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HallelAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HALLEL
(“louange”).
Chant de louange à Jéhovah. Les Psaumes 113 à 118 constituent ce que les écrits juifs appellent le “Hallel égyptien”. D’après la Mishna, on chantait ce Hallel au temple et dans les synagogues pour la Pâque et pour les fêtes de la Pentecôte, des Huttes et de la Dédicace. Quand on célébrait la Pâque dans les foyers, on récitait la première partie de ce Hallel de Psaume 113 [selon l’école de Schammaï], ou les Psaumes 113 et 114 [selon l’école de Hillel]), après avoir versé la seconde coupe de vin et expliqué la signification de la Pâque. Le Hallel s’achevait après la quatrième coupe de vin. Le “grand Hallel” (qui, selon divers points de vue, pouvait être, soit le Psaume 136 seulement, soit les Psaumes 120 à 136, soit Psaumes 135:4 à 136:26) était, dit-on, chanté à l’occasion d’événements joyeux, ainsi que par ceux qui utilisaient une cinquième coupe de vin pour célébrer la Pâque.
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HalloheschAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HALLOHESCH
{Article non traduit.}
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HamanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HAMAN
(“magnifique”; “célébré”).
Fils de Hammedatha l’Agaguite. Le titre “Agaguite” donne à penser que Haman était un Amalécite de souche royale (Esther 3:1). Dans ce cas, cela suffirait à expliquer la haine qu’il nourrissait contre les Juifs, car Jéhovah avait annoncé que les Amalécites finiraient par être exterminés (Ex. 17:14-16). En effet, ces derniers avaient montré l’aversion qu’ils éprouvaient pour Dieu et pour son peuple en attaquant les Israélites alors que ceux-ci traversaient le désert. — Ex. 17:8.
Haman était serviteur d’Assuérus (Xerxès Ier), roi de Perse qui, d’après des preuves dignes de foi, régna de 486 à 474. Haman fut honoré et nommé premier ministre de l’Empire perse. Furieux de voir que le Juif Mardochée refusait de se prosterner devant lui, Haman complota de le tuer et d’exterminer par la même occasion tous les Juifs de l’empire. Il dépeignit les Juifs comme des gens indésirables pour l’empire, qui violaient la loi et qui avaient des lois “différentes de celles de tous les autres peuples”. De plus, il sut ajouter un attrait financier à son projet. — Esther 3:1-11.
Haman ne se sentit plus d’orgueil quand le roi lui donna le pouvoir de promulguer un décret ordonnant l’extermination et la spoliation des Juifs, puis, plus tard, quand la reine Esther l’invita à deux de ses banquets (Esther 3:12, 13; 5:4-12). Mais au moment même où Haman s’apprêtait à réaliser ses plus hautes ambitions, la situation se renversa: Cet homme vaniteux, qui s’attendait à être élevé, subit une humiliation cinglante lorsque le roi lui ordonna de présider une cérémonie publique destinée à honorer Mardochée, l’homme à qui il vouait tant de haine, parce que ce dernier avait auparavant révélé un complot contre la vie du roi (Esther 6:1-12; 2:21-23). Les sages de Haman, ainsi que sa femme, regardèrent cet événement comme un présage annonçant que Haman tomberait devant le Juif Mardochée. — Esther 6:13.
La chute de Haman se changea en effondrement au cours du second banquet spécial donné par la reine Esther, cousine de Mardochée (Esther 2:7). Cette femme courageuse plaida sa cause devant le roi en présence de Haman. Elle révéla au roi abasourdi que ses propres intérêts étaient menacés, puisque la vie même de la reine était en danger par suite d’une intrigue criminelle. Tandis que la fureur du roi montait, Esther identifia hardiment le premier ministre épouvanté, “Haman, ce mauvais”, à l’ignoble conspirateur (Esther 7:1-6). Sur quoi le roi ordonna qu’on pende le meurtrier au poteau haut de quelque vingt-deux mètres qu’il avait lui-même dressé pour y pendre Mardochée (Esther 7:7-10). Puis l’on donna à Esther la maison de Haman (Esther 8:7). Pour sa part, Mardochée fut nommé premier ministre et reçut le droit d’autoriser les Juifs à se défendre (Esther 8:2, 10-15). En deux jours, les Juifs se vengèrent de ceux qui les haïssaient et remportèrent une victoire éclatante, tuant plus de 75 000 de leurs ennemis. Les dix fils de Haman moururent également. Le lendemain, on les pendit devant le peuple pour les couvrir d’ignominie. — Esther 9:1-17.
Haman possédait tous les traits d’un Amalécite. Il adorait manifestement des divinités païennes; d’ailleurs, il consulta peut-être des astrologues quand il jeta le sort pour déterminer le jour propice à la destruction des Juifs (Esther 3:7). Il accomplissait les “œuvres de la chair”, car il s’adonnait à l’idolâtrie et au spiritisme, il témoignait une haine meurtrière aux Juifs et manifestait un état d’esprit orgueilleux, hautain et vaniteux, tout en faisant montre d’une jalousie et d’une envie démesurées, surtout à l’égard des serviteurs de Dieu (Gal. 5:19-21). Il pratiquait le mensonge et la tromperie (Esther 3:8) et montra son abjecte lâcheté lorsque ses plans furent déjoués et qu’il se vit condamné (Esther 7:6-8). Selon le principe consigné en Romains 6:16, Haman se révéla serviteur du Diable, l’adversaire de Dieu.
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HamathAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HAMATH
(“citadelle”), HAMATHITE.
