‘Le Royaume est proche’ — Quand ?
1, 2. a) Qu’est-ce qui est de première importance pour les chrétiens et pourquoi ? b) Quelles questions se posent au sujet du Royaume ? c) Quand la publication de la nouvelle : ‘Le royaume est proche’ a-t-elle retenti pour la première fois ?
LE ROYAUME de Dieu a toujours été de la première importance pour les chrétiens. Les serviteurs de Dieu des temps préchrétiens étaient également impatients de le voir établi. En réalité, le Royaume constitue le thème de toute la Bible, car c’est le Royaume de Dieu qui sanctifiera le nom divin et apportera à l’humanité la paix ainsi que d’autres bienfaits. Jésus parla souvent du Royaume, il le fit connaître et énonça maintes paraboles le concernant. Le mot “royaume” apparaît plus de cent dix fois dans les quatre Évangiles. La venue du Royaume est donc d’une importance capitale, et elle soulève les questions suivantes : Quand le Royaume viendra-t-il, et que devrait signifier pour nous la publication de cette nouvelle : ‘Le Royaume est proche’ ?
2 Cette nouvelle retentit pour la première fois en l’an 29 de notre ère, et ce furent des Juifs rassemblés sur les rives du Jourdain qui l’entendirent. Ils étaient venus nombreux pour entendre l’énergique prédicateur de cette nouvelle, Jean, le fils du prêtre Zacharie, qui accomplissait la prophétie d’Isaïe 40:3 (AC) : “Une voix crie : Frayez dans le désert le chemin de Jéhovah, aplanissez dans la steppe une route pour notre Dieu !” Le message de Jean avait pour thème : “Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche”. — Mat. 3:2, Sg ; Luc 1:5, 13.
CE QUE SIGNIFIAIT CE MESSAGE AU PREMIER SIÈCLE
3. a) Jean-Baptiste et ses disciples furent-ils les seuls à proclamer : ‘Le royaume des cieux est proche’ ? Expliquez. b) Dans quel sens l’onction de Jésus était-elle supérieure à celle de ses prédécesseurs royaux de la lignée de David ? c) Dans quel sens pouvait-on dire que le Royaume était proche ?
3 Jean et ses disciples seraient-ils les seuls à publier cette bonne nouvelle ? Non, car environ six mois après le début du ministère de Jean, voici qu’un personnage royal vint vers lui pour être baptisé, un personnage au sujet duquel l’ange Gabriel avait fait cette déclaration avant qu’il ne vînt au monde : “Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais, et il n’y aura pas de fin à son royaume.” (Luc 1:32, 33). Quelque chose de merveilleux se produisit quand Jean l’eut baptisé. Nous lisons en effet : “L’esprit saint, sous une forme corporelle, comme une colombe, descendit sur lui, et une voix vint du ciel : ‘Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.’” (Luc 3:22). Les prêtres terrestres de chair et de sang avaient oint d’une huile de composition spéciale ses collègues et prédécesseurs royaux de la lignée de David, mais ce fut Jéhovah qui oignit depuis le ciel celui qui, sur la terre, porta le nom de Jésus (Héb. 1:9). Et cette onction lui conféra un pouvoir et une autorité infiniment plus grands, car il s’agissait de l’esprit de Dieu. Jésus devint alors le Messie ou Christ depuis longtemps attendu, l’Oint de Dieu. Il devint le roi désigné du Royaume de Dieu. C’était le Roi de Jéhovah qui se trouvait au milieu d’eux. Étant présent en qualité de Roi, on pouvait dire que le Royaume des cieux était parmi eux ! Le Fils de Dieu dans sa majesté royale, comme roi et représentant de Jéhovah, était absolument en droit de s’appeler Emmanuel, nom qui signifie “Avec nous est Dieu”. Les hommes avaient la possibilité de parler avec le Roi de Dieu, de discerner et de connaître les principes et exigences du Royaume.
LE PLUS GRAND TÉMOIN DE JÉHOVAH
4. a) Eu égard à la naissance et à l’onction de Jésus, quelle obligation importante avait-il, et pourquoi ? b) Quel exemple Jésus établit-il pour nous, témoins de Jéhovah ?
