Jéhovah notre Dieu est juste et équitable
“Dieu de fidélité, (...) il est juste et droit.” — Deut. 32:4.
1, 2. a) D’après la Bible, quel genre de Juge Jéhovah est-il ? b) Comment réagissons-nous, et pourquoi ?
IL Y A très longtemps, un psalmiste hébreu chanta à propos de Jéhovah Dieu : “Il aime la justice et l’équité.” Un autre Psaume dit encore à son sujet : “Je sais bien, ô Jéhovah, que tes décisions judiciaires sont justice.” Bien qu’ils aient été écrits il y a de nombreux siècles, ces psaumes ne vous touchent-ils pas ? N’est-il pas réconfortant de penser que le Créateur, l’Autorité suprême de l’univers, “aime la justice et le droit” ? — Ps. 33:5, TOB ; 119:75.
2 Si nous réagissons ainsi, c’est sans aucun doute parce que chacun de nous a été un jour ou l’autre victime d’une injustice. Vous avez peut-être été traité injustement à cause de vos origines nationales, raciales ou sociales. Il se peut aussi qu’on ait mal agi envers vous à l’école, au travail ou dans votre voisinage. Et puis, combien de fois entendons-nous parler de décisions injustes prises par des gens qui détiennent une certaine autorité ?
3, 4. Comment de nombreux juges humains agissent-ils et quelles questions cela amène-t-il ?
3 Jésus était conscient de ce que pouvaient ressentir les gens en butte à de telles injustices. C’est ce que montre une de ses illustrations. Il y est question d’un juge qui, de toute évidence, avait été établi à cette fonction par les Romains. Quel genre de juge était-ce ? Ce n’était pas un homme à qui on pouvait s’adresser en toute confiance avec la certitude d’être bien traité. Il était “injuste”. En fait, d’après cette illustration, si ce juge rendit finalement justice à une veuve juive, c’est uniquement parce qu’elle l’ennuyait sans arrêt. — Luc 18:1-6.
4 Que penseriez-vous d’un tel juge ? Voilà un homme qui était censé rendre la justice, mais qui hésitait à le faire ! Il est réconfortant de savoir qu’il existe un Juge qui, lui, au contraire, “aime la justice et l’équité”. C’est ainsi que le psalmiste parlait de Jéhovah. Mais vous-même, êtes-vous convaincu qu’il en est bien ainsi ? Vous n’ignorez certainement pas que des personnes prétendent que Dieu n’est pas juste. Avez-vous déjà entendu quelqu’un parler ainsi, et cela a-t-il influencé votre opinion sur Dieu ? Pourriez-vous avancer des arguments convaincants qui permettent d’appuyer le point de vue du psalmiste ?
5. Quelles questions relatives à la justice de Dieu troublent certaines personnes ?
5 Il y a aussi des personnes qui, tout en s’intéressant à la Parole et aux desseins de Dieu, sont troublées par des questions qui minent un peu leur confiance dans la justice et l’équité de Jéhovah. Par exemple, elles peuvent se demander comment tous les habitants de la terre se verront offrir la possibilité d’entendre le message du Royaume pour l’accepter ou le rejeter, alors qu’il reste si peu de temps avant que la “grande tribulation” ne mette fin au présent système de choses méchant (Mat. 24:21). Une question bien différente trouble d’autres personnes. Elles se demandent, en effet, si certains de leurs parents, certains hommes iniques des temps modernes ou d’autres gens encore seront ressuscités ou non dans l’ordre nouveau. Il en est aussi qui s’inquiètent des privilèges que Dieu accordera aux humains dans ce nouveau système, notamment en rapport avec le mariage et la famille. Vous-même, êtes-vous troublé par ces questions, ou êtes-vous convaincu que Jéhovah agira avec justice et équité ?
6. Que signifie être “juste” et “équitable” ?
6 Mais que faut-il entendre par juste et équitable ? Sans entrer dans des explications juridiques détaillées, nous pouvons dire qu’une personne “juste” fait ce qui est droit et moralement bien. Elle est vertueuse et exempte de reproches. Dans le même ordre d’idée, quelqu’un est “équitable” s’il exerce la justice et fait ce qui est bien d’une manière impartiale. La description suivante de Jéhovah a donc une grande signification : “Dieu de fidélité, chez qui il n’y a pas d’injustice ; il est juste et droit.” — Deut. 32:4.
