Comment réussir dans le service de pionnier
1. Il y a de nombreuses années, que pensaient les hommes quant à la possibilité de courir le mile en moins de quatre minutes, et leur point de vue était-il exact ?
EN 1854, le record du monde du mile était de quatre minutes et cinquante-six secondes. Personne ne pensait que quelqu’un pourrait le courir un jour en moins de quatre minutes. Même en 1923, quand Paavo Nurmi le courut en quatre minutes et dix secondes, on déclara que cela serait impossible. Cependant, en 1954, Roger Bannister, de Grande-Bretagne, courut le mile en 3 min. 59 sec. 4/10. Depuis, on a couru le mile encore plus vite, puisque le record a été battu huit fois. Actuellement, il est de 3 min. 51 sec. 1/10.
2. a) Dans quelle course chaque adorateur de Jéhovah est-il engagé ? b) Quel privilège mérite notre attention, et quelle réponse a été faite à l’appel ?
2 Tous ceux qui servent Jéhovah courent la course pour la vie éternelle ; ils effectuent leur ministère à plein temps, mais certains ont relevé le défi qu’est le service de “pionnier”. Dans celui-ci, le rythme est plus rapide ; on parcourt plus de terrain, et il faut de l’endurance. Tous ne sont pas en mesure de continuer de suivre le rythme de cette activité théocratique. Cependant, cela ne décourage pas les autres d’essayer. Ils se rendent compte que notre époque est critique et sont incités à entreprendre le service de pionnier. Il est merveilleux de constater qu’en 1966 il y avait plus de 47 000 pionniers dans le monde ; en 1967, plus de 53 700 ; en 1968, 63 800 chrétiens participaient à cette activité, et en 1969 il y eut en moyenne 76 500 pionniers. Enfin, en 1970, ce chiffre est passé à 88 871. Dans certains pays, il y a un pionnier pour cinq proclamateurs. Ne pensez donc pas que ce service n’est pas pour vous. Des pères, des mères, des personnes âgées ainsi que des jeunes gens ont jugé qu’il leur était possible de participer au ministère à plein temps. Même des chrétiens aveugles ou infirmes trouvent à leur goût le rythme de cette activité. Toutefois, l’appel n’a pas cessé. Une plus grande aide est nécessaire dans le champ, afin de prendre soin de ceux qui s’intéressent à la vérité. C’est un privilège de service qui mérite un examen attentif. — Actes 16:9, 10.
3. Que pensent certains à propos du service de pionnier, et quels problèmes d’autres ont-ils dû résoudre ?
3 Que pensez-vous du service de pionnier ? Vous dites-vous incapable de l’accomplir ? Vous croyez peut-être ne pas pouvoir suivre le rythme ou que les obstacles placés devant vous sont trop grands. Certains jeunes proclamateurs, qui viennent d’achever leurs études secondaires et qui sont désireux d’entreprendre le service de pionnier, sont découragés par leurs parents incroyants. D’autres sont obligés de poursuivre leurs études à l’université. Certains ont même été chassés de leur foyer parce qu’ils restaient attachés à leur désir d’entrer dans ce service. D’autres pensent qu’en raison de leurs problèmes de santé et des possibilités d’emploi ou de transport limitées il leur est tout aussi difficile d’entreprendre le service de pionnier que de courir le mile en moins de quatre minutes. Cependant un grand nombre de chrétiens ont surmonté ces obstacles avec l’aide de Jéhovah. Comme Paul, ils disent : “Car une grande porte qui mène à l’activité m’a été ouverte, mais il y a beaucoup d’adversaires.” — I Cor. 16:9.
