Affranchis de la crainte des dangers spirituels
1. Quelle voie faut-il suivre pour être affranchi de la crainte ?
POUR être affranchis de la crainte des dangers spirituels énumérés dans le Psaume 91, nous devons suivre la voie qui y est prescrite. À ce propos, ce psalmiste ajoute : “Je dirai à Jéhovah : ‘Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confierai.’” — Ps. 91:2.
2. Selon Exode 6:2, 3, qui est identifié par ce nom unique ?
2 Notons tous que ce psalmiste (ou celui qu’il représente) s’adresse à Jéhovah quand il dit : “Tu es mon refuge et ma forteresse.” Il identifie ainsi le Très-Haut et Tout-Puissant à Celui qui porte le nom unique de Jéhovah. Cela est conforme à ce que le Très-Haut déclara à Moïse après le retour de celui-ci en Égypte ; il lui dit : “Je suis Jéhovah, et j’apparaissais à Abraham, à Isaac et à Jacob comme Dieu Tout-puissant, mais, en ce qui concerne mon nom de Jéhovah, je ne me suis pas fait connaître à eux.” — Ex. 6:2, 3.
3. Quand il étendit la signification de son nom, quelle expression hébraïque le Tout-Puissant employa-t-il, et que signifie-t-elle selon certaines traductions ?
3 Quand il étendit la signification de son nom, le Tout-Puissant dit à Moïse : “ʼÈhyèh ʼAshèr ʼÈhyèh.” Cette expression qui apparaît ainsi dans le texte hébreu d’Exode 3:14 signifie : “JE SERAI CE QUE JE SERAI.” (Traduction anglaise du rabbin Leeser). Ou : “Je deviendrai ce qu’il me plaira.” (Traduction anglaise de Rotherham). Ou encore : “JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE CE QUE JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE.” (Traduction du monde nouveau). Cela signifiait que le Tout-Puissant pouvait s’adapter à la situation de son peuple et qu’il était capable de devenir ou de se révéler être tout ce qu’il devait devenir ou se révéler être dans l’intérêt de son peuple et en conformité avec son dessein. Il pouvait, et il le désirait, faire face à toute situation avec succès. Ainsi, par cette expression hébraïque, le Tout-puissant ne parlait pas de son existence propre ni de son éternité.
4. a) D’après sa racine hébraïque, que signifie le nom Jéhovah, et par rapport à qui ou à quoi ? b) Que peut-on dire de l’emploi de ce nom en rapport avec le Christ ?
4 Le nom divin est lié à cette expression. Le nom de Jéhovah est devenu son nom-“mémorial”, son “mémorial de génération en génération”. (Ex. 3:15.) D’après sa racine hébraïque, le nom de Jéhovah signifie “Il fait devenir” (ou “se révéler être”), c’est-à-dire relativement à lui-même et à ce qu’il se révélera être ou ce qu’il deviendra, et non par rapport à ces actions créatrices. Dans tout l’univers de la vie intelligente, qui d’autre que le Très-Haut et Tout-Puissant pouvait se donner à juste titre un nom comme celui-là ? Même Jésus Christ, le Fils de Dieu, ne s’est pas donné un nom pareil. Il pouvait recevoir un nom combiné avec celui de Dieu, tel Yeschoua ou Jésus, qui signifie “Jéhovah est salut”, mais en aucun cas le nom de Jéhovah. — Jér. 23:6 ; 33:16.
5. Pourquoi convient-il de parler de Jéhovah comme d’un “refuge” ou d’une “forteresse”, et que dit avec sagesse Proverbes 18:10 ?
5 Ceux qui sont représentés par celui qui parle dans le Psaume 91:2 peuvent donc dire à juste titre à Jéhovah : “Tu es mon refuge et ma forteresse.” C’est ce qu’il est devenu pour eux, plus particulièrement depuis 1919, mais bien sûr dans un sens spirituel. Étant donné que Jéhovah est invisible, il faut une foi solide pour lui adresser ces paroles, y croire vraiment et agir en accord avec elles. Mais vers qui d’autre que Jéhovah, le Très-haut, pourrait-on s’enfuir pour trouver le salut, comme dans un refuge ? Quelle forteresse pourrait être plus solide et plus difficilement prenable que le Tout-Puissant lui-même ? C’est avec une sagesse vraiment inspirée par Dieu que le roi Salomon écrivit : “Le nom de Jéhovah est une tour forte. Le juste y court et reçoit protection.” — Prov. 18:10.