4 Jésus fut oint, non seulement pour être Roi, mais aussi pour prêcher. Puisque le but principal du Royaume est de sanctifier le nom de Jéhovah, son roi doit être un témoin pour Jéhovah. En tant que Roi désigné, Jésus devait subir une épreuve sous le rapport de l’intégrité, afin de prouver qu’il avait les qualités requises pour la royauté céleste. Il naquit dans la nation d’Israël, ou Jacob, au sujet de laquelle le prophète Isaïe avait déclaré : “Ainsi parle Jéhovah, celui qui t’a créé, ô Jacob, celui qui t’a formé, ô Israël : (...) Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi (...). Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah ; c’est moi qui suis Dieu !” (Is. 43:1, 10-12, AC). Jésus savait que, par sa naissance, il devait être un témoin, et aussi qu’il avait été oint de l’esprit de Dieu pour prêcher l’année favorable de Jéhovah et le jour de vengeance de notre Dieu. — És. 61:1, 2 ; Luc 4:19.
5, 6. a) Par quelle proclamation Jésus commença-t-il son ministère ? b) Quelle récompense, outre la vie immortelle, son Père lui offrit-il ? c) Comment Jésus accomplit-il l’œuvre du Royaume quand il était sur la terre ? d) Décrivez les similitudes de structure existant entre l’Israël naturel et l’Israël spirituel.
5 Jésus se révéla être le plus grand témoin de Jéhovah et il remplit d’une façon remarquable les conditions requises pour être Roi. Devant Ponce Pilate, il fit cette excellente déclaration publique : “C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité.” (Jean 18:37 ; I Tim. 6:13). Écrivant au sujet de Jésus, l’apôtre Jean, qui se tenait près de lui lorsqu’il mourut sur le poteau, l’appelle “‘Jésus-Christ, ‘le Témoin fidèle’, ‘le premier-né d’entre les morts’, et ‘le Chef des rois de la terre’”. Pour ses disciples, les témoins de Jéhovah de notre époque, il fut un exemple sous tous les rapports. — Rév. 1:5 ; 3:14.
6 Après que son intégrité eut été sérieusement éprouvée dans le désert, Jésus revint à Capernaüm et commença son ministère de la même façon que Jean, en prononçant les paroles suivantes : “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché [ou, “est proche”, Sg].” (Mat. 4:17). Pour sa fidélité jusqu’à la mort dans son activité de témoin, Jéhovah lui avait promis en récompense une épouse, non pas une épouse terrestre, mais spirituelle, un précieux groupe de disciples qui, comme lui, seraient des témoins fidèles jusqu’à leur mort, une mort sacrificielle semblable à la sienne (Jean 3:29 ; Rom. 6:3). Parmi tous ceux qui vinrent à lui et le suivirent pour devenir de futurs membres de l’épouse, Jésus en choisit douze pour apôtres qu’il envoya prêcher : “Le royaume des cieux s’est approché”, après leur avoir donné une formation complète (Mat. 10:1-7 ; Marc 3:14-19 ; Luc 6:13-16). Tout en rendant témoignage au nom de Jéhovah, Jésus accomplit l’œuvre du Royaume, une œuvre ayant pour but le développement du Royaume, car il enseignait et formait ceux qui seraient associés avec lui pour régner. Ses douze apôtres correspondaient aux fils du patriarche Jacob, desquels étaient sorties les douze tribus d’Israël (Gen. 49:28). De la même façon, la nouvelle congrégation chrétienne, connue sous le nom d’Israël spirituel, qui deviendrait finalement l’organisation du Royaume, devait reposer sur les douze apôtres de l’Agneau, les pierres de fondement, ces douze pierres apostoliques de fondement reposant à leur tour sur la Pierre angulaire, le Messie, Jésus-Christ. — Éph. 2:20 ; Rév. 21:2, 9, 10, 14.
LE ROI SE PRÉSENTE À SION
7. a) En quelle qualité Jésus devait-il être présenté à Israël ? b) Comment le temps de la fin du ministère terrestre de Jésus a-t-il été annoncé par la prophétie, et que devait-il se passer à ce moment-là ?
