Accomplir l’œuvre approuvée par Dieu
“ Pas de nonchalance dans vos occupations. Soyez bouillants d’esprit. ” — Rom. 12:11, NW.
1. Quel exemple Jéhovah donne-t-il en ce qui concerne le travail ? Comment considère-t-il les paresseux et les négligents ?
JÉHOVAH hait la paresse. Les personnes indolentes et paresseuses lui sont certainement en horreur. Les indifférents et les nonchalants qui travaillent négligemment ne peuvent espérer la bénédiction et l’approbation de celui qui, dès l’origine de la création, a travaillé avec un zèle et une assiduité incomparables. “ Mon Père travaille jusqu’à maintenant ”, dit Jésus, “ et moi aussi je travaille. ” (Jean 5:17, La). Jéhovah ne se fatigue jamais de son travail. Il ne se lasse pas de faire ce qu’il a résolu d’accomplir. Jamais son œuvre ne l’ennuie. Il ne ralentit à aucun moment son activité et ne cesse pas de l’exercer avant d’avoir obtenu un succès complet. “ Ne le sais-tu pas, ne l’as-tu pas entendu : Jéhovah est un Dieu éternel, qui a créé les extrémités de la terre, qui ne se fatigue ni ne se lasse. ” Son nom révèle le Très-Haut et sublime Créateur comme un Dieu actif, un Dieu qui a un dessein, car ce nom dérive d’un verbe, il est la forme causative du verbe hébreu havah. Il dit : “ Je l’ai conçu, et je l’exécuterai. ” Après des périodes incommensurables, nous voyons Jéhovah fidèlement attaché à son œuvre prodigieuse, en satisfaisant à ses graves responsabilités de Créateur de l’univers, dont il est le Maître souverain et le Seigneur éternel. — És. 40:28, Cr 1905 ; És. 46:11.
2. Citez quelques exemples insurpassables de la maîtrise de Jéhovah en qualité de Créateur.
2 Songez un instant à l’immense étendue de l’univers matériel du Créateur, c’est-à-dire à la partie limitée explorée par l’homme. Notre Voie lactée (galaxie), composée de pas moins de trois milliards d’étoiles, est si incompréhensiblement grande, qu’un rayon de lumière se déplaçant à la vitesse surprenante de 300 000 km à la seconde met plus de 33 000 années pour traverser son diamètre. Et pourtant, ce système planétaire ne remplit pas l’immense espace disponible. Dans le champ visuel des télescopes modernes, on distingue et on a photographié une grande armée d’autres mondes ou systèmes de voies lactées. Des merveilles stellaires qui déconcertent notre imagination ! Il existe des étoiles si lourdes qu’un centimètre cube de leur substance pèse environ 55 tonnes, et des astres si grands que leur diamètre atteint une longueur 16 fois supérieure à la distance entre la terre et le soleil. De plus, il y a des étoiles se déplaçant à une très grande rapidité, elles se meuvent dans leurs orbites avec des vitesses dépassant 2 500 000 km à l’heure. En outre, ces myriades de corps célestes ne sont pas disposés d’une manière incohérente, ni ne se meuvent dans le désordre, la confusion. Non, chaque étoile, chaque planète, chaque constellation et chaque voie lactée est dirigée par les lois du mouvement fixées par Jéhovah. Toutes suivent les voies qui leur ont été tracées. Toutes se déplacent selon un horaire précis, exact, et il en est ainsi depuis des centaines de millions d’années. Ce sont vraiment des exemples insurpassables de la maîtrise de Jéhovah dans son activité créatrice. ” Que tes œuvres sont nombreuses, Jéhovah ! Tu les as toutes faites avec sagesse. ” — Ps. 19:2 19:1, NW ; Ps 104:24, Cr 1905 ; És. 40:26 ; Rom. 1:20.
