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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1961 | 1er décembre
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furent bientôt arrêtés et emmenés au bureau de police principal “ pour y subir l’interrogatoire ”. Avant de les relâcher on exigea qu’ils versent une somme à titre de caution. Bien qu’emprisonnés, nous passâmes d’heureux moments. Les responsables de la prison, la “ Mère supérieure ” y comprise, s’étonnaient de voir des gens se réjouissant vraiment d’être en prison. Et pourquoi en eût-il été autrement ? Nous étions des témoins de Jéhovah et n’avions rien à craindre. L’accusation se trouva être une “ conspiration séditieuse ”. Le jugement, qui dura quatre jours, fut animé et passionnant. Ce fut une merveilleuse expérience. Jéhovah nous donna la victoire.
Au début de 1938, lorsque la Société inaugura le service de pionnier spécial, je reçus une formule de demande. Tandis que je la contemplais, un frère mûr me conseilla d’accepter n’importe quelle invitation émanant de la Société. Ma demande fut agréée et, à ce jour, je ne cesse de remercier Jéhovah pour avoir formé ses adorateurs de telle sorte qu’ils montrent de la considération les uns pour les autres et s’incitent mutuellement aux bonnes œuvres.
Cette année-là, une autre charmante perspective se présenta : le mariage. Celui-ci porterait-il atteinte au service ? En tant que couple marié, nous serait-il possible de poursuivre encore le but de notre vie ? Mon futur mari était un pionnier spécial lui aussi. Nous arrivâmes à la conclusion que, puisque, célibataires, il nous était possible de travailler comme pionniers spéciaux, pourquoi, mariés, ne le pourrions-nous pas tout autant ? Depuis vingt-deux ans, mon mari a été un compagnon aimant, plein d’égards, toujours prêt à réconforter et à encourager.
Deux ans plus tard, en 1940, le gouvernement canadien interdit l’organisation des témoins de Jéhovah au Canada. Nous évoquâmes immédiatement les paroles d’un ancien président de la Société : “ Nous ne nous terrerons pas et ne cacherons pas notre visage ! ” Nous étions donc déterminés à poursuivre notre prédication de cette bonne nouvelle du royaume établi et à soutenir le nom de Jéhovah, sans nous soucier de l’interdiction.
Le fait que l’organisation avait été déclarée “ illégale ” ne servit qu’à nous tenir en éveil quant à la possibilité d’être arrêtés et emprisonnés. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps. Le lendemain matin, pleinement conscients des probables conséquences, à trois, nous nous mîmes en route pour passer la journée dans l’œuvre de témoignage. Mon mari fut arrêté, Marjorie Held et moi fûmes emmenées au poste de police, détenues pendant quelque temps puis ramenées sous escorte à la maison. Cela se passait à Kingston, Ontario.
Un jour nouveau se leva pour nous ! Mon mari apporta à la maison une longue enveloppe. C’était une lettre du Bureau du président nous invitant à assister à la cinquième classe de l’École biblique de Galaad, à South Lansing, New-York. C’était quelque chose que nous avions désiré et pour lequel nous avions prié. Cela voulait dire : nous préparer pour cinq mois d’étude soutenue ; plier bagage et quitter le pays ; être prêt à aller là où la Société nous enverrait. Il y avait tant de choses que nous ignorions, tant de choses encore à apprendre ! Ces cinq mois se révélèrent comme les mois les plus bénis de notre vie ! Regorgeant alors d’une solide nourriture spirituelle, nous étions impatients
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Votre bébé devrait-il être baptisé ?La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
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les nations ” qui devaient être baptisées ne comprenaient pas de bébés ; ceux-ci devaient grandir en premier lieu afin de pouvoir saisir la valeur du sacrifice de rançon de Jésus et avoir confiance en ce sacrifice après avoir entendu parler du Messie.
L’une des raisons qui expliquent la conception erronée au sujet du baptême chrétien, c’est le fait de croire que l’“ eau ” dont Jésus parla dans Jean 3:5 est celle du baptême. Jésus dit : “ Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ” Ceux qui lisent plus loin verront que l’eau dont il est question dans ce passage n’est pas celle du baptême. Dans Jean 4:14 et Apocalypse 22:1, 17, il est parlé de cette eau comme de l’“ eau de la vie ”. Dans chacun de ces exemples, il n’est pas question de l’eau du baptême mais de quelque chose qu’il faut boire symboliquement. Il s’agit, non de l’eau du baptême mais de l’eau de la vérité, la connaissance rafraîchissante, vivifiante et purifiante de la Parole de Dieu. Cette eau de la vérité refait le caractère d’une personne et ouvre le chemin qui mène à la vie éternelle.
