-
Y a-t-il une autre vie après la mort ?La Tour de Garde 1971 | 1er février
-
-
Y a-t-il une autre vie après la mort ?
NORMALEMENT, l’homme désire croire que l’existence se prolonge après la mort. En effet, privé de vie, donc de conscience, il ne peut jouir d’aucun plaisir.
Néanmoins, un nombre sans cesse croissant de gens, soi-disant réalistes, prétendent que la mort est la fin de tout. Ils affirment que la foi en la survivance n’a aucun fondement.
Mais de nos jours, la majorité des hommes n’ont pas de convictions profondes là-dessus. S’ils croient que la mort ne met pas fin à l’existence humaine, ils n’en ont toutefois pas la certitude. En même temps, la curiosité les pousse à se renseigner. Vous êtes peut-être de leur nombre.
Pourquoi ce désir de savoir
Cette curiosité est toute naturelle, car en fin de compte la mort atteint toutes les créatures humaines. À mesure qu’on vieillit et que l’organisme commence à se détériorer, on sent la mort approcher. Même les jeunes sont impressionnés par le caractère manifestement inévitable de la mort. La Bible dit : “Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront.” — Eccl. 9:5.
Il est donc normal que vous vouliez savoir ce qu’il adviendra de vous ou de ceux que vous aimez, après la mort. Celle-ci met-elle réellement fin à tout ? A-t-on de solides raisons de croire que l’existence se prolonge après la mort ? Les morts peuvent-ils revenir réellement à la vie ?
L’idée traditionnelle
La croyance voulant que l’homme ait une âme immortelle et invisible qui survit à la mort du corps physique est très ancienne. Les Égyptiens avaient foi en elle. Toutefois, c’est aux Grecs de l’Antiquité qu’est attribuée l’élaboration de ce concept traditionnel. Dans un article paru dans The Michigan Catholic du 23 janvier 1969, Anthony Kosnik, prêtre catholique, déclara :
“Ils [les anciens Grecs] s’imaginaient qu’il y avait en l’homme deux parties distinctes : un corps matériel et mortel, et une âme immortelle spirituelle. Unis, ces deux éléments formaient une personne vivante. Séparés, ils avaient pour résultat la mort. On pensait qu’à la mort, le corps se désagrégeait et que l’âme, détachée du corps, continuait de vivre dans un autre monde.”
Dans les siècles qui suivirent la mort du Christ, les chefs religieux s’étant laissé influencer par la pensée grecque, la chrétienté adopta, elle aussi, ce point de vue. Kosnik fait la remarque suivante : “Cette explication philosophique séduisit saint Thomas d’Aquin [éminent père de l’Église] qui emprunta spontanément l’idée à ces philosophes de l’Antiquité.” C’est ainsi que la croyance selon laquelle ‘l’âme humaine ne périt pas avec le corps, mais prolonge son existence pour recevoir la récompense ou la condamnation’ devint finalement une des doctrines les plus importantes de la chrétienté. Peut-être y croyiez-vous ?
Cette croyance a-t-elle un fondement solide ?
La foi en la survivance après la mort a-t-elle un fondement solide ? Est-ce une croyance réaliste, en parfaite harmonie avec la Bible ? Bien que l’Église catholique reste attachée au concept traditionnel énoncé ci-dessus, il est intéressant de noter ce qu’admet ensuite le prêtre catholique Kosnik :
“Le concept biblique relatif à l’homme est très différent [du concept traditionnel]. Dans la Bible, l’homme n’est jamais présenté comme la combinaison d’un corps et d’une âme. Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament l’homme est toujours considéré comme un tout indivisible (...). En outre, ce tout ‘corps-âme’ était regardé comme essentiellement mortel. L’homme ne possède pas l’immortalité, — ni dans la totalité ni dans une partie de son être (...). La mort correspond donc à l’anéantissement. Il n’y a pas d’âme immortelle qui survit ou prolonge son existence.”
En effet, nulle part dans la Bible il n’est enseigné l’immortalité de l’âme. Cette conception fut empruntée aux philosophes non chrétiens. Une commission spéciale, composée de quarante-trois théologiens protestants désignés par l’Église unifiée du Canada, a reconnu ce fait : “L’idée selon laquelle l’homme se compose de deux parties distinctes, l’âme et le corps, ne vient pas de la Bible ; elle émane des philosophes grecs.” — Life and Death — A Study of the Christian Hope, par le Comité sur la foi chrétienne de l’Église unifiée du Canada.