3. De quelle manière Jéhovah a-t-il satisfait aux besoins de l’homme ? Qu’atteste la création entière ?
3 Représentez-vous quelle petite, toute petite place occupe notre terre dans l’étendue illimitée de l’espace. Et pourtant Dieu ne l’a pas perdue de vue, il n’a négligé aucun détail pour en faire un lieu de séjour agréable pour l’homme. Nous sommes entourés de toutes parts de spécimens de l’œuvre fine et artistique du Créateur tant de ses formes exprimant l’idée de petitesse (micro) que de celles exprimant l’idée de grandeur (macro), car tout ce qui s’offre à nos regards est une merveille inspirant un profond respect. Dieu n’a donc craint ni travail ni peine pour satisfaire aux besoins de chaque créature vivante, pour l’homme comme pour la bête (Gen. 1:29, 30 ; 3:21). “ Jéhovah est bon envers tous, et sa miséricorde s’étend sur toutes ses créatures. Toutes tes œuvres te louent, Jéhovah... tu leur donnes la nourriture en son temps. Tu ouvres ta main, et tu rassasies de tes biens tout ce qui respire. ” (Ps. 145:9, 10, 15, 16, Cr 1905). Oui, toute la création animée et inanimée atteste le zèle infatigable, l’énergie et la précision du magistral Souverain de la création. Personne ne peut à juste titre critiquer son œuvre. Elle est parfaite. Il n’est ni lent ni indolent ni en retard dans l’accomplissement de son œuvre : Jéhovah exécute au moment précis tous les desseins qu’il a annoncés. — Deut. 32:4 ; II Pi. 3:9.
4. a) Quelle disposition Jéhovah prit-il concernant le travail de l’homme et pourquoi ? b) Comment devrions-nous nous acquitter du travail dont Jéhovah nous charge, et pourquoi ?
4 Le travail, un travail agréable et sain, exigeant la coopération des sens et des muscles, fait également partie des miséricordieuses dispositions prises par Jéhovah envers les hommes (Gen. 1:28; 2:15 ; 9:1, 7). Le commandement relatif au sabbat était lui-même davantage un commandement de travailler qu’un commandement de repos, car si Dieu avait voulu que l’homme passe la majorité de son temps à traînasser et travaille le moins possible, il lui aurait dit en substance : “ Tu te délasseras six jours, mais le septième tu pourras travailler. ” Non, rien de cela ! Le temps et les forces de l’homme devaient être utilisés en grande partie pour un travail profitable, pour le bien de l’homme et la glorification de son Créateur. C’est pourquoi ceux qui espèrent obtenir l’approbation de Dieu doivent accomplir avec enthousiasme (avec un zèle inspiré par Dieu) l’œuvre qui leur est confiée. Ils doivent s’acquitter résolument et avec application de leurs services et persévérer dans ces choses, et cela en dépit des efforts conjugués de Satan, le diable, l’adversaire de Dieu et de l’homme, cherchant à ralentir leur marche, à les détourner de leur activité ou à les engager à la cesser. Combien sont heureux ceux qui continuent de travailler ; car non seulement prospérité et succès leur seront finalement assurés, mais ils moissonnent aussi dès maintenant, chemin faisant, l’agréable fruit de leur travail, sous forme d’une joie débordante et d’un contentement sans mesure. Ce principe divin est bien illustré par l’exemple suivant.
5. a) De quels privilèges Jésus jouit-il dans son existence préhumaine ? b) Quelle triple mission accomplit-il sur la terre ?
5 Dans son existence préhumaine, en qualité de Logos (c’est-à-dire de porte-parole ou parole de Dieu), Jésus-Christ, le Fils bien-aimé et seul engendré de Jéhovah, bénéficia avant tout du rare et unique privilège de coopérer avec son Père dans l’œuvre monumentale de construction de l’univers. “ Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui. ” (Jean 1:1-3, 10, NW ; I Cor. 8:6 ; Col. 1:16). Après que cet intime collaborateur du Créateur eut fidèlement accompli ce devoir, il fut envoyé sur la terre avec une triple mission particulière. À titre de créature humaine, il rendit témoignage à la vérité qui affranchit les hommes, offrit sa vie humaine parfaite comme prix de rançon pour racheter l’homme déchu et, en dépit de la pression la plus forte exercée par Satan, se montra digne d’être chargé de la réhabilitation de Jéhovah, digne aussi de s’asseoir sur le grand trône de Jéhovah comme Roi de l’équitable monde nouveau. — Jean 8:32, 45, 46 ; 18:37 ; Mat. 20:28 ; I Tim. 2:6 ; Tite 2:14 ; Phil. 2:5-11 ; Héb. 4:15 ; 5:8, 9.
