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Succès d’un programme d’enseignement en AfriqueRéveillez-vous ! 1979 | 22 août
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humains qui vivront dans ces conditions parfaites ne seront admis dans le nouvel ordre que parce qu’ils auront permis à ce vaste programme d’éducation biblique de modeler leur vie conformément à la volonté de Dieu. — II Pierre 3:13; Ps. 85:8-13; 145:20.
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La fessée est-elle périmée?Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
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Le point de vue biblique
La fessée est-elle périmée?
SANS doute avez-vous déjà vu des enfants insupportables faire du bruit et déranger tout leur entourage. “Si c’étaient les miens, avez-vous peut-être pensé, je leur flanquerais une volée.” D’un autre côté, il se peut aussi que vous ayez déjà vu un père ou une mère exaspéré battre un enfant malade ou fatigué parce qu’il ne pouvait plus supporter ses pleurs. En de tels cas, on peut se demander si l’on ne devrait pas interdire aux parents de corriger leurs enfants, à cause des sévices qui en découlent souvent.
Le choix de la correction à appliquer constitue sans aucun doute l’une des décisions les plus difficiles que les parents doivent prendre. Peuvent-ils recourir à la fessée, ou bien ne s’agit-il là que d’un autre aspect de la violence au foyer? (Reportez-vous aux pages 3 à 19 de ce périodique.)
Maints spécialistes, pédiatres et psychologues, sont contre la fessée. Dans la revue Science News, R. Welsh écrivit ceci en mars 1978: “On ne devrait plus accepter les châtiments corporels, aussi bien au foyer qu’à l’école.” Pour certains, la fessée n’enseigne que de mauvaises leçons, à savoir que la raison du plus fort est toujours la meilleure et que les voies de fait sous l’empire de la colère sont normales.
Mais tout le monde n’est pas de cet avis, tel ce directeur d’un centre d’orientation scolaire de la région de Chicago, dont la presse rapporta l’opinion en ces termes: “‘De l’ordre et de la discipline, il en faut.’ Ce principe s’applique à la fessée, dans la mesure où ‘elle sanctionne un écart de conduite’.” Dans Ayez le courage d’appliquer la discipline (angl.), le docteur Dobson ajoute:
“Il est fort possible que la violence du comportement des parents engendre de l’hostilité et de l’agressivité chez leurs enfants. (...) Mais, quand l’enfant serre les poings et fait la tête, c’est une provocation à l’adresse de ses parents. S’ils réagissent bien (sur la partie charnue de son anatomie), ils lui donneront une précieuse leçon dont l’enseignement ira de pair avec celui de la nature.”
À vrai dire, la meilleure source de conseils pour corriger les enfants, c’est la Bible, du fait que Jéhovah est à la fois l’Auteur du genre humain et le témoin de ses milliards de succès ou d’échecs.
Dans son amour, Jéhovah Dieu a donné ce conseil aux parents: “N’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” (Éph. 6:4). La discipline, cette formation et cette instruction qui pétrissent le caractère, peut très bien être une preuve d’amour. En effet, “Jéhovah discipline celui qu’il aime (...). Sur le moment, il est vrai, toute discipline ne semble pas être un sujet de joie, mais de tristesse; plus tard cependant elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible”. Il en est de même au sein de la famille. — Héb. 12:4-11.
Mais la discipline administrée avec amour implique-t-elle la fessée? La réponse de la Bible est catégorique, dans la mesure où la fessée est une expression d’amour et qu’elle est administrée avec cet état d’esprit. Notez d’ailleurs ces quelques versets relevés dans le livre biblique des Proverbes:
“La sottise est liée au cœur du garçon, la baguette de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui.” (22:15). “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol.” (23:13, 14). “Celui qui retient sa baguette hait son fils, mais c’est celui qui l’aime qui le cherche avec discipline.” — 13:24.
Si les allusions à la “baguette” recouvrent divers aspects de la discipline à laquelle les parents soumettent leurs enfants, elles incluent, entre autres, les punitions corporelles. Que la fessée soit administrée à la main, au martinet ou avec quelque autre type de “baguette” appropriée, Dieu autorise de toute façon les parents à discipliner ainsi avec amour leurs enfants.
