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ATTITUDE DES NAZARÉENS
En grandissant, Jésus progressait “en faveur auprès de Dieu et des hommes”. (Luc 2:52.) Ses demi-frères, ses demi-sœurs et lui étaient connus à Nazareth, et il avait “coutume” d’entrer chaque semaine dans la synagogue locale (Mat. 13:55, 56; Luc 4:16). À l’âge de trente ans environ il quitta Nazareth et fut baptisé par Jean (Marc 1:9; Luc 3:23). Quelques mois plus tard, au début de son ministère en Galilée, il revint dans cette ville et, dans la synagogue, il lut à voix haute le texte d’Ésaïe 61:1, 2, qu’il appliqua à lui-même. Or, ses auditeurs manquèrent de foi et voulurent le tuer, “mais il passa au milieu d’eux et continua son chemin”. Par la suite, il s’établit à Capernaüm. — Luc 4:16-30; Mat. 4:13.
Environ un an plus tard, il se rendit de nouveau à Nazareth (Mat. 13:54-58; Marc 6:1-6). Certains commentateurs ont cru que c’était le même événement que celui qui est rapporté en Luc 4:16-30, mais l’ordre chronologique des faits relatés en Matthieu, Marc et Luc montre qu’il n’en est rien; cela est confirmé par le fait que Jésus ne fit pas exactement les mêmes choses ni n’obtint les mêmes résultats. Sa renommée s’était sans doute étendue avec le temps, ce qui lui valut un accueil plus favorable. Beaucoup trébuchèrent en ne voyant en lui qu’un de leurs concitoyens; rien n’indique cependant qu’ils aient cherché à le tuer cette fois-là. Il accomplit certaines œuvres de puissance, mais assez peu en raison de leur manque de foi (Mat. 13:57, 58). Puis il les quitta et entama sa troisième tournée en Galilée. — Marc 6:6.
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NAZIRÉEN
(héb. nâzir, signifiant “voué”, “séparé”, “choisi”).
On distinguait deux sortes de naziréens: ceux qui l’étaient volontairement et ceux qui avaient été établis comme tels par Dieu. Les prescriptions qui étaient imposées aux naziréens volontaires sont consignées dans le chapitre 6 du livre des Nombres. Tant les hommes que les femmes pouvaient faire à Jéhovah le vœu spécial de vivre en naziréens pendant un certain temps. Toutefois, s’il ne l’approuvait pas, un homme pouvait annuler le vœu de sa femme ou de sa fille lorsqu’il était porté à sa connaissance. — Nomb. 30:1-8.
Ceux qui faisaient le vœu de naziréat devaient respecter trois interdictions principales: 1) ne pas consommer de boissons alcoolisées; ne manger aucun produit de la vigne, ni raisins verts, mûrs ou secs, ni jus de raisins, qu’il soit à l’état de moût, de vin ou de vinaigre; 2) ne pas se couper les cheveux; 3) ne pas toucher un corps mort, pas même celui de leurs proches parents — père, mère, sœur ou frère. — Nomb. 6:1-7.
VŒUX SPÉCIAUX
Celui qui faisait ce vœu spécial devait “vivre en naziréen [c’est-à-dire en tant que personne vouée, séparée] pour Jéhovah”, et non pour recevoir des éloges des hommes en raison d’un ascétisme fanatique et ostentatoire. Il est dit plutôt que “tous les jours de son naziréat il est saint pour Jéhovah”. (Nomb. 6:2, 8.) Les exigences imposées aux naziréens avaient donc une importance et une signification spéciales dans le culte de Jéhovah. Elles étaient comparables à celles que devait respecter le grand prêtre qui, en raison de sa sainte fonction, ne devait pas non plus s’approcher d’un corps mort, pas même de celui de l’un de ses proches parents. Eu égard à l’importance des responsabilités associées à leurs fonctions, ni lui ni les prêtres n’avaient le droit de boire du vin ou une autre boisson enivrante quand ils s’acquittaient de leur service sacré devant Jéhovah. — Lév. 10:8-11; 21:10, 11.
En outre, le naziréen devait “se montrer saint en laissant croître les mèches des cheveux de sa tête”, signe extérieur qui permettait à tous de remarquer rapidement son saint naziréat (Nomb. 6:5). Le même mot hébreu nâzir est utilisé en rapport avec les vignes qui restaient “non taillées” pendant les sabbats sacrés et les années de Jubilé (Lév. 25:5, 11). Il est également intéressant de noter que la plaque d’or qui était placée sur le devant du turban du grand prêtre, et sur laquelle étaient inscrits les mots: “La sainteté appartient à Jéhovah”, fut appelée “le saint signe de la mise à part [héb. nèzèr qui dérive de la même racine que nâzir]”. (Ex. 39:30, 31.) Le bandeau ou diadème officiel que portaient les rois oints d’Israël était aussi désigné par le mot nèzèr (II Sam. 1:10; II Rois 11:12). Les restrictions imposées aux naziréens, — ne pas se couper les cheveux (chose anormale pour un homme), s’abstenir totalement de vin et se garder de toute souillure et impureté, — montraient avec force à celui qui avait fait un tel vœu combien il était important qu’il fasse preuve d’abnégation et se soumette complètement à la volonté de Jéhovah. — I Cor. 11:2-16; voir CHEVEUX; COIFFURE; NATURE.
Exigences imposées au naziréen s’il se souillait
Nous avons vu qu’un naziréen ne devait pas entrer en contact avec une âme morte. Même si, lors d’un événement malheureux survenu pour une raison indépendante de sa volonté, il touchait par inadvertance quelqu’un qui mourait près de lui, il était rendu impur pendant sept jours. Le septième jour il devait se raser la tête et se purifier. Le lendemain il lui fallait apporter au prêtre deux tourterelles (ou deux pigeons mâles). L’une était utilisée comme offrande pour le péché et l’autre comme holocauste; le naziréen devait aussi présenter un jeune bélier en offrande de culpabilité. Par ailleurs, il devait ensuite recommencer son naziréat, en respectant son vœu pendant le nombre de jours qu’il avait indiqué au départ. — Nomb. 6:8-12.
Exigences imposées à la fin du naziréat
À l’issue de la période durant laquelle le naziréen s’était engagé à respecter son vœu, il se présentait aux prêtres devant l’entrée de la tente de réunion. Il amenait des animaux pour les sacrifices prescrits, à savoir un jeune bélier comme holocauste, une agnelle comme offrande pour le péché et un bélier comme sacrifice de communion. Il devait aussi apporter une corbeille de gâteaux non fermentés (sans levain) et de galettes bien huilées, ainsi qu’une offrande céréalière et les libations exigées. En plus de ces sacrifices obligatoires, le naziréen apportait d’autres offrandes au sanctuaire en fonction de ses moyens (Nomb. 6:13-17, 21). Il coupait alors sa longue chevelure et la mettait sur le feu qui brûlait sous le sacrifice de
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