6. Bien que le Christ y ait maintenant une part, quel nom doit cependant être invoqué pour que nous soyons sauvés, et qui est le “refuge” ou la “forteresse” des chrétiens ?
6 En dernière analyse, bien que cela doive maintenant se faire par l’intermédiaire de Jésus Christ, le Fils de Dieu, c’est néanmoins le nom de Jéhovah que les créatures humaines déchues et imparfaites doivent invoquer pour obtenir le salut éternel. Joël, prophète préchrétien, n’est pas le seul à avoir affirmé cela (Joël 2:32). C’est aussi ce qu’a déclaré l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte de l’an 33, quand fut fondée la congrégation chrétienne (Actes 2:21). C’est ce qu’écrivit également l’apôtre Paul des années plus tard, dans Romains 10:13. Bien que l’on ne puisse s’approcher du Très-Haut et Tout-Puissant que par Jésus Christ, son Médiateur, c’est toujours Jéhovah qui est notre forteresse imprenable et en qui nous devons chercher refuge. — Soph. 3:12.
Le Dieu en qui se confier
7-9. a) Pourquoi le Psaume 91 s’applique-t-il à Jésus Christ, bien qu’on y trouve l’expression “mon Dieu” ? b) Comment faut-il comprendre l’exclamation de Thomas devant Jésus ressuscité, et qu’a prouvé Jean en rapportant cet incident dans son Évangile ?
7 Pour le rédacteur du Psaume 91, Jéhovah était plus qu’un refuge et une forteresse. Voici sa déclaration complète adressée à Jéhovah : “Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confierai.” — Ps. 91:2.
8 En appelant Jéhovah “mon Dieu”, il voulait dire qu’il devait adorer Jéhovah en tant qu’Être divin. C’est une expression que Jésus Christ pouvait fort bien employer en s’adressant à Jéhovah, et le fait qu’elle se trouve dans le Psaume 91 ne nous empêche pas d’appliquer celui-ci à Jésus Christ. Quand il était près de mourir, cloué au poteau hors de Jérusalem, Jésus cita le Psaume 22:1 et s’écria à l’adresse de son Père céleste : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mat. 27:46 ; Marc 15:34). Certes, quand après sa résurrection Jésus permit à l’apôtre Thomas d’examiner les traces des clous sur ses mains et sur ses pieds, celui-ci lui dit, stupéfait : “Mon Seigneur et mon Dieu !” Mais Jésus comprit le sens exact de l’exclamation de Thomas. Jean aussi. Quand il rapporta cet incident dans son Évangile, Jean ne chercha pas à faire croire que Jésus était Jéhovah Dieu ou “Dieu le Fils”, membre d’une trinité. Non, mais il indiqua la raison pour laquelle il avait consigné l’exclamation de Thomas. En effet, après avoir rapporté la réponse de Jésus à Thomas, Jean ajouta :
9 “Jésus opéra, devant les disciples, encore bien d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce rouleau. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu [et non pas Dieu le Fils].” — Jean 20:26-31 ; Mat. 16:16.
10. a) Comme l’indique le message qu’il transmit à ses frères par l’intermédiaire de Marie Madeleine, vers qui Jésus allait-il monter ? b) En adorant Jéhovah comme le seul vrai Dieu vivant, de quelles doctrines nous protégeons-nous ?
10 Une semaine avant cet incident avec Thomas, près du tombeau où son corps avait été déposé, Jésus ressuscité dit à Marie Madeleine : “Va-t’en vers mes frères et dis-leur : ‘Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu.’” (Jean 20:17). Le Père céleste était Dieu aussi bien pour Jésus que pour les disciples de Jésus. Les Écritures inspirées parlent souvent de Jésus Christ comme du “Fils de Dieu”, mais jamais comme de “Dieu le Fils”. (Mat. 14:33 ; 27:40, 43, 54 ; Marc 1:11 ; 5:7 ; 15:39 ; Luc 1:35 ; Jean 1:34, 49 ; 5:25 ; 10:36 ; 11:4, 27 ; Actes 9:20 ; Rév. 2:18 ; etc.) Ainsi, en adorant Jéhovah, le Très-Haut et Tout-puissant, comme le seul vrai Dieu vivant (Jean 17:3), nous nous protégeons du faux culte de la trinité et d’autres formes de culte païennes. Jéhovah est le Dieu en qui nous nous confions.