4. Quelles excellentes raisons de demeurer dans ce service certains chrétiens ont-ils exprimées ?
4 Cette course consistant à demeurer un croyant loyal ne prendra pas fin avant la “grande tribulation” ; pour la gagner, il faut continuer de courir avec efficacité dans le ministère (Mat. 10:22). Nombreux sont ceux qui ont fait de grands efforts pendant des années pour gravir les échelons dans une certaine profession ; mais lorsqu’ils viennent à la connaissance de la vérité, ils décident que rien ne peut être comparé au privilège de servir Jéhovah, et un grand nombre d’entre eux se mettent à son service en qualité de pionniers. Les chrétiens qui sont pionniers depuis longtemps vous diront que leur désir de persévérer et la grande valeur qu’ils attachent à ce ministère augmentent au fur et à mesure qu’ils poursuivent cette activité. Ils vous parleront des joies que procure ce service et comment elles les aident. Comme de nombreux autres pionniers, ils sont très heureux de pouvoir aider chaque année une ou deux personnes, et parfois même davantage, à emprunter le chemin qui mène à la vie. Comparé aux nombreux proclamateurs de congrégation qui passent en moyenne environ dix heures dans le service, ce qui est bien, le pionnier est en mesure de consacrer dix à quinze fois plus de temps à aider ses semblables ; il en retire en conséquence des bénédictions accrues. Il augmente rapidement sa reconnaissance personnelle envers Dieu et son habileté à utiliser les Écritures et à enseigner ses semblables.
5. Mentionnez les diverses activités du service à plein temps auxquelles un grand nombre de chrétiens participent.
5 Il est intéressant de savoir qu’en 1970 il y a eu dans le monde 13 426 pionniers spéciaux, qui ont passé chaque mois en moyenne environ 150 heures dans le ministère ; parmi eux, on compte un grand nombre de missionnaires qui servent dans des pays étrangers. En outre, il y a eu 75 445 pionniers ordinaires et pionniers de vacances qui ont passé plus de cent heures par mois dans ce service. Ce chiffre inclut 2 326 serviteurs itinérants ou de circonscription, ainsi que 290 serviteurs de district. Il y a aussi dans le monde entier, 2 304 ministres à plein temps qui travaillent dans les 93 filiales de la Société pour produire des publications et superviser l’activité des témoins de Jéhovah. Ainsi, comme Paul le déclara, il y a vraiment une grande porte ouverte sur l’activité. La franchirez-vous ?
Comment surmonter les obstacles
6. Quel genre de préparation a aidé beaucoup de chrétiens à réussir dans le service de pionnier ?
6 Comment être certain de pouvoir courir avec succès cette course et de ne pas céder au découragement ? Quels sont quelques-uns des obstacles que vous pouvez rencontrer ? Si beaucoup renoncent à ce service ou sont disqualifiés, c’est parce qu’ils n’atteignent pas les objectifs. Un programme est nécessaire. Dans toute course, un athlète doit prendre un bon départ, sans quoi il risque de se trouver loin derrière les autres coureurs et de se décourager. Un bon coureur ne participera jamais à une course sans s’être entraîné au préalable ; ce principe s’applique au service de pionnier. Il n’est pas facile de passer d’un rythme de dix heures par mois en tant que proclamateur de congrégation à cent heures par mois comme le font les pionniers. Il est donc bien de commencer par préparer convenablement votre service. Cela vous permettra de remplir les conditions requises pour devenir pionnier. Beaucoup ont jugé bon d’être pionniers de vacances pendant un certain temps avant de devenir pionniers ordinaires. Ils trouvent ensuite que le rythme n’est pas trop difficile. Après tout, pour être pionnier ordinaire, il n’est pas nécessaire de passer six ou huit heures par jour à prêcher, mais en moyenne quatre heures seulement.
7, 8. Qu’est-ce qui aide un bon pionnier à suivre son programme ? Donnez un exemple.
7 Cependant, même ainsi, un emploi du temps pratique est indispensable. Cela est vrai des proclamateurs de congrégation comme des pionniers. Vous avez peut-être déjà suivi une course dans laquelle un athlète a commencé si lentement que même en ayant accéléré l’allure dans la suite de la course, il l’a néanmoins perdue. Pour être un bon pionnier, il est donc important de prendre un excellent départ, à un rythme convenable ; de cette façon, vous ne serez pas disqualifié et rayé de la liste de la Société pour n’avoir pas atteint les objectifs. Un pionnier déclara qu’il pensait devoir considérer son service avec beaucoup de sérieux. Dans un emploi profane, il aurait dû être au bureau à 9 heures le matin ; dans son service de pionnier, il arrivait donc toujours à la première porte à 9 heures. De cette façon, il effectuait un bon service. Dans certains territoires, on peut commencer dès 7 heures le matin. Sous ce rapport, Jéhovah nous donne l’exemple. Jérémie déclara : “Jéhovah vous a envoyé tous ses serviteurs les prophètes, les envoyant dès le matin.” Remarquez comment Jérémie suivit cet exemple dans son ministère ; il dit : “Je vous ai parlé, vous parlant dès le matin.” (Jér. 25:3, 4, AC). Commencez donc tôt, au lieu de prendre du retard dès le début.