UN TÉMOIGNAGE
7. Quel témoignage est-il approprié de considérer ?
7 Un juriste célèbre déclara un jour : “La justice n’existe pas, ni au tribunal ni ailleurs.” Son expérience professionnelle et le témoignage d’autres personnes l’avaient amené à tirer cette conclusion. C’est peut-être vrai dans le présent monde, du moins en général. Mais que montre “l’expérience” pour ce qui est de Jéhovah ? Considérons certains faits et le témoignage d’hommes qui ont eu personnellement à faire avec lui.
8, 9. a) Comment Abraham a-t-il été mêlé à une affaire judiciaire dirigée par Dieu ? b) Comment a-t-il réagi ?
8 Bien avant que la rédaction de la Bible ne soit commencée, des hommes de foi se sont exprimés à propos de la justice de Dieu. Ce fut particulièrement le cas d’Abraham. Sur l’ordre de Dieu, il avait quitté la ville d’Ur, en Mésopotamie, pour résider en nomade dans le pays de Canaan (Gen. 12:1-5 ; Héb. 11:8). Lot, son neveu, s’était installé près de la ville de Sodome. Plus tard, Abraham reçut la visite d’un ange de Jéhovah qui lui dit qu’il allait procéder à une inspection judiciaire à Sodome et à Gomorrhe à cause de la clameur qui lui était parvenue au sujet des péchés de leurs habitants (Gen. 18:20, 21). Notez bien que l’ange ne dit pas à Abraham qu’une décision judiciaire définitive avait déjà été prise. Non, il allait “pour voir s’ils agissent en tout suivant la clameur à ce sujet”. Comment Abraham réagit-il en apprenant cela ?
9 S’inquiétant de savoir si les habitants de Sodome, y compris Lot, avaient une chance d’être épargnés, Abraham s’enquit sur un ton suppliant de ce qui risquait d’arriver. D’après Genèse 18:23-25, Abraham dit : “Est-ce que vraiment tu supprimeras le juste avec le méchant ? Supposons qu’il y ait cinquante justes au milieu de la ville. Est-ce que tu les supprimeras en ce cas et ne pardonneras-tu pas à ce lieu à cause des cinquante justes qui sont en son sein ? Il est impensable, en ce qui te concerne, que tu agisses de cette façon-là ! de faire mourir le juste avec le méchant, de sorte qu’il en advienne du juste comme du méchant. C’est impensable en ce qui te concerne. Le Juge de toute la terre ne va-t-il pas faire ce qui est droit ?” Puis, cherchant à déterminer le nombre minimum de justes qui permettrait à la ville d’être épargnée, Abraham demanda : ‘Que feras-tu s’il y a quarante-cinq, quarante, trente, vingt ou seulement dix justes dans la ville ?’ — Gen. 18:26-33.
10, 11. Abraham croyait-il que Jéhovah allait mal agir ?
10 Contrairement à nous, Abraham ignorait qu’il n’y avait même pas dix “justes” dans la ville, c’est-à-dire dix personnes qui s’efforçaient de faire ce qui était moralement bien, vertueux et droit. Mais quand il demanda “Le Juge de toute la terre ne va-t-il pas faire ce qui est droit ?”, Abraham doutait-il sérieusement de la justice de Dieu et craignait-il qu’il agisse injustement ?
11 Pas du tout. Bien au contraire, tout indique qu’en raison de ce qu’il savait sur la personnalité de Jéhovah, Abraham n’imaginait même pas qu’il puisse détruire le méchant et le juste. Pour Abraham, c’était “impensable”. Il connaissait trop bien Dieu pour penser une telle chose. Comme l’écrit Paul dans Hébreux, chapitre 11, Abraham savait bien que Jéhovah “se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement”. Il était persuadé que Dieu n’allait pas traiter ceux qui désiraient faire le bien de la même manière que les méchants. Mais comment pouvait-il le savoir ?
12. Pourquoi Abraham pouvait-il avoir confiance dans la manière d’agir de Jéhovah ?
12 Eh bien, Abraham n’ignorait pas ce que Jéhovah avait fait pour lui. Par la foi, il avait obéi à Dieu et quitté Ur. Dieu avait-il oublié cela ? Non. Il avait béni Abraham et l’avait fait prospérer (Gen. 12:16 ; 13:2). En Égypte, il avait protégé la femme d’Abraham et empêché qu’elle soit violée par le pharaon (Gen. 12:17-20). Plus tard, grâce à l’aide de Dieu, Abraham avait pu remporter la victoire sur les quatre rois qui avaient enlevé son neveu Lot (Gen. 14:14-20). Oui, s’il connaissait Dieu, c’était grâce à ce qu’il avait pu constater lui-même.