11. En qui Paul, Jésus et un psalmiste se confiaient-ils ?
11 L’apôtre Paul écrivit : “C’était afin que nous ayons confiance, non pas en nous-mêmes, mais dans le Dieu qui relève les morts. C’est d’une aussi grande chose que la mort qu’il nous a délivrés et nous délivrera.” (II Cor. 1:9, 10). D’autre part, le rédacteur d’Hébreux 2:13 met dans la bouche de Jésus Christ les paroles d’Ésaïe 8:17, 18, savoir : “Et encore : ‘J’aurai confiance en lui.’ Et encore : ‘Voici, moi et les petits enfants que Jéhovah m’a donnés.’” Nous n’oserons pas nous confier en nous-mêmes ni dans les hommes mortels : “Ne mettez pas votre confiance dans les nobles, ni dans le fils de l’homme terrestre, à qui n’appartient point le salut (...). Heureux celui qui a pour son secours le Dieu de Jacob, et dont l’espoir est en Jéhovah, son Dieu.” (Ps. 146:3-5). L’homme sage Salomon a défini la même règle de conduite sûre par ces mots : “Confie-toi en Jéhovah de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence.” — Prov. 3:5.
12. Que signifie se confier en Jéhovah Dieu pour ce qui est de sa Parole, de ses commandements et de son culte ?
12 Se confier au Dieu dont le nom est Jéhovah signifie donc adhérer à toujours à son culte, sans faire de compromis avec Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion (Rév. 17:1 à 18:24). Se confier en Jéhovah signifie croire à toutes les Saintes Écritures qu’il a inspirées par son esprit saint et, à l’exemple de Jésus Christ, obéir à tous ses commandements. Cela veut dire aussi protéger jalousement son culte en le gardant exempt des traditions humaines et des pratiques du monde.
13. a) Dans les deux premiers versets du Psaume 91:1, 2, quels sont les quatre facteurs qui se combinent pour notre sécurité ? b) Quand ces quatre éléments sont-ils particulièrement intervenus en notre faveur, et où trouvons-nous une illustration des dangers dont nous sommes ainsi protégés ?
13 Arrêtons-nous un instant et remarquons que rien que dans les deux premiers versets du Psaume 91:1, 2 nous trouvons quatre titres donnés à Celui que nous adorons ainsi que quatre choses essentielles liées à ces titres : 1) Le Très-Haut avec son “endroit secret” où nous demeurons ; 2) le Tout-Puissant et son “ombre même” où nous logeons ; 3) Jéhovah avec son refuge et sa forteresse ; 4) Dieu en qui l’on peut se confier. C’est vraiment une combinaison inébranlable de facteurs qui opèrent ensemble en vue de la sécurité et de la préservation des vrais adorateurs qui remplissent les conditions requises pour jouir de ces bienfaits. Cette combinaison incomparable de qualités divines est entrée en action au cours des dizaines d’années écoulées du “temps de la fin” du présent système de choses, et c’est grâce à cela que nous bénéficions jusqu’à maintenant d’une merveilleuse sécurité spirituelle. Le psalmiste montre ensuite dans quelle mesure cela a contribué à notre sécurité spirituelle, ce qui nous rend plus conscients des dangers dont nous sommes protégés.
Le “piège” menaçant de “l’oiseleur”
14, 15. a) Quel genre de langage trouvons-nous dans le Psaume 91:3, et pourquoi ? b) Quelle illustration semblable David donne-t-il au Psaume 124, et à qui s’applique-t-elle ?
14 Expliquant dans le détail que les choses mentionnées dans les deux premiers versets du Psaume 91:1, 2 sont vraies et réelles, le rédacteur ajoute : “Car il te délivrera lui-même du piège de l’oiseleur, de la peste qui provoque des adversités.” — Ps. 91:3.