7 Outre qu’il fut un témoin en faveur du Royaume, Jésus-Christ devait être officiellement présenté à Sion comme son Roi pour que s’accomplît la prophétie de Zacharie 9:9 : “Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse.” Jésus servit en qualité de principal témoin de Jéhovah sur la terre pendant trois ans et demi, et, avec la fin de son ministère, approchait également le milieu de la soixante-dixième semaine d’années conformément à la prophétie énoncée dans Daniel 9:26, 27 (Da). Cette prophétie avait annoncé qu’il serait retranché en offrant à Dieu le sacrifice de sa vie humaine, faisant ainsi cesser les sacrifices d’animaux et les oblations qui seraient désormais sans réelle valeur. Jésus deviendrait, selon l’expression utilisée par Jean pour le désigner, “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”, un sacrifice offert, non sur l’autel de Jérusalem, mais sur le grand autel de Dieu. — Héb. 13:10 ; I Pierre 1:19.
8. Pourquoi la Pâque de l’an 33 de notre ère était-elle particulièrement importante ?
8 Le milieu de la soixante-dixième semaine de la prophétie de Daniel arriva au moment de la Pâque de l’an 33 de notre ère. En tant que Juif fidèle, Jésus devait assister à la célébration de la Pâque à Jérusalem. Il était déjà venu plusieurs fois dans cette ville. À l’âge de quarante jours, il avait été porté au temple quand, conformément à la Loi, fut venu le temps de la purification rituelle de Marie, sa mère (Luc 2:21-38 ; Lév. 12:1-4). Depuis, il était revenu maintes fois dans la ville. L’une de ses visites, remarquable entre toutes, avait eu lieu en l’an 32 ; il était monté à Jérusalem pour célébrer la fête des Tabernacles, non pas ouvertement, mais comme en secret, car même à cette époque-là, les Juifs cherchaient à le tuer alors que l’heure de sa mort n’était pas encore venue (Jean 7:1-13). Elle ne devait venir qu’après sa présentation en tant que Roi. Son sacrifice devait avoir lieu lors de la Pâque célébrée le 14 nisan de l’an 33.
9. a) De quelle manière Salomon avait-il été présenté comme roi à Sion ? b) Quelle œuvre préparatoire les disciples de Jésus accomplirent-ils avant son entrée comme Roi ? c) D’après le récit de Matthieu, quel accueil la foule fit-elle à Jésus ? d) Que dit l’apôtre Jean concernant la présentation de Jésus comme Roi et l’effet de cette présentation sur ses disciples ?
9 Mille ans auparavant, le roi Salomon, lors de sa présentation à Sion en tant que roi, était monté sur la mule de son père, le roi David, et le peuple l’avait accueilli avec des transports d’allégresse. L’apôtre Matthieu et son compagnon, l’apôtre Jean, décrivirent ce qui se passa lors de la présentation de Jésus-Christ, le grand Salomon, en qualité de roi de Sion :
“Quand ils furent proche de Jérusalem et arrivèrent à Bethphagé sur le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples en leur disant : ‘Allez au village qui est à la portée de votre vue, et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous devez dire : “Le Seigneur en a besoin.” Et il les enverra immédiatement.’ Ceci eut effectivement lieu afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète en ces mots : ‘Dis à la fille de Sion : Voici ton Roi vient à toi, de disposition douce, et monté sur un âne, oui sur un ânon, le petit d’une bête de somme.’ Les disciples allèrent donc et firent exactement comme Jésus leur avait ordonné. Et ils amenèrent l’ânesse et l’ânon et ils mirent sur ceux-ci leurs vêtements de dessus, et il s’assit dessus.
“Dans la foule, la plupart étendaient leurs vêtements de dessus sur le chemin, tandis que d’autres coupaient des branches aux arbres et les étendaient sur le chemin. Quant aux foules, celles qui marchaient devant lui et celles qui suivaient, elles criaient : ‘Sauve, nous t’en prions, le Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah ! Sauve-le, nous t’en prions, dans les lieux très hauts !’ Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi ; on disait : ‘Qui est-ce ?’ Les foules disaient : ‘C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée !’” — Mat. 21:1-11.
“La grande foule qui était venue à la fête, en apprenant que Jésus était venu à Jérusalem, prit les branches de palmiers et sortit à sa rencontre. Et ils criaient : ‘Sauve, nous t’en prions ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah, oui le roi d’Israël !’ Mais quand Jésus eut trouvé un petit âne, il s’assit dessus, selon ce qui est écrit : ‘N’aie pas de crainte, fille de Sion. Voici ton roi vient à toi, assis sur l’ânon d’une ânesse.’ De ces choses, ses disciples n’en prirent pas note d’abord, mais quand Jésus fut glorifié, ils se rappelèrent que ces choses avaient été écrites de lui et qu’ils lui avaient fait ces choses.” — Jean 12:12-16.
