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ArtaxerxèsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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LA VINGTIÈME ANNÉE D’ARTAXERXÈS LONGUEMAIN
Dans la vingtième année de son règne, Artaxerxès Longuemain autorisa Néhémie à retourner à Jérusalem pour reconstruire les murailles et les portes de la ville (Néh. 2:1-8). Étant donné qu’il est fait allusion à cet édit en Daniel 9:25 en rapport avec l’époque de la venue du Messie promis, cette date, la vingtième année du règne d’Artaxerxès, a fait l’objet de nombreuses et importantes études. Alors que la plupart des ouvrages profanes fixent le début du règne d’Artaxerxès à 465 ou 464, il y a de bonnes raisons de le fixer plus tôt.
La première année du règne de Xerxès, père et prédécesseur de Longuemain, se situe en 486/485. En 480/479 (la septième année de son règne), Xerxès tenta d’envahir la Grèce, mais essuya plusieurs défaites à cause de la stratégie employée par Thémistocle, général athénien. Le livre d’Esther (dans lequel le monarque est appelé Assuérus) parle de la douzième année du règne de Xerxès (Esther 3:7) et laisse entendre qu’il régna sans doute encore une treizième année (474). Bien que les historiens modernes attribuent généralement un règne plus long (21 ans) à Xerxès et que certains savants affirment que des tablettes d’argile faisant allusion à une seizième, à une vingtième et à une vingt et unième année se rapportent à son règne, de puissants témoignages indiquent que le règne de Xerxès se termina en 474 et que ce roi fut alors remplacé par Artaxerxès Longuemain, son fils.
La clé du problème est la fuite dans la capitale perse de Thémistocle, qui fut accusé de trahison dans son pays. Thucydide, historien grec d’Athènes et contemporain d’Artaxerxès, rapporte que Thémistocle s’enfuit en Perse alors qu’Artaxerxès était “monté sur le trône depuis peu”. (Voir Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponèse, liv. I, chap. 137.) Nepos, historien romain du premier siècle avant notre ère, soutient Thucydide en ces termes: “Certains écrivains, je le sais, ont dit que Thémistocle avait, sous le règne de Xerxès, passé en Asie. Mais moi je préfère m’en rapporter à Thucydide qui non seulement était par la date de sa vie plus rapproché que les autres de l’époque lointaine de cette histoire, mais encore appartenait au même État. Or, lui dit que c’est Artaxerxès que Thémistocle alla trouver.” (Nepos, Thémistocle, chap. 9, texte établi par Anne-Marie Guillemin, Paris, “Les Belles Lettres”, 1923). De même, Plutarque écrit: “Thucydide et Charon de Lampsaque disent que Xerxès alors était mort et que ce fut son fils [Artaxerxès] que Thémistocle alla trouver; mais Éphore, Deinon, Clitarchos, Héraclide et plusieurs autres encore prétendent que ce fut Xerxès lui-même qui le reçut. Thucydide semble plus exactement d’accord avec les Tables chronologiques.” — Thémistocle, chap. 27, texte établi et traduit par Robert Plachère, Émile Chambry et Marcel Juneaux, Paris, “Les Belles Lettres”, 1957; voir aussi The Encyclopedia Americana, éd. de 1956, t. XXVI, p. 507.
Le témoignage de l’Histoire indique donc que la fuite de Thémistocle eut lieu durant le règne d’Artaxerxès et non pas sous celui de Xerxès. Pour ce qui est de la date, dans sa Chronique (traduite par Jérôme), Eusèbe fixe l’arrivée de Thémistocle en Asie dans la quatrième année de la soixante-seizième olympiade (période de quatre ans dont la première débuta en 776 av. n. è.), soit en 473/472. Les annales ou la chronologie de Diodore de Sicile, historien grec du premier siècle avant notre ère, confirment cela en faisant remonter la mort de Thémistocle à l’an 471. Puisque celui-ci aurait demandé un délai d’un an pour apprendre le perse avant de se présenter devant le roi, il a pu fort bien arriver en Asie environ deux ans avant sa mort, soit vers 473. Et puisque, selon Thucydide, Thémistocle arriva alors qu’Artaxerxès était “monté sur le trône depuis peu”, la première année de ce roi commença vraisemblablement en 474. Ernest Hengstenberg (1802-1869), illustre savant allemand, écrit (dans son ouvrage Christologie des Alten Testaments, 1832, liv. II, p. 543): “Krueger (...) situe la mort de Xerxès en 474 ou 473, et la fuite de Thémistocle un an plus tard.” James Ussher (1581-1656), archevêque d’Irlande, qui établit une chronologie, affirme, comme le célèbre écrivain Vitringa (1659-1722), qu’Artaxerxès Longuemain monta sur le trône perse en 474 avant notre ère.
Considérant, sur cette base, que 474 est la première année du règne d’Artaxerxès, la vingtième année correspond à 455, date à laquelle a dû prendre effet le décret royal relatif à la reconstruction de la ville de Jérusalem et transmis en Palestine par Néhémie. Cette année marquait aussi le commencement des “soixante dix semaines” de la prophétie de Daniel (Dan. 9:24). Hengstenberg résume la question en disant (liv. II, p. 541): “La différence [d’opinion] ne concerne que l’année du commencement du règne d’Artaxerxès. Notre problème sera complètement résolu quand nous aurons indiqué que la première année de ce règne tombe en 474 avant Jésus Christ. Car la vingtième année d’Artaxerxès est alors 455 avant Christ, d’après les calculs habituels.”
En Néhémie 13:6, il est dit que la “trente-deuxième année d’Artaxerxès” Néhémie retourna à Babylone pour un certain temps. Artaxerxès Longuemain mourut probablement en 424 ou 423 (selon Babylonian Chronology 626 B. C. — A. D. 75 de Parker et Dubberstein, p. 18), et Darius II lui succéda sur le trône.
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ARTÉMAS
{Article non traduit.}
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ARTÉMIS
Vierge grecque, déesse de la chasse identifiée à Diane par les Romains. Selon la mythologie classique, Artémis était la fille de Zeus et la sœur jumelle d’Apollon, née d’un adultère entre Léto et Zeus. Armée d’un arc et de flèches, Artémis est représentée en train de poursuivre le gibier et particulièrement les cerfs. Ses adorateurs étaient convaincus que non seulement il lui arrivait d’envoyer des plaies, mais qu’elle avait aussi le pouvoir de causer la mort. On la regardait en outre comme celle qui guérit les maladies et qui protège les petits des humains et des animaux.
Bien que les Grecs aient identifié l’Artémis d’Éphèse à la leur, la divinité d’Éphèse, qui était vénérée dans les villes d’Asie Mineure, n’a pratiquement aucun rapport avec la déesse grecque de la mythologie classique (Actes 19:27). L’Artémis d’Éphèse était la déesse
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