-
Servons de toute notre âme par un service sacréLa Tour de Garde 1977 | 15 novembre
-
-
UN SERVICE BÉNI
21, 22. a) Quel conseil de Pierre concerne tous ceux qui servent Dieu avec l’esprit et la vérité ? b) Comment pouvons-nous appliquer les paroles de Jésus consignée en Luc 13:24, 25 ?
21 Pierre continue à encourager les chrétiens en disant : “C’est pourquoi, frères, évertuez-vous d’autant plus à vous assurer votre appel et votre élection ; car si vous continuez à faire ces choses, non, vous ne faillirez jamais. C’est ainsi, en effet, que vous sera richement octroyée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.” (II Pierre 1:10, 11). Que nous fassions partie du reste oint des héritiers de Christ ou de la “grande foule”, l’encouragement de Pierre à ‘nous évertuer’ à assurer notre appel nous concerne tous, nous qui désirons recevoir les bienfaits que procurera le Royaume.
22 Ce n’est pas le moment de diminuer notre participation au service sacré. Au contraire, Pierre nous exhorte en ces termes : “Quel genre d’hommes devez-vous être en actes de sainte conduite et en actes de piété, attendant et n’oubliant jamais la présence du jour de Jéhovah.” (II Pierre 3:11, 12). Jésus n’a pas confié la mission de faire des disciples aux anges en pensant qu’ils allaient se matérialiser pour pouvoir séparer les “brebis” des “chèvres”. Non, il l’a confiée aux humains qui prouvent qu’ils sont réellement ses disciples tant par leur service que par leur piété, en y mettant toute leur âme (Rév. 12:17). C’est maintenant qu’il faut plaire à notre Roi céleste non pas en offrant un sacrifice de louange défectueux en le servant occasionnellement et sans enthousiasme, mais en participant régulièrement au service du Royaume. — Mal. 1:6-8 ; Luc 13:24, 25.
23. Quelle merveilleuse espérance s’offre à ceux qui servent Dieu de toute leur âme par un service sacré ?
23 Si nous consacrons notre vie à servir Dieu par un service sacré accompli de toute notre âme, nous avons l’assurance d’être parmi la grande foule des survivants d’Har-Maguédon qui continueront à servir ainsi jour et nuit devant le trône de Dieu après la grande tribulation. Au sujet de ces survivants nous lisons en Révélation 7:17: “L’Agneau, qui est au milieu du trône, les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie.” Quelle merveilleuse espérance si nous continuons à servir Jéhovah par un service sacré, et cela de toute notre âme !
-
-
Que voulait dire l’homme sage ?La Tour de Garde 1977 | 15 novembre
-
-
Que voulait dire l’homme sage ?
La sagesse qui consiste à éviter les extrêmes
Il est très facile à des humains imparfaits de manquer d’équilibre, en adoptant un point de vue extrémiste sur les choses. C’est pourquoi le roi Salomon fit cette exhortation : “Ne deviens pas juste à l’excès et ne te montre pas excessivement sage. Pourquoi causerais-tu ta désolation ? Ne sois pas méchant à l’excès et ne deviens pas sot. Pourquoi mourrais-tu quand ce n’est pas ton temps ? Il vaut mieux que tu saisisses l’un, mais de l’autre non plus ne retire pas ta main ; car celui qui craint Dieu sortira avec eux tous.” — Eccl. 7:16-18.
Celui qui est juste à l’excès se soucie beaucoup trop de choses qui sont d’une importance secondaire. Par exemple, il monte en épingle des choses qui ne sont que des façons de faire ou des méthodes strictement humaines, des questions qui ne sont pas exposées clairement dans les Écritures. Quand il voit quelqu’un rendre un service à une autre personne, ou peut-être agir avec miséricorde, il peut trouver à redire sur le fait que certaines règles n’ont pas été respectées. Sous bien des aspects, il ressemble aux Pharisiens qui, au lieu de se réjouir du merveilleux soulagement que Jésus Christ apportait aux affligés le jour du sabbat, devenaient furieux, tirant la conclusion que le Fils de Dieu avait transgressé la loi en accomplissant des guérisons ce jour-là (Marc 3:1-6 ; Luc 14:1-6). Ceux qui sont justes à l’excès ne prêtent souvent aucune attention aux actions miséricordieuses et pleines d’amour qu’ils pourraient accomplir, ni à celles qui pourraient aider leur prochain. Ils poussent les règles jusqu’à l’extrême limite. Quand, selon eux, une règle a été transgressée, ils ne tiennent compte de rien d’autre. — Comparez avec Matthieu 12:2-7 ; 23:23 ; Romains 14:1-4, 10.
