MILLE

(gr. Milion).

Mesure de distance (Mat. 5:41). Dans les Écritures, la mesure en question est probablement le mille romain (5 000 pieds romains, 1 479 mètres). En Luc 24:13, Jean 6:19 et 11:18, plutôt que d’employer le milion, le texte grec exprime les distances en stades (1 stade romain = un huitième de mille romain ou 625 pieds romains, soit 185 mètres). La Traduction du monde nouveau a converti en kilomètres les distances données en stades dans les passages bibliques mentionnés ci-dessus. Par exemple, l’expression “60 stades” est rendue par “douze kilomètres environ”. — Luc 24:13.

MILLET

On considère généralement que le mot doḥan, traduit par millet, désigne le millet commun, mais il pourrait aussi inclure d’autres graminées du même type, tel le sorgho. Le millet commun se reconnaît à ses larges feuilles et à ses panicules, ou grappes d’épillets, hérissées et extrêmement ramifiées. La plante elle-​même sert couramment de fourrage et, au Moyen-Orient, on utilise encore ses petites graines, dont chaque panicule en compte un grand nombre, pour faire du pain, souvent en les mélangeant à d’autres céréales (Ézéch. 4:9). Le terme hébreu sôrâh, qui figure en Ésaïe 28:25, désigne peut-être aussi le millet.

MILLO

{Article non traduit.}

MINE

Unité de poids et unité monétaire (I Rois 10:17; Esdras 2:69; Néh. 7:71). Selon le texte hébreu d’Ézéchiel 45:12, une mine (manéh) valait 60 sicles. Toutefois, dans la version des Septante (Alexandrinus) ce même verset assigne une valeur de 50 sicles à la mine (voir RS; Mo). D’autres passages de la Bible indiquent eux aussi qu’une mine valait 50 sicles. Exode 38:25, 26 montre qu’un talent équivalait à 3 000 sicles (603 550 × un demi-sicle = 301 775 sicles, somme qui est rendue dans le texte par 100 talents et 1 775 sicles). Puisque 3 000 est divisible par 50 et par 60, on peut penser que le talent était un multiple de la mine, elle-​même un multiple du sicle (un talent équivalant à 50 ou 60 mines, selon que la mine valait 60 ou 50 sicles). Le fait que les sommes exprimées en sicles sont plus souvent des multiples de 50 que de 60 plaide pour une mine égale à 50 sicles (Gen. 23:15; Ex. 30:24; 38:29; Nomb. 31:52; I Sam. 17:5), valeur confirmée par des témoignages archéologiques. Dans cet ouvrage, nous avons calculé une mine à 50 sicles ou à un soixantième de talent, soit 570 grammes.

On évalue la mine (mna) des Écritures grecques chrétiennes (Luc 19:13-25) à 100 drachmes, d’après les indications fournies par les écrivains grecs de l’Antiquité. C’était une somme considérable au premier siècle de notre ère, car elle représentait environ le quart du salaire annuel d’un ouvrier agricole.

MINE, INDUSTRIE MINIÈRE

L’industrie minière est presque aussi ancienne que l’humanité. Le récit de la Genèse dit au sujet de Tubal-Caïn, qui vécut avant le déluge, qu’il était “marteleur de toute sorte d’outils de cuivre et de fer”. (Gen. 4:22.) Vers 1513 avant notre ère, dans sa description du fleuve Pischon, Moïse parle du “pays de Havilah, où il y a de l’or. Et l’or de ce pays est bon”. (Gen. 2:11, 12.) On ignore si l’or d’Ophir provenait des gisements souterrains ou de placers. — I Rois 9:28; Job 28:16.

Une bonne partie de ces métaux se trouvait probablement à l’état presque pur, en surface ou à une faible profondeur. Avec le temps, on exploita des gisements souterrains. On fora des puits de mine profonds le long des veines riches en minerais. — Job 28:1-11.

À l’époque de l’exode, l’industrie minière était largement répandue en Égypte. Lorsqu’ils quittèrent ce pays, les Israélites emportèrent des métaux et des pierres précieuses qui servirent plus tard pour la construction du tabernacle (Ex. 12:35, 36; 35:22; 39:6-14). Les Égyptiens avaient des mines de turquoise dans la péninsule Sinaïtique, à quelque 80 kilomètres du mont Sinaï. On a découvert les vestiges d’exploitations minières égyptiennes le long de la côte orientale de la mer Rouge, ainsi que d’anciens outils de mineurs en pierre et en bronze. Pour fendre les roches, les anciens utilisaient le feu et des coins.

Moïse décrivit la Terre promise dans laquelle les Israélites étaient sur le point d’entrer comme ‘un pays dont les pierres étaient du fer et des montagnes duquel ils extrairaient du cuivre’. — Deut. 8:9; voir CUIVRE; FER; AFFINAGE, AFFINEUR.

MINIAMIN

{Article non traduit.}

MINISTÈRE

Œuvre ou service accompli par un ministre, un serviteur ou un domestique qui a des comptes à rendre à une autorité. Dans l’ancien Israël, les Lévites étaient des ministres de Jéhovah. Les prophètes aussi servaient comme ministres d’une manière spéciale (Deut. 10:8; 21:5; voir LÉVITES; MINISTRE; PRÊTRE). Cependant, un nouveau ministère fut inauguré avec la venue de Jésus Christ sur la terre. Celui-ci confia à ses disciples la mission de faire à leur tour des disciples des gens de toutes les nations (Mat. 28:19, 20). C’est pourquoi, dans un monde éloigné de Dieu, les chrétiens apportent aux hommes un message pour qu’ils se réconcilient avec Dieu par l’entremise de Christ. — II Cor. 5:18-20.

Les humains qui accueillent favorablement le “ministère de la réconciliation” (II Cor. 5:18) ont besoin d’être formés, instruits, aidés et dirigés convenablement afin de devenir et de rester fermes dans la foi et de participer à leur tour à l’œuvre qui consiste à faire des disciples (voir II Timothée 4:1, 2; Tite 1:13, 14; 2:1; 3:8). C’est pourquoi, après son ascension au ciel, Jésus Christ, le Chef de la congrégation, fit des “dons en hommes” sous la forme d’apôtres, de prophètes, d’évangélisateurs, de bergers et d’enseignants, “en vue du redressement des saints, pour l’œuvre ministérielle,