-
VengeanceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
AU SEIN DE LA CONGRÉGATION CHRÉTIENNE
Les apôtres furent établis, sous l’autorité du Christ, pour veiller sur la congrégation chrétienne, pour la protéger de l’impureté et la garder dans la faveur de Jéhovah. Conformément à l’autorité que Dieu lui avait conférée, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit à la congrégation de Corinthe, dans laquelle de “faux apôtres” avaient semé la division et le trouble: “Nous nous tenons prêts à punir [littéralement “à venger”] toute désobéissance.” — II Cor. 10:6, Kingdom Interlinear Translation; 11:13; 13:10.
D’autres anciens de la congrégation, quoique non investis de pouvoirs apostoliques spéciaux, étaient établis comme juges; ils étaient chargés d’exclure de la congrégation les méchants, qui subiraient la destruction lors de l’exécution de la vengeance de Dieu sur les impies (I Cor. 5:1-5, 13). Les Écritures indiquent que Jéhovah juge d’abord son peuple et ensuite ceux du dehors (I Pierre 4:17). Par conséquent, le chrétien qui se met à pratiquer l’injustice, comme la fornication, est en danger, “car c’est Jéhovah qui réclame la punition [littéralement, qui est le “vengeur”] pour tout cela”. — I Thess. 4:3-6, Kingdom Interlinear Translation.
Les hommes établis sur la congrégation étaient autorisés à exécuter la “vengeance”, en ce sens qu’ils pouvaient prendre des mesures pour faire régner la justice et rétablir la congrégation dans la droiture devant Dieu, en corrigeant le mal qui avait été commis. C’est ce que firent les anciens responsables de la congrégation de Corinthe après que Paul les eut corrigés, si bien qu’il leur écrivit ce qui suit dans sa seconde lettre: “Quel empressement il a produit en vous, (...) oui, la réparation du tort [littéralement “la vengeance”]!” Après la première lettre de Paul, ces hommes avaient manifesté un repentir conforme à la volonté de Dieu et avaient chassé le méchant en question, faisant tout leur possible pour redresser les choses devant Jéhovah (II Cor. 7:8-12, Kingdom Interlinear Translation). Toutefois, ils n’étaient pas autorisés à faire subir au malfaiteur le châtiment complet requis par la justice, à savoir la pleine vengeance, en le mettant à mort, comme en avaient le droit les juges sous la loi mosaïque (Lév. 20:10; Héb. 10:28). Ces anciens ont tout simplement chassé de tels méchants hors de la congrégation, ‘les livrant à Satan pour la destruction de la chair’. (I Cor. 5:5.) Si ces méchants ne se repentaient pas, ils finiraient par recevoir la juste rétribution de leurs mauvaises actions dans la mort éternelle. — Héb. 10:29, 30.
Des dirigeants
Les autorités gouvernementales, dont la tâche consiste à faire appliquer la justice, ont parfois à exécuter la vengeance sur les malfaiteurs, y compris sur tout chrétien qui transgresserait les lois du pays qui sont conformes à la justice divine et qui sont du ressort de ces gouvernements auxquels Dieu accorde l’autorité. En pareil cas, les autorités exécutent indirectement la vengeance divine, comme l’a écrit l’apôtre Paul: “Car les chefs sont un objet de crainte, non pas pour la bonne action, mais pour la mauvaise. (...) Elle [l’autorité] est, en effet, ministre de Dieu, vengeresse pour manifester le courroux envers celui qui pratique le mal.” — Rom. 13:3, 4; I Pierre 2:13, 14; voir Genèse 9:6.
-
-
Vengeur du sangAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
VENGEUR DU SANG
Le mot hébreu goʼél (qui a été appliqué au vengeur du sang) est le participe de gaʼal, qui signifie “reprendre, réclamer, racheter”. Selon la loi hébraïque, le terme s’appliquait à l’origine au plus proche parent mâle, qui se trouvait dans l’obligation de venger le sang de celui qui avait été tué (Nomb. 35:19). Avec le temps, le sens de goʼél s’est élargi, désignant aussi “un parent ayant le droit de rachat”. — Lév. 25:48, 49.
La vengeance du sang est fondée sur le mandat divin relatif au caractère sacré du sang et de la vie humaine, tel qu’il fut donné à Noé par Jéhovah en ces termes: “Votre sang de vos âmes, je le redemanderai. (...) Je redemanderai l’âme de l’homme de la main de l’homme, de la main de chaque homme qui est son frère. Quiconque verse le sang de l’homme, par l’homme son propre sang sera versé, car à l’image de Dieu il a fait l’homme.” (Gen. 9:5, 6). L’homicide volontaire devait être mis à mort par le “vengeur du sang”, et aucune rançon ne pouvait être acceptée pour un tel meurtrier (Nomb. 35:19-21, 31). Quand Joab et Abischaï tuèrent Abner sous prétexte de venger le sang de leur frère Asahel, cela déplut à David. En effet, Abner avait tué Asahel au cours d’une bataille, alors qu’il était en état de légitime défense et seulement après avoir dûment averti Asahel. Il n’y avait donc pas lieu de réclamer la vengeance du sang. — II Sam. 2:22, 23; 3:27-30.
Jéhovah veillera à ce que le sang innocent de tous ses serviteurs fidèles soit vengé en temps voulu. — Deut. 32:43; Rév. 6:9-11.
Les lois justes de Jéhovah établissaient une nette distinction entre l’homicide commis volontairement et celui qui était accidentel. Dans le deuxième cas, des villes de refuge étaient prévues avec amour pour la protection des meurtriers involontaires contre le vengeur du sang (Nomb. 35:6-29; Deut. 19:2-13; Josué 20:2-9). On institua aussi des cours de justice chargées de trancher les affaires de dette de sang. — Deut. 17:8, 9; II Chron. 19:10.
-
-
VeninAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
VENIN
Liquide toxique que sécrètent certains serpents et d’autres animaux (Nomb. 21:4-9; Deut. 8:15; Actes 28:3-6). Le mot hébreu pour le venin des reptiles, ḥémah (Deut. 32:24), sert aussi à désigner la “fureur” ou des sentiments semblables (Deut. 29:28; Ézéch. 19:12). Ce terme vient d’une racine qui signifie “être chaud”, peut-être par allusion à l’inflammation ou à la sensation de brûlure qui accompagne la morsure d’un serpent venimeux. Un autre mot hébreu (roʼsh ou rôsh) s’applique au “poison” ou au “venin” des cobras, à l’eau “empoisonnée”, aux raisins de “poison” et à la plante vénéneuse. — Deut. 32:32, 33; Job 20:16; Jér. 8:14; 9:15; 23:15; Lament. 3:19; voir PLANTE VÉNÉNEUSE.
Bien que le venin de certains animaux ne semble leur servir qu’à se protéger ou à tuer, ce commentaire de Munro Fox (dans “Animal Poisoners”) est intéressant: “Dans certains cas, nous savons que le venin joue un rôle dans le fonctionnement de l’organisme de l’animal qui le fabrique. Dans de nombreux cas, c’est la raison d’être du venin, en dehors de tout rôle de protection. Par exemple, le venin des serpents contribue à la digestion de leur nourriture.”
-