6. Avec quelle disposition d’esprit Jésus alla-t-il de l’avant pour accomplir l’œuvre de Dieu ? Ce faisant, à quoi songeait-il ?
6 Sans murmure ni révolte, sans se plaindre ou critiquer cette mission qui signifiait sa venue sur la terre, l’homme Jésus alla de l’avant avec un zèle ardent, dévorant (Ps. 69:10 69:9, NW ; Jean 2:17). Nuit et jour il se dépensa sans compter, ne songeant ni à ses intérêts personnels, ni à ses commodités, ni à ses avantages et désirs. “ Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ”, dit-il à son Père céleste. “ Nous devons accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tandis qu’il est jour ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. ” “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’achever son œuvre. ” (Mat. 26:39 ; Marc 14:36 ; Luc 22:42 ; Jean 4:34 ; 5:30 ; 6:38 ; 9:4, NW). Ni les désagréments, ni les persécutions, ni l’opprobre, ni les sarcasmes, ni les inclinations ou les aversions personnelles ne détournèrent ou arrêtèrent Jésus dans l’accomplissement du juste dessein de Jéhovah le concernant. — Héb. 12:2, 3.
7. Qu’exige la moisson ? Que nous montre la voie suivie par Jésus ?
7 Labourer et moissonner sont des travaux pénibles exigeant de la force, de l’endurance et de la persévérance. Ce ne sont pas des travaux pour un paresseux. “ Dès l’automne le paresseux ne laboure pas, à la moisson il cherchera, mais il n’y aura rien. ” (Prov. 20:4, Les Moines de Maredsous). “ Celui qui amasse pendant l’été est un fils prudent, celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte. ” (Prov. 10:5). Jésus fut un fils prudent qui ne jeta point d’opprobre sur son Père. Il savait pertinemment qu’une grande œuvre de moisson devait être réalisée, mais qu’il y avait peu d’ouvriers (Mat. 9:37). Il parcourut le pays, à pied, bien entendu, visita les villes et les villages, guérit les malades et les souffrants, consola les pauvres et les opprimés, rassembla les personnes comparables au froment, les tirant du champ d’ivraie qu’était cette nation apostate (Mat. 4:23, 24 ; 9:35, 36 ; 14:14 ; Marc 1:38, 39). En réalité Jésus était un homme fort occupé ! À peine trouvait-il un endroit solitaire pour s’y reposer ; souvent il ne pouvait même pas prendre un repas en toute tranquillité (Mat. 14:13 ; Marc 3:20 ; 6:31-34 ; Luc 4:42, 43). En conséquence, Jésus, la veille de la Pâque de l’an 33, à l’époque précise prédite dans les anciennes prophéties, put dire à son Père : “ Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. ” Jésus accepta vivement la mission que Dieu lui confia, et en l’accomplissant avec persévérance, il put la mener à bonne fin, gagner la grande victoire et recevoir la précieuse approbation de Jéhovah. — Jean 17:4 ; 19:30 ; Mat. 17:5.
FONDATION DE L’ORGANISATION DE SERVICE
8. Quelles personnes Jésus choisit-il pour son organisation de service ? Pourquoi ?
8 Jésus savait que dans les années à venir la pure adoration de Jéhovah devait s’étendre jusqu’aux extrémités de la terre. Cela exigeait une organisation théocratique efficace. Aussi dès le début de son ministère rassembla-t-il autour de lui une troupe de disciples, à qui il donna un enseignement et des instructions spéciaux pour l’œuvre à accomplir. Remarquons quel genre de personnes il choisit en particulier comme étroits collaborateurs. Pas les aristocrates indolents et paresseux ou les pharisiens lâches, vrais parasites de cette époque. La plupart des disciples de Jésus furent pris au sein de la classe laborieuse : des pêcheurs rudes, des percepteurs travaillant beaucoup, des hommes et des femmes d’action, sur lesquels on pouvait compter pour ce qui est de l’accomplissement du devoir. C’était bien qu’ils étaient personnes ambitieuses et énergiques, car un grand travail fut exigé d’eux. De même que Jésus, ils devaient être des témoins et des instructeurs parmi les nations, des prédicateurs et des proclamateurs de la bonne nouvelle du royaume des cieux. De concert avec le “ Maître de la moisson ” ils devaient, eux aussi, travailler durement dans la moisson. — Luc 10:2, NW.