Capitale d’un petit royaume cananéen de Syrie à l’aube de l’histoire d’Israël. La région fertile qui l’entourait hérita également du même nom. À l’époque des Grecs et des Romains, la ville reçut d’Antiochus IV Épiphane son nom classique d’Épiphania. Elle s’appelle à présent Ḥamâ, forme abrégée de son premier nom.
Hamath se situait sur le cours de l’Oronte et sur le passage d’importantes routes commerciales, à environ quatre-vingts kilomètres de la Méditerranée, à près de deux cents kilomètres au nord de Damas et à quelque cent vingt kilomètres au sud d’Alep.
Bien qu’on lui attribue parfois une origine hittite, il est plus probable que Hamath ait été fondée par les Hamathites, peuple apparenté aux Hittites qui constituait l’une des soixante-dix familles postdiluviennes. Heth et Hamath, les ancêtres de ces deux lignées, sont respectivement les deuxième et onzième fils de Canaan, fils de Cham, selon l’énumération biblique (Gen. 10:6, 15-18; I Chron. 1:8, 13-16). Le grand nombre d’inscriptions “hittites” qui se trouvent à Hamath peut laisser à penser que, si cette ville fut d’abord peuplée de Hamathites, elle subissait une puissante influence “hittite”.
“L’ENTRÉE DE HAMATH”
Le plus ancien récit dont nous disposons concernant Hamath raconte comment, au XVIe siècle avant notre ère, les douze espions israélites venus du sud atteignirent “l’entrée de Hamath”. Cette dernière expression revient maintes fois dans le texte biblique. On pense qu’elle désignait, non pas les portes mêmes de la ville, mais plutôt la frontière méridionale du territoire qu’elle commandait (Nomb. 13:21). Cette frontière constituait la limite septentrionale de la conquête effectuée par Josué (Josué 13:2, 5; Juges 3:1-3). Toutefois, certains biblistes sont d’avis que l’expression “jusque vers l’entrée de Hamath” (Josué 13:5) pourrait aussi se traduire par “jusqu’à Lébi-Hamath” (“Lion de Hamath”), auquel cas elle s’appliquerait à un endroit précis. — Voir Vetus Testamentum, t. II, No 2, avril 1952, p. 114.
On ne peut connaître avec certitude l’emplacement de cette limite (ou de ce lieu). On la considérait comme la frontière septentrionale d’Israël (Nomb. 34:8; I Rois 8:65; II Rois 14:25; II Chron. 7:8), frontière commune avec Damas (Jér. 49:23; Ézéch. 47:15-17; 48:1; Zach. 9:1, 2). Certains pensent qu’il s’agissait de l’extrémité méridionale de la Cœlésyrie (qu’on appelle aussi la Békâa), vallée qui sépare les chaînes montagneuses du Liban et de l’Anti-Liban. D’autres affirment qu’elle se trouvait plus au nord, dans cette même vallée, à mi-chemin entre Baalbek et Riblah, vers les sources du Litani et de l’Oronte. D’autres enfin sont d’avis qu’elle se trouvait encore davantage au nord, à l’endroit où le défilé s’élargit, entre Homs et la mer. — Ézéch. 47:20.
SES RELATIONS AVEC ISRAËL
Toï (Toü), roi de ce royaume indépendant, envoya son fils Joram (Hadoram) pour féliciter David d’avoir battu Hadadézer, leur ennemi commun (II Sam. 8:3, 9, 10; I Chron. 18:3, 9, 10). Cependant, sous le règne de Salomon, le royaume de Hamath était apparemment soumis à la domination israélite. En effet, Salomon construisit des villes à entrepôts dans cette région (II Chron. 8:3, 4). Après sa mort, Hamath obtint son indépendance et la conserva, exception faite d’une courte période, au IXe siècle avant notre ère, pendant laquelle Jéroboam II l’assujettit provisoirement à Israël (II Rois 14:28). À peu près à la même époque, on la décrivait comme “la populeuse Hamath”. — Amos 6:2.
Au VIIIe siècle avant notre ère, Hamath et les nations voisines, y compris le royaume des dix tribus d’Israël, furent envahies par les Assyriens, qui progressaient irrésistiblement vers l’hégémonie mondiale. La politique de l’Assyrie consistait à déporter les captifs et à les installer sur d’autres territoires. Ainsi, des gens de Hamath vinrent s’établir à la place des habitants de Samarie, tandis que ces derniers durent se rendre à Hamath et en d’autres lieux (II Rois 17:24; 19:12, 13; És. 10:9-11; 37:12, 13). Les Hamathites installèrent alors sur les hauts lieux de Samarie des images d’Aschima, leur dieu, bien que cette divinité sans valeur se fût révélée impuissante face aux Assyriens. — II Rois 17:29, 30; 18:33, 34; És. 36:18, 19.
Selon une inscription cunéiforme conservée au British Museum (numéro de nomenclature 21946), après la bataille de Carkémisch, en 625 avant notre ère (Jér. 46:2), les forces de Nébucadnezzar rattrapèrent et massacrèrent les fuyards égyptiens dans le district de Hamath (Chronicles of Chaldean Kings, D. Wiseman, 1961, p. 69). Quelques années auparavant, le pharaon Nécoh avait capturé Joachaz dans la même région (II Rois 23:31-33). Puis, en 607, lors de la chute de Jérusalem, Sédécias fut emmené avec d’autres captifs à Riblah, dans la région de Hamath. À cet endroit, on exécuta ses fils devant ses yeux et l’on mit à mort de nombreux autres nobles (II Rois 25:18-21; Jér. 39:5, 6; 52:9, 10, 24-27). Néanmoins, Dieu promit qu’il rétablirait par la suite un reste de son peuple captif, y compris des Israélites qui se trouvaient au pays de Hamath. — És. 11:11, 12.
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