8 De nombreux pionniers prévoient le rythme de leur activité durant le mois, soit trente heures chaque semaine dans le ministère. Ils préfèrent atteindre l’objectif assez tôt, réservant quelques jours à la fin du mois pour faire d’autres choses qui pourraient être nécessaires. En agissant ainsi, vous ne serez pas obligé d’adopter un rythme trop rapide à la fin du mois, ce qui vous épuiserait et vous laisserait fatigué pour commencer le suivant. S’il prend chaque mois un départ trop lent dans le service, le pionnier doit finir la course à vive allure ; et bien souvent il n’atteint pas son objectif en heures. Il est donc préférable de terminer le mois en ayant dépassé cet objectif et d’être ainsi prêt à prendre un bon départ le mois suivant.
9. Comment faut-il considérer l’objectif des heures à consacrer au service du champ ?
9 Une chose est certaine : le service de pionnier n’est pas pour les paresseux. Un pionnier ordinaire doit passer 1 200 heures par an dans le ministère du champ. S’il a un point de vue exact à ce propos, cela l’aidera à persévérer dans ce service. Celui qui considère que cet objectif est un fardeau ralentira son allure et cessera de bien courir la course. En revanche, s’il reconnaît qu’il n’est pas dans le service uniquement pour faire des heures ou pour établir des records, mais parce qu’il apprécie la possibilité qui lui est offerte d’étendre son ministère et de participer plus pleinement au culte de Jéhovah, le nombre d’heures requis sera un objectif qu’il dépassera quand il en aura la possibilité. Ainsi, au lieu d’offrir un sacrifice de louange, le fruit des lèvres, dix heures par mois dans le ministère du champ, comme peut le faire un proclamateur de congrégation, les pionniers peuvent adresser dix fois plus de louanges à Jéhovah durant un seul mois. — Héb. 13:15.
10. En quel sens les objectifs suggérés aux pionniers leur sont-ils utiles ?
10 Les autres objectifs suggérés aux pionniers ordinaires : diffuser 100 périodiques par mois, faire 35 nouvelles visites chez les personnes bien disposées et conduire sept études bibliques chaque semaine, sont recommandés par l’expérience, afin de les aider à accomplir un ministère productif. De nombreux pionniers, qui mettent vraiment tout leur cœur dans leur activité, ne passent pas seulement 100 heures par mois dans le service, mais 110, 120 ou même 150 heures. Pourquoi ? Parce qu’ils comprennent que notre époque est critique, et ils désirent aider le plus de personnes possible à discerner la vérité et à marcher sur le chemin qui conduit à la vie. En outre, le pionnier qui est toujours en avance sur son programme sait qu’il n’aura jamais de difficultés pour atteindre son objectif à d’autres moments de l’année s’il tombe malade ou s’il désire prendre des vacances. Il est prêt à toute éventualité.
11. a) Comment le matérialisme a-t-il amené certains à renoncer au service de pionnier ? b) Quel conseil biblique est très utile pour déterminer la bonne voie à suivre ?
