Questions de lecteurs
● Dans Genèse 2:1, 2 il est écrit : “Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite.” S’il en est ainsi, comment pouvons-nous harmoniser ce texte avec les paroles suivantes de Jésus : “Mon père n’a cessé de travailler jusqu’à maintenant et moi je ne cesse de travailler.” — Jean 5:17, MN ?
Il n’y a pas de contradiction entre Genèse 2:1, 2 et les paroles de Jésus contenues dans Jean 5:17 (MN). Jéhovah Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, travaillait bien longtemps avant de créer les cieux et la terre qui ont été faits pour l’humanité. Pendant les six longs jours de la création, il s’occupa directement de créer des choses en rapport avec l’homme. À la fin du sixième jour, il cessa sa création de choses matérielles pour l’humanité. Toutefois, il continua de faire des œuvres dans le ciel pour ses créatures angéliques invisibles, ainsi que d’autres travaux qui sont très éloignés du domaine humain.
Même au cours du septième jour de la création, Dieu a travaillé pour l’humanité ; il n’a pas fait des œuvres matérielles, mais des œuvres spirituelles. C’est ainsi qu’il a engendré une “nouvelle création”. “Si donc quelqu’un est en union avec le Christ, il est une nouvelle création ; les choses anciennes ont disparu, voici, des choses nouvelles sont venues à l’existence.” (II Cor. 5:17, MN). Ici, l’apôtre Paul parle d’“une nouvelle création”, considérant les 144 000 “appelés et élus et fidèles” qui régneront avec Jésus-Christ, non pas collectivement, mais individuellement. L’œuvre qui couronna le génie créateur de Jéhovah, “une nouvelle création”, est en réalité une création spirituelle destinée à habiter des lieux invisibles à l’œil humain. De plus, l’engendrement d’une “nouvelle création”, composée au total de 144 000 membres, a pour but également d’accomplir une œuvre de miséricorde exigeant une action immédiate, dont l’humanité a besoin pour être “libérée de l’asservissement de la corruption”. Une telle œuvre de relèvement est permise, comme l’a indiqué Jésus-Christ quand il posa à ceux qui étaient versés dans la Loi et aux Pharisiens la question suivante : “Est-il permis, le sabbat, de guérir, ou non ?”, question à laquelle il répondit d’une façon positive en accomplissant une guérison miraculeuse, et en soulevant une autre question : “Lequel d’entre vous, si son fils ou son taureau tombe dans un puits, ne l’en tirera aussitôt, le jour du sabbat ?” L’œuvre de Dieu en faveur d’une “nouvelle création” spirituelle ne viole donc pas son repos du septième jour pendant lequel il cesse de faire des œuvres matérielles pour la terre. — Rév. 17:14 ; Rom. 8:21 ; Luc 14:3-5, MN.
● La Tour de Garde du 15 mai 1964, page 293, applique à Moïse l’expression “le Christ” ou oint que l’on trouve dans Hébreux 11:26. Or, Moïse ne fut pas oint d’une huile d’onction littérale à la manière des grands prêtres et des rois de l’ancien Israël. Comment expliquer cette interprétation ?
Dans Hébreux 11:26 (MN) nous lisons que Moïse estimait “l’opprobre du Christ comme une richesse supérieure aux trésors de l’Égypte ; car il regardait fixement vers le paiement de la récompense”. Il est exact que Moïse ne fut pas oint littéralement d’une huile d’onction comme celle dont on oignait le grand prêtre et les rois d’Israël (Ex. 30:22-30 ; Lév. 8:12 ; I Sam. 10:1 ; 16:13). Toutefois, une onction est une nomination à une charge ; on peut donc dire que l’homme qui avait été choisi ou nommé par Dieu était oint, même s’il ne l’avait pas été au moyen d’une huile d’onction.
De plus, ni Jésus ni ses disciples ne furent ou ne sont oints d’une huile quelconque, et pourtant, en parlant d’eux, les Écritures affirment qu’ils sont oints : “Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance.” “Celui qui garantit que vous et moi nous appartenons à Christ et celui qui nous a oints, c’est Dieu.” Ceux dont il est question ici ont été oints de l’esprit saint de Dieu. — Actes 10:38 ; II Cor. 1:21, MN.
Nous pouvons noter aussi que Jéhovah a fait écrire au sujet des patriarches Abraham, Isaac et Jacob : “Il ne permit à personne de les opprimer, et il châtia des rois à cause d’eux : Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes.” — Ps. 105:14, 15.
Nous remarquons encore que Jéhovah dit à Élie d’oindre Élisée, Jéhu et Hazaël : “Va, lui dit-il, reprends ton chemin par le désert jusqu’à Damas ; et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie. Tu oindras aussi Jéhu, fils [petit-fils, NW] de Nimschi, pour roi d’Israël, et tu oindras Élisée, fils de Schaphath, d’Abel-Mehola, pour prophète à ta place.” (I Rois 19:15, 16). La suite du récit biblique dit que l’un des fils des prophètes, qui soutenait Élisée dans son œuvre, oignit Jéhu roi d’Israël, sur le royaume des dix tribus, en se servant d’huile, mais il n’est rapporté nulle part qu’Élie ou quelqu’un d’autre ait oint Élisée ou Hazaël. La notification de leur nomination ou de leurs fonctions servait en réalité d’onction. — II Rois 2:9-14 ; 8:13 ; 9:1-10.
Ce fut également le cas de Moïse. On peut dire de lui qu’il fut un oint ou Christ de Jéhovah dès le moment où il reçut sa mission près du buisson ardent. Il considéra son onction, ou nomination, comme une richesse supérieure aux trésors de l’Égypte. Il n’était pas nécessaire qu’il fût oint d’huile pour être l’oint de Jéhovah. — Ex. 3:10–4:17.