Les sévères mises en garde de la Bible contre les accès de colère aident les parents à rester maîtres d’eux (Prov. 16:32; 25:28; Col. 3:8). Si, dans un accès de rage, des parents allaient jusqu’à frapper sauvagement un enfant, ce serait contraire aux prescriptions de la Parole de Dieu qui montrent que la discipline est une manifestation d’amour. La Bible n’est pas du tout d’accord que l’on fouette un enfant sous l’empire de la colère ou qu’on lui porte des coups si violents qu’ils laissent des ecchymoses et risquent de l’estropier. Ce n’est plus de la discipline affectueuse, mais de l’abus de puissance.
Les parents avisés sont conscients qu’il existe différentes façons de corriger ou de punir un enfant. Parfois, une parole ferme suffit. D’autres fois, on isolera quelque temps le petit désobéissant. Mais si, par maladresse ou par étourderie, un enfant renverse ou casse quelque chose, la meilleure méthode consiste souvent à lui faire nettoyer les dégâts et, quand c’est possible, à lui demander de remplacer l’objet détruit. Ce qui compte, c’est d’être souple et de savoir doser la discipline en fonction de la situation et de la personnalité de l’enfant. Telle méthode efficace avec l’un ne le sera pas forcément avec un autre.
Quant à la fessée, la Bible montre que de temps en temps, particulièrement chez les tout-petits, elle n’a rien perdu de sa valeur. Durant toute sa jeunesse, l’enfant va multiplier les provocations, en défiant l’autorité de ses parents pour voir s’ils parlent “vraiment sérieusement” et s’ils méritent son respect. Même de charmants enfants laissent échapper un “Toi, tais-toi!” ou un “Non! j’veux pas!”. Selon un médecin, c’est comme si l’enfant savait que ses parents ont tracé une ligne de démarcation et qu’il la franchissait quand même pour voir leurs réactions et savoir si les choses en resteraient là. La question est de déterminer qui détient l’autorité.
Avec les tout-petits, ce genre de provocation n’exige pas un flot d’explications verbales. Une fessée suffit. Non pas une volée de coups pour forcer l’enfant à obéir, mais une fessée administrée fermement juste assez pour que l’enfant comprenne qui détient l’autorité.
Après que l’enfant aura séché ses pleurs, son père ou sa mère le prendra dans ses bras en lui parlant gentiment peut-être même en se contentant de le serrer contre lui, pour lui faire comprendre qu’il l’aime trop pour le laisser grandir sans qu’il respecte l’autorité. Il faut aussi tirer parti de moments privilégiés qui permettent de toucher le cœur par un conseil approprié. Après avoir lu les arguments contre la fessée exposés dans la revue scientifique citée plus haut, un père de famille écrivit aux rédacteurs:
“Quand nos enfants se montraient franchement désobéissants, ma femme et moi avions coutume de leur expliquer le pourquoi de la règle qu’ils avaient transgressée. L’enfant comprenait qu’il méritait une punition. Un jour, après avoir reçu le nombre de coups de trique que nous avions convenu, mon fils âgé de 6 ans grimpa sur mes genoux, me serra dans ses bras et m’embrassa en disant: ‘Papa, je crois que j’ai compris la leçon.’”
Les regrettables conséquences des erreurs et des abus commis au nom de la permissivité s’observent tout autour de nous. Combien cette déclaration de la Bible est juste: “C’est celui qui l’aime [son enfant] qui le cherche avec discipline.” (Prov. 13:24). Les parents donnent vraiment une preuve de leur amour quand ils commencent dès la petite enfance à aider leur progéniture à se rendre compte de ce qu’est l’autorité et que la liberté ne s’exerce que dans le cadre de limites raisonnables. La brève douleur consécutive à une fessée administrée fermement et sans brutalité n’est rien en comparaison de celle qui surviendra durant l’adolescence ou à l’âge mûr si la leçon n’a pas porté.
Administrer intelligemment la fessée constitue une véritable gageure pour les parents, qui, d’une part, ne doivent pas céder à une sentimentalité inopportune qui les retiendrait de donner la correction, mais qui doivent, d’autre part, rester suffisamment maîtres d’eux pour que cette fessée ne tourne pas en brutalité et en sévices corporels. Heureusement, les conseils du Créateur et les bons effets qui suivent leur mise en pratique attestent que l’effort en vaut la peine. Aussi, comme le dit le livre des Proverbes (23:13, 14), “ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol”.
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