13. À quoi pouvaient servir les actions passées de Dieu ?
13 Toutefois, Abraham avait encore d’autres raisons de croire en la justice de Jéhovah. En effet, Jéhovah était intervenu en faveur d’autres humains qui avaient vécu avant lui. Par exemple, avant le déluge, Noé, l’ancêtre d’Abraham, vivait avec sa famille au milieu d’un monde d’hommes dont ‘l’inclination des pensées de leur cœur n’était toujours que mauvaise’. (Gen. 6:5-7, 11, 12.) Quand Dieu détruisit ce monde violent, qu’arriva-t-il à Noé, lui qui “se montrait sans défaut parmi ses contemporains” ? (Gen. 6:9, 13.) Dieu a-t-il détruit le juste Noé et sa famille, les faisant disparaître avec les méchants ? Non, certainement pas. Et Abraham le savait. — II Pierre 2:5.
14. À quelle conclusion Abraham pouvait-il arriver en raison de ces faits ?
14 C’est pourquoi, quand il se demandait si Dieu allait traiter de la même manière le juste et l’injuste de Sodome, Abraham disposait de nombreux éléments pour guider sa pensée. Avait-il raison de conclure qu’il était “impensable” que le juste Juge traite indifféremment les deux catégories d’individus ? Absolument. Sodome et les villes voisines furent détruites. Mais Jéhovah veilla à ce que le “juste Lot” et sa famille aient la possibilité d’échapper à la destruction. — II Pierre 2:7, 8 ; Gen. 19:21-29.
15. En quoi cela nous intéresse-t-il ?
15 Mais maintenant, comment répondriez-vous à une question semblable, à savoir comment Dieu va-t-il régler une situation dans laquelle est impliquée la vie ou la mort des justes et des méchants ? Vous savez comment Dieu a agi envers Noé et envers Abraham et que ce qu’il a fait était juste. Cette connaissance influence-t-elle votre point de vue sur ce qu’on peut attendre de Dieu dans cette situation à venir ? Ne tiendrez-vous pas compte du témoignage de la Bible ou, au contraire, lui permettrez-vous d’influencer votre pensée ?
IL FAUT ÊTRE MODESTE
16, 17. Pourquoi faut-il être modeste à propos de cette question ?
16 Sachant, grâce au récit biblique, à quel point les habitants de Sodome et de Gomorrhe étaient pervertis et dépravés, nous pouvons comprendre pourquoi une clameur s’est fait entendre au sujet de leurs péchés. Nous pouvons aussi reconnaître que Dieu a agi avec justice en les détruisant (Gen. 19:4-11 ; Rom. 1:26-28, 32). Mais prenons le cas de quelqu’un qui n’aurait pas disposé de tous les faits et qui aurait peut-être pensé que les habitants de ces villes étaient normaux et apparemment innocents. Si on lui avait dit alors que Dieu avait détruit ces villes par le feu et le soufre, il serait peut-être arrivé à une conclusion hâtive et erronée sur le Créateur.
17 Voilà qui souligne la nécessité d’être modestes quand nous tirons des conclusions sur les actions de Dieu. Dans Proverbes 11:2, il est dit que “la sagesse est avec les modestes”, ce qui est certainement vrai ici. Un homme, ou une femme, qui ne connaîtrait pas tous les faits essentiels concernant certaines actions passées de Dieu, ferait-il preuve de sagesse en s’érigeant en juge et en condamnant “le Juge de toute la terre” ? Un autre proverbe biblique déclare : “Quand quelqu’un répond à une chose avant de l’avoir entendue, c’est une sottise de sa part et une humiliation.” (Prov. 18:13). Cela ne serait-il pas le cas si quelqu’un, ignorant la plupart des détails et notamment les faits et les principes les plus importants qui sont en jeu, en arrivait à la conclusion que “le Juge de toute la terre” a agi injustement ?