11 Toutefois, vous pouvez être certain que Satan ne vous quittera pas des yeux ; il s’efforcera de vous faire ralentir. Il placera peut-être sur votre chemin des obstacles ou des pièges que vous devrez contourner ou franchir, ou il cherchera à vous faire abandonner la course à cause du matérialisme. Pour bien courir la course, il ne faut pas se laisser distraire. Pensez-vous que durant une course un athlète va s’arrêter brusquement pour examiner une voiture qui attire son attention ou pour regarder une vitrine lorsqu’il traverse une ville, se laissant ainsi dépasser par les autres concurrents ? Il doit plutôt suivre le conseil rapporté dans Proverbes 4:25-27, savoir : “Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières se dirigent devant toi. Considère le chemin par où tu passes, et que toutes tes voies soient bien réglées ; n’incline ni à droite ni à gauche.” Ce conseil s’applique non seulement aux pionniers, mais à tous les serviteurs de Jéhovah. Cependant, certains abandonnent le service parce qu’ils ne gardent pas les yeux fixés sur le but. Ils se laissent prendre au piège du matérialisme et renoncent bientôt à la course pour la vie. Certains pionniers décident de se charger de lourds fardeaux en cherchant à effectuer leur service tout en payant une voiture ou une caravane, ce dont ils n’ont pas réellement besoin. Ils ne sont pourtant pas obligés d’agir ainsi. Si vous gardez les yeux fixés sur le but et si vous êtes déterminé à persévérer, vous pourrez y arriver avec l’aide de Jéhovah. Ne vous chargez donc pas de fardeaux supplémentaires. Au contraire, “ôtons, nous aussi, tout poids (...), et courons avec endurance la course qui nous est proposée”. — Héb. 12:1.
12. Jéhovah pourvoit-il aux besoins matériels de ceux qui le servent ?
12 Beaucoup rencontrent un grand obstacle lorsqu’il s’agit de trouver un emploi convenable pour subvenir à leurs besoins. Certains disent : “C’est très bien de servir Dieu, mais qui nous nourrira ?” Mais Jéhovah veille à ce que les ministres à plein temps, pionniers et membres des familles du Béthel, qui sont plus de 88 000 et dont le nombre augmente sans cesse, soient convenablement nourris et vêtus et aient les choses nécessaires. Il faut disposer d’un certain revenu pour subvenir à ses besoins ; cependant, il est indispensable d’être bien équilibré pour maintenir le travail profane qui y pourvoit à la seconde place, le ministère occupant la première. Jésus fit preuve de cet équilibre, et nous ferons bien de suivre son conseil. Il déclara : “Ne vous mettez donc pas en souci en disant : ‘Qu’allons-nous manger ?’ ou : ‘Qu’allons-nous boire ?’ ou : ‘De quoi allons-nous nous vêtir ?’ (...) Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses.” (Mat. 6:31, 32). Il ne faut donc pas être anxieux, mais nous voudrons prendre de sages dispositions. — Prov. 20:4 ; Phil. 4:11-13.
13. Pour ce qui est de leur emploi et du transport, que feront bien de considérer les pionniers et les candidats à ce service ?
13 Les chrétiens qui fréquentent l’école et qui envisagent de devenir pionniers, feront bien d’apprendre un métier utile, tel que sténodactylo ou menuisier, qui leur permettra de travailler à mi-temps, ou peut-être de se perfectionner dans une certaine technique très utile dans leur région. Certains pionniers font du nettoyage, de la peinture ou du jardinage, lavent les vitres ou sont vendeurs, etc. Des sœurs peuvent être dactylos, faire du repassage, coudre, laver ou garder des enfants. Un frère déclara : “En général, on peut toujours trouver quelque chose quand on est disposé à faire n’importe quoi.” C’était là son désir parce qu’il voulait persévérer dans le service de pionnier. Évidemment, un pionnier ne doit pas seulement penser à gagner de l’argent, mais également à ses dépenses. Cela est tout aussi important. Si le prix d’une voiture est trop élevé par rapport à son revenu, pourquoi cesserait-il son service uniquement pour posséder une telle voiture ? Beaucoup de pionniers se rendent compte qu’il est possible d’accomplir leur service sans voiture, même en territoire rural ; ils voyagent avec d’autres chrétiens, utilisent les transports publics et vont à bicyclette ou même à pied. Après tout, Jésus ne disposait pas d’une voiture ni même d’une bicyclette pour parcourir le territoire où il prêchait et qui était essentiellement rural. Tous les chrétiens qui participent au ministère à plein temps, qu’il soient proclamateurs de congrégation ou pionniers, feront bien de développer l’attitude d’esprit de l’apôtre Paul qui déclara : “Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.” (I Tim. 6:8). Paul ne se soucia pas d’acquérir un char pour faire ses voyages.
14, 15. a) Comment Satan peut-il se servir de la mauvaise conduite pour obliger certains à renoncer à la course excellente ? b) Dans quelle course merveilleuse un grand nombre de chrétiens se sont-ils engagés ?