10. Quel accueil les chefs religieux firent-ils à Jésus ?
10 Marc (11:11) ajoute ceci : “Et il entra dans Jérusalem, dans le temple ; et il regarda toutes choses autour de lui, et, comme l’heure était déjà avancée, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze.” Là, Sion fut officiellement avertie de la proximité du Royaume, mais à cause de ses chefs religieux qui étaient sous l’influence de la religion babylonienne et ennemis du Royaume de Dieu, elle refusa de reconnaître le Roi et elle le rejeta. Voici ce que nous lisons à ce sujet dans Matthieu 21:15, 16 : “Quand les principaux prêtres et les scribes virent les choses merveilleuses qu’il avait faites et les garçons qui criaient dans le temple et disaient : ‘Sauve, nous t’en prions, le Fils de David [par conséquent l’héritier au trône de David] !’ ils s’indignèrent et lui dirent : ‘Entends-tu ce qu’ils disent ?’ Jésus leur dit : ‘Oui. N’avez-vous jamais lu ceci : “De la bouche des tout-petits et des nourrissons tu as produit la louange” ?’” (Ps. 8:3 8:2, NW). Toutefois, les chefs religieux avaient déjà décidé de tuer Jésus de peur que, selon leurs dires, ‘les Romains ne viennent et n’ôtent et notre lieu et notre nation.’ — Jean 11:47-57.
LA SION TERRESTRE REJETTE SON ROI
11. Que fit Jésus le lendemain, et que présageait cette action ?
11 Le Roi de Sion, celui qui devait s’asseoir sur le “trône de Jéhovah”, se trouvait là, au milieu des Juifs. Le Royaume des cieux s’était vraiment approché, mais le peuple, sous l’influence de ses chefs, ne l’accepterait pas comme Roi. Le lendemain, Jésus retourna à Jérusalem. Et là, il “entra dans le temple et se mit à jeter dehors ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, il renversa les tables des changeurs et les bancs de ceux qui vendaient des colombes ; il ne laissait personne transporter d’ustensile à travers le temple, mais il enseignait et disait : ‘N’est-il pas écrit : “Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations” ? Mais vous en avez fait une caverne de brigands.’ Et les principaux prêtres et les scribes entendirent cela, et ils cherchaient à le détruire ; car ils le craignaient, parce que toute la foule était continuellement frappée par son enseignement”. (Marc 11:15-18.) C’est ainsi qu’avec puissance et autorité il nettoya le temple des opérations commerciales religieuses qui s’y faisaient. Quel sinistre présage pour les mercantis religieux babyloniens de notre époque, alors que Jésus est maintenant de retour dans la puissance du Royaume !
12. Quels événements eurent lieu durant la nuit de Pâque ?
12 La nuit de la Pâque, au jardin de Gethsémané, Judas Iscariot trahit Jésus en y conduisant les ennemis de ce dernier. Puis, au cours d’une session de nuit, le Sanhédrin juif, ou Cour suprême de Jérusalem, le condamna à mort. Le matin venu, les Juifs, qui étaient sous la domination romaine, ne pouvant exécuter eux-mêmes la sentence de mort, le Sanhédrin livra Jésus à Pilate, le gouverneur romain. — Mat. 26:47 à 27:14.
13. a) Comment les chefs religieux juifs manifestèrent-ils leur haine à l’égard de Jésus ? b) Quelle accusation portèrent-ils contre lui devant Pilate ?
13 Après avoir interrogé Jésus, Pilate, n’ayant trouvé en lui aucun motif de mort, offrit de le relâcher, car la coutume voulait qu’on relâchât un condamné à mort à l’époque pascale. Les autorités religieuses juives insistèrent à grands cris pour que Barrabas, un meurtrier et un voleur, fût relâché plutôt que Jésus (Actes 3:13-15 ; 13:28). Ils demandèrent que Jésus fût pendu au poteau et, contrairement à Pilate qui voulait être pur du sang innocent, ils crièrent : “Son sang vienne sur nous et sur nos enfants !” (Mat. 27:15-26). Ils accusèrent Jésus de sédition contre l’empereur romain, Tibère César. Dans un dernier effort pour sauver Jésus, Pilate, pensant pouvoir faire appel au nationalisme des Juifs, leur dit : “Voyez ! Votre roi !” et : “Mettrai-je au poteau votre roi ?” “Les principaux prêtres répondirent : ‘Nous n’avons de roi que César.’” — Jean 19:14, 15.
