Questions des lecteurs
● Voudriez-vous m’expliquer le texte de Jérémie 31:22, où il est dit : “ La femme recherchera l’homme ? ” — J. B., Nyassaland.
Cette phrase peut être rendue de plusieurs façons. Ainsi, la Revised Standard Version dit : “ Une femme protège un homme. ” Celle de Moffatt est ainsi conçue : “ La femme fragile devient un homme viril. ” Rotherham dit encore : “ Une femelle prend la défense d’un homme fort. ” Voici comment la version Liénart rend ce texte : “ La femme entoure l’homme ” et celle de Segond : “ La femme recherchera l’homme. ” Toutefois, la plupart de ces versions ne prennent pas en considération le contexte qui se rapporte à l’infidélité d’Israël.
Par contre, la New World Translation rend ce texte d’une manière beaucoup plus compréhensible, à savoir : “ Une simple femme étreindra un homme robuste. ” C’est précisément là la nouvelle chose que Dieu a déclaré qu’il créerait sur terre. Jusqu’alors, ce peuple, avec lequel il était en relations de mariage, s’était détourné de lui et était devenu infidèle. Maintenant, Jéhovah Dieu invite la vierge d’Israël à installer des panneaux indicateurs et des enseignes pour guider son cœur sur la voie droite qui mène au retour. Jéhovah voulait mettre son esprit en elle afin qu’elle soit plus prompte à revenir. Tout comme une femme étreint son mari afin de revenir dans ses bonnes grâces ou bonnes relations avec lui, ainsi Israël, qui a été mariée à Jéhovah Dieu, l’entourerait afin de rentrer dans de bonnes relations avec lui, des relations maritales, suivant l’alliance de la loi. Incidemment, cette pensée est aussi comprise dans An American Translation, où nous lisons : “ La femme sollicite l’homme ! ”
● Au chapitre 6, page 58, paragraphe 15, du livre Du paradis perdu au paradis reconquis, il est écrit : “ Aucun des premiers-nés d’Israël n’avait péri dans la dixième plaie ” qui s’était abattue sur l’Égypte. Cela veut-il dire que seuls les mâles étaient reconnus comme premiers-nés ? — F. D., États-Unis.
Il est évident que les premiers-nés mentionnés dans les Écritures ne concernaient que les mâles. Pharaon était lui-même un premier-né. Toutefois, il ne fut pas exterminé parce qu’il avait sa propre famille, et ce n’était pas le chef de famille, mais le premier-né qui devait mourir. En conséquence, ce ne fut pas Pharaon, mais son fils premier-né qui mourut durant la nuit de la Pâque. — Ex. 12:12, 29.
Il est possible qu’il n’y ait pas eu de fils premier-né dans chaque maisonnée des Égyptiens. Mais le terme premier-né pouvait comprendre celui qui, dans la maison, occupait la position d’un premier-né. Ainsi le principal mâle de la maison, le plus près du chef de famille, était destiné à mourir à la place de celui qui était premier-né de par sa naissance. Un fait nous montre fort bien que ce furent seulement les mâles premiers-nés qui furent destinés à mourir durant la nuit pascale : Quand un échange fut fait au moment où l’on abandonna les Lévites à Jéhovah Dieu, seuls les mâles furent énumérés et, comme il n’y avait pas assez de Lévites mâles pour contrebalancer le nombre des mâles premiers-nés des douze tribus qui avaient été sauvées d’Égypte, un prix de rançon dut être payé pour le surplus d’Israélites mâles premiers-nés. — Nomb. 3:40-51.
● Sous quelle forme et de quelle manière Satan vint-il pour tenter Jésus ? Lui apparut-il sous une forme humaine, ou Jésus entendit-il seulement une voix ? De plus, comment se fait-il que Jésus ait permis à Satan de le transporter avec lui du désert dans la ville sainte et sur le faîte du temple ? Jésus alla-t-il corporellement sur le toit du temple ? — D. A., Sierra Leone.
En Jude 6, nous lisons que Dieu “ a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure. ” La Tour de Garde du 1er février 1956, p. 38, par. 8, dit : “ Le fait qu’ils sont “ gardés dans des liens éternels ” signifie encore qu’il ne leur est plus permis de revêtir une forme humaine, comme avant le déluge. Le pouvoir de prendre une enveloppe charnelle fut exercé, conformément aux desseins divins, par des anges fidèles, y compris Jésus-Christ, pendant des millénaires après le déluge, plus exactement jusqu’au temps des fidèles apôtres du Christ. Mais les anges pécheurs se virent retirer cette faculté ”, car ils en auraient fait un mauvais usage. À la suite de ces paroles, nous pouvons conclure qu’il fut également interdit à Satan le Diable de se matérialiser pour tenter Jésus.
Quant à Jésus permettant à Satan de prendre place avec lui sur le faîte du temple, il ne semble pas raisonnable de se représenter une construction littérale telle qu’elle apparaît dans le récit de la tentation de Jésus dans le désert. Il n’existe aucune montagne du sommet de laquelle il soit possible de montrer “ tous les royaumes du monde et leur gloire ”. Nous devons donc logiquement conclure que Satan n’emmena pas Jésus “ dans la ville sainte ”, pas plus qu’il ne le transporta “ sur le haut du temple ” d’une manière littérale, physique, corporelle. Il n’était pas nécessaire d’aller jusque-là pour que la tentation existât. — Mat. 4:3-10.