18. Pourquoi Job a-t-il été accablé de malheurs ?
18 Pour illustrer davantage cette question, on peut se servir du récit biblique concernant Job. À son insu et à l’insu de ses trois compagnons qui le conseillèrent par la suite, Satan avait défié Jéhovah à propos de son intégrité. Jéhovah avait confiance dans la fidélité et l’amour de Job. Aussi permit-il à Satan de l’accabler par une succession de malheurs. Le patriarche perdit tous ses biens, et les gardiens de ses troupeaux de moutons et de bovins furent tués par des pillards. Ses fils et ses filles périrent dans une tempête extraordinaire. Job contracta de graves maladies, et sa femme elle-même lui fit des reproches (Job 1:6-19 ; 2:1-9). Comment Job et les autres allaient-ils réagir ? Comment auriez-vous réagi vous-même, et quelle conclusion auriez-vous tirée à propos de Dieu ?
19. Quelle fut la réaction de Job ? Quelle fut l’attitude de ses trois compagnons ?
19 Job était résolu à rester fidèle à Dieu. Mais il ne comprenait pas la raison de ses souffrances. Soucieux de défendre sa propre justice, il déclara que Dieu avait le droit d’affliger le juste comme le méchant (Job 32:2 ; 10:7 ; 16:17 ; 23:11 ; 33:8-12). Évidemment, nous, nous savons qu’en disant cela ‘Job ne parlait pas avec connaissance’, car c’était Satan, et non Dieu, qui le faisait souffrir (Job 34:35). Quelle fut l’attitude des compagnons de Job ? Ne connaissant pas non plus les faits, ils parlèrent avec orgueil et d’une manière insensée. Ils prétendirent que Dieu ne s’intéresse pas à l’intégrité de l’homme (Job 4:17-19 ; 15:15, 16). En outre, ils jugèrent les fils de Job coupables de péchés et ils prétendirent que c’était Jéhovah qui les avait fait mourir (Job 8:3, 4, 20). C’est donc avec raison que la Bible dit que le raisonnement des compagnons de Job revenait à ‘déclarer Dieu méchant’. — Job 32:3.
20. a) Comment cet exemple doit-il influencer notre réaction quand nous lisons certains récits bibliques ? b) Comment devrions-nous réagir ?
20 Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’étudier le récit complet sur Job et nous n’avons aucune peine à nous rendre compte que la façon dont les compagnons de Job considéraient la manière d’agir de Dieu était tout à fait erronée. Mais comment considérons-nous d’autres récits bibliques pour lesquels nous ne disposons peut-être pas d’autant de renseignements ? Si, par exemple, nous lisons que Jéhovah ou des hommes envoyés par lui ont détruit un peuple, des villes ou des nations impies, imiterons-nous les compagnons de Job en ‘déclarant Dieu méchant’ ? (Deut. 9:1-5.) Nous réagirons plutôt avec sagesse et modestie en concluant que, même si nous ne connaissons pas tous les faits ni toutes les questions impliquées, Jéhovah a dû agir en harmonie avec son ‘amour de la justice et du droit’ (Deut. 7:2, 23-26 ; Lév. 18:21-27.) Élihu, le jeune homme qui reprit Job et ses compagnons, en était convaincu. Aussi déclara-t-il : “Loin du vrai Dieu d’agir méchamment et du Tout-puissant d’agir injustement ! Oui, vraiment, Dieu n’agit pas méchamment, et le Tout-Puissant ne fait pas dévier le jugement.” — Job 34:10, 12.
JUSTE ET DROIT ENVERS TOUS
21, 22. Comparez la justice de Jéhovah à celle de nombreux humains.
21 Quelle est l’étendue de la justice de Jéhovah ? Pouvons-nous espérer qu’il l’exerce impartialement envers tous, et cela en tout temps ? Nous avons de bonnes raisons de nous poser ces questions, car les humains qui détiennent une certaine autorité ou qui occupent une fonction importante traitent souvent les autres en fonction de leur réputation ou de leur situation. On fermera les yeux sur les mauvaises actions d’un personnage important ou riche. On lui pardonnera ou on lui infligera une peine très légère. Par contre, une personne pauvre ou sans importance a toutes les chances d’être traitée sévèrement. N’est-ce pas ce que vous avez constaté ? Mais Jéhovah agit-il ainsi ?
