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CarkémischAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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glorifie de compter Carkémisch parmi les royaumes qui furent incapables de résister à la force de ses armées. Il est certainement question ici de la conquête du royaume indépendant de Carkémisch par Sargon II, contemporain du roi Ézéchias. À partir de ce moment-là, Carkémisch fut soumise à l’autorité d’un gouverneur assyrien.
Après la chute de Ninive, la capitale assyrienne, le pharaon Néco se dirigeant vers Carkémisch, en traversant Canaan, dans le but d’empêcher les Babyloniens victorieux de s’avancer à l’ouest de l’Euphrate, en Syrie et en Canaan. Josias, le roi de Juda, agit en insensé en tentant d’arrêter les forces égyptiennes à Méguiddo; il perdit la vie dans cette tentative (env. 629 av. n. è.) (II Chron. 35:20-24). Environ quatre ans plus tard, en 625, une bataille décisive opposa à Carkémisch les armées égyptiennes et babyloniennes. Nébucadnezzar mena les Babyloniens à une victoire écrasante sur les forces du pharaon Néco, après quoi il envahit la Syrie et Canaan. Cette bataille marqua la fin de la domination égyptienne sur ces région. Les Chroniques babyloniennes (B. M. 21946) confirme le récit biblique consigné en Jérémie 46:2, les deux textes décrivant la défaite de l’armée égyptienne.
Des fouilles effectuées à Jérablus, le site de Carkémisch, ville frontière entre la Turquie et la Syrie, à une centaine de kilomètres au nord-est d’Alep, ont permis de découvrir un grand nombre de documents dans la langue appelée aujourd’hui “hittite”. On pense que Carkémisch a été dominée par “l’Empire d’Hattousa” pendant environ deux siècles, vers la fin du deuxième millénaire avant notre ère. On a trouvé également des bas-reliefs portant, entre autres, l’image d’un sphinx ainsi que des représentations de la “croix ansée” ou ʽankh, signes d’une forte influence égyptienne.
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CarmelAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CARMEL
(verger ou terre fertile).
C’est le nom d’une chaîne montagneuse et d’une ville. Le mot hébreu (karmél) est aussi utilisé pour désigner du “grain nouveau” (II Rois 4:42) ou, plus fréquemment, tout champ ou verger fertile. — És. 16:10; 32:15; Jér. 2:7.
1. La chaîne du Carmel est un éperon cunéiforme qui fait partie des montagnes centrales de Canaan; elle s’étend vers le nord-nord-ouest et se termine au nord-ouest par un promontoire qui domine la mer Méditerranée de plus de 180 mètres. La chaîne fait 48 kilomètres de long et s’étire de la Méditerranée à la plaine de Dothan, au delà de laquelle se dressent les collines de Samarie. On distingue trois parties: les arêtes nord-ouest et sud-est et, entre les deux, un bassin ou plateau rocailleux de plus basse altitude. Le pic le plus haut (546 mètres au-dessus du niveau de la mer) se trouve dans la partie nord-ouest. On ne sait avec certitude si, dans les temps bibliques, le nom Carmel désignait la chaîne tout entière ou seulement l’arête nord-ouest, qui ne s’étend que sur une vingtaine de kilomètres. Aux temps modernes, l’expression “mont Carmel” (Djebel el-Karmal) s’applique uniquement à cette dernière partie. Jocnéam, une ville royale cananéenne, se trouvait à l’extrémité sud-est de cette partie supérieure et il est dit qu’elle était “au Carmel”. Quant à Méguiddo et à Taanach, toutes deux sur les pentes orientales de la partie sud-est, elles ne sont pas ainsi désignées. — Josué 12:22.
Le pays de Canaan (Palestine) se caractérise par trois unités géographiques, chacune s’étendant du nord au sud: la vallée du Jourdain, les collines et la plaine côtière. Quant à la chaîne du Carmel, elle casse la configuration générale du pays. Interrompant les chaînes montagneuses qui s’étendent du nord au sud, le Carmel forme la célèbre vallée de Jizréel ou d’Esdrelon, qui se situe du côté sud-est du Carmel. Pareillement, le promontoire du Carmel, qui s’avance dans la plaine côtière de la Méditerranée, coupe cette plaine pour former, au nord du Carmel, la plaine d’Aser, et au sud, la plaine du Saron et la Philistie. Juste au nord de ce promontoire, la côte dessine une échancrure pour former la baie d’Acco (Acre), où la moderne Haïfa est maintenant une importante ville portuaire.
Le Carmel constituait un barrage naturel pour les caravanes et les armées qui traversaient Canaan, soit pour se rendre en Mésopotamie ou en Égypte, soit pour en venir. Non seulement les pentes orientales (celles qui font face à la plaine d’Aser et à la vallée de Jizréel) descendent à pic, mais depuis les temps les plus anciens, la chaîne du Carmel est couverte d’arbres et d’une végétation abondante, rendant le passage difficile. Entre le promontoire et la mer il y a une langue de terre; toutefois, emprunter ce chemin obligeait à un détour considérable et mettait les armées en état de vulnérabilité. Il existait des passages de montagne menant de la vallée de Jizréel aux villes fortifiées de Jocnéam et de Taanach, sur l’autre versant, mais le passage de Méguiddo, qui se trouve entre ces deux villes, était beaucoup plus facile et par conséquent plus important. Toutefois, une autre route principale prenait la direction du sud en partant du carrefour de Méguiddo, puis contournait la chaîne du Carmel et se dirigeait vers la côte, à l’ouest, en passant par la plaine de Dothan.
Le Carmel méritait pleinement son nom, car il produisait des fruits en abondance dans les temps anciens; aussi est-il souvent associé à d’autres régions remarquablement fertiles, telles que le Liban, le Saron et Basan (És. 35:2; Jér. 50:19). Le roi Ozias, qui “aimait l’agriculture”, avait des fermiers et des vignerons au Carmel (II Chron. 26:10), et on y trouve les vestiges de nombreux pressoirs à vin et à olives creusés dans le rocher. Les prophètes symbolisèrent les effets désastreux du jugement de Jéhovah contre Israël par le dessèchement de l’abondante végétation du Carmel (És. 33:9; Amos 1:2; Nahum 1:4). Encore aujourd’hui, ses pentes que balaient les vents marins, sont couvertes de vergers, d’oliveraies et de vignes, et au printemps, elles ne forment qu’un tapis de verdure émaillé de fleurs multicolores. Dans le Cantique des cantiques (7:5), la tête de la jeune Sulamite est comparée au Carmel, ce qui peut s’appliquer soit à sa chevelure luxuriante, soit à son port de tête majestueux. La majesté du Carmel, et particulièrement la masse imposante du promontoire qui surplombe la mer, ainsi que le
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