14. Comment les chefs religieux montrèrent-ils qu’ils étaient séditieux vis-à-vis de Dieu ?
14 En adoptant cette attitude, ces chefs religieux des Juifs méritaient certainement d’être blâmés. En premier lieu, ils refusaient de propos délibéré de reconnaître le Roi que Jéhovah avait envoyé et d’aider le peuple juif à voir que leur Roi était vraiment proche. En outre, bien que se prétendant prêtres de Dieu, ils étaient coupables de sédition contre Dieu et profanaient leurs fonctions sacerdotales en acceptant pour roi le pontifex maximus de la religion païenne. Même au moment de la mort de Jésus, ils ne voulurent pas le reconnaître pour Roi, car ils élevèrent des objections quand le gouverneur Pilate insista pour faire mettre sur le poteau, au-dessus de la tête de Jésus, un écriteau portant l’inscription suivante : “Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs.” — Jean 19:12-22.
15. Quelles précautions les Juifs prirent-ils concernant la tombe de Jésus ? Mais que se passa-t-il néanmoins ?
15 Bien que les chefs juifs aient pris des précautions bien mesquines en obtenant de Pilate que la porte de la tombe commémorative soit scellée, ce qui leur permit de se sentir à l’aise pour jouir de leur fête pascale formaliste, ils ne supprimèrent pas pour autant le Roi d’Israël. En effet, le troisième jour, le 16 nisan, qui est le jour de l’offrande à Jéhovah des prémices de la moisson d’orge au temple, Dieu lui-même produisit des prémices bien plus excellentes en ressuscitant son Fils Jésus-Christ d’entre les morts.
16. a) De quelle prophétie les chefs religieux n’avaient-ils pas tenu compte ? b) Qui les gardes postés vers le tombeau virent-ils ? Qui ne virent-ils pas, et pourquoi ?
16 Ces principaux prêtres et les autres chefs religieux ne tinrent pas compte du fait que le roi David lui-même avait écrit dans le Psaume 16:10 (Da) : “Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.” En ce seizième jour du mois de nisan, Jésus fut ressuscité, mais non plus dans un corps de chair susceptible d’être maltraité et mis à mort par les hommes. Au temps de sa présence dans la chair parmi les Juifs, présence qui indiquait que le Royaume des cieux s’était approché de Sion, Jésus prouva sa fidélité et montra qu’il avait les qualités requises pour être ressuscité en tant qu’esprit immortel et glorieux. C’est pourquoi les gardes, que les principaux prêtres et les Pharisiens avaient placés près de la tombe suite à l’autorisation de Pilate, ne purent voir Jésus ressuscité, car il leur était impossible de voir un esprit. Ils virent néanmoins les anges matérialisés qui avaient ouvert la tombe scellée. L’apôtre Pierre écrivit plus tard à ce sujet : “Christ lui-même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l’esprit.” — I Pierre 3:18 ; Mat. 27:57 à 28:4, 11, 15.
ILS N’ANNONÇAIENT PLUS : ‘LE ROYAUME EST PROCHE’
17. a) Comment Jésus donna-t-il des preuves de sa résurrection ? b) Jésus prit-il alors possession de son Royaume céleste ?
17 Jésus donna à ses fidèles disciples d’abondantes preuves de sa résurrection ; pour cela, il fit de nombreuses apparitions en se matérialisant miraculeusement dans un corps humain. Puis il monta au ciel pour s’asseoir à la droite de son Père, attendant le moment de prendre possession du pouvoir en qualité de Roi céleste (Ps. 110:1, 2, AC ; Héb. 10:12, 13). Le jour de la fête de la Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de Jésus, l’apôtre Pierre s’étant levé cita le Psaume 16:10 et dit : “[David] vit à l’avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu’il n’a pas été abandonné dans le Hadès [traduction en grec du mot hébreu Schéol] et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins.” — Actes 2:29-33.
18. a) La proclamation du message : “Le royaume des cieux s’est approché” ou ‘est proche’ s’est-elle poursuivie après la résurrection de Jésus ? Pourquoi ? b) Pourquoi le Royaume était-il encore à venir ? c) En écrivant à la congrégation de Corinthe, en quels termes Paul montra-t-il que de son temps le Royaume n’exerçait pas encore sa domination ?
