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pain chaque jour, et, dès lors, celui qui s’emparait de ces ustensiles indispensables pour moudre le grain se saisissait d’“une âme”, c’est-à-dire d’une vie. — Deut. 24:6.
Les veuves étaient l’objet d’une protection toute particulière, puisqu’elles n’avaient probablement plus personne pour les défendre et pour les aider. C’est pourquoi la Loi interdisait purement et simplement de saisir en gage le vêtement de la veuve. — Deut. 24:17; comparez avec Job 24:3.
Par ailleurs, nul ne pouvait entrer dans la maison d’un homme pour s’emparer de l’objet qui allait lui servir de gage. Le débiteur devait apporter le gage à son créancier au-dehors. (Deut. 24:10, 11). Ainsi, l’inviolabilité de son domicile était préservée et lui-même conservait sa dignité, ce qui aurait difficilement pu être le cas si le créancier s’était senti libre d’entrer chez lui sans y être préalablement invité. Ainsi, outre la compassion et la générosité qu’elles encourageaient (Deut. 15:8), les lois sur les gages favorisaient le respect de la personne et des droits d’autrui.
Usage figuré
Selon Deutéronome 15:6, il faudrait voir un signe de la bénédiction divine en ce que les Juifs auraient les moyens de ‘prêter sur gages à beaucoup de nations’.
Quiconque avait “méprisé la parole”, en s’abstenant de rembourser ce qu’on lui avait prêté, devait dire adieu à son gage. Pareillement, celui qui ne s’acquittait pas de l’obligation qui lui incombait d’obéir aux commandement de Dieu subirait une perte. — Prov. 13:13.
LE GARANT
Il s’agit d’une personne qui répond d’une autre. Le psalmiste supplia Jéhovah de se porter garant de lui, en le protégeant contre ceux qui voulaient l’exploiter. — Ps. 119:122.
La façon dont on avait coutume de se porter garant d’autrui n’a pas changé pendant des siècles. Le patriarche Job y fit allusion, en ces termes: “S’il te plaît, place mon gage auprès de toi. Qui d’autre me donnera la poignée de main, se portant garant?” (Job 17:3). Proverbes 17:18 nous aide à comprendre la démarche suivie. Nous lisons: “Un homme qui est privé de cœur donne la poignée de main, se portant pleinement garant devant son compagnon.” Ainsi, selon toute vraisemblance, une personne se portait garante d’une autre, quand, devant témoins, elle topait ou serrait la main du créancier et promettait de s’acquitter des obligations du débiteur si ce dernier ne payait pas la somme convenue. En Orient, on se touchait ou on se topait la main pour montrer qu’un marché ou qu’une alliance étaient conclus (Prov. 11:21). Apparemment, c’est ainsi que Jéhu confirma la réponse affirmative que Jonadab avait apportée à la question suivante: “Ton cœur est-il droit envers moi, comme mon cœur l’est envers ton cœur?” En effet, il ajouta: “S’il l’est, donne-moi ta main.” — II Rois 10:15.
Lorsqu’il proposa à Jacob d’emmener Benjamin en Égypte, Ruben lui offrit une garantie, en disant: “Tu pourras faire mourir mes deux fils à moi, si je ne te le ramène pas.” Toutefois, Jacob refusa. Plus tard, Juda, lui, réussit à se porter garant de Benjamin. Il déclara: “C’est moi qui serai garant pour lui. De ma main tu pourras exiger la peine pour lui.” Lorsqu’il parut que Benjamin risquait d’être réduit en esclavage en Égypte, Juda se montra disposé à devenir esclave à la place du garçon, dont il était garant. Tel était le fondement légal de la requête qu’il adressa à Joseph en ces termes: “Car ton esclave est devenu garant du garçon quand il serait loin de son père (...). Maintenant donc, s’il te plaît, que ton esclave reste à la place du garçon comme esclave de mon maître.” — Gen. 42:37, 38; 43:8, 9; 44:32, 33.
Avec l’essor du commerce en Israël, on eut de plus en plus souvent recours à un garant dans les transactions. Les proverbes mirent à maintes reprises leurs lecteurs en garde contre l’action qui consistait à se porter garant d’un débiteur, surtout s’il était étranger, en promettant de payer sa dette s’il manquait de le faire. Cette pratique était particulièrement dangereuse et stupide quand le garant ne pouvait se le permettre sans courir le risque de perdre des biens de première nécessité (Prov. 6:1-5; 11:15; 22:26, 27). Ainsi, en Proverbes 20:16, il est question de ‘prendre le vêtement’ de celui qui s’est porté garant d’un étranger. Cette expression s’oppose nettement à la compassion et aux égards qu’on devait témoigner au pauvre qui devenait, par obligation, le débiteur d’autrui à cause de revers personnels, comme cela ressort des textes considérés précédemment dans cet article. Effectivement, celui qui se portait garant d’un étranger ne jouait pas de malchance: il se rendait plutôt coupable d’une action insensée. Dès lors, selon toute vraisemblance, le proverbe explique qu’il doit ‘en subir les conséquences’. La seconde partie du verset dit qu’on doit ‘saisir chez lui un gage’ “s’il s’agit d’une étrangère”. En effet, l’homme qui avait des rapports avec ce genre de femme pouvait s’appauvrir (comparez avec Proverbes 5:3, 8-10), de sorte qu’il aurait besoin de céder en gage les biens qui lui restaient pour garantir le remboursement de ses dettes. Apparemment, ce proverbe démontre qu’un tel homme ne méritait pas la piété, puisqu’il avait agi contrairement à tout bon conseil en ayant des rapports avec l’“étrangère”.
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GARÇON
{Article non traduit.}
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GARDE
Dans les Écritures préchrétiennes, le terme rendu par “garde” est dérivé, dans de nombreux cas, de mots hébreux qui signifient fondamentalement “veiller” et “garder”. Ainsi, Jéhovah posta des chérubins à l’est du jardin d’Éden pour garder le chemin de l’arbre de vie (Gen. 3:24). Les ouvriers qui rebâtirent la muraille de Jérusalem sous la surveillance de Néhémie jouaient aussi le rôle de gardes pendant la nuit (Néh. 4:22, 23). Les rois avaient à leur service des coureurs, c’est-à-dire des gardes qui accompagnaient leurs chars. Tel fut le cas d’Absalom et d’Adonijah lorsqu’ils tentèrent d’usurper le trône d’Israël (II Sam. 15:1; I Rois 1:5). Sous le règne de Roboam, des coureurs étaient guetteurs aux portes du palais et gardaient de précieux boucliers de cuivre (I Rois 14:27, 28). Le grand prêtre Jéhoïada fit appel aux coureurs et à la garde du corps carienne pour protéger le jeune roi Joas dans le temple et pour exécuter Athalie. — II Rois 11:4-21.
L’hébreu tabbâḫ, traduit par “cuisinier” en I Samuel 9:23, et qui signifie essentiellement “celui qui tue” ou “boucher”, en vint à désigner un bourreau. Dans d’autres passages, il s’applique à la garde du corps du pharaon d’Égypte et à celle de Nébucadnezzar, roi de
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