Cherchez aussi longtemps que vous voulez dans les saintes Écritures, vous ne trouverez pas un seul exemple de baptême d’un enfant nouveau-né ! Les partisans du baptême des bébés essaient de défendre cette doctrine en affirmant qu’aux jours des apôtres des familles entières acceptèrent le christianisme et furent baptisées. Mais si ces familles comprenaient de petits bébés, les apôtres ne l’ont pas rapporté, en dépit de l’excellente occasion qu’ils auraient eu là de souligner l’importance d’une telle doctrine.
ENFANTS SAINTS SANS BAPTÊME
Mais qu’en est-il d’un bébé qui meurt avant d’avoir grandi et entendu parler de la voie de Dieu menant au salut ? En réponse à cette question, les Écritures indiquent d’une façon lumineuse et frappante pourquoi le baptême des bébés n’est pas nécessaire. Dieu considère comme “ saint ” le bébé dont les parents sont croyants, chrétiens. Et si l’un des parents est incroyant ? L’apôtre Paul déclare : “ Le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. ” (I Cor. 7:14). Les bébés deviennent donc “ saints ” aux yeux de Dieu non par la cérémonie de l’aspersion mais parce qu’ils ont un père ou une mère croyants.
Au lieu de se préoccuper du baptême de leur bébé, les parents chrétiens prendront garde au conseil des Écritures inspirées et élèveront leurs enfants “ en les corrigeant et en les instruisant selon (Jéhovah) ”. (Éph. 6:4.) Enseignez à l’enfant la volonté et les commandements de Jéhovah Dieu. Suivez le conseil inspiré : “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ” (Prov. 22:6). Si les parents s’appliquent à enseigner la vérité de Dieu à leurs enfants, alors ceux-ci, devenus grands, seront à même de prendre une décision personnelle et de vouer leur vie à Dieu. Après avoir pris cette décision, ils symboliseront ce vœu par l’immersion dans l’eau, comme Jésus. En restant fidèles à ce vœu, ils se montreront dignes de jouir de la vie éternelle sur la terre, sous le royaume des cieux.
Et si l’enfant meurt avant d’avoir atteint l’âge où il aurait pu se vouer personnellement à Dieu ? Nous pouvons être sûrs que Dieu considérant comme “ saints ” les enfants de parents croyants, tout enfant de ces parents fidèles qui meurt sera certain d’être ressuscité d’entre les morts. Les parents obéissants qui suivent l’exemple de Jésus ne font pas fausse route. Même le malfaiteur qui fut mis à mort sur le poteau de supplice auprès de Jésus reçut la promesse d’être ressuscité et d’avoir l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le juste monde nouveau. “ Tu seras avec moi dans le paradis ”, a dit Jésus (Luc 23:43). Si ce malfaiteur, qui n’était pas baptisé, est présent dans le paradis restauré, à plus forte raison les enfants de parents croyants qui suivent l’exemple de Jésus au lieu de les faire baptiser quand ils sont tout petits, jouiront-ils du même bienfait.
Pour les véritables chrétiens, les paroles et l’exemple de Jésus-Christ revêtent une autorité bien plus forte que les traditions des hommes. Les vrais chrétiens suivent étroitement l’exemple du Christ. L’étude des saintes Écritures leur donne la preuve écrasante que 1o aucun bébé ne fut baptisé par les chrétiens du premier siècle ; 2o le baptême chrétien n’enlève pas les péchés mais il est un symbole du don de sa personne à Dieu, et 3o les enfants de parents croyants sont considérés par Dieu comme “ saints ”, sans baptême.
Les bébés n’ont donc pas besoin d’être baptisés, et ne devraient pas l’être. Le baptême est une cérémonie qui marque un engagement personnel, engagement que personne d’autre ne peut prendre à votre place et que certainement un bébé ne peut prendre pour lui. La doctrine biblique du baptême d’eau et par conséquent du seul baptême d’eau que Dieu accepte vraiment reste la même aujourd’hui qu’au temps où Jésus l’inaugura.
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