22 Les propos d’Élihu nous donnent la réponse. Cependant, notez bien que lorsqu’il décrit Jéhovah, Élihu ne parle pas seulement des relations de Dieu avec Job, mais des actions divines en général ; il dit : “Dieu n’agit pas méchamment, et le Tout-puissant ne fait pas dévier le jugement.” Élihu ajouta que Jéhovah “n’a pas montré de partialité envers les princes et (...) n’a pas témoigné plus d’égards pour le noble que pour le petit, car ils sont tous l’œuvre de ses mains”. — Job 34:19.
23. Comment la Loi de Moïse appuie-t-elle cette pensée ?
23 On peut appuyer cette pensée en citant un aspect de la Loi que Jéhovah donna aux Israélites. Quand il établit des juges pour qu’ils règlent les problèmes et qu’ils jugent les transgressions éventuelles, Jéhovah leur ordonna ceci : “Vous ne devrez pas être partiaux dans le jugement. Il faudra que vous entendiez le petit comme le grand.” (Deut. 1:17 ; 16:18-20). Dieu exigeait-il cela simplement pour éviter toute cause d’agitation ? Non, c’était plutôt pour que les juges reflètent bien les qualités de leur Dieu. Nous lisons : “Ce n’est pas pour l’homme que vous jugez, mais c’est pour Jéhovah ; et il est avec vous en ce qui concerne le jugement. (...) car il n’y a chez Jéhovah, notre Dieu, ni injustice, ni partialité, ni acceptation de présent.” — II Chron. 19:6, 7 ; Ex. 23:6, 7.
24. De quoi pouvons-nous donc être convaincus ?
24 Ce témoignage sur la justice impartiale de Jéhovah n’est-il pas réconfortant ? En effet, il nous montre comment il agira avec nous. Il devrait aussi nous donner l’assurance que Jéhovah agira toujours en harmonie avec les règles qu’il a établies et qu’il a suivies dans le passé.
NOTRE SENS DE LA JUSTICE
25. Quel témoignage notre “sens” interne donne-t-il concernant Jéhovah ?
25 En rapport avec la justice et l’équité, il est une autre question que nous pouvons considérer. Elle concerne un sens ou sentiment intérieur inhérent à l’homme. En effet, la Bible dit que l’homme a été fait à l’image de Dieu (Gen. 1:27). Évidemment, il n’est pas question de son corps, car Dieu est esprit et nous, nous sommes chair. Comme le montre Colossiens 3:10, par “image” il faut plutôt entendre la personnalité et les qualités. Dieu a créé Adam avec des qualités qu’il possède lui-même, telles que l’amour, la justice, l’équité et la sagesse. Bien qu’étant imparfaits, donc très différents de l’homme parfait Adam, la plupart des humains reflètent dans une certaine mesure ces qualités divines, tout comme ils laissent voir qu’ils ont une certaine conscience ou sens moral (Rom. 2:14, 15). Cela étant, le fait même que nous ayons ce sens de la justice nous donne l’assurance que Dieu possède et manifeste cette qualité, mais d’une manière beaucoup plus excellente que nous.
26, 27. Comment cela est-il illustré par la doctrine de l’enfer ?
26 Pour illustrer comment réagit ce “sens” de la justice, voyons comment réagissent beaucoup de gens, et peut-être vous-même, à l’enseignement de la doctrine de l’enfer. De nombreuses Églises ont enseigné, particulièrement dans le passé, que les âmes des méchants étaient tourmentées éternellement dans le feu de l’enfer. La Bible, elle, n’appuie pas cette doctrine, car elle déclare que les morts sont inconscients et que la plupart d’entre eux reviendront à la vie grâce à la résurrection (Eccl. 9:5, 10 ; Ézéch. 18:4 ; Jean 5:28, 29 ; 11:11-14). Mais, sans connaître l’enseignement de la Bible, beaucoup de gens éprouvent de la répulsion pour cette doctrine de l’enfer, même si c’est leur Église qui l’enseigne. Elle heurte leur sensibilité. Ils ne peuvent croire qu’un Dieu d’amour et de justice puisse tourmenter éternellement dans d’horribles souffrances quelqu’un qui a fait le mal pendant une soixantaine d’années. D’ailleurs, un grand nombre de ces gens ont été soulagés en apprenant que la Parole de Dieu soutenait leur sens de la justice.
27 Le simple fait que nous autres humains, qui reflétons imparfaitement l’“image” de Dieu, désirons vivement voir les choses se faire avec justice, devrait renforcer notre conviction que Jéhovah lui-même se laisse guider par cette qualité.