15 Il s’agit d’un langage symbolique ou imagé, car nous ne sommes pas des oiseaux qui risquent d’être pris au piège de “l’oiseleur”. Mais l’image des oiseaux “à l’ombre même du Tout-Puissant” est reprise ici. Le psalmiste David compara ses compagnons et lui-même à des oiseaux qui, après avoir été effectivement pris au piège, en sont délivrés ensuite. Dans le Psaume 124:1-8, nous lisons : “Qu’Israël dise bien : ‘Si Jéhovah n’avait été pour nous, quand les hommes se levèrent contre nous, alors ils nous auraient engloutis vivants (...). Béni soit Jéhovah qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents ! Notre âme est comme un oiseau qui s’est échappé du piège de ceux qui utilisent l’appât. Le piège s’est brisé, et nous, nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de Jéhovah, l’Auteur du ciel et de la terre.’” Ici “ceux qui utilisent l’appât” n’étaient pas des “oiseleurs” au sens propre du terme, et l’“oiseau” qui s’était échappé de leur piège brisé n’était pas un volatile en chair et en os, mais “notre âme”, c’est-à-dire l’âme ou la vie de la nation d’Israël.
16. De quelle façon le Psaume 124 s’est-il réalisé à notre époque, et le danger d’un autre “piège” existe-t-il ?
16 Accomplissant ce psaume prophétique, Jéhovah Dieu a effectivement brisé le piège dans lequel était pris le reste oint de l’Israël spirituel. Ce piège avait été posé par Babylone la Grande et ses complices des systèmes politique, judiciaire et militaire. Au printemps de 1919, Jéhovah brisa ce piège qui retenait le reste repentant et il ne permit pas que “ceux qui utilisent l’appât”, les oiseleurs symboliques, enfoncent leurs dents dans la chair de l’“oiseau” pris au piège. Ensuite, le reste de l’Israël spirituel ainsi libéré fut emporté dans “l’endroit secret du Très-Haut” et “à l’ombre même du Tout-puissant”. Toutefois, il y a encore un “piège” qui est tendu pour le reste par un “oiseleur”, et Jéhovah doit protéger ce reste pour qu’il ne soit pas pris.
17. Qui est “l’oiseleur” symbolique selon La Tour de Garde anglaise de 1904 et 1927 ?
17 Qui est donc cet “oiseleur” et en quoi consiste son “piège” ? On a compris depuis longtemps que l’“oiseleur” symbolique est Satan le Diable. Dans un article intitulé “Sous ses ailes”, La Tour de Garde, dans l’édition anglaise du 1er mars 1904, commentait le Psaume 91:3 et identifiait le “piège de l’oiseleur” aux “tromperies de Satan qui feront trébucher tous ceux qui ne sont pas protégés”. (Page 74.) Une édition plus récente confirmait cette pensée, disant : “Il paraît certain que ‘l’oiseleur’ ici mentionné par le prophète est le diable et que son piège est représenté par les méthodes auxquelles il a recours, par son organisation qui travaille par tant de moyens différents et décevants pour attraper ceux qui se prétendent serviteurs du Dieu Très-Haut.” (Édition française de novembre 1927, page 221, paragraphe 37, dans le premier d’une série de trois articles sur le Psaume 91). De tous les “oiseleurs” dont parle la Bible, Satan le Diable est le plus important.
18. Qui Jérémie et Osée comparent-ils à des oiseleurs, et quelles étaient les méthodes de ceux-ci ?
18 Décrivant la méthode de l’oiseleur symbolique, Jérémie 5:26 dit : “Car parmi mon peuple il s’est trouvé des méchants. Ils scrutent sans cesse du regard, comme lorsque s’accroupissent des oiseleurs. Ils ont tendu un piège ravageur. Ce sont des hommes qu’ils capturent.” Le texte d’Osée 9:8 nous montre comment les faux prophètes, qui agissaient tels des oiseleurs, s’y prenaient dans la nation apostate d’Éphraïm (le royaume des dix tribus d’Israël) ; nous lisons : “Quant au prophète, il a un piège d’oiseleur sur tous ses chemins.” Satan le Diable, le grand “oiseleur”, cherche à capturer des hommes, ceux qui logent “à l’ombre du Tout-puissant”.
19. En quoi consiste le “piège” symbolique du grand “oiseleur” ?
19 En quoi consiste son “piège” symbolique duquel Jéhovah Dieu délivre ceux qui continuent à demeurer “dans l’endroit secret du Très-Haut” et qu’il garde en sécurité ? Le “piège” symbolique que Satan le Diable a posé pour prendre ceux qui se confient en Jéhovah Dieu, leur “refuge” et leur “forteresse”, est l’organisation terrestre qui s’oppose à celle de Dieu, autrement dit l’organisation visible de Satan. C’est dans celle-ci que le grand adversaire de Dieu cherche à capturer les adorateurs de Jéhovah et à les maintenir pour leur ruine spirituelle et leur destruction finale.
20. a) À partir de quand a-t-il été montré plus particulièrement que Dieu a une organisation, et quiconque n’en fait pas partie appartient à quelle autre organisation ? b) À quelle organisation Jésus et ses disciples appartenaient-ils ?
20 C’est depuis 1922 en particulier qu’il a été révélé à l’aide des Écritures inspirées que Jéhovah Dieu a une organisation, dont fait partie son “reste” organisé sur la terre, et qu’elle a en face d’elle une organisation ennemie, celle de Satan, qui est constituée de deux parties : l’une invisible et démoniaque, l’autre terrestre. On a montré que quiconque n’appartient pas à l’organisation visible de Jéhovah fait partie de l’organisation de son adversaire. Jésus Christ, à qui s’applique en premier lieu le Psaume 91, était dans l’organisation de Jéhovah Dieu. Ses fidèles disciples appartenaient à la même organisation divine. C’est pourquoi, alors qu’il priait Dieu, il dit à propos de ses onze apôtres fidèles : “Ils ne font pas partie du monde comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:14, 16). C’est pourquoi, selon Jésus, le monde les haïssait. — Jean 15:18-20.
21, 22. a) Qu’est-ce qui est généralement utilisé comme appât dans un piège, et quel genre d’appât est utilisé par le grand oiseleur ? b) Qu’a écrit Jean, inspiré par Dieu, pour nous mettre en garde contre cet appât trompeur ?
21 En général, une personne ou une créature se fait prendre à un piège sans s’en rendre compte. Dans un piège, il y a habituellement un appât qui attire la créature confiante et qu’elle mord, ce qui déclenche le piège. Satan le Diable, le grand oiseleur, est un spécialiste des appâts. Quel genre d’appât utilise-t-il pour attirer les gens dans son organisation visible, pour en faire des victimes, comme s’ils étaient pris dans un piège ? Il se sert des attraits charnels du présent monde, de ses promesses pour satisfaire le désir égoïste de la richesse, de la gloire, de la position en vue et de la puissance. En guise d’avertissement contre ces appâts trompeurs, Jéhovah Dieu a inspiré l’apôtre Jean pour qu’il écrive à ceux qui logent “à l’ombre même du Tout-Puissant” :
22 “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, car tout ce qui est dans le monde, — le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources, — ne provient pas du Père, mais provient du monde. Et le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.” — I Jean 2:15-17.
23. a) Pourquoi ne désirons-nous pas imiter Démas, compagnon de Paul ? b) De quel “piège” avons-nous été délivrés en obéissant à Révélation 18:4, et où sommes-nous allés ?
23 Dix-neuf siècles après que ces paroles ont été écrites par Jean, l’organisation-piège de Satan le Diable est près de sa destruction éternelle. Pourquoi, nous qui sommes sortis de l’organisation visible de Satan pour entrer dans “l’endroit secret du Très-Haut”, nous laisserions-nous entraîner de nouveau dans cette organisation condamnée ? Nous ne désirons pas imiter Démas, un chrétien du premier siècle, à propos de qui Paul écrivit dans sa dernière lettre avant sa mort : “Démas, en effet, m’a abandonné, parce qu’il a aimé le présent système de choses, et il est allé à Thessalonique.” (II Tim. 4:10). Babylone la Grande, la fausse religion qui inclut la chrétienté, a été prise au piège de l’organisation visible de Satan. Elle y est solidement attachée et elle subira très tôt la destruction avec elle. En obéissance au commandement de Dieu consigné dans Révélation 18:4, nous sommes sortis de Babylone la Grande, donc du piège de Satan dans lequel elle est retenue. En n’y retournant pas, nous pouvons continuer à jouir des bienfaits que nous a valus notre délivrance du “piège de l’oiseleur”. “À l’ombre même du Tout-Puissant” nous connaissons la sécurité spirituelle.
“La peste qui provoque des adversités”
24, 25. a) Que mentionne le psalmiste avec le piège de l’oiseleur ? b) Qu’est-ce que cela symbolise, et pourquoi est-ce approprié ?
24 Dans le même verset Ps 91:3, après avoir mentionné le “piège de l’oiseleur”, le rédacteur du Psaume parle d’une autre menace latente pour la sécurité spirituelle : une maladie épidémique mortelle très contagieuse. Il dit : “Car il te délivrera lui-même du piège de l’oiseleur, de la peste qui provoque des adversités.” — Ps. 91:3.