En ce qui les concerne personnellement, ceux qui sont justes à l’excès peuvent cultiver l’abnégation au point de nuire à leur santé. Ils agissent à l’opposé du conseil judicieux que nous trouvons en Colossiens 2:20-23, savoir : “Pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous soumettez-vous encore à ces décrets : ‘Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas’, tout cela pour des choses qui, du fait qu’on les consomme, sont toutes destinées à la destruction, selon les commandements et les enseignements des hommes ? Ces choses possèdent certes une apparence de sagesse : culte librement choisi, fausse humilité, dur traitement du corps, mais elles n’ont aucune valeur pour combattre la satisfaction de la chair.”
Comme le déclara Salomon, celui qui est juste à l’excès court véritablement le danger de ‘causer sa propre désolation’. Il peut se causer des dommages physiques, mentaux et émotionnels par son zèle inconsidéré ou son abnégation extrême. Pire encore, son manque d’amour peut lui coûter la faveur et la bénédiction de Dieu.
Puis, comme le montre Salomon, il y a celui qui ‘se montre excessivement sage’, et qui s’efforce d’impressionner les autres par sa sagesse. Il s’érige en censeur et donne l’impression qu’il est plus perspicace que quiconque. La haute opinion qu’il a de ses capacités le conduit souvent à s’ingérer dans les affaires des autres, leur proposant des solutions à leurs problèmes alors qu’ils ne lui ont rien demandé. Au bout d’un certain temps, il perd l’estime de ses semblables qui feront peut-être tout ce qu’ils pourront pour l’éviter. De plus, il se peut qu’avec le temps, ses conseils ne se révèlent pas si bons qu’ils paraissaient l’être, et on lui reprochera d’avoir provoqué des problèmes inutiles.
De peur que quelqu’un ne manque d’équilibre et n’adopte un point de vue erroné sur la justice et la sagesse véritables, Salomon poursuivit en nous exhortant à ne pas ‘devenir méchant à l’excès’. Il va de soi que nous devrions tous admettre que notre imperfection est une réalité. L’apôtre Jean écrivit : “Si nous déclarons : ‘Nous n’avons pas de péché’, nous nous égarons, et la vérité n’est pas en nous.” (I Jean 1:8). Il nous faut par conséquent nous résigner à avoir des manquements dans bien des domaines. Toutefois, nous devons veiller à ne pas passer sur nos fautes trop facilement, nous cherchant des excuses en disant : “Oh, après tout, nous sommes tous pécheurs.” Tout en profitant de la vie, nous devrions faire très attention à ne pas rejeter toute contrainte. C’est le désastre qui attend celui qui se conduit en insensé en pensant qu’il est au-dessus de la loi et de la discipline. Celui qui mène une vie effrénée peut se trouver face à de graves problèmes et même mourir prématurément.
Que peut-on faire pour éviter les extrêmes qui nous font du tort ? La crainte de Jéhovah, c’est-à-dire un respect salutaire pour le Créateur, est indispensable. Cette crainte permet à un individu de se retenir de faire le mal et l’incite à mener une vie équilibrée, tout en évitant les extrêmes. Celui qui craint Dieu s’efforce d’être juste et sage, mais évite d’être scrupuleux à l’excès et de faire étalage de sa sagesse. Parce qu’il jouit sainement de la vie, les extrémistes peuvent même penser qu’il fait le mal. Ce fut le cas pour Jésus Christ qui fut classé à tort dans la catégorie des ivrognes et des gloutons. — Mat. 11:19.
En réalité, cependant, une telle personne consciencieuse et équilibrée contrôle étroitement sa conduite et n’en vient pas à pratiquer ce qui est mauvais. Celui qui craint Dieu échappe aux problèmes et aux difficultés qui sont le lot de ceux qui transgressent les préceptes suivants : 1) ‘Ne sois pas juste à l’excès et ne te montre pas excessivement sage’ et 2) ‘ne sois pas méchant à l’excès’. Comme le recommanda Salomon, en agissant ainsi il ‘saisit l’un, mais de l’autre non plus il ne retire pas sa main’. Il saisit la justice sans aller jusqu’à imposer aux autres ou à lui-même des règles impossibles à respecter, ou à se priver des plaisirs sains de la vie.
-