14 Vous avez peut-être pris un bon départ dans le service de pionnier ; vous disposez d’un excellent programme et d’un travail à mi-temps. Vous mettez les intérêts du Royaume à la première place. Se pourrait-il néanmoins que vous renonciez à courir la course avec succès ? C’est ce qui peut arriver à certains ; ils ne savent pas éviter les pièges du Diable et ils se trompent eux-mêmes en adoptant une mauvaise conduite. Pour persévérer dans le service de pionnier, on “ne doit pas être sous le coup d’accusations”. Comme cela est rapporté dans Tite 2:12, tous les vrais chrétiens doivent ‘répudier l’impiété et les désirs de ce monde et vivre avec pondération d’esprit et justice et pieux dévouement dans le présent système de choses’. Conscient de cela, l’apôtre Paul écrivit : “Je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-même désapprouvé de façon ou d’autre.” (I Cor. 9:27). Il serait honteux d’aider les autres à emprunter le chemin de la vie pour finalement être soi-même disqualifié. Il est préférable de rechercher de plus grands privilèges : devenir pionnier spécial ou missionnaire pour servir dans un pays étranger, être invité à servir comme ministre itinérant de la Société ou serviteur de circonscription, ou encore travailler dans un Béthel de l’organisation du Seigneur. — Héb. 6:1, 10-12 ; Tite 1:5, 6.
15 L’année dernière, des centaines de chrétiens sont entrés au Béthel ou dans le service missionnaire, tandis que d’autres se sont déplacés par leurs propres moyens pour contribuer à l’avancement de l’œuvre dans les champs étrangers. Dans de tels services, ils se sont peut-être rendu compte que la course était encore plus exigeante que dans leur pays ; mais les récompenses y sont souvent plus grandes. Il est également encourageant de remarquer que certains mois il y a eu autant de pionniers de vacances, pour deux semaines ou un mois, que de pionniers ordinaires, ce qui indique que de nombreux chrétiens désirent augmenter leur participation au ministère. Dans certains pays, un proclamateur de la bonne nouvelle sur dix, et même parfois un sur cinq, est engagé dans le service de pionnier.
Pouvez-vous être pionnier ?
16. a) Mentionnez d’autres obstacles qui peuvent faire renoncer au service de pionnier. b) Qu’est-ce qui est d’une grande aide pour les surmonter ?
16 Pouvez-vous être du nombre des pionniers dont la proportion est en moyenne de six pour cent proclamateurs de la bonne nouvelle ? C’est une chose à considérer. Jéhovah peut vous donner la force d’accomplir ce ministère avec succès. Mais comment se fait-il que certains de ceux qui s’engagent dans ce service se découragent et parfois même y renoncent ? C’est peut-être parce qu’ils n’ont pas de compagnon ; ou bien ils contractent trop de dettes, qui exigent d’eux plus qu’ils ne peuvent donner, si bien que leur programme devient trop chargé et qu’ils ont trop de travail supplémentaire à faire. En conséquence, leur ministère commence à en souffrir et ils perdent peu à peu la joie du service, tout comme le coureur qui s’épuise dans une longue course. Chaque pionnier connaît la cause de ses problèmes ; ils sont comme un obstacle en travers de son chemin. Est-il possible de le surmonter ? En général oui. Ne sous-estimez pas l’importance de la prière. Jéhovah connaît nos besoins et il nous aide lorsque nous recherchons son soutien. — Ps. 145:18, 19.
17. Que peut-on faire pour travailler en compagnie d’autres chrétiens dans le service du champ ?
17 Il est bien de parler à d’autres pionniers, aux serviteurs de la congrégation ou peut-être même au serviteur de circonscription, afin d’essayer de trouver une solution au problème qui vous gêne pour accomplir votre service. Si c’est parce que vous travaillez seul, faites preuve d’initiative et efforcez-vous de prendre des rendez-vous pour prêcher avec d’autres proclamateurs. Si vous n’y parvenez pas immédiatement, ne vous découragez pas, mais essayez encore. Voyez qui peut vous accompagner certains jours. Encouragez les autres proclamateurs à envisager le service de pionnier en votre compagnie. On retire de grandes bénédictions en participant pleinement au service de Dieu. Le texte de Proverbes 11:30 (Da n. m.) déclare : “Le fruit du juste est un arbre de vie, et celui qui gagne les âmes est sage.”