28. Pourquoi devrions-nous nous montrer prudents en rapport avec notre “sens” de la justice ?
28 Par contre, le fait que nous nous reconnaissions imparfaits devrait nous inciter à veiller à ce que notre “sens” de la justice ne soit pas déformé et ne nous amène pas à tirer des conclusions erronées. Si, du fait de son imperfection, quelqu’un avait un sens faussé de la justice, il ressemblerait à un homme qui regarde à travers une vitre déformée. Il aurait beau vouloir distinguer ce qui se passe de l’autre côté de cette vitre, il ne verrait qu’une image déformée par la vitre défectueuse.
29, 30. a) À quelle conclusion certaines personnes sont-elles arrivées à propos du salut ? b) Mais qu’enseigne la Bible ?
29 Pareillement, on peut développer un point de vue déformé sur la justice des actions de Dieu. C’est ce que montrent les croyances de certaines personnes. Influencées par leur sens de la compassion et de la justice, et persuadées que Dieu devait éprouver les mêmes sentiments qu’elles, ces personnes se sont mises à enseigner la doctrine du salut universel. Suivant leur raisonnement, Dieu se montrerait injuste s’il laissait certains humains éternellement dans la mort. Elles en concluent donc que, grâce au sacrifice du Christ, Dieu accordera son pardon à tous les humains qui ont vécu sur la terre. Elles vont jusqu’à dire que Dieu pardonnera même à Satan le Diable.
30 Il est vrai que cette doctrine peut toucher la corde sensible de certains, mais elle est tout simplement contraire à ce que Jéhovah déclare lui-même dans sa Parole. La Bible nous permet de connaître clairement le point de vue de Dieu, lequel n’est pas déformé par l’imperfection. Ainsi, parlant de celui qui pèche et qui blasphème contre l’esprit saint, la Bible dit : “Il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans ce système de choses ni dans celui qui est à venir.” (Mat. 12:32). De son côté, l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens hébreux : “Si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, mais seulement une sorte d’attente terrible du jugement.” (Héb. 10:26, 27). Oui, les Écritures montrent clairement que certains humains n’obtiendront pas le salut éternel. Jésus lui-même déclara : “Celui qui exerce la foi dans le Fils a la vie éternelle ; celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais le courroux de Dieu demeure sur lui.” — Jean 3:36 ; Rom. 2:7, 8.
31. Outre notre “sens” de la justice, de quoi avons-nous besoin, et pourquoi ?
31 Nous pouvons donc nous rendre compte que le raisonnement purement humain basé sur notre “sens” de la justice a besoin d’être équilibré et guidé par ce que dit Jéhovah. Nous devons être reconnaissants de pouvoir disposer de preuves et de témoignages très nombreux qui prouvent que Dieu “aime la justice et le droit”. (Ps. 33:5.) Notre gratitude est d’autant plus grande que nous savons que l’exercice de ces qualités par Dieu ne peut être déformé par l’imperfection. En toutes circonstances, en tout temps et pour tout le monde, Jéhovah agit d’une manière parfaite et en harmonie avec sa connaissance, sa sagesse et son amour infinis. Nous pourrons donc toujours dire : “Je sais bien, ô Jéhovah, que tes décisions judiciaires sont justice.” — Ps. 119:75 ; Rom. 11:33-36.
32. Quelles questions pouvons-nous examiner ?
32 Notre confiance dans la justice de Dieu devrait sans aucun doute influencer notre façon d’envisager les actions futures de Jéhovah, par exemple sur les questions soulevées plus haut et relatives à la prédication du Royaume, à la résurrection et au mariage dans l’ordre nouveau. Dans l’article suivant, nous examinerons ces questions à la lumière de la Bible, tout en étant parfaitement convaincus que notre Dieu est juste et droit.
[Illustrations, page 531]
JÉHOVAH LE JUGE DE TOUTE LA TERRE FAIT CE QUI EST DROIT
Dieu récompensera l’obéissance d’Abraham en lui donnant de nombreux troupeaux.
Quand il détruisit les méchants, Dieu épargna Noé et sa famille.
Quand il détruisit Sodome, Dieu délivra Lot.
[Illustration, page 533]
Élihu reprit Job et ses compagnons en disant : “Loin du vrai Dieu d’agir méchamment et du Tout-Puissant d’agir injustement !”