (Héb. 5:8, 9). Le corps de ses sous-prêtres doit lui aussi faire preuve du même courage et de la même endurance malgré les outrages des ennemis, et cela jusqu’à la mort.
LE BÉLIER DE L’HOLOCAUSTE
20. Que représente l’offrande du bélier de l’holocauste, et quelle est la signification de l’imposition des mains sur sa tête ?
20 Le bélier de l’holocauste est présenté (Lév 8 v. 18, NW). “Et il fit approcher le bélier de l’holocauste, et Aaron et ses fils appuyèrent alors leurs mains sur la tête du bélier.” Cette imposition des mains d’Aaron et de ses fils souligne de nouveau le fait que ce bélier concerne tous les membres de la prêtrise céleste. Puisqu’il s’agit d’un holocauste d’“une odeur reposante” pour Jéhovah, il représente la prière que le Grand Aaron adresse à Jéhovah pour que celui-ci applique les bienfaits de son sacrifice rédempteur à ses sous-prêtres, afin que ces derniers puissent remplir leur fonction d’une manière acceptable en faveur d’autres créatures qui, elles aussi, désirent s’approcher de Dieu. Les disciples oints de Jésus s’appuient entièrement sur les mérites de l’offrande de sa personne en faveur de leurs péchés, afin d’être dignes de servir Jéhovah.
21. Que signifie pour nous le fait que le sang de ce bélier fut versé sur l’autel ?
21 Application du sang du bélier (Lév 8 v. 19, NW). “Après cela, Moïse l’abattit et fit l’aspersion du sang sur l’autel, tout autour.” Nous remarquons une nouvelle fois que le sang est versé sur l’autel, ce qui symbolise la pureté de l’autel de Dieu par le moyen duquel la valeur propitiatoire du sang versé par Jésus est appliquée aux sous-prêtres de ce dernier. De ce fait, la voie se trouve ouverte pour qu’une multitude de personnes honnêtes venant de toutes nations et de toutes langues se joignent à une organisation de prêtres par l’intermédiaire de laquelle, durant le millénium, Jéhovah sera heureux de les recevoir pour les instruire et les purifier sous la direction du Grand Prêtre qui est dans les cieux.
22. Comment le fait que le bélier de l’holocauste fut entièrement offert trouve-t-il son application dans le cas de Jésus-Christ et de ses sous-prêtres ?
22 On fait fumer le bélier entier sur l’autel (Lév 8 v. 20, 21, NW). “Et il découpa le bélier en ses morceaux, et Moïse fit alors fumer la tête, et les morceaux, et la graisse des reins. Et il lava avec de l’eau les intestins et les jambes, et Moïse fit ensuite fumer tout le bélier sur l’autel. Ce fut un holocauste pour une odeur reposante. Ce fut une offrande faite par le feu à Jéhovah, comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse.” Le caractère entier du sacrifice de Jésus, ses facultés physiques et mentales, ses pensées et ses aspirations profondes et sa ligne de conduite pure, sont mis en évidence par cette image typique. Les disciples oints doivent suivre la même voie et prendre part avec un cœur entier au service de la “vraie tente”. Ils ne doivent jamais permettre à aucun souci de la vie de prendre le pas sur leur attachement aux intérêts du vrai culte rendu à Dieu. À l’exemple de leur Maître, ils ne doivent pas penser à eux seulement, mais également aux nombreuses autres personnes qui ont un besoin urgent d’être aidées pour pouvoir s’approcher avec succès de Jéhovah.
LE BÉLIER DE L’INSTALLATION
23. Comment la présentation du bélier d’installation s’applique-t-elle dans la réalité ?
23 Le bélier de l’installation est présenté (Lév 8 v. 22, NW). “Puis il fit approcher le second bélier, le bélier de l’installation, et Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête du bélier.” Nous devons reconnaître une nouvelle fois que cette offrande est de la plus haute importance pour l’ensemble de la prêtrise soumise au Christ, car Aaron et ses fils ont de nouveau posé leurs mains sur le troisième animal offert. Étant donné que Jésus a été offert d’abord pour les péchés de la famille humaine et qu’ensuite une requête spéciale a été faite pour que les bienfaits de ce sacrifice commencent à être accordés à ses disciples oints, le troisième pas consiste à installer réellement ce corps de prêtres, leur confiant ainsi des devoirs et des responsabilités concernant le vrai culte. Ici encore l’accent est mis sur ce sacrifice parfait par lequel cette prêtrise a reçu le pouvoir de servir efficacement dans la “vraie tente” du culte de Jéhovah.
24. Comment Jésus-Christ accomplit-il l’image d’Aaron lorsque Moïse mit du sang sur l’oreille droite, le pouce droit et l’orteil droit de celui-ci ?
24 Du sang est mis sur l’oreille droite, le pouce droit et le gros orteil droit d’Aaron (Lév 8 v. 23, NW). “Après cela, Moïse l’abattit et prit une partie de son sang et le mit sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, et sur le pouce de sa main droite, et sur le gros orteil de son pied droit.” Durant son ministère terrestre de trois ans et demi, qui se termina par son sacrifice, Jésus-Christ, le Grand Prêtre, donna à ses sous-prêtres un exemple parfait. Son oreille était toujours prête à suivre les instructions de Jéhovah rapportées dans sa Parole écrite ; il leur accordait une importance primordiale. Il employa entièrement ses facultés physiques et mentales et tous ses moyens pour accomplir l’œuvre qui lui avait été confiée ; il donna le meilleur de lui-même. Toutes ses actions avaient été annoncées prophétiquement ; c’est pourquoi on a pu dire que ‘toutes les choses écrites à son sujet dans la loi de Moïse et dans les Prophètes et dans les Psaumes’ s’étaient accomplies. — Luc 24:44.
25. Que signifie pour la prêtrise chrétienne le fait que du sang fut mis sur les fils d’Aaron ?
25 Du sang mis sur les fils d’Aaron (Lév 8 v. 24, NW). “Ensuite Moïse fit approcher les fils d’Aaron et mit une partie du sang sur le lobe de leur oreille droite, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit ; mais Moïse fit l’aspersion du reste du sang sur l’autel, tout autour.” Les disciples oints de Jésus sont tenus de mener une vie semblable à celle de leur Grand Prêtre. Eux aussi doivent prêter une grande attention aux instructions de la Parole de Dieu, telles qu’elles leur sont clairement exprimées par l’esprit saint. Ils doivent utiliser le meilleur de leurs forces physiques et spirituelles pour mettre en pratique les choses entendues, et toujours emprunter une voie droite devant Jéhovah, en ‘rendant droits les sentiers pour leurs pieds’. (Héb. 12:13.) Ils doivent, si l’on peut s’exprimer ainsi, saisir le service de Dieu avec leur main droite et faire de leur mieux pour s’acquitter de leurs devoirs sacerdotaux.
26. Pourquoi les renseignements relatifs à la prêtrise céleste soumise au Christ sont-ils encourageants pour les personnes qui, aujourd’hui, recherchent la vie ?
26 Il est réconfortant et merveilleux de savoir que le Roi-Prêtre à la manière de Melchisédek, que Jéhovah a exalté, règne maintenant et qu’il a une organisation de prêtres qui, pendant le millénium, serviront avec lui de voie d’accès permettant à une grande foule d’hommes d’apporter leurs dons et de prononcer leurs vœux devant le Souverain de l’univers, en ayant la ferme espérance d’être finalement agréés par lui.
[Illustration, page 624]
Moïse mit une partie du sang du bélier d’installation sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.