D’autre part, bien que les presbytériens croient généralement à l’immortalité de l’âme humaine, un ministre de leur culte rapporta ce qui suit dans le journal The Age de Melbourne (Australie), du 8 décembre 1967 :
“Dans notre formation théologique, il nous a été montré assez clairement, — d’une manière concluante pour moi, — que la doctrine de l’immortalité de l’âme ne tirait pas son origine du Nouveau Testament ; que c’était un concept emprunté, semble-t-il, à la philosophie grecque, et notamment à Platon.”
La croyance à la survivance de l’âme n’a pas de fondement biblique. La Parole de Dieu déclare : “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.” “Mais les morts ne savent rien du tout.” (Ézéch. 18:4, 20 ; Eccl. 9:5, Da). La survie de l’âme à la mort du corps est un mythe païen et non une vérité biblique.
Le véritable fondement pour l’espérance
Faut-il entendre par là qu’il ne peut y avoir de retour à la vie ? N’y a-t-il aucun espoir pour les morts ? Sont-ils disparus pour toujours ?
Non, heureusement, car le Créateur de l’homme est un Dieu d’amour (I Jean 4:8). Il ne serait pas raisonnable de la part d’un tel Dieu d’amour d’avoir créé l’homme avec l’ardent désir de vivre sans lui donner l’espoir de le réaliser.
Afin de démontrer que la vie humaine peut être rendue, Jésus-Christ a vraiment ressuscité des morts quand il était sur la terre. L’homme Lazare, par exemple, était mort depuis quatre jours, ce qui amena sa sœur à dire : “Seigneur, il doit sentir maintenant.” Cependant, Lazare recouvra la vie. Grâce à la puissance de Dieu, Jésus le ressuscita. — Jean 11:17-44.
Plus tard, sur le poteau de torture, Jésus dit au malfaiteur repentant : “En vérité je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi au Paradis.” (Luc 23:43). Il ne laissa aucune place au doute. Cette promesse de Jésus est en harmonie avec une de ses déclarations antérieures : “L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes commémoratives entendront sa voix et en sortiront.” — Jean 5:28, 29.
Il y a donc un espoir de retrouver la vie après la mort. Toutefois, ce retour ne s’effectuera pas par la libération d’une prétendue “âme immortelle”, mais par une résurrection d’entre les morts. Voilà la vérité !
À présent considérez ces questions : Dieu approuve-t-il ceux qui s’attachent obstinément à de fausses conceptions contraires à sa Parole, la Bible ? Agrée-t-il les personnes qui, bien qu’ayant reconnu ouvertement que les doctrines de leur Église sont en désaccord avec les enseignements bibliques, préfèrent rester attachées à cette Église ? Ne voulez-vous pas plutôt fréquenter des gens qui respectent vraiment la Parole de Dieu ? Votre vie dépend de ce choix.
-
-
Questions de lecteursLa Tour de Garde 1971 | 1er février
-
-
Questions de lecteurs
● Que veut dire la Bible lorsque dans Genèse 6:6 (NW) elle déclare que “Jéhovah eut des regrets d’avoir fait les hommes sur la terre” ?
Tout d’abord, remarquons que les traductions plus anciennes (AC, Da, Sg) disent que Dieu “se repentit” d’avoir fait telle ou telle chose. Cependant, le verbe “repentir” emporte l’idée de se sentir désolé d’avoir commis un péché ou une faute. Étant parfait en justice, Jéhovah Dieu ne peut pas commettre un péché ou une faute, qui l’amènerait à se repentir. C’est pourquoi des traductions modernes parlent de Jéhovah comme étant “peiné” (Moffatt, Revised Standard Version), “attristé” (Rotherham) ou ayant des regrets. — An American Translation, NW.
Dans Genèse 6:6, le mot hébreu traduit par ‘avoir des regrets’ est naḥam qui, comme beaucoup d’autres termes, a plusieurs significations. La Traduction du monde nouveau a rendu certaines formes de ce terme par ‘avoir des regrets’ (Gen. 6:6), “je me soulagerai” (Is. 1:24) et “être consolée”. — Jér. 31:15.
-