18 Après son ascension au ciel, Jésus, le Roi, avait cessé d’être proche et, par conséquent, le Royaume avait aussi cessé de l’être. En fait, Jésus n’exerçait pas encore son pouvoir royal, sauf sur les membres de la congrégation chrétienne. C’est pourquoi, après sa mort, ses disciples cessèrent d’annoncer : “Le Royaume est proche.” Jésus leur avait dit qu’il s’en irait et reviendrait ensuite dans la gloire et la puissance de son Royaume, et pour cette raison, il leur donna des paraboles lorsqu’il était sur la terre (Jean 14:3 ; Mat. 25:31 ; Luc 19:11-27). Le Roi n’apparaîtrait plus dans la chair dans la Sion terrestre. Le Royaume était pour l’avenir. Au temps marqué, le Royaume administrerait du ciel, de la Sion céleste, les affaires de la terre tout entière. Il n’y avait alors plus de roi assis sur le “trône de Jéhovah”, et il en serait ainsi jusqu’à l’expiration des sept “temps des Gentils”, lesquels prendraient fin en 1914 (Dan. 4:25 ; Ps. 2:6, 8 ; 110:2 ; Rév. 12:5, 10). Que le Royaume ne fût pas encore entré dans son règne et que les disciples de Jésus n’aient pas pu se considérer comme rois, quoiqu’ils fussent appelés à faire partie du Royaume céleste pour régner finalement, cela est montré explicitement par l’apôtre Paul quand il réprimanda en ces termes les chrétiens de Corinthe : “Déjà vous êtes rassasiés, n’est-ce pas ? Déjà vous êtes riches, n’est-ce pas ? Vous avez commencé à régner sans nous, n’est-ce pas ? Et certes je désire que vous ayez commencé à régner, afin que nous aussi nous régnions avec vous.” — I Cor. 4:8 ; 2:2.
‘LE ROYAUME EST PROCHE’ MAINTENANT
19. a) Quel message peut-on publier aujourd’hui, et pourquoi ? b) De quoi la proclamation du Royaume s’accompagne-t-elle ?
19 Cependant, toutes les preuves sont là pour établir que le Roi a pris son pouvoir dans le ciel et a commencé son règne ; et nous entendons à nouveau proclamer : “Le royaume s’est approché.” Cette proclamation est faite dans le monde entier. La publication de la proximité du Royaume, à notre époque comme au temps de la Sion ou Jérusalem terrestre, s’accompagne d’une proclamation de jugement contre les chefs religieux babyloniens. Elle dénonce en particulier ceux qui prétendent croire au Royaume de Dieu et le prêcher et qui, en même temps, refusent de se soumettre à sa domination et essaient de s’opposer à ce que la nouvelle du ‘Royaume établi’ parvienne aux oreilles des hommes, empêchant ainsi leurs semblables de reconnaître le Royaume. — És. 61:2.
20. a) Que préfiguraient les guérisons miraculeuses que Jésus opéra au cours de son ministère terrestre ? b) Avant que les bénédictions abrahamiques soient répandues en abondance sur les familles de la terre, que doit-il se passer d’abord ?
20 De même que Jésus fit de nombreuses guérisons miraculeuses et d’autres œuvres puissantes, en purifiant le temple ou en sauvant les gens quand il était proche d’eux, de même, mais dans un sens plus complet et au cours de la domination de son Royaume, il fera bénéficier tous les habitants de la terre de son pouvoir de guérison. Toutefois, avant que cette œuvre de guérison puisse s’accomplir, il faut que les adversaires du Royaume soient enlevés. En premier lieu, Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, sera détruite, après quoi la proclamation suivante pourra être faite : “Louez Jah, parce que Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à régner.” (Rév. 19:6). Oui, il exercera alors une domination plus étendue qu’à notre époque, car tout rival religieux, ennemi du vrai culte, aura été éliminé. Ensuite, il régnera pleinement lorsque les gouvernements politiques du monde qui se dressent actuellement contre son Royaume seront eux-mêmes détruits et que le glorieux règne millénaire du Christ commencera. Les 144 000 disciples choisis par Christ et qui régneront avec lui pourront alors administrer à toutes les familles de la terre les bénédictions promises par l’alliance abrahamique. — Gen. 22:18 ; Gal. 3:29.