9. Quel genre d’instruction Jésus donna-t-il à ses disciples ? Pourquoi cela était-il nécessaire et comment obéirent-ils ?
9 Pendant son ministère de trois ans et demi, Jésus donna à ses disciples de nombreux conseils oraux relatifs à la vraie adoration, au dévouement et au service à rendre à Dieu. Il leur enseigna aussi les lois fondamentales régissant l’organisation théocratique, c’est-à-dire les principes d’amour, de vérité et de justice. Cela était nécessaire, car durant toute leur vie passée, lorsqu’ils étaient éloignés de Dieu, l’esprit de ces hommes et femmes avait été façonné selon ce vieux monde. Maintenant ils furent appelés des ténèbres à la merveilleuse lumière, afin d’être des disciples de Jésus, suivant ses traces, se vouant comme lui à l’adoration pure et sans tache de Jéhovah Dieu. C’est pourquoi ils devaient renouveler leur esprit et abandonner leurs fausses idées et pratiques et leurs opinions préconçues s’appuyant sur des raisonnements, théories et traditions humains. Ils devaient constituer dorénavant une partie d’une nation sainte de rois et prêtres, entièrement dévoués à Dieu et à son équitable royaume administré par le Christ. Aussi ne reculaient-ils devant rien, mais offraient leur vie pour le service de Dieu en y consacrant tout ce qu’ils possédaient, cœur, âme, esprit, forces et biens. Dès lors ils devaient se laisser guider par une règle d’action absolument nouvelle, celle de l’amour. “ Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. ” Cette transformation de leur esprit pour suivre une nouvelle voie n’était certes pas une chose facile, elle exigeait de chacun beaucoup de peine et d’efforts. — Marc 12:29-31 ; Jean 13:34, 35.
10, 11. a) Quelle instruction pratique Jésus donna-t-il à ses disciples ? Qu’est-ce que cela exigeait de lui ? b) Quelle organisation en résulta ?
10 Jésus n’instruisit ses disciples pas seulement oralement, il se fit accompagner par eux dans l’œuvre du témoignage et alla avec eux de maison en maison et de ville en ville, afin qu’ils apprennent, par la pratique, comment on prêche, comment on devient habile dans cette œuvre et consciencieux en travaillant son territoire. De temps à autre, ces témoins formés récemment furent envoyés en mission afin d’acquérir une expérience précieuse, en appliquant dans le champ ce qu’ils avaient appris (Mat. 10:1-11:1 ; Luc 10:1-17). Pour Jésus, l’instruction donnée à ces autres membres de l’organisation théocratique constituait, cela va de soi, une charge supplémentaire, car il était souvent nécessaire de les enseigner en privé, après avoir prêché laborieusement à la foule, et cela pendant de longues heures. Néanmoins Jésus ne se plaignait pas. Il ne s’enquérait pas constamment de l’heure, ni ne travaillait sous l’œil critique d’un délégué d’un syndicat ouvrier, qui l’aurait fait punir pour avoir fait des heures supplémentaires sans obtenir une prime (Mat. 13:1-16, 36-43 ; 24:3). Parce que Jésus s’est efforcé de s’occuper de chaque détail, il eut du succès en fondant une bonne organisation de service, une société de ministres chrétiens composée de personnes qui non seulement travaillaient durement, mais se laissaient guider par les principes théocratiques, des personnes reconnaissant que Jésus-Christ dirigeait l’activité de l’organisation en vertu de sa nomination par Dieu, et cela, jusqu’à l’achèvement du présent ordre de choses. — Mat. 24:14 ; 28:19, 20.