18. Citez des exemples encourageants de chrétiens ayant persévéré dans le service de pionnier.
18 Un grand nombre de chrétiens ont arrangé leurs affaires pour devenir pionniers, et leur exemple est très encourageant. Une sœur est devenue pionnier à l’âge de cinquante-sept ans et elle l’est encore actuellement alors qu’elle est âgée de soixante-douze ans. En hiver, la maladie l’oblige parfois à garder le lit ; mais elle a toujours pu faire en sorte que les personnes avec qui elle étudie la Bible viennent chez elle pour continuer leur étude. Elle reste aussi en relation, par téléphone ou par correspondance, avec les gens qu’elle a l’habitude de visiter ou qui lui prennent régulièrement les périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous ! Elle juge bon de prêcher près de son domicile, ce qui lui permet de se reposer à midi et de manger quelque chose pour préserver ses forces. Une autre sœur, maintenant âgée de soixante-quatorze ans, est pionnier depuis 1912. Elle est pionnier spécial depuis 1941 et consacre encore maintenant 150 heures par mois au service. Un frère, pionnier depuis quarante ans, sert toujours fidèlement à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
19. Quelles responsabilités un pionnier ne doit-il pas rejeter, et comment peut-il les assumer ?
19 Le fait de devenir pionnier ne dégage pas le chrétien de ses responsabilités familiales, qu’il soit père ou mère de famille, ou enfant. Le chrétien marié doit considérer les questions familiales, telles que les soins à accorder aux enfants et le temps à réserver au travail profane, à la cuisine ou aux travaux ménagers, et voir comment le service de pionnier peut être accompli sans nuire aux intérêts de sa famille. Un frère a pu continuer son service de pionnier tout en élevant sa famille et malgré une grave maladie. Tout en reconnaissant ses obligations familiales, il déclare que grâce à la bonne coopération de sa femme et en travaillant en étroite collaboration avec la congrégation, il a pu persévérer. Des sœurs, dont certaines avaient même de grandes familles, ont jugé parfois qu’avec un bon soutien de la part des autres membres de la famille elles pouvaient être pionniers. Une sœur ayant six enfants et une autre huit participent ensemble au service de pionnier depuis que leurs enfants passent une grande partie de leur temps à l’école. On pourrait citer de nombreux autres exemples. Jeunes ou vieux, célibataires ou mariés, ces pionniers suivent la voie de la sagesse. Si vous n’êtes pas pionnier et que vous ayez la possibilité de le devenir, considérez alors les paroles de Jésus qui, selon Matthieu 6:19-21, déclara : “Cessez de vous amasser des trésors sur la terre (...). Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel (...). Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.”
20. Qu’est-ce qui nous encourage à poursuivre la course en tant que serviteurs de Jéhovah ?
20 Quant à vous, qui êtes dans le service à plein temps, en qualité de pionnier ou de missionnaire, dans le service de la circonscription ou du district, ou encore au Béthel, quel que soit votre privilège de service, n’abandonnez pas la course, car la fin du présent système de choses est très proche. Tournez-vous vers Jéhovah qui vous aidera à surmonter les obstacles et à éviter les pièges qui ont arrêté d’autres participants à la course. Vous ne cherchez pas à courir le mile en quatre minutes, mais vous participez à la course dont le but est la vie éternelle. Ne permettez à rien ni à personne de vous décourager ou de vous détourner de ce merveilleux privilège. Tout le monde ne peut pas être pionnier, mais vous qui l’êtes, maintenez ce rythme et poursuivez la course. Rappelez-vous que dans le ministère, que ce soit en tant que proclamateur de congrégation ou en tant que pionnier, la course n’est pas réservée aux hommes agiles, jeunes ou forts, mais à tous ceux qui se confient en Jéhovah (És. 40:28-31). Dans cette course, ce n’est pas la vitesse qui compte, mais l’endurance. Nous encourageons tous ceux qui le peuvent non seulement à entreprendre cette merveilleuse activité au service de notre Dieu Jéhovah, mais ce qui est plus important encore, à y demeurer.