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N’entrez pas “en fureur contre Jéhovah”La Tour de Garde 1978 | 15 janvier
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autres choses qu’on doit garder, sauvegarde ton cœur, car de lui sont les sources de la vie.” (Prov. 4:23). Si nous gardons notre raison et ne déformons pas notre voie en agissant avec imprudence ou en adoptant un raisonnement insensé, cela nous permettra de préserver notre équilibre (I Pierre 1:13). Alors, au lieu d’accuser Jéhovah, nous l’invoquerons comme un Dieu plein d’amour qui se soucie de ses créatures. Il nous accordera le discernement et guidera nos pas dans un sentier droit et sans embûches. — Prov. 3:5, 6.
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Questions des lecteursLa Tour de Garde 1978 | 15 janvier
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Questions des lecteurs
● Mon mari incroyant m’a avoué qu’il a une autre femme dans sa vie. Cet aveu me donne-t-il un motif suffisant de divorcer en accord avec les Écritures?
Dans certains cas, si le conjoint incroyant d’un chrétien avoue avoir commis l’immoralité, cela pourrait fournir au chrétien innocent un motif biblique de divorce, ce qui lui permettrait ensuite d’être libre de se remarier, s’il le désirait.
La loi que Jéhovah Dieu donna à l’ancienne nation d’Israël autorisait le divorce pour différents motifs (Deut. 24:1, 2). L’adultère, l’homosexualité et la bestialité entraînaient la dissolution du mariage; celui qui se rendait coupable d’un tel acte devait être exécuté (Deut. 22:22-24; Lév. 18:22, 23). Toutefois, la Loi énonçait cette importante condition: “Sur le dire de deux témoins ou de trois témoins devra être mis à mort celui qui doit mourir. Il ne sera pas mis à mort sur le dire d’un seul témoin.” (Deut. 17:6; 19:15; Nomb. 35:30). Aimant “la justice et le droit”, Jéhovah exigeait que de telles questions soient réglées sur la base de preuves et de témoignages, et non sur de simples soupçons (Ps. 33:5). Bien entendu, cette déclaration concernait l’application de la peine de mort et non l’acte de divorce.
Une autre situation envisagée par la Loi illustre également l’importance des preuves. Que devait faire un homme s’il soupçonnait sa femme d’avoir commis l’adultère, alors que celle-ci le niait et qu’il n’y avait aucun témoin? La loi de Dieu donnait les grandes lignes d’une démarche à laquelle on pouvait avoir recours, mais il s’agissait d’une mesure rigoureuse, qui pouvait avoir des effets durables sur la femme si celle-ci était coupable, ou sur le mari si elle était innocente. Elle pouvait être conduite devant le prêtre pour se soumettre à une procédure ordonnée par la Loi qui consistait, entre autres, à boire une eau spécialement préparée. Si elle était coupable, elle subirait le châtiment de Dieu, qui ferait ‘dépérir sa cuisse’, ce qui signifie de toute évidence que ses parties sexuelles s’atrophieraient et qu’elle perdrait la faculté de concevoir (Nomb. 5:12-31). Dans de tels cas, bien qu’ayant reçu de Dieu ce châtiment extraordinaire il semble que la femme adultère n’était pas exécutée, du fait qu’elle avait nié sa culpabilité et que les deux témoins exigés par la Loi faisaient défaut.
Qu’en est-il de nos jours au sein de la congrégation chrétienne? Est-il possible d’obtenir des preuves concluantes qui permettent d’invoquer un motif biblique de divorce?
Jésus lui-même déclara que, pour ses disciples, le seul motif de divorce qui permettrait à quelqu’un de se remarier était celui de pornéïa, c’est-à-dire une faute grave d’immoralité sexuelle commise par son conjoint (Mat. 19:9). Si une femme chrétienne soupçonnait simplement son mari de s’être rendu coupable d’adultère, aurait-elle un motif suffisant de divorcer? Non, car les Écritures grecques chrétiennes reprennent le principe selon lequel une affaire doit être établie sur la base de deux ou trois témoins, comme l’exige un jugement équitable (Jean 8:17, 18; I Tim. 5:19; Héb. 10:28). Par conséquent, si une femme soupçonnait simplement son mari d’avoir commis l’adultère, alors que celui-ci a nié les faits et qu’il n’y a eu aucun témoin pour confirmer cette accusation, elle ne disposerait pas d’arguments suffisants pour établir devant la congrégation chrétienne son droit de divorcer et d’être ainsi libre de se remarier.
Dans certains cas, cependant, il arrive qu’un conjoint incroyant avoue avoir commis l’immoralité. Un mari, par exemple, pourrait même s’en vanter auprès de sa femme, dans le but de la blesser par des paroles méprisantes. Celle-ci préférera peut-être fermer les yeux sur son obstination. Mais supposons qu’elle ait le sentiment qu’elle ne peut ni ne devrait agir ainsi. La confession de son mari est-elle une preuve suffisante?
Dans cette situation, ce n’est pas comme s’il clamait son innocence ou niait catégoriquement s’être rendu coupable d’adultère. Bien au contraire, il reconnaît sa faute devant elle, bien que, pour sauvegarder sa réputation, il ne soit peut-être pas disposé à admettre les faits devant un tribunal ou en présence d’autres personnes. Que peut faire la femme?
Puisqu’elle appartient à la congrégation chrétienne qui est pure, elle devrait être consciente qu’il est important que les choses soient faites convenablement de sorte qu’après avoir divorcé d’avec lui et si elle devait se remarier par la suite, il ne ferait aucun doute qu’elle garde ‘le lit conjugal sans souillure’. (Héb. 13:4.) À cet effet, elle pourrait donner
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