11 Aucun doute ne subsiste : Le christianisme, vigne précieuse, fut planté dans une bonne terre. “ Je suis le vrai cep ”, dit Jésus, “ et mon Père est le vigneron. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. ” (Jean 15:1, 5). L’esprit de Dieu ou force active a certainement reposé sur cette organisation théocratique, et aujourd’hui, après plus de 1 900 ans, ce cep fertile et ses sarments toujours plus étendus portent sans cesse et en abondance de bons fruits qui entretiennent la vie, les fruits du royaume, à la louange de Jéhovah Dieu, le grand vigneron. Où se trouve de nos jours une organisation aussi solide et féconde ? Où se trouve une organisation théocratique dirigée par les autorités supérieures, Jéhovah Dieu et le Christ ? Où y a-t-il en ce moment une association de véritables disciples du Christ, suivant ses traces, accomplissant l’œuvre approuvée par Dieu et étendant la pure adoration de Jéhovah jusqu’aux extrémités de la terre ?
LES ŒUVRES DE LA CHRÉTIENTÉ DÉSAPPROUVÉES
12-14. Quelles constatations faites par rapport aux chefs religieux et aux laïques prouvent que la chrétienté n’est pas le véritable cep ?
12 Bruyamment et avec beaucoup d’arrogance les chefs de la chrétienté se vantent d’être cette organisation favorisée de Dieu. Toutefois, un rapide coup d’œil jeté sur ses œuvres et les fruits qu’elle porte devrait convaincre tout chercheur de vérité, et cela d’une manière absolue, que la chrétienté est tout sauf chrétienne. Lisons ses journaux et périodiques, écoutons ses programmes de radio et de télévision, considérons sa conduite en général. Quel abominable spectacle ! Dans chaque branche et chaque division de ce système corrompu, “ les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables ”. — Gal. 5:19-21.
13 Si l’apôtre Paul vivait aujourd’hui, il ne pourrait mieux décrire les œuvres de la chrétienté. Alors que d’une part la morale relâchée, l’impureté et la fornication se pratiquent toujours plus au sein de la classe des simples laïques des multiples organisations religieuses, il est d’autre part manifeste que nombre d’ecclésiastiques se sont rendus coupables en ce qui concerne leur attitude spirituelle. Leurs grands conducteurs religieux se sont livrés publiquement à la prostitution avec les chefs politiques, militaires et les magnats du commerce. Ils l’ont fait en donnant leur appui aux projets antichrétiens visant à dominer le monde (organisations telles que la Société des Nations et les Nations unies), en concluant des accords et des concordats avec des dictateurs barbares (Hitler, Mussolini), en prêtant serment de fidélité à des gouvernants impies de ce monde (aux maîtres communistes rouges derrière le rideau de fer), comme si de tels hommes du monde étaient les “ autorités supérieures ” auxquelles les chrétiens doivent obéissance. — Rom. 13:1 ; Apoc. 17:1, 2.
14 De plus, comme le déclare l’apôtre, toute forme d’idolâtrie est pratiquée au sein de la chrétienté. Les spirites, qui sont sans cesse en contact avec les démons malfaisants, invisibles, prospèrent dans toutes ses grandes villes. Les inimitiés, la discorde, l’envie et les emportements qui chez elle sont à l’ordre du jour engendrent sauvent des guerres internationales et des millions d’innocents périssent dans les flammes de ces conflits insensés. Les disputes, les divisions, les sectes et les jalousies existant entre les factions catholiques, protestantes et orthodoxes sont trop nombreuses pour être énumérées. Et en ce qui concerne les beuveries, les orgies et les plaisirs étourdissants de la chrétienté, ils ont assurément fait chanceler et trébucher les habitants du pays, ivres du vin de la prostitution amené à fermentation par la Babylone moderne.