25 Tout comme le “piège” de l’oiseleur, cette “peste” qui provoque des adversités est symbolique. Puisque ce psalmiste associe les deux dangers, la peste symbolique est aujourd’hui quelque chose qui va avec le piège de l’oiseleur, c’est-à-dire avec l’organisation terrestre visible de Satan. En fait, cette “peste” symbolique est engendrée et entretenue au sein de cette organisation égoïste et impure. Cette “peste” contagieuse qui, telle une tempête, fait des ravages sur toute la terre, est le nationalisme.
26. Depuis quand le nationalisme s’est-il emparé de l’esprit des hommes, et qu’a déclaré récemment l’historien Toynbee ?
26 Les historiens ont remarqué que depuis la Première Guerre mondiale l’esprit nationaliste s’est emparé des hommes du monde entier. Cela n’est pas étonnant, car les alliés ont fait cette guerre “pour l’autodétermination des peuples”. Récemment, le 21 novembre 1972, l’historien britannique Arnold Toynbee déclara :
“Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme a multiplié par deux le nombre des États locaux souverains et indépendants et réduit de moitié leur superficie moyenne. (...) Les problèmes stratégiques et sanitaires de l’humanité sont universels, et ils sont pressants ; ils ne peuvent être résolus par les gouvernements locaux. Ils exigent l’établissement d’une autorité universelle investie d’un pouvoir suprême. La survie du genre humain exige l’unité politique. Pourtant, la tendance actuelle de l’humanité est à la division de plus en plus grande. Sommes-nous devenus fous ?”
27. En quel sens le nationalisme ressemble-t-il à une “peste qui provoque des adversités” ?
27 Satan le Diable, que Jésus Christ appelle le “chef de ce monde”, est responsable de cette vague de nationalisme. Par ce moyen, il espère détruire ceux qui disent à Jéhovah : “Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confierai.” (Ps. 91:2). Cette “peste” politique qu’est le nationalisme a causé de nombreuses et grandes “adversités”. Malgré l’établissement de la Société des Nations en 1920, des dictateurs particulièrement nationalistes sont venus au pouvoir, tels que Mussolini en Italie, Staline en Russie et Hitler en Allemagne, ainsi que le parti politique impérialiste au Japon, etc. Cela a provoqué la Seconde Guerre mondiale, engendré le patriotisme fanatique, donné lieu à des gestes religieux fervents adressés à des emblèmes et entraîné des préparatifs militaires. Ceux-ci se sont accompagnés d’impôts très lourds, de rivalités internationales et d’un attachement excessif à la souveraineté nationale plutôt qu’à la souveraineté universelle de Jéhovah et au Royaume messianique.
28. À qui cette “peste” a-t-elle particulièrement causé des difficultés, mais à propos de quelle question n’ont-ils fait aucun compromis ?
28 Outre les adversités que tout cela a causé à l’humanité en général, il en est résulté des difficultés toutes particulières pour les témoins chrétiens de Jéhovah. Toutefois, le Tout-Puissant n’a pas permis qu’ils soient infectés par la “peste” du nationalisme ni qu’ils soient victimes de ses conséquences mortelles pour la spiritualité chrétienne. Ils n’ont pas cédé aux tentations ou aux pressions qui visaient à les faire adorer la “bête sauvage” politique qui porte le nombre 666 ou son “image” politique, l’Organisation des Nations unies, qui succéda à la Société des Nations (Rév. chap. 13 ; 15:2-4 ; 20:4). Ils n’ont pas transigé avec l’attachement exclusif qu’ils accordent à Dieu et le soutien de sa souveraineté universelle.
29. Malgré la Seconde Guerre mondiale, quelle attitude les témoins de Jéhovah ont-ils adoptée, et avec quelle conséquence pour leur spiritualité ?
29 En 1939, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans le monde entier ils ont adopté la même position de neutralité chrétienne absolue envers les conflits internationaux politiques et militaires. (Voir l’article “Neutralité” dans La Tour de Garde anglaise du 1er novembre 1939.) Bien qu’ils aient souffert, et parfois même perdu la vie à cause de leur fidélité, Jéhovah Dieu les a gardés dans la sécurité spirituelle, “dans l’endroit secret du Très-Haut” et “à l’ombre même du Tout-puissant”.
(À suivre)