15. Que montre la réalisation des textes de II Timothée 3:1-5 par rapport à la condition de la chrétienté ?
15 Prédisant la venue d’une société dégénérée en ces derniers jours du présent ordre de choses, Paul écrivit à Timothée : “ Sache ceci, que dans les derniers jours apparaîtront des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, pleins d’ostentation, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, sans reconnaissance, sans sainteté, sans affection, sans esprit d’union, trompeurs, sans discipline, sans bonté, ennemis du bien, traîtres, téméraires, gonflés d’orgueil, amis du plaisir plus qu’amis de Dieu, ayant les dehors de la piété, mais en ayant renié la forcé. ” (II Tim. 3:1-5, Li). La chrétienté est évidemment corrompue jusqu’à la moelle, sinon elle ne produirait pas une telle moisson sauvage de fruits pourris. “ Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ”, car “ tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits ”. — Mat. 7:16, 17.
16, 17. a) Quelle est la cause de la maladie de la chrétienté ? b) Quels textes scripturaux décrivent avec pertinence sa disposition envers le travail ?
16 La maladie dont souffre la chrétienté a été provoquée par une disette de nourriture spirituelle appropriée, disette due à son indolence, son indifférence et sa prédilection pour le sommeil. “ La paresse fait choir dans la torpeur ; l’âme nonchalante aura faim. Le paresseux plonge la main dans le plat, mais ne peut même pas la ramener jusqu’à sa bouche. ” Si la chrétienté avait suivi les recommandations du Sage, elle aurait pu recevoir instruction de la menue fourmi. “ Va voir la fourmi, paresseux ! observe ses mœurs et deviens sage : elle qui n’a ni magistrat ni surveillant ni chef, durant l’été elle assure sa provende, et amasse, au temps de la moisson, sa nourriture. Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Ce n’est rien de dormir, rien de s’assoupir, rien de croiser les bras en s’allongeant ! Mais, tel le rôdeur, te vient l’indigence, et la disette comme un mendiant. ” — Prov. 6:6-11 ; 19:15, 24, Jé.
17 La situation critique de la nonchalante chrétienté est aussi décrite avec pertinence dans d’autres sentences des Proverbes : Comme la porte tourne sur ses gonds, ainsi se tourne la chrétienté sur son lit de repos, lorsque la véridique Parole de Dieu la pique. Elle repousse le conseil de Jéhovah, est fort sage à ses propres yeux, orgueilleuse et arrogante à l’extrême. Toute sa maison est percée comme une passoire, en de nombreux endroits son toit s’affaisse sur elle, néanmoins elle est trop fainéante pour le réparer. Ses champs religieux sont couverts de broussailles, complètement étouffés par d’épineuses superstitions païennes, par des traditions engendrant la confusion et des pernicieuses doctrines de démons. Cependant, elle préfère dormir et rêver de ses anciens amants et de ceux d’aujourd’hui. “ J’ai passé près du champ d’un paresseux, et près de la vigne d’un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines y croissaient partout, les ronces en couvraient la face, et le mur de pierres était écroulé. J’ai regardé attentivement, et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir !... et la pauvreté te surprendra comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes. ” — Prov. 24:30-34 ; 26:14-16 ; Eccl. 10:18.
18, 19. Sous quel rapport la voie suivie aujourd’hui par la chrétienté est-elle la même que celle dans laquelle s’engagea l’infidèle Israël ?
18 Les preuves sont écrasantes qui prouvent la déchéance de la chrétienté ; elle n’est chrétienne que de nom, et est un cep dégénéré. Elle a eu toute occasion d’être une organisation fertile à la louange de Dieu, mais elle est indolente et paresseuse comme l’infidèle nation d’Israël. Son modèle, la nation d’Israël selon la chair, fut plantée comme une vigne précieuse, avec la mission de conquérir le territoire reçu de Dieu ; les Israélites eurent du succès aussi longtemps qu’ils s’efforcèrent d’accomplir cette mission. Cela ne dura guère, ils ralentirent peu à peu leur œuvre, modifièrent leur attitude envers la tâche que Dieu leur avait confiée et cessèrent bientôt toute activité. Dans leur nonchalance ils argumentaient ainsi : Il est plus facile de conclure des compromis avec les nations qui se sont établies dans le pays et qui adorent les démons, que de les chasser en les combattant. Ayant porté leur attention sur leurs intérêts personnels, égoïstes, ils éprouvèrent des revers et subirent échec sur échec. En tant que nation, ils ne persévérèrent pas dans la pure adoration de Jéhovah. En tant que nation, ils ne s’en tinrent pas aux justes lois de Jéhovah. En tant que nation, ils ne furent pas aux yeux des peuples environnants des témoins gardant fidèlement leur alliance envers Jéhovah.
19 Il en est de même de la chrétienté indigne et pour des raisons identiques. Elle ne persista pas dans la pure adoration de Jéhovah ; au lieu de cela elle conclut des compromis avec pour ainsi dire toutes les formes de démonisme. Elle a transgressé, modifié et violé chaque commandement et précepte divin. Il en est résulté que “ la terre est profanée par ses habitants ; car ils ont transgressé les lois, violé les règles, rompu l’alliance éternelle ”. En cette époque de la fin, la chrétienté a laissé échapper le privilège d’être les témoins de Jéhovah. — És. 24:5, Les Moines de Maredsous.
IDENTIFICATION DE L’ORGANISATION APPROUVÉE PAR DIEU
20, 21. a) Quels faits prouvent que Dieu a une organisation sur terre qui suit la voie esquissée par Jésus-Christ ? b) Par qui cette organisation est-elle dirigée et quel message proclame-t-elle ?
20 Malgré le misérable échec de la chrétienté, Jéhovah a ici-bas, de nos jours, une organisation véritable, fidèle à l’alliance et zélée, se composant de personnes suivant sans cesse l’exemple laissé par le Christ. De même que les premiers disciples de Jésus furent rassemblés et séparés de l’infidèle Israël pour former un peuple particulier pour le nom de Dieu, de même des hommes et des femmes de toutes conditions sociales et de multiples langues et nationalités ont été invités aujourd’hui à sortir des systèmes babyloniens de la chrétienté pour constituer une vraie société chrétienne, le noyau de la société du monde nouveau (I Pi. 2:9). Ils sont encore dans ce vieux monde, il est vrai, mais n’en font pas partie, ils ne se mêlent pas de ses querelles politiques, de ses traités de commerce, de ses entreprises économiques ou de ses mouvements religieux (Jean 17:16 ; Phil. 2:15). Ils placent leur espérance et leur confiance dans le royaume de Dieu et prient ardemment pour que le succès et le triomphe qu’il remportera à Harmaguédon soient complets. Ils se laissent diriger par les principes théocratiques d’amour, de vérité et de justice. Ils observent les deux grands commandements, manifestent de l’amour envers Jéhovah et leur prochain et vont pour ces raisons parmi les hommes, consolant les veuves et autres survivants dans leur affliction et avertissant les méchants de la destruction imminente. Ils ont refusé et refusent toujours de conclure des compromis avec des dictateurs impies et des gouvernants corrompus de ce monde, se gardant ainsi, en face de cet ordre de choses satanique, purs de toute souillure. — Marc 12:28-31 ; Jacq. 1:27.
21 Il n’est pas difficile de reconnaître et d’identifier l’organisation visible de Dieu, car il n’en existe pas plusieurs, ni même quelques-unes, mais une seule organisation qui suit la voie esquissée ci-dessus, c’est-à-dire celle des témoins de Jéhovah. La Watch Tower Bible and Tract Society est inséparablement liée à cette organisation connue partout, elle en est la servante légale et l’instrument dirigeant. Seuls les témoins de Jéhovah et ceux qui s’unissent à eux portent les fruits du Royaume par la prédication (Héb. 13:15). Eux seuls prêchent la bonne nouvelle selon laquelle le royaume de Dieu, dirigé par le Christ, est l’unique espérance de l’homme. Aucun autre groupement, corporation, association, société ou organisation n’annonce l’établissement du royaume de Dieu dans les cieux comme un fait accompli et que cette domination céleste transformera sous peu la terre en un merveilleux paradis, dans lequel la méchanceté et la violence feront place à la perfection et à la paix. Quel grand et insigne privilège que de pouvoir participer à une telle œuvre ! Quel rare et inexprimable honneur que d’être lié à l’organisation de Jéhovah et d’accomplir l